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Lanternes magiques précurseurs

Posté par Patrice Guerin le 24 décembre 2010

precurseur01.jpg « Pendant longtemps, c’est l’huile de lampe, graisseuse et de mauvaise odeur qui a été la seule lumière utile. Des peintures grossières, exécutées avec des couleurs ou vernis, sur des plaques de verre, étaient les seules “œuvres d’art” qu’on pouvait acheter pour l’emploi avec la lanterne. Les lentilles étaient très mal construites et très peu supérieures en qualité aux yeux de bœufs dont font usage les hommes de la police pendant leur rondes de nuit. » Extrait du Manuel pratique des projections lumineuses par T.-C. Heptworth 1892

Voir : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle

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On sait que le comte de PAROY (1750-1824), graveur et miniaturiste de renom, membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture, mit au point une lanterne magique pour l’éducation du Dauphin, fils du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette.

Quant à Guy Breton il cite dans les très controversées “Histoires d’Amour de l’Histoire de France” l’anecdote suivante qui se passe à la cour de Louis XVI : « Madame de Travenard fit éteindre les flambeaux et confia le maniement au duc de Lauzun. Dès les premières images, l’assistance fut conquise. Elle commença à manifester bruyamment sa joie ; mais à mesure que les images devinrent plus licencieuses, les rires cessèrent et l’on n’entendit plus que des froissements d’étoffes… Enfin, les couples cherchèrent sur le mol des tapis à reproduire les scènes que le duc projetait sur le mur ; mais tous n’y parvenaient point, l’artiste dont l’imagination était grande, ayant conçu des figures souvent difficiles à exécuter (…) Le Duc de Lauzun crut bon d’annoncer que la séance allait se terminer et projeta la dernière plaque. Dès que l’image parut sur le mur, il y eut un cri d’étonnement. La femme qui venait d’apparaître, nue et dans une posture fort inconvenante, avait les traits de Marie-Antoinette… ».

precurseur06.jpgLe général La Fayette et la reine Marie-Antoinette.

 

 

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Lanternes de projection et d’agrandissement

Posté par Patrice Guerin le 23 décembre 2010

Une lanterne de projection est une sorte de grosse lanterne magique. Ses grandes dimensions permettent d’y introduire un puissant système d’éclairage afin de projeter des images devant un grand nombre de personnes.

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Elle se compose de cinq éléments principaux :  
A – un corps de lanterne en métal ou en bois étant à la lumière, muni d’une cheminée et d’une porte permettant d’accéder au système d’éclairage ;
B un système d’éclairage  (lampe à pétrole multi-mèches, chalumeau oxhydrique, arc électrique) pouvant être alimenté par des réservoirs ou batteries extérieurs ;
C – un condensateur (sorte de grosses loupes) destiné à concentrer la lumière sur la surface de l’image à projeter ;
D – un emplacement réglable destiné à recevoir le sujet à projeter contenu généralement entre deux plaques de verre maintenues dans un châssis en bois ou un passe-vues ;
E – un objectif de diamètre et de taille variable suivante le grossissement souhaité et la distance de projection.

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En plus de ces cinq éléments la lanterne d’agrandissement est muni d’un soufflet en cuir ou en toile situé en le passage de vue (D) et l’objectif (E) afin d’obtenir des proportions d’agrandissement beaucoup plus importantes.

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Ces lanternes de projection sont apparues dès le milieu du XIXe siècle et se sont beaucoup développées au début du XXe siècle principalement dans les domaines de l’enseignement, des conférences populaires et du catéchisme. En France les principaux fabricants étaient Molteni, Demaria-Lapierre, Mazo, la Maison de la Bonne Presse, etc. Certains de ces fabricants possédaient de gros catalogues composés de très importantes séries de vues destinées à l’enseignement et à l’éducation.

Voir : Histoire de la maison MOLTENI et Cie - Histoire de l’entreprise MAZO
Voir: Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE

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A partir de 1895, ces grosses lanternes de projection ont permis l’essor du cinéma grâce à de puissants systèmes d’éclairage permettant de projeter dans des salles de plus en plus grandes. Les sociétés Pathé et Gaumont ont été les incontestables références dans ce domaine durant des décennies.

Voir : Charles PATHE et les lanternes de projection - Les lanternes de projection GAUMONT

 

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FLORIAN “le Singe qui montre la Lanterne Magique”

Posté par Patrice Guerin le 6 décembre 2010

“Le Singe qui montre la Lanterne Magique” est une fable écrite à la fin du XVIIIe siècle par Jean-Pierre Claris de FLORIAN (voir PORTRAITS).

Voir : Livres des fables de FLORIAN

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Cette fable a été à l’origine de très nombreuses illustrations réalisées principalement entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle : gravures, chromos, planche d’Epinal, char de carnaval, livres scolaires, boîte d’allumettes, etc.

