Représentations anciennes de la Lanterne Magique

Posté par Patrice Guerin le 17 mai 2025

1000 tableau  La Lanterne Magique d’Amour d’après SCHALL, déposé le 16 juillet 1805.

VOIR : La Lanterne Magique d’Amour

1646 Kircher   1646 – KIRCHER, Ars Magna Lucis & Umbræ 1ere édition

VOIR Athanasius KIRCHER et la lanterne magique

Premières représentations de ce qui est supposé être une lanterne magique.

1671 Kircher 1      1671 Kircher 2  1671 – KIRCHER, Ars Magna Lucis & Umbræ 2e édition

1685 Zahn 1   1685 Zahn 2   1685 Zahn 3   1685  – ZAHN, Oculus Artificialis Teledioptricus Sive Telescopium

1685 Zahn 4 1685 Zahn 5 1685 Zahn 6  1685 – ZAHN idem

1726 s'Gravesande 2   1726 s'Gravesande 1  1726 – s’GRAVESANDE, Mathematical Elements of Natural Philosophy 

1750 Ozanam 1  1750 OZANAM, Récréations Mathématiques et Physiques nouvelle édition

1750-72 Encyclopédie 1  1751 / 1772 DIDEROT & D’ALEMBERT, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers

1783 Nollet 1  1783 – Abbé NOLLET, Leçons de Physique expérimentale” tome 5

VOIR : Leçons de Physique Expérimentale de l’abbé NOLLET

1787 Affiche BNF 1  1787 – Annonce Effet de la Lanterne Magique… inventée par le Père Kircher jésuite allemand

1791 Robertson brevet 1  1791 – ROBERTSON, extrait du brevet

VOIR : Brevet d’invention du Fantascope

1794 Fleurus  1794 (an II) – Lanterne magique républicaine, Après la bataille de Fleurus

1794 Pankouke 1   1794 Pankouke 2  1785 à 1832 – Encyclopédie PANKOUKE, Dictionnaire encyclopédique des Amusemens des Sciences mathématiques et Physique

1797 Krüniz 1   1797 Krüniz 2  1797 Krüniz 4  1797 Krüniz 5   1786 à 1858 – KRÜNITZ, Encyclopédie technique et économique

1797 Krüniz 6  1797 Krüniz 3  1797 Krüniz 7  1797 Krüniz 8  1786 à 1858 – KRÜNITZ, idem

1797 Krüniz 9  1786 à 1858 – KRÜNITZ, idem

1869 Pittoresque 1   1869 – Le Magasin Pittoresque, Fig.2

1872 Moigno 1  1872 – abbé MOIGNO, L’Art des Projections

D’une manière générale VOIR colonne de gauche Catégories Lanternes Magiques CLIQUER ICI

La plupart de ces représentations figurent dans l’ouvrage du Club Niépce Lumière publié en 2017 et réédité par la suite.

2017 Fondamentaux  LIEN

 

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Spectacle « Lanterne magique… Pièce Curieuse ! »

Posté par Patrice Guerin le 22 mars 2025

Compiegne-1

A l’époque ou il n’y avait pas de smartphone, pas de télévision ni même de cinématographe pour se distraire, un colporteur passait de village en village en criant « Lannterne magiiiique… Pièce curieuuuuse ! » pour faire rêver les enfants et attiser la curiosité des adultes avec des boniments plus ou moins vrais. 

VOIR : Les savoyards, montreurs de lanterne magique - Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre - Montreurs de lanterne magique

Compiegne-2 Colporteurs – Visuel extrait de la conférence

Dénommée successivement lanterne de peur, lanterne magique ou lanterne de projection, cet appareil s’est développé durant cinq siècles environ avant de devenir le petit projecteur de diapositives des années 50 / 70.

VOIR : Le cône de lumière projetée

Compiegne-3  Ars Magna Lucis et Umbrae – Visuel extrait de la conférence

En 1646, KIRCHER (1602-1680), un jésuite français, publie un traité sur la lumière en relation dialectique avec l’obscurité Ars magna Lucis et Umbrae. C’est lui qui montre pour la première fois une lanterne magique. De récentes recherches on révélées que cette lanterne était connue avant lui.

