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Les images sur disques VIEW-MASTER

Posté par Patrice Guerin le 19 juillet 2021

View-Master 1 Publicité américaine, View-Master (modèle E) 1956-1960.

Le procédé View-Master a été inventé vers 1938 /1939, par l’américain Wilhelm Gruber associé à la société Sawyer’s Photo Services qui commercialisait des photographies, principalement sous forme de cartes postales. Les premières images et visionneuses ont été officiellement présentées à l’Exposition universelle de New York en 1939 puis à l’exposition Golden Gate de 1940 à San Francisco.

View-Master 2.1 View-Master 2.2Disques View-Master.

L’intérêt de cette visionneuse est de voir « en trois dimensions (relief) des images en couleur prises sur du film Kodachrome ». On l’a bien compris : la vente des visionneuses permet surtout de commercialiser des images photographiques en couleurs, montées sur des disques en carton rigide de 9cm de diamètre. Chaque disque contient 7 paires d’images (format 11,5 x 10 mm) placées symétriquement par rapport à l’axe du disque. 7 encoches situées sur le pourtour permettent de faire tourner le disque image par image. Ce “commerce” d’images repose sur la même démarche que les visionneuses Pathéorama commercialisées par Pathé à partir de 1923.

VOIR : Le Pathéorama et la lanterne Cocorico

View-Master 3.1View-Master 3.2 Catalogue “Stereoscopic Pictures View-Master” © 1947.

Ce catalogue de 1947 répertorie les disques disponibles à l’époque. L’introduction précise : « Plus de deux mille vues individuelles contenues sur les “disques View-Master” sont répertoriées et décrites dans les pages suivantes. Au fur et à mesure de la production de nouveaux disques éducatifs, scientifiques et scènes mondiales (monuments et paysages), ils seront répertoriés et décrits dans les prochains numéros de ce catalogue. » Lorsque Sawyer’s est acheté en 1966 par la société GAF (General Aniline & Film), les nouveaux catalogues voient arriver de nombreuses franchises culturelles, issues notamment des secteurs du cinéma et de la télévision.

View-Master 4.1 View-Master 4.2 View-Master 4.3 Série de 3 disques “Blanche-Neige” avec pochette à gauche et livret à droite, 1955.

En 1951, Sawyer’s achète Tru-Vue, le concurrent direct de View-Master. En plus d’éliminer leur principal rival, la reprise permet à Sawyer’s d’acquérir les droits d’utilisation des vues extraites des films Disney. Cet ajout au catalogue View-Master popularisa ces petites visionneuses et compléta les sujets éducatifs par des images divertissantes.

View-Master 4b  Paire de vues stéréos Blanche-Neige, disque III, vue 18.

Cette vue extraite du disque III Blanche-Neige est intitulée “les nains essayent de la ranimer”. Printed in Belgium, all rights reserved, Sawyer’s Europe S.A. © 1955 by Sawyer’s Inc.

Série Sciences n°4lgt  Série Sciences n°5lgt  Série Sciences n°6lgt

Ci-dessus trois pochettes issues de la “Série Sciences” (années 1970) contenant chacune 3 disques de 7 vues stéréos (soit 21 vues) et les commentaires allant avec chaque vue.

VOIR : Les visionneuses stéréo VIEW-MASTER - Les projecteurs 2D VIEW-MASTER

 

 

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Les visionneuses stéréo VIEW-MASTER

Posté par Patrice Guerin le 19 juillet 2021

View-Master 5  Publicité française, View-Master (modèle E) 1956-1960 « prononcez Viou-Mastair”.

La visionneuse stéréo View-Master se présente sous forme de jumelles dans lesquelles on insère un disque en carton cranté comportant 7 paires de diapositives, chaque œil visualisant une paire d’images distinctes. Celles-ci peuvent être identiques et forment une image en deux dimensions, ou peuvent présenter la même scène sous un angle légèrement différent afin de former une image en relief.

VOIR : Les images sur disques VIEW-MASTER - Les projecteurs 2D VIEW-MASTER

View-Master 6 Visionneuse stéréo View-Master, considérée comme le modèle N°1, source commons.Wikimedia.org.

Les premières visionneuses View-Master sont fabriquées en plastique de type « Bakélite » avec des pièces métalliques en acier inoxydable. Un levier métallique avec ressort permet de faire tourner le disque vue par vue. Les lentilles en verre optique sont soigneusement rectifiées et polies. Chaque modèle est testé en usine puis emballé individuellement avant expédition. (Extrait du catalogue de 1947.)

View-Master 7.1View-Master 7.2 Visionneuse stéréo View-Master Standard 1947.