Voir : Lanterne magique carnaval d’AixLes images d’Epinal et la lanterne magique - Lanterne magique carrée en fer blanc

FLORIAN “le Singe qui montre la Lanterne Magique” dans Gravures et Chromos singe05.vignette

Messieurs les beaux esprits dont la prose et les vers Sont d’un style pompeux et toujours admirable, Mais que l’on n’entend point, écoutez cette fable,
Et tâchez de devenir clairs.
Un homme qui montrait la lanterne magique
Avait un singe dont les tours
Attiraient chez lui grand concours.
Jacqueau, c’était son nom, sur la corde élastique
Dansait et voltigeait au mieux,
Puis faisait le saut périlleux,
Et puis sur un cordon, sans que rien le soutienne,
Le corps droit, fixe, d’aplomb,
Notre Jacqueau fait tout du long
L’exercice à la prussienne.
Un jour qu’au cabaret son maître était resté
(C’était, je pense, un jour de fête),
Notre singe en liberté
Veut faire un coup de sa tête.
Il s’en va rassembler les divers animaux
Qu’il petit rencontrer dans la ville ;
Chiens, chats, poulets, dindons, pourceaux,
Arrivent bientôt à la file.
Entrez, entrez, messieurs, criait notre Jacqueau,
C’est ici, c’est ici qu’un spectacle nouveau
Vous charmera gratis.
Oui, messieurs, à la porte
On ne prend point d’argent ; je fais tout pour l’honneur.
A ces mots, chaque spectateur
Va se placer, et l’on apporte
La lanterne magique ; on ferme les volets,
Et par un discours fait exprès Jacqueau prépare l’auditoire.
Ce morceau vraiment oratoire
Fit bâiller, mais on applaudit.
Content de son succès, notre singe saisit
Un verre peint qu’il met dans sa lanterne.
Il sait comment on le gouverne,
Et crie, en le poussant : Est-il rien de pareil ?
Messieurs, vous voyez le soleil,
Ses rayons et toute sa gloire.
Voici présentement la lune, et puis l’histoire
D’Adam, d’Ève et des animaux …
Voyez, messieurs, comme ils sont beaux !
Voyez la naissance du monde ;
Voyez … Les spectateurs, dans une nuit profonde,
Écarquillaient leurs yeux et ne pouvaient rien voir,
L’appartement, le mur, tout était noir.
Ma foi, disait un chat, de toutes les merveilles
Dont il étourdit nos oreilles,
Le fait est que je ne vois rien.
Ni moi non plus, disait un chien.
Moi, disait un dindon, je vois bien quelque chose
Mais je ne sais pour quelle cause
Je ne distingue pas très bien.
Pendant tous ces discours, le Cicéron moderne
Parlait éloquemment, et ne se lassait point.
Il n’avait oublié qu’un point :
C’était d’éclairer sa lanterne.

Voir : Le Singe Montrant la Lanterne Magique

 Une savoureuse interprétation de cette fable, sur disque 78t 25cm, a été donnée par Jacques Charon CLIQUER ICI

 

 

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Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON

Posté par Patrice Guerin le 19 novembre 2010

Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON dans Projections pour Spectacles fantasmagorie-11-150x119  Représentation de fantasmagorie au théâtre des Pantagoniens italiens – 1807 – Collection F.B .

La fantasmagorie est un type de spectacle apparu à la fin du XVIIIe siècle, en pleine période révolutionnaire (et de terreur !).  On considère qu’elle a été inventée par ROBERTSON (voir PORTRAITS) qui dépose un brevet en 1799, afin de « mettre son art à l’abri des utilisations dangereuses ».

Voir : Brevet d’invention du Fantascope

Malgré cela, différents lieux, animés par différentes personnes ou compagnies, furent, à la même époque, consacrés à ces représentations.

fantasmagorie-13-150x110 dans Projections pour Spectacles

Le grand succès de la fantasmagorie dura une dizaine d’années environ, tant que les procédés restèrent secrets. Il repose sur trois éléments clés : la naïveté des spectateurs ; le pouvoir suggestif du présentateur ; les nombreux “effets spéciaux” visuels et sonores. Voici comment ROBERTSON présente son spectacle : ’’Apparition de spectres, Fantômes et Revenants, tels qu’ils ont dû et pu apparaître dans tous les temps, dans tous les lieux et chez tous les peuples. Expériences sur le nouveau fluide connu sous le nom de galvanisme, dont l’application rend pour un temps le mouvement aux corps qui ont perdu la vie. Un artiste distingué par ses talents y touchera de l’harmonica. On souscrit pour la première séance qui aura lieu mardi 4 pluvîose, au Pavillon de l’Échiquier.’’ annonce datant du 20 janvier 1798.

Voir : Fantasmagorie dans l’antiquité

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L’élément essentiel, si ce n’est primordial, du spectacle est le secret  des manipulations. Il ne faut pas que les spectateurs puissent découvrir les appareils et leur fonctionnement. Les projections se font sur un écran transparent séparant la salle en deux parties : d’un côté se trouvent les spectateurs ; de l’autre sont disposés les appareils, accessoires et manipulateurs.  « Dans un lointain très reculé, un point lumineux semblait surgir. Une figure, d’abord petite, se dessinait, puis s’approchait à pas lents, et à chaque pas semblait grandir. Bientôt d’une taille énorme, le fantôme s’avançait jusque sous les yeux du spectateur, et au moment où celui-ci allait jeter un cri, disparaissait avec une promptitude inimaginable ». ROBERTSON “Mémoires”.