VOIR : Athanasius KIRCHER et la lanterne magique

Compiegne-4  Fantasmagorie – Visuel extrait de la conférence

A la fin du XVIIIe siècle, ROBERTSON se sert de cette lanterne, cachée derrière un grand écran, pour projeter des spectacles de fantasmagorie et effrayer le public de l’époque qui vivait déjà sous la Terreur.

VOIR :  Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON - Description et fonctionnement du Fantascope

Compiegne--5  Compiegne-7  Conférence Mondaine et Populaire – Visuel extrait de la conférence

Entre 1880 et 1900 cette lanterne n’est plus magique et devient une lanterne de projection destinée aux Conférences Mondaines et aux Conférences Populaires dans les villages et à l’armée.

Compiegne-6   Picantin lgt Carton d’invitation et article paru dans “le Picantin” d’avril 2025, page 9

Le 5 avril 2025 se déroulera dans les salles Saint Nicolas à Compiègne (14h30) une conférence sur le sujet présenté ci-dessus (beaucoup plus complet que ces extraits) suivie d’une projection “A la lanterne” avec d’authentiques vues sur verre de l’époque. Entrée gratuite.

VOIR : Société Historique de Compiègne

Compiegne-8  Séance de repérage dans une magnifique salle

VOIR : Conférences

 

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La lanterne RICHARD du Comptoir Général de Photographie Gaumont

Posté par Patrice Guerin le 2 novembre 2024

Gaumont Richard 1  Catalogue du Comptoir Général de Photographie, février 1895 page 68, documentation GV.

Au début de l’année 1895, le Comptoir Général de Photographie* “constructeur d’appareils de projection et d’agrandissement” fait de la publicité pour une nouvelle et très originale lanterne de projection « sans chaleur et sans fumée » nommée La “Richard”.

Gaumont Richard 2  Encyclopédie de l’Amateur Photographe 1895, documentation JYL.

De forme originale, cette lanterne de projection est équipée d’un condensateur de 80 mm situé à l’arrière du passe vues interchangeable permettent de projeter « des clichés obtenus avec les Photos Jumelles Carpentier ayant un format de 4 ½ x 6 cm. » A l’avant un objectif « extra lumineux » peut éventuellement être équipé d’un diaphragme à iris.

Gaumont Richard 4

NB Les vues de projection standard de l’époque faisant 8,5 x 10 cm, elles ne pouvaient pas être éclairées entièrement par le condensateur qui aurait dû faire environ 130 mm de diamètre.

Gaumont Richard 3Gaumont Richard 5Gaumont Richard 6

Cette lanterne est équipée d’une lampe à pétrole ayant un bec de 30 mm et une mèche circulaire se réglant très facilement comme n’importe quelle lampe à pétrole. A la fin du XIXe siècle ce type d’éclairage est dépassé et l’ampoule électrique commence à équiper certaines lanternes de projection.

VOIR : Les ampoules électriques utilisées en projection

Gaumont Richard 7Gaumont Richard 8

La lanterne La “Richard”, très peu connue et référencée, est un modèle intermédiaire entre les classiques lanternes magiques carrées (ci-dessus à gauche) et la lanterne dite “simplifiée” qui est le modèle de base de nombreux fabricants à la même époque (ci-dessus à droite). Il semble qu’elle n’ait pas eu une durée de vie très longue car on ne la voit que dans des documents de 1895.

Gaumont Richard 9  Publicité du Comptoir Général de Photographie dans laquelle la lanterne La “Richard” n’est pas citée, été 1895.

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* En l894, Léon GAUMONT quitte la direction des Lampes Camus pour entrer comme directeur du Comptoir général de photographie appartenant à Félix-Max RICHARD. C’est un magasin d’appareils photographiques situé au 57 de la rue Saint-Roch, près de l’Opéra. En juillet 1895, un grave différend oppose son patron, Félix-Max à son frère Jules RICHARD, ce qui fournit à Léon GAUMONT l’occasion de racheter l’affaire.