Le stéréoscope View-Master Standard (considéré comme le modèle N°2) est une visionneuse ronde équipée, en bas, de deux charnières permettant d’ouvrir le dos pour changer les disques. NB Le modèle N°1 ne possède qu’une seule charnière.

View-Master 8.1View-Master 8Visionneuse stéréo View-Master De Luxe 1947.

Le stéréoscope View-Master De Luxe est de conception plus moderne. Il ne possède pas de charnière mais une simple fente de chargement située sur le bord supérieur. Le mécanisme robuste, fermé et infaillible « assure des années de fonctionnement parfait ». Un obturateur intégré “occulte” le mouvement de changement d’image.

View-Master-13Modèle D (1955-1972)

Le modèle D est considéré comme l’appareil ayant eu la meilleure qualité optique car il possède une molette d’ajustement des optiques. Il est très recherché par les collectionneurs pour cette raison.

View-Master 9Modèle E (1955-1961) et modèle G (1959-1977)

Il existe de très nombreux modèles de visionneuses View-Master aux formes sobres (modèles de base), ou fantaisistes (modèles publicitaires) comme la tête de Mickey. Ils sont fabriqués en plastiques marron, puis en diverses couleurs dont le rouge qui l’identifie parfaitement auprès des utilisateurs.

View-Master-15View-Master-16View-Master-17Modèle F fabriqué en Belgique (1959-1966)

Le modèle F, nommé View-Master Lighted Stéréo Viewer, est une visionneuse semblable aux précédents, mais équipée de deux piles LR6 afin de fonctionner dans n’importe quelles conditions, « y compris sous les draps ». Pour changer les piles il suffit d’enlever le dos de l’appareil. La mise en marche de l’éclairage se fait en appuyant sur la touche beige située sur le dessus, mais il n’y a pas de verrouillage si bien qu’il faut maintenir la pression pour regarder les vues.

Pour voir d’autres modèles CLIQUER ICI

View-Master 10Modèle actuel américain.

Le design évoluant avec l’époque les plus récentes visionneuses ont des formes futuristes très sobres.

Cliquer sur l’imageView-Master-11pour voir l’animation.

VOIR : projecteurs VIEW-MASTER (à venir)

 

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Éclairage lanterne magique Système AUBERT

Posté par Patrice Guerin le 14 juillet 2021

Aubert Lamp 1Lampe d’éclairage à huile AUBERT pour lanterne magique, 1854.

Au milieu du XIXe siècle, les seules sources d’éclairage sont la bougie CLIQUER ICI ou la lampe à huile qui n’a cessée d’être améliorée depuis la fin du XVIIIe siècle CLIQUER ICI. Dans le domaine de la projection, hormis quelques tentatives de projection avec l’arc électrique, par Duboscq et Foucault, CLIQUER ICI le seul éclairage pratique est la lampe à huile à modérateur CLIQUER ICI. Il faudra attendre 1870 pour voir apparaître les premières lampes à pétrole conçues pour la projection CLIQUER ICI.

Aubert Lamp 2  Aubert Lamp 3 Brevet AUBERT du 28 octobre 1854.

Le 28 octobre 1854, “Louis AUBERT, fabricant d’instruments de physique à Paris, rue Grenetat n°3” dépose un brevet de quinze ans pour « un système d’éclairage applicable aux lanternes magiques, fantasmagories, polyoramas, etc. dit “Système Aubert” ».

VOIR : Lanterne magique cylindrique Aubert

Aubert Lamp 4 Extrait du brevet AUBERT.

Cet éclairage repose sur la combinaison d’une lampe à niveau constant, grâce à un réservoir placé à l’arrière (Fig.2), et d’un système mobile verticalement et horizontalement. Elle est spécialement étudiée pour les appareils de projection mais peut aussi servir de lampe de bureau.

La mèche cylindrique (Fig.3), à courant d’air centrale repose sur le système inventé par Argand en 1782. Elle permet d’obtenir un éclairage plus efficace que la simple mèche plate et correspond parfaitement aux besoins de la projection.

Le système d’éclairage, composé d’un réservoir, d’un support cylindrique de mèche et d’un miroir réflecteur (Fig.6) est monté sur un support composé d’une tige en métal fendue sur toute sa hauteur et d’un pied (Fig.4) s’adaptant parfaitement aux glissières placées à l’intérieur de la lanterne magique.

Enfin une tige métallique (Fig.5) permet de positionner et de maintenir le verre au dessus de la flamme provenant de la mèche cylindrique.

Aubert Lamp 5 Dessin du “Système Aubert” provenant du brevet (source Trésors de l’INPI). A noter le réservoir différent par rapport au modèle fabriqué (voir début d’article).

 

 

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