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«  Quelquefois le fantôme s’élève sur un nuage de fumée obtenu en brûlant de l’encens sur un autel antique. Des masques de cire, renfermant une lanterne sourde, surgissent soudainement au milieu des spectateurs, tenues par des comparses revêtus d’un linceul blanc… Des chauves-souris ou des têtes de mort vont et viennent en tous sens sur la toile. Elles proviennent de petites lanternes maintenues par des courroies sur le corps d’autres opérateurs. ».

fantasmagorie-14-117x150  fantasmagorie-16-131x150  A droite, dessin provenant du brevet de ROBERTSON

L’appareil clé du spectacle est le Fantascope. Il s’agit d’une grosse boîte de projection mobile contenant un système d’éclairage, un passage pour mettre des vues et un objectif réglable souvent muni d’un obturateur. Voilà comment ROBERTSON le décrit dans son brevet, page 04 : « J’ai fait construire un appareil de 5 pieds de haut sur 2 et ½ de largeur et 3 pieds de longueur, en bois de noyer. La partie supérieure est totalement fermée comme une chambre, on y communique par une porte. Sur le coté le moins large de l’appareil est une ouverture de 8 pouces en quarré dans laquelle doit s’ajuster à demeure un tuyau de même forme aussi en bois et long de 15 pouces (objectif) il entre dans la chambre de 4 pouces, l’intérieur doit être noirci à la détrempe afin qu’il n’y ait point de réflexions… »

Cette lanterne – ”Magique” puisqu’elle est cachée – permet d’effectuer deux manipulations : d’une part, grossir ou réduire l’image projetée en reculant ou avançant la lanterne par rapport à l’écran (travelling) et d’autre part varier l’intensité lumineuse à l’aide d’un volet ou “œil de chat” situé sur l’objectif.

Voir : Description et fonctionnement du FantascopeFantascope en forme de lanterne magique

fantasmagorie-18-97x150  Lorsque la lanterne est adaptée – lanterne à deux objectifs ou double lanterne – elle peut aussi  projeter des images en fondus enchaînés, appelés aussi “vues fondantes” (traduction de “dissolving views”). Par la suite on trouvera des fantascopes dans les catalogues de certains fabricants d’instruments d’optique.

Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS

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« Pour faire servir ma lanterne aux démonstrations de physique, d’anatomie, d’histoire naturelle et même de botanique, j’ai imaginé le moyen d’imprimer sur le verre les gravures que l’on trouve dans les livres qui servent à l’explication des sciences ». Cf brevet Robertson page 09. Les sujets projetés sont très variés, mais les thèmes de prédilection de l’époque sont la mort, les squelettes, le diable, les monstres et autres sujets érotiques voir même scatologiques.

Tous ces sujets peuvent être de trois types.

fantasmagorie-19-150x150  Collection F.B.

1 Des plaques de verre simples dont les images sont peintes à la main sur un fond opaque. Voir : Dance of Ghosts and Death / Danse du fantôme avec la mort

fantasmagorie-20-150x93  fantasmagorie-21-300x125Collection F.B.

2 Des plaques à système permettant de transformer la figure, souvent de façon grotesque.

Voir : Plaques animées et plaques à système pour projection

fantasmagorie-23-300x188  Voir : Fantascope en forme de lanterne magique

3 Des sujets en cuivre mince découpé, munis de tiges servant à la faire bouger, voir même à les animer. Ces objets étant opaques ils ne sont pas projetés par transparence, mais par réflexion ou en ombre chinoise.

Pour voir d’autres vues de fantasmagorie cliquer ici

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Une cinquantaine d’années plus tard, vers les années 1850, on se servira de personnages vivants, travestis en fantômes ou autres personnages suivant le sujet de la pièce présentée, pour créer un nouveau type d’effets sur scène.

Voir : Projection de SPECTRES VIVANTS et de FANTOMES au théâtre - Projection de SPECTRES VIVANTS et de FANTOMES au théâtre

 

 

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Brevet d’invention du Fantascope

Posté par Patrice Guerin le 19 novembre 2010

1799 Loi 3  Extrait du Bulletin Des Lois De La République N°268.

Brevet d’invention du Fantascope – ou perfectionnement de la lanterne de Kircher – déposé par le citoyen Etienne Gaspard ROBERT, dit ROBERTSON (voir PORTRAITS) le 27 ventôse l’an 7 (17 mars 1799).

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Extrait des registres des délibérations du Directoire exécutif.

Paris, le vingt sept Ventôse l’an sept de la République française, une et indivisible.

Brevet d’invention établi par la loi du 7 janvier 1791.

Au nom de la République française, une et indivisible,

le Directoire exécutif.

Vû la pétition présentée par le citoyen Etienne Gaspard Robert, professeur de physique, demeurant à Paris, rue de Provence, n°24, dans laquelle pétition il expose qu’il désire jouir des droits de propriété assurés par la loi du 7 janvier 1791, vieux style, aux auteurs des découvertes et inventions en tous genre et d’industrie, et en conséquence obtenir un brevet de cinq année, pour un appareil qui est le perfectionnement

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de la lanterne de Kircher, nommée lanterne magique, et qu’il nomme Fantascope, appareil dont il a déclaré être le perfectionneur et l’inventeur, ainsi qu’il résulte du procès verbal dressé le 7 de ce mois au secrétariat de l’administration centrale du département de la Seine, aux termes de la dite loi en date du 7 janvier 1791.