VOIR : Société des Etablissements GAUMONT

Gaumont Richard 11 Cette lanterne, nommée La “Richard” a probablement été fabriquée en hommage à Félix Max RICHARD.

 

 

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Plaques de lanterne magique XVIIIe siècle

Posté par Patrice Guerin le 29 décembre 2022

A XVIIIe 1 Scènes de ménage (5,5×21,5cm).

Plaques de lanterne magique du XVIIIe siècle représentant des scènes comiques ou de la vie courante.

A XVIIIe 2 Les mendiants : estropié, musicien (5,5×21,5cm).

A XVIIIe 3 La tentation de Saint Antoine (5,5×21,5cm).

A XVIIIe 4  Barbe bleu (probablement) N°5 (5,5×21,5cm).

A l’époque les couleurs n’étaient pas aussi transparentes et saturées qu’au milieu du XIXe siècle ce qui leur donne un aspect un peu terne.

A XVIIIe 5 Portraits aux oiseaux dont Louis XVI (5,5×21,5cm).

A XVIIIe 6 Sorcières (5,5×21,5cm).

A XVIIIe 7Le Chat Botté N°2 (5,5×21,5cm).

Le dessin et la mise en couleur n’étant pas protégés par un vernis, ils ont disparu au fil du temps et des nettoyages successifs.

A XVIIIe 8  Sujet non identifié (5,5×21,5cm).

A XVIIIe 9 La mort (5,5×21,5cm).

A XVIIIe 10 Sujets non identifiés (5,5×21,5cm).

Collection Patrice GUERIN Diaprojection © 12.2022 reproduction interdite sans autorisation.

A XVIIIe 11 Scènes de famille dont la fessée (8×40,5cm).

A XVIIIe 12 Arlequin, la colique et le médecin (8×40,5cm).

A XVIIIe 13 Portraits dont une matrone au centre (8×40,5cm).

A XVIIIe 14 Estropié et musiciens (8x38cm).

 Pour voir une animation faite avec ces plaques, cliquer ci-dessous

Spectacle du XVIIIe siècle animé – Vœux 2023

 

 

 

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Bronze colporteurs lanterne magique serinette vielle

Posté par Patrice Guerin le 21 novembre 2022

Colporteurs 1

Cette rare paire de bronzes du XIXe siècle représente un homme avec lanterne magique et serinette et une femme jouant de la vielle à roue.

VOIR : Les savoyards, montreurs de lanterne magique

Colporteurs 2

D’après François Binetruy « l’un des plus beau bronze sur ce thème qui, contrairement à ce qui est dit dans de nombreux ouvrages, ne date pas du XVIIIe mais bien du XIXe siècle. »

Colporteurs 4     Colporteurs 5    Colporteurs 6

Ces bronzes sont hauts d’environ 24 cm et pèsent 2,2kg pour l’homme et 1,8kg pour la femme. Un exemplaire figurant dans la collection de François Binetruy est titré et signé : LAVERGNE.

Pour voir : CLIQUER ICI

Colporteurs 8    Colporteurs 7

D’après certaines informations Adolphe Jean LAVERGNE serait né en 1863 à Hautefort et mort en 1928. D’autres sources indiquent comme dates 1852-1901. Il fut élève de François Jouffroy (1806-1882) et aurait habité rue Pache à Paris (11e) en 1897.

Colporteurs 3

Ces bronzes dateraient donc des années 1870/1880 mais représentent des personnages dans le style du XVIIIe siècle.

VOIR : Montreurs de lanterne magique - Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre

Colporteurs 3

 

 

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Les savoyards, montreurs de lanterne magique

Posté par Patrice Guerin le 13 juin 2022

Colporteurs 1 Porteur d’eau, chaudronnier, marchand de moutarde, arracheur de dents, etc.

Avant le milieu du XIXe siècle, la population était très majoritairement rurale. Les colporteurs proposaient un large éventail de produits correspondant à leur spécialité : des livres, des bulletins, des journaux, des images d’Épinal, des estampes, et des spectacles de lanterne magique pour ne parler que des métiers en rapport avec notre sujet*.