Vû un mémoire descriptif des moyens et des procédés que le dit citoyen Robert emploie pour l’exécution d’un appareil ainsi que les dessins indicatifs de ces procédés, desquelles mémoire et dessins la teneur et la copie demeureront ci jointes.

Le Fantascope ou perfectionnement de la lanterne de Kircher.

C’est en s’occupant de la recherche d’un mécanisme applicable à la direction des miroirs de Buffon, et qu’il a offerte à l’Institut national en Germinal an 4, que le citoyen Etienne G. Robert, professeur de physique au département de l’Ourthe*, a trouvé le moyen de rendre utile un instrument de physique qui jusqu’à présent n’a paru qu’un meuble inutile dans le cabinet du physicien.

C’est à la lanterne de Kircher, connue généralement sous le nom de lanterne magique, que nous devons le microscope solaire ; c’est à elle aussi que nous devons

* Cet ancien département français a été créé le 1er octobre 1795 suite au vote populaire exprimé au Pays de Liège le 17 février 1793 et a été dissous en 1814.

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Le Fantascope ou perfectionnement de la lanterne de Kircher

C’est en s’occupant de la recherche d’un mécanisme applicable à la direction des miroirs de Buffon, et qu’il a offerte à l’Institut national en Germinal an 4ième, que le citoyen Etienne G. Robert, professeur de physique au département de l’Ourte a trouvé le moyen de rendre utile un instrument de physique qui jusqu’à présent n’a paru qu’un meuble inutile dans le cabinet du physicien.

C’est à la lanterne de Kircher, connue vulgairement sous le nom de lanterne magique, que nous devons le microscope solaire ; c’est à elle aussi que nous devons l’instrument que je nomme Fantascope et qui est le perfectionnement de la lanterne de Kircher.

Encouragé par la protection que le gouvernement accorde aux artistes qui font faire un pas de plus aux sciences et aux arts, je demande pour cinq années l’assurance de cette propriété qui est la récompense des recherches et des dépenses que j’ai faites pour ce perfectionnement.

Cet instrument ainsi perfectionné devient utile aux démonstrations et à l’explication de tous les problèmes d’optique, de dioptique et de catoptrique ; il donne des moyens faciles d’expliquer les illusions de l’optique et les règles de la perspective linéaire et aérienne. Les peintres, les dessinateurs peuvent 

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l’employer pour l’imitation ou les corrections de leurs ouvrages

Construction de l’appareil

J’ai fait construire un appareil (A fig. 1ère) de 5 pieds de haut sur 2 et ½ de largeur et 3 pieds de longueur, en bois de noyer. La partie supérieure est totalement fermée comme une chambre, on y communique par une porte en B. En CCCC au bas de l’appareil sont appliqués de chaque coté deux coulisseaux en buis ayant la forme D (fig. 2) de 2 pouces de long qui servent à reposer l’appareil et à le faire couler « saucriformement” silencieusement sur deux

Fig 1   Fig 2

règles de cuivre qui ont 12  pieds de longueur, ces règles que l’on fixe sur le parquet d’une manière parallèle et surtout bien horizontalement reçoivent les coulisseaux D (fig. 2) ou CCCC (fig. 1) c’est sur ces règles E E que doit glisser mollement tout l’appareil, la partie qui touche les coulisseaux doit être en manche de couteau afin qu’il y ait le moins de frottement comme la fig. 3eme qui montre le profile de la régle qui pourrait aussi se faire en bois très fort.

Fig 3eme

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Sur le coté le moins large de l’appareil en F (fig. 1) est une ouverture de 8 pouces en quarré dans laquelle doit s’ajuster à demeure un tuyau de même forme aussi en bois et long de 15 pouces (fig. 4) il entre dans la chambre A de 4 pouces, l’intérieur doit être noirci à la détrempe afin qu’il

Fig 4    Fig 5

N’y ait point de réflexions. Dans ce tuyau doit marcher une plaque de cuivre au centre de laquelle peuvent s’adapter des verres d’un foyer plus ou moins long G (fig 5e) à cette plaque est soudée une crémaillère que fait marcher une roue dentée H (fig 4) et celle ci est mue par un bouton qui est en dehors du tuyau, en faisant tourner ce bouton on fait marcher la plaque de cuivre K d’un bout du tuyau à l’autre et conséquemment le verre qu’il porte, de l’autre coté du tuyau en A (fig 6) il doit y avoir une raynure pour pouvoir y ajouter des verres de différents foyers et montés dans des châssis comme B (fig 7).

Fig 6    Fig 7

Deux châssis et deux verres de rechange suffisent pour faire presque toutes les expériences, le premier B contiendra un verre 

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de 20 pouces de foyer et 8 pouces de diamètre, le second contiendra un verre plan convexe de 6 pouces de foyer et 8 pouces de diamètre.