VOIR : Montreurs de lanterne magique - Bronze colporteurs lanterne magique serinette vielle

Colporteurs 2 Homme orchestre, marchand de coco, ramoneur, écrivain public, montreur de lanterne magique, etc.

En France : on dénombre 46 colporteurs en 1611, autorisés à transiter et à vendre dans certaines villes et régions. Leur nombre passe à 3 500 en 1848, date qui constitue l’apogée du métier. Un édit royal de 1723 exige que les colporteurs sachent lire et écrire, qu’ils soient inscrits sur un registre de la généralité du lieu, et qu’ils portent une plaque distinctive ; mais la plupart des colporteurs, aussi analphabètes que peu enclins à payer les taxes liées à leur profession, sont inscrits comme « trafiquants » dans les actes notariés et paroissiaux. (Wikipedia)

VOIR : Les cris de Paris à travers la lanterne magique

Colporteurs 3 Homme, femme et enfants des montagnes de la Savoie, vers 1800.

« Les habitans de la Savoie ressemblent à peu près à ceux de la vallée de Chamouni. Placés entre l’Italie et la France, ils s’y répandent en quantité tous les ans au retour de la saison : chaque famille envoie an moins un de ses membres chez l’étranger. (Si ce n’est même une famille entière avec femme et enfants).

Colporteurs 4  Gravure intitulée “Les Plaisirs du Jour”, famille savoyarde, 1769.

La misère du pays, et le peu de ressources qui s’y trouve, les forcent à cette émigration momentanée. Nous les retrouvons dans toutes nos grandes villes, faisant, pour un salaire modique, les travaux les plus désagréables. Ils sont ordinairement ramoneurs, décrotteurs, commissionnaires, petits marchands porte-balle, ou montrent la lanterne magique. 

Colporteurs 5  Gravure extraite du livre Le Voyageur de la Jeunesse, par Pierre Blanchard, tome premier 1809.

Leur fidélité et leur bonne foi sont généralement connues. Ils sont aussi renommés par leur sobriété et leur économie. Cette dernière qualité les rend souvent intéressés ; mais on ne peut regarder comme un vice ce désir de gagner, dans des hommes qui ne veulent amasser que pour porter à leurs pauvres familles. Ils renferment soigneusement le produit de leurs sueurs dans une petite bourse de cuir qu’ils attachent à leur ceinture. Pour grossir ce petit trésor, ils se refusent presque le nécessaire. Ils se réunissent plusieurs ensembles, afin de vivre à meilleur compte, et se contentent des alimens les plus grossiers. La paille compose souvent tout leur lit. 

VOIR : Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre

Colporteurs 6   Colporteur, par Gavarni, milieu du XIXe siècle.

Mais cette vie dure et triste, à côté même des asiles du luxe le plus recherché, ne semble pas altérer leur gaîté et leur bonheur ; elle ne parait même pas leur inspirer le désir d’une existence différente. Ils se reposent au pied des palais, aperçoivent toute la pompe des riches et n’en reportent pas moins dans leurs montagnes les mœurs simples qu’ils avaient en les quittant. »

Source : Le Voyageur de la Jeunesse, par Pierre Blanchard, tome premier 1809.

Colporteurs 7  Reconstitution d’un colporteur du XIXe siècle par Patrice Guérin.

Dans son livre “Les Savoyards, montreurs de lanterne magique” édité en 2016, Roger Gonin précise : « ces saltimbanques ne représentent qu’une faible partie de cette émigration saisonnière qui quittait leur contrée six mois de l’année pour le plat pays : en Flandres, France, Allemagne, Hollande, Angleterre, mais aussi Italie et Espagne. » Pour plus d’informations CLIQUER ICI.

VOIR : Projections et Colportages, la lanterne magique au XVIIIe siècle - Le colporteur d’images de Renaud PERRIN

 

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* Dans les années 1780, plusieurs Molteni venant de Lombardie sont répertoriés comme marchands de baromètres à Paris.