Il faut avoir aussi pour la plaque K (fig 5) deux verres de rechange aussi, un de 6 pieds de foyer même plus et l’autre de 8 à 10 pouces.

Pour éclairer les objets dans l’intérieur de la machine ayez un quinquet à 4 branches B (fig8) et n’ayant qu’un corps pour y placer l’huile qui doit être bien pure.

Fig 8

Pour doubler et tripler la lumière on place des miroirs d’Allemagne qui reposent sur C et sur le dessus du magasin à l’huile D. Ce quinquet s’accroche dans l’intérieur de la chambre tout vis-à-vis de la porte B (fig 1) et de manière que les lumières soyent au niveau du tuyau F (fig 1).

Nota pour pouvoir modifier à volonté l’intensité de la lumière et conséquemment celle de la représentions des objets, il faut ménager une porte en S (fig 1 & fig 4) à l’extrémité du tuyau. Cette porte est en cuivre et se meut dans une coulisse. Cette porte est extrêmement utile pour graduer les objets, elle ne déforme en rien les objets si peu ouverte qu’elle soit elle fait toujours l’effet du diaphragme.

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Dispositions de l’appareil lorsque les objets dont on veut obtenir l’image amplifiée ou diminuée n’ont pas plus d’un pied de diamètre, tel qu’un dessin, une estampe, un bas relief ou un objet d’histoire naturelle

Fig 9

Placer dans la coulisse A du tuyau de la fig 6 ou A fig 9 le châssis B (fig 7) avec son verre de 20 pouces de foyer et dans la plaque K (fig 5) le verre de 6 pieds ou plus de foyer, j’y en mets qui ont 12 pieds de foyer mais alors l’objet est moins amplifié.

Si vous offrez un objet renversé en B (fig 9) et qu’il soit bien éclairé par les quinquets vous obtiendrez son image sur un grand châssis tendu en blanc et ayant 10 à 12 pieds de diamètre quarré, vous augmentez cette image dans les proportions de moitié du tiers de quart, de dixième ou de 20ième avec la plus grande précision : votre échelle des proportions est marquée sur les 2 coulisses D E fig 9, et

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Au moyen du bouton G (fig 9) vous placez vos verres à la distance convenable l’un de l’autre, elle est ordinairement à 6 pouces.

Si les objets dont vous voudriez avoir la représentation étaient beaucoup grand qu’un pied, alors vous supprimeriez le verre de 20 pouces en laissant seul celui du long foyer vous placeriez votre tuyau A à une cloison afin d’avoir plus de profondeur car l’appareil n’ayant que 3 pieds votre objet serait trop rapproché du verre. Vous observez alors d’éclairer le plus fortement que vous pouvez votre objet puisque vous êtes toujours le maître de modérer cette lumière par la plaque de cuivre qui ferme ou élargi le diaphragme H (fig 9) voyez à la fin la note intitulée addition.

Disposition de l’appareil lorsque les objets sont transparents.

Placez à votre coulisse A (fig 6) ou A (fig 9) un châssis C (fig 7) contenant un verre plan convexe de 6 pouces de foyer et dans la plaque K (fig 5) le verre de 8 pouces de foyer ; que votre quinquet n’ait qu’une lumière elle suffira, couvre la d’une gase ou verre dépoli afin qu’elle soit plus homogène, plus égale.

Comme il est difficile de se procurer des verres plans convexes d’un grand diamètre et d’un court foyer, j’ai imaginé il y a 10 ans de les remplacer par deux verres convexes de 8 pouces de

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foyer et placés près l’un de l’autre, alors ils peuvent tenir lieu de verre plan convexe. Si vous placez en A (fig 9) et immédiatement sur le verre plan convexe vos objets transparens tel que je l’indiquerai ci dessous vous obtiendrez la représentation avec une précision d’autant plus sévère que tout l’appareil se mouvant librement sur les coulisses vont donner le degré de l’amplification depuis le minimum jusqu’au maximum désiré. Ajouter à cela que par le moyen du bouton qui fait mouvoir la crémaillère vous ramenez toujours à la distance convenable les verres l’un de l’autre quoique tout l’appareil se meuve, avantage qui sert à expliquer les illusions d’optique et les effets de la perspective.

Pour faire servir ma lanterne aux démonstrations de physique, d’anatomie, d’histoire naturelle et même de botanique, j’ai imaginé le moyen d’imprimer sur le verre les gravures que l’on trouve dans les livres qui servent à l’explication de les sciences. Voici la méthode.

Manière d’imprimer sur le verre le papier vernis et la baudruche.

Broyez un peu de noir de fumée et un peu de blanc de plomb avec de l’huile dessicative, telle que celle des imprimeurs en taille douce ; frottez-en la planche dont vous voulez obtenir la gravure et imprimez votre objet sur un

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papier fort à la manière des imprimeurs en taille douce et au sortir de la presse appliquez ce papier sur votre verre et passez par dessus le revers de la gravure un rouleau (fig 10) d’un pouce de diamètre et 9 pouces de

Fig 10

Long. Le frottement du rouleau fixe la gravure sur le verre, mais d’une manière presqu’invisible. Vous placez aussitôt votre verre en dessus de la flamme de plusieurs bougies fines réunies, telle que des rats de cave. La fumée noircit tout le verre et s’attache à la gravure. Au bout de quinze jours votre gravure étant sèche, vous emportez votre noir avec du coton et votre verre est imprimé. Pour donner de l’effet, vous rendrez le fond opaque et vos objets ont tout l’effet que vous désirez. Si vous voulez mettre moins de suie imprimez sur la beaudruche ou le papier vernis alors ne mettez pas de blanc de plomb dans votre noir mais du noir d’ivoire, voyez les modèles 1, 2, et 3.

Plan sur lequel se peignent les objets.

Une perfection intéressante et qui devient même indispensable dans les démonstrations, c’est une cloison transparente qui donne le moyen de mettre les appareils dans la pièce

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à côté de manière sue le spectateur n’est pas distrait par les préparatifs, les déplacemens et surtout par le rayon lumineux qui l’éclaire et diminue conséquemment l’effet de l’image 2e en ce que le spectateur, lors que l’appareil est dans la même pièce que lui, ne peut être dans la ligne verticale de l’objet sans arrêter les rayons lumineux.

J’ai fait acquisition d’une boîte de trois aunes de large afin qu’elle n’eut pas de couture et pour la rendre diaphane, j’ai fait fondre de la cire vierge bien blanche dans laquelle je l’ai immergée lorsqu’elle était bouillante, je l’ai clouée à l’instant à l’ouverture faite à la cloison et, passant de proche en proche un réchaud bien allumé, j’ai étendu cette cire qui a donné à ma toile la diaphanité que je cherchois depuis si long temps. Les vernis sont trop transparens, et laissent apercevoir le foyer de la lumière, ce moyen simple que j’ai cherché pendant près de deux ans ne laisse rien à désirer, car lorsque le vernis se détériore par l’hygrométrie de la toile en passant seulement un réchaud allumé elle reprend toute sa beauté. Le premier moyen que j’avois imaginé était tout simplement un vernis de gomme arabique, voyez les modèles 4.

Les perfections que je viens d’ajouter à la lanterne de Kircher la rende un instrument utile : montée de cette manière nouvelle et avec les précisions indiquées, elle peut servir aux artistes pour calquer ou obtenir des effets vrais en y plaçant des bas reliefs qu’on obtient dans toute sorte

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de projections en un seul coup de main, qui fait glisser l’appareil sur ses coulisses et assure les verres à leurs justes foyer par la crémaillère. 2e elle a l’avantage de servir aux corps sans avoir besoin du soleil et remplace le microscope solaire. 3e elle modifie et calcule avec facilité et précision des agrandissements de l’objet par l’échelle sur les coulisses qui supportent l’appareil ; par ce moyen on explique d’une manière facile la divergence des rayons dans des verres concaves ou convexes. 4e La cloison transparente et qui tient toujours l’objet à la même distance du spectateur soit que l’objet soit petit ou amplifié, il n’est pas obligé de se déplacer pour aller chercher le spectre lumineux comme on a toujours fait dans les expériences sur la lumière. 5e Cette immobilité de la cloison est indispensable pour les objets de comparaison ou et pour les artistes lorsqu’ils veuillent tracer, corriger ou calquer, ils peuvent se mettre dans la ligne verticale de l’objet sans faire ombre vers l’objet. Cette disposition d’ailleurs donne la facilité de faire des expériences devant une assemblée nombreuse. 6e le moyen d’imprimer sur verre la beaudruche ou le papier vernis les planches d’anatomie, d’histoire naturelle ou de géographie donne beaucoup de facilité pour la démonstration de ces sciences qui demandent plus que les autres qu’on parle aux yeux pour éclairer l’entendement.

Le citoyen Robert espère qu’on voudra bien lui assurer la propriété de ce perfectionnement à la lanterne de

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Kircher comme étant la récompense des recherches qu’il a faites depuis plus de cinq ans.

Le citoyen E. G. Robert prof. De physique au Dept de Lourte

Addition à la page 6

En faisant cette expérience pour obtenir l’image des corps opaques, j’ai tenté de mettre les chambres obscures à la lumière artificielle et après une infinité d’essais difficiles j’ai vaincu les difficultés par un appareil extrêmement simple. Je cherchois à obtenir l’image d’une personne qui serait debout, de manière qu’elle se présentât dans la même position sur ma cloison transparente. Dans toutes les chambres obscures l’objet se présente renversé ; les verres convexes et les miroirs que j’employois pour redresser l ‘objet absorboit toute la lumière et défformoit l’image.

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Construction

Dans une pièce A se place l’objet à la distance de 15 pieds de la cloison B et vient se peindre sur un prisme C ou miroir de métal, là il se renverse et

Fig 11

vient passer par le verre convexe D dont le foyer doit être en raison du grossissement que l’on désire depuis 3 pieds jusqu’à 5. L’image arrive de cette manière renversée en D se relève au delà du foyer du verre et se peint dans la situation convenable sur la cloison transparente R. Ici faut multiplier les miroirs d’Allemagne pour éclairer l’objet et mettre un diaphragme à la croisière des rayons S.