 

 

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Éclairage lanterne magique Système AUBERT

Posté par Patrice Guerin le 14 juillet 2021

Aubert Lamp 1Lampe d’éclairage à huile AUBERT pour lanterne magique, 1854.

Au milieu du XIXe siècle, les seules sources d’éclairage sont la bougie CLIQUER ICI ou la lampe à huile qui n’a cessée d’être améliorée depuis la fin du XVIIIe siècle CLIQUER ICI. Dans le domaine de la projection, hormis quelques tentatives de projection avec l’arc électrique, par Duboscq et Foucault, CLIQUER ICI le seul éclairage pratique est la lampe à huile à modérateur CLIQUER ICI. Il faudra attendre 1870 pour voir apparaître les premières lampes à pétrole conçues pour la projection CLIQUER ICI.

Aubert Lamp 2  Aubert Lamp 3 Brevet AUBERT du 28 octobre 1854.

Le 28 octobre 1854, “Louis AUBERT, fabricant d’instruments de physique à Paris, rue Grenetat n°3” dépose un brevet de quinze ans pour « un système d’éclairage applicable aux lanternes magiques, fantasmagories, polyoramas, etc. dit “Système Aubert” ».

VOIR : Lanterne magique cylindrique Aubert

Aubert Lamp 4 Extrait du brevet AUBERT.

Cet éclairage repose sur la combinaison d’une lampe à niveau constant, grâce à un réservoir placé à l’arrière (Fig.2), et d’un système mobile verticalement et horizontalement. Elle est spécialement étudiée pour les appareils de projection mais peut aussi servir de lampe de bureau.

La mèche cylindrique (Fig.3), à courant d’air centrale repose sur le système inventé par Argand en 1782. Elle permet d’obtenir un éclairage plus efficace que la simple mèche plate et correspond parfaitement aux besoins de la projection.

Le système d’éclairage, composé d’un réservoir, d’un support cylindrique de mèche et d’un miroir réflecteur (Fig.6) est monté sur un support composé d’une tige en métal fendue sur toute sa hauteur et d’un pied (Fig.4) s’adaptant parfaitement aux glissières placées à l’intérieur de la lanterne magique.

Enfin une tige métallique (Fig.5) permet de positionner et de maintenir le verre au dessus de la flamme provenant de la mèche cylindrique.

Aubert Lamp 5 Dessin du “Système Aubert” provenant du brevet (source Trésors de l’INPI). A noter le réservoir différent par rapport au modèle fabriqué (voir début d’article).

 

 

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Lanterne magique cylindrique AUBERT

Posté par Patrice Guerin le 5 juin 2021

Aubert Cylind 01Lanterne cylindrique Aubert

Alors que la Maison Lapierre existe depuis 6 ans, Louis Aubert dépose un brevet pour une lanterne magique cylindrique très innovante à l’époque. Fabriquée en fer blanc, elle est rutilante avec un corps en métal blanc brillant, des galeries inférieure et supérieure finement découpées avec vernis rouge, une base de cheminée cylindrique et conique en cuivre et un chapeau de cheminée pyramidal godronné peint en noir. Ce modèle mesure 39 cm de haut.

Aubert Cylind 02  Plaque d’identification située sous l’objectif

A l’époque il n’existe que le modèle carré et les lanternes aux vernis multicolores ne sont pas encore fabriquées.

VOIR : Lanterne magique carrée en fer blanc - Lanternes magiques jouet

Cette lanterne “breveté” est présentée dans l’additif du brevet n°21204 déposé le 28 octobre 1854 par “Louis Aubert, fabricant d’instruments de physique à Paris, rue Grenetat n°3”.

VOIR : Éclairage lanterne magique Système AUBERT

Aubert Cylind 03  Aubert Cylind 04  Pages du certificat d’addition du 16 janvier 1855. Source INPI.

Certificat d’addition du 16 janvier 1855 : « les perfectionnements que je viens d’annexer à mon brevet principal comportent les caractères distinctifs suivants :

L’application à l’appareil d’un système de ventilation pour favoriser la bonne combustion de la lampe.