E. Robert prof. de physique

SOURCE : INPI
Voir : Description et fonctionnement du Fantascope - Représentations anciennes de lanternes magiques

 

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Publications

Posté par Patrice Guerin le 13 novembre 2010

Présentation des livres ou catalogues concernant principalement les Projections Lumineuses écrits par Patrice GUERIN de façon individuelle ou collective.

 

T3-15Troisième volume de la série Projections Molteni, le tome 3 est sorti en décembre 2024. Ce volume est consacré aux “Éclairages en Projection” qui ont été inventés, mis au point et utilisés tout au long du XIXe siècle C’est le complément du premier tome consacré aux “Appareils et Accessoires”. Ainsi que du second tome consacré aux “Vues et Conférences”.VOIR : Le Livre : Projections MOLTENI 3, les Éclairages en Projection

Cet ouvrage est composé de 350 pages et comporte plus de 500 visuels (photographies  et gravures) présentant de très nombreuses informations, photos et documents inédits. Édité et disponible au Club Niépce Lumière CLIQUER ICI « Bravo pour ce magnifique Tome 3 dont la portée pédagogique dépasse les projections Molteni » Dr Sylvie N.

Livre 2 couvDeuxième volume de la série Projections Molteni, le tome 2 est sorti en avril 2021. Ce volume est consacré aux “Vues et Conférences” en rapport avec les Projections Lumineuses et la Maison Molteni. C’est le complément du premier tome consacré aux “Appareils et Accessoires”. VOIR Le livre : Projections MOLTENI 2, Vues et Conférences

Cet ouvrage est composé de 356 pages et comporte près de 900 visuels (photographies  et gravures) présentant de très nombreuses informations, photos de plaques et documents inédits. Édité et disponible au Club Niépce Lumière CLIQUER ICI

Livre Strasbourg  Ouvrage collectif publié en septembre 2019 par les “Presses Universitaires de Strasbourg”. Ce livre intitulé “La Plaque Photographique” s’inscrit dans les recherches actuelles sur le patrimoine pédagogique et scientifique. Il témoigne d’une volonté de mieux connaître les vues sur verres du XIXe siècle pour les valoriser et les conserver. Patrice GUERIN y présente “La Collection Molteni de vues sur verre”. Il se compose de 476 pages et 75 illustrations dont 47 en couleurs.

Pour en savoir plus CLIQUER ICI

Molteni-livre2 Molteni-livre3  Sorti en décembre 2017, ré-édité en février 2019, ce livre présente tous les appareils en rapport avec les Projections Lumineuses, fabriqués et commercialisés par la Maison MOLTENI puis par ses repreneurs RADIGUET & MASSIOT, depuis la création de l’entreprise familiale en 1782 jusqu’aux années 1930. Ce premier volume consacré aux “Appareils et Accessoires” représente les prémices d’un important travail sur la Maison MOLTENI. Un second livre concernera les “Vues et Conférences”, un troisième traitera des “Eclairages de Projection” et enfin un dernier volume clôturera le sujet par “La Maison MOLTENI à travers le XIXe siècle”.

Il se compose de 340 pages et comporte près de 600 visuels (gravures et photographies) présentant de très nombreuses informations, photos d’appareils et documents inédits.  « The Molteni book arrived this morning. Look fantastic… Very impressive… Congratulations! Ernie. » VOIR Le livre : Projections MOLTENI, les appareils et accessoires

Fondamentaux N°62 Magazine édité en juillet 2017 par le Club Nièpce Lumière, dans la série “LES FONDAMENTAUX”, n°62 intitulé “De la Camera Obscura à la Lanterne Magique”. Ce document de 72 pages présente plus d’une cinquantaine d’ouvrages consacrés aux Projections Lumineuses, depuis le fameux “Ars Magna” de Kircher jusqu’à des livres des années cinquante consacrés à l’audiovisuel et au diaporama. C’est le premier document de référence sur un tel sujet : « Je viens de parcourir « de la Camera Obscura … » bravo c’est un beau travail de recherche, tu as dû y passer un joli moment, mais le résultat est super ! La présentation est très attrayante. » G.A. ; « Le contenu est excellent et la présentation remarquable” J.Y… Ouvrage ré-édité en 2023.

Livre TheatreOuvrage collectif publié en mars 2017 par “Revue d’Histoire du Théâtre”. Ce dossier de 144 pages a non seulement pour but d’offrir au lecteur une synthèse sur l’histoire de l’éclairage au théâtre du XVIIe siècle jusqu’à l’époque la plus contemporaine, mais aussi une histoire de la pensée de l’éclairage au théâtre. Patrice GUERIN y traite des grandes nouveautés de l’âge industriel de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle. Pour en savoir plus CLIQUER ICI.

  Article eclairage“L’évolution des techniques d’éclairage au service de la Projection”, article mis en ligne en avril 2016 par le Réseau Canopé  à l’occasion de l’exposition “Lumineuses Projections”. Pour consulter et télécharger CLIQUER ICI.