Aubert Cylind 05Vue arrière de la lanterne cylindrique Aubert

La forme cylindrique du corps de la boite de manière à supprimer toute espèce d’angle ou de recoin à l’intérieur de l’enveloppe, à éviter aussi tout séjour d’évaporation dans les angles supprimés et favoriser l’évaporation.

Aubert Cylind 06b  Vue intérieur de la lanterne cylindrique Aubert

Le nivellement du fond sur lequel sont placées les rainures directrices de la lampe à la hauteur même de la porte à charnière pour en faciliter l’introduction et la sortie.

Aubert Cylind 07  Vue du décor latéral de la lanterne cylindrique Aubert

Le perlage ornementé de la lanterne formant un dessin de l’effet le plus gracieux… qui se distingue de l’ornementation assez grossière des lanternes ordinaires (carrées).

Aubert Cylind 08Vue du passage de vue avec plaque de verre de 7,8 cm de haut

La suppression de l’embase carrée qui existe d’ordinaire à l’extérieur de l’enveloppe et d’où part le tube objectif et la disposition à l’intérieur du corps d’un canal transversal pour le placement et le déplacement des images.

Aubert Cylind 09Vue du dessous

Une galerie à jour forme son couronnement inférieur et permet à l’air extérieur de pénétrer dans l’intérieur du corps par des ouvertures ménagées sur le fond du dit corps.

 

 

 

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Carpenter & Westley

Posté par Patrice Guerin le 15 avril 2020

Carpenter 06Chauve-souris CARPENTER & WESTLEY, dessin extrait de l’une des deux plaques ci-dessous.

Philip CARPENTER (1776-1833) commence à travailler en 1808, en tant qu’opticien à Birmingham et se spécialise dans les lunettes et les microscopes. En 1817 le physicien David BREWSTER (1781-1868)  lui demande de fabriquer le kaléidoscope qu’il vient de breveter. Cet objet devient très vite populaire et permet à CARPENTER d’ouvrir un magasin de détail à Birmingham vers 1819. Deux ans après, il invente la lanterne de projection  “Phantasmagoria” qui servira de modèle à de nombreuses autres lanternes durant cinquante ans.

Carpenter 10Lanterne de projection  “Phantasmagoria” avec éclairage type Quinquet à huile.

VOIR : Lanterne magique vernie noire

« En 1823, autre événement dans le monde lanterniste : CARPENTER publie son ouvrage “Elements of zoology”… Ce texte est destiné à expliquer une série de 56 plaques en verre fabriquées et commercialisées par CARPENTER… Les verres circulaires sont fixés sur un long cadre en bois de pin percé d’ouvertures, et ils sont retenus par un cercle de fer. »(1)

Carpenter 01  Carpenter 02  Copper-Plate Slider Mammalia N°2 et 3 (Eléments de zoologie) CARPENTER & WESTLEY. 

A la même époque la Maison CARPENTER & WESTLEY commercialise une série composée d’une trentaine de tableaux simples ou animés sur l’astronomie dont les commentaires se trouvent dans un ouvrage publié en 1849.

Carpenter 05  Traité “Compendium of Astronomy”, CARPENTER & WESTLEY 1849.

« Le processus de transfert de CARPENTER à partir de plaque de cuivre était basé sur le procédé utilisé en céramique par SADLER et GREEN à partir de 1756… Ce processus ne permettait pas une reproduction en masse complète, car il nécessitait encore beaucoup de travail de la part des peintres comme le soutient BARNES : Il pourrait être faux de supposer que le contour était simplement “coloré” à la manière des gravures imprimées à l’époque ; au lieu de cela, l’impression du squelette (contour) était complètement transformée en une peinture miniature dont la qualité variait selon les compétences de l’artiste employé, et il n’y a jamais deux images identiques. »(2)

Carpenter 03  Carpenter 04  Copper-Plate Slider (Vues astronomiques) CARPENTER & WESTLEY. Eclipse de la lune (vue animée) et diagramme du soleil par rapport à la terre.