Munae 9

Ouvrage collectif publié en avril 2016 à l’occasion de l’exposition “Lumineuses Projections” faite par le Musée National de l’Education à Rouen. Il approfondit un certains nombres de sujets présentés dans l’exposition grâce à des articles écrits par différents auteurs : Delphine Diaz, Yves Gaulupeau, Patrice Guérin, Thierry Lefebvre, Laurent Mannoni, Didier Nourisson, Anne Quillien, Annie Renonciat, Isabelle Saint Martin, Christel Taillibert. « Je me suis aperçu que c’était un excellent travail et que ta contribution à l’ouvrage et à l’exposition avait été essentielle !!! » Francis Gires président de l’Aseiste.

Du Soleil au Xénon  Edité en 1995 à l’occasion du centenaire du cinéma, ce livret est aujourd’hui épuisé mais il en reste encore quelques exemplaires chez l’auteur. « L’éclairage est la question fondamentale de l’art des projections. Avoir une lumière vive, intense du plus petit volume possible, ne donnant pas lieu à un trop fort dégagement de chaleur, facilement maniable ; voilà les conditions exigées et que la pratique réunit difficilement”. H. F – Editions Laverne 1889. Entre la lampe à huile du Moyen-Age et l’ampoule à décharge actuelle de très nombreuses techniques furent développées avec plus ou moins de succès, telles que les éclairages au pétrole, au gaz ou à l’électricité pour ne citer que les principaux. Au fil des décennies la lumière se fit de plus en plus vive et de plus en plus puissante pour approcher les qualités de l’astre solaire, référence parmi les références.

livre Science1993 participation à un ouvrage collectif “Culture Scientifique et Technique de l’Entreprise” sous la direction de Paul RASSE, André GIORDAN et Yves GIRAULT – Z’Editions 1994. Chapitre « Le rôle du collectionneur dans la sauvegarde du patrimoine scientifique et technique” pp 65-71, exposé fait lors du colloque de Nice du 16 au 18 septembre 1993.

cataloguexpopg.jpgDurant les années 1990-2000 l’auteur a participé à de nombreuses expositions sur le cinéma, les lanternes de projection et l’éclairage. A chaque fois un catalogue fut édité pour que les visiteurs puissent conserver une trace de ces expositions. Ils sont malheureusement tous épuisés aujourd’hui.

Voir : Exposition “Les Antiquaires à Baltard” 1992

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Deux ouvrages concernant des sujets différents ont été écrits par Patrice GUERIN :

Ver sur Mer livreVer sur Mer Mémoires, disponible auprès de l’auteur – © 2008

0 Montage Design Collection  Mensuel Design Collection publié de juin 1991 à avril 1995.

 

 

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Introduction

Posté par Patrice Guerin le 13 novembre 2010

Tous les textes, illustrations, photos et autres documents publiés sur ce blog ne peuvent être copiés, reproduits ou publiés sans l’autorisation écrite de l’auteur du blog. © Tous droits réservés suivant les règles de la Propriété Littéraire et Artistique en vigueur.

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De la Préhistoire jusqu’au début du XXe siècle, l’art a toujours été figuratif, c’est à dire que l’image créée cherchait à reproduire la réalité de manière la plus réaliste possible selon l’impression que l’artiste souhaitait faire passer.

Au XIXe siècle, l’invention de la photographie permit d’obtenir “facilement” une meilleure représentation de la réalité et sonna le tocsin des artistes. La révolution industrielle facilita la création et la distribution de ces nouvelles images. Elle facilita le développement d’un marché populaire et démocratisa cet art au point de donner à chacun la possibilité de créer ses propres images sans avoir de talent particulier. Aujourd’hui n’importe qui peut prendre des images devenues virtuelles ou numériques sans se soucier de ce qu’elles signifient et de ce qu’elles deviendront.

Introduction tabl.photo_-300x201  Extrait d’une encyclopédie de 1930. La part consacrée aux Projections Lumineuses est extrêmement réduite : 1 illustration sur 44 !

L’image a permis de découvrir le monde qui nous entoure, du plus proche au plus lointain, de l’infiniment petit à l’extrêmement grand.Elle a permis d’éduquer les populations et de distraire – où d’effrayer – les familles. Elle a permis de créer des spectacles et de développer une industrie qui lui est propre, donnant ainsi naissance au septième Art, le Cinéma.

Ce sujet étant largement traité par ailleurs, nous nous intéresserons ici à un autre domaine des Projections Lumineuses, celui aujourd’hui oublié, abandonné, la projection d’images fixes associée bien sûr aux fameuses lanternes magiques, lanternes de projection et autres lanternes d’agrandissement.

Munae 1

L’histoire des Projections Lumineuses est très incomplète ; elle est souvent confondue avec l’histoire du Cinématographe qui n’est qu’un développement parmi d’autres de ce vaste sujet. Quant à l’histoire des entreprises qui ont contribuées au développement de ce secteur d’activité au cours du XIXe siècle, elle reste à faire, hormis pour quelques entreprises spécialisées dans le cinéma comme Pathé et Gaumont. On connaît quelques noms, on situe à peu près leur période d’activité, mais on ne sait rien du rôle qu’elles ont jouées, des appareils qu’elles ont fabriqués et des images – fixes ou animées – qu’elles ont contribuées à projeter.

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