En 1826, il exerce sa profession d’opticien à Londres, 24 Regent Street. Après sa mort en 1833, l’atelier est repris par sa sœur Mary, mariée avec William WESTLEY, l’ancien contremaître de l’entreprise. L’entreprise cessera ses activité en 1914.

Carpenter 07  Carpenter 08  Carpenter 09 Vues astronomiques animées CARPENTER & WESTLEY.

La Maison CARPENTER & WESTLEY est présente à la première Exposition Universelle de 1851 qui se déroule au Crystal Palace de Londres. Elle y présente « des lanternes phantasmagoriques avec les derniers arrangements mécaniques et optiques et des peintures d’histoire naturelle et séries de diagrammes astronomiques »(3) 

(1)  “Le grand art de la lumière et de l’ombre – archéologie du cinéma” par Laurent Mannoni, éditions Natan, 1994, page 272.

(2) “Philip Carpenter and the convergence of science and entertainment in the early-nineteenth century instrument trade” par Phillip Roberts, dans Science Museum Group Journal, 2017, cliquer ICI.

(3)  Catalogue officiel de la grande exposition de 1851, Gallica.

 

 

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Le Diable à Paris : Paris et les Parisiens

Posté par Patrice Guerin le 6 mars 2020

DiableParis 01

DiableParis 02 Plaques de lanterne magique “Charivari infernal” par Lefranc janvier 1844.

Pour tout connaître des « Mœurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie privée, publique, politique, artistique, littéraire, industrielle », il faut s’adresser à Satan et lire l’ouvrage collectif qu’il a publié en 1845.

VOIR : Plaques de lanterne magique diableries LEFRANC

DiableParis 03  “Le Diable à Paris : Paris et les Parisiens”, première édition de 1845 en 1 tome.

“Le Diable à Paris : Paris et les Parisiens” est un livre édité pour la première fois par HETZEL en 1845. Il a été doublé d’un deuxième tome en 1846. Par la suite, les différentes ré-éditions mentionneront 1ère et 2e partie en début d’ouvrage.

24552-14

L’idée est qu’un petit Belzébuth nommé “Flammèche”, secrétaire particulier du diable, doit lui rendre compte de la vie à Paris dont on dit le plus grand mal aux enfers… Il se nourrira des textes des plus grands auteurs de l’époque, pour faire son “rapport de stage”. Les hommes de lettres ne pouvant rien refuser au démon, vous le savez, ils posteront leurs courriers avec diligence dans le tiroir du diable !

DiableParis 05 “Flammèche, qui avait conservé son habit noir de Paris, vida au pied de Satan une corbeille remplie des cinquante livraisons formant le volume qu’il s’était charger de composer.”

“Flammèche” appela à son aide tous les dessinateurs les plus en vogue tels que GAVARNI et BERTALL, ainsi que tous les écrivains les plus spirituels qui « déposèrent à ses pieds des milliers d’articles » tels que BALZAC “Physiologie du mariage et Petites misères de la vie conjugale”, Alfred de MUSSET “Conseils à une Parisienne et Mimi Pinson”, GEORGE SAND “Les Mères de Famille dans le beau monde”, Léon GOZLAN “Les Maîtresses à Paris” et aussi Charles NODIER, Arsène HOUSSAYE, Gérard de NERVAL et HETZEL lui-même sous le pseudonyme de P.-J. STAHL.

DiableParis 06  DiableParis 07

“Le Charivari” en fit une savoureuse présentation dans son numéro 362, du samedi 28 décembre 1844 et conclut son article de la manière suivante : « Grâce à la haute approbation de Satan, “Le Diable à Paris” est tout aussi à la mode aujourd’hui en enfer que sur terre, et l’avis unanime est que jamais on n’a vu une plus réactive et plus spirituelle lanterne magique ; d’autant plus amusante, qu’on en jouit au coin de son feu, sans l’accompagnement obligé d’un orgue de barbarie et du charabia savoyard d’un Auvergnat ! »

VOIR : Montreurs de lanterne magique - Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre

 

 

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