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Bougies de suif ou stéarique

Posté par Patrice Guerin le 26 septembre 2011

« Durant des siècles, la noblesse et le clergé s’éclairaient avec des cierges en cire d’abeille, laissant au peuple l’éclairage au suif. »

Le suif provient de la graisse d’animaux, principalement le mouton et le bœuf. Cette graisse est fondue dans des chaudières puis soutirée et filtrée dans des paniers en osier dans lesquels on laisse la matière refroidir.

bougie11.jpg  Pour fabriquer les chandelles, le suif est fondu dans des moules en étain dont l’axe est muni d’une mèche en coton. Celle ci est composée de deux fils de coton et d’un fil de chanvre torsadés.

En brûlant, la chandelle en suif répand une mauvaise odeur et de la fumée, de plus le suif coule très facilement et tache les objets qu’il touche. La mèche ne se consume pas entièrement, elle charbonne, ce qui diminue l’éclat de la flamme, il faut donc la couper régulièrement avec des mouchettes.

bougie14.jpg Bougie “La Française”*

La bougie, inventée par Eugène CHEVREUL (1786-1889) en 1825, est fabriquée avec une matière blanche, appelée stéarine, que l’on extrait des matières grasses, principalement du suif. Une opération chimique permet de débarrasser le suif du composé liquide qu’il renferme, l’acide oléique, auquel celui-ci doit tous ses inconvénients : extrême fusibilité, mollesse et mauvaise odeur.

bougie13.jpg Monsieur Jules Louis Leonard CAMBACERES (1798-1863) dépose un brevet d’invention de 15 ans le 10 février 1835 « pour l’emploi des acides stéarique, margarique et oléique, à la fabrication des bougies appelées “Bougies Oxigénées” ». Il améliore la combustion en fabriquant une mèche nattée de trois fils de coton à la place des mèches d’étoupe ou de chanvre tressée.

Monsieur DE MILLY(1799-1876) est un gentilhomme que la révolution de 1830 avait contraint à changer de vie, et qui avait opté pour l’industrie. Le 23 décembre 1836, il achète les brevets de monsieur CAMBACERES et imagine d’imprégner celle-ci d’acide borique, ce qui rend inutile l’opération du mouchage. C’est à lui que l’on doit la production manufacturière – industrielle dirait-on aujourd’hui – de la bougie stéarique, qu’il débute en 1831 avant de la propager dans toute l’Europe.

bougie12.jpg La fabrication se fait dans des moules munis chacun d’une mèche, qui sont placés sous une cuve dans laquelle on chauffe la stéarine. Après refroidissement on démoule les bougies qui sont jaunâtres puis elles sont blanchies par simple exposition à l’air.

L’avantage de cette bougie, c’est qu’elle n’a pas d’odeur et ne fume pas. Sa mèche se consume entièrement ce qui permet d’avoir une flamme plus lumineuse.

Voir : La bougie dans les lanternes magiquesLampe “ECLIPSE” pour conférencier

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La société DENIS, située à Cugand (85), fabrique la bougie “La Française” depuis 1902. En 1989, le groupe Devineau rachète la société DENIS S.A. et choisi la marque historique “Bougies la Française” comme raison sociale.

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Expédition CITROEN en Centre-Asie

Posté par Patrice Guerin le 24 septembre 2011

citroenasie.jpg Conservatoire CITROËN à Aulnay.

La troisième expédition CITROEN en Centre-Asie, aussi appelée Croisière Jaune, s’est déroulée du 4 avril 1931 au 12 février 1932.

NB Ces films sont muets.

Image de prévisualisation YouTube Expédition Citroën Centre Asie n°1

Image de prévisualisation YouTube Expédition Citroën Centre Asie n°2

Image de prévisualisation YouTube Expédition Citroën Centre Asie n°3

 

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Les débuts du Filmstrip ou Films en bande 35mm

Posté par Patrice Guerin le 24 septembre 2011

Le film souple 35mm a été créé par George EASTMAN en 1889, pour répondre à une demande de Thomas EDISON qui cherchait à mettre au point une visionneuse cinématographique.

Voir : Une visionneuse publique, la lanterne magique électrique

Son usage était dangereux car la pellicule en nitro-cellulose est extrêmement inflammable. Il faut attendre 1912 pour que KODAK commercialise le premier film “Safety” en acétate de cellulose. Pour plus de précisions sur les films souples cliquer sur le lien ci-dessous.

Pour en savoir plus sur les formats de films cliquer ici

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L’usage de ce film souple dans la projection fixe date de 1923, lorsque PATHE met au point le Pathéorama, une petite visionneuse bon marché permettant de voir des sujets amusants, pédagogiques ou d’actualités.

Voir : Le Pathéorama et la lanterne Cocorico

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Au début des années 30, La Photoscopie met au point et commercialise un petit projecteur conçu spécialement pour la projection de films standards en bande 35 mm.

Voir : La PHOTOSCOPIE et les différents PHOTOSCOPES

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Parmi tous ces films, il en est de remarquables et “exclusifs” comme ces films sur les expéditions Citroën en Centre-Afrique (28 octobre 1924 au 26 juin 1925) et en Centre-Asie (Croisière jaune du 4 avril 1931 au 12 février 1932). Pour voir ces films dans leur intégralité, cliquer sur le lien ci-dessous.

Voir : Expédition CITROEN en Centre-Asie

photoscopieb08.jpg Le catalogue présente aussi l’œuvre complète de CHRISTOPHE* avec textes et dessins, dans les séries suivantes : “La famille Fenouillard” (8 films en coffret carton) ; “Le sapeur Camember” (8 films en coffret carton) ; “L’idée fixe  du savant Cosinus” (8 films en coffret carton), “Les malices de Plick et Plock”(8 films en coffret carton).

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*CHRISTOPHE, de son vrai nom Marie-Louis-Georges COLOMB, (1856-1945).

C’est un des précurseurs de la bande dessinée en France ainsi qu’un biologiste auteur de manuels scolaires. Il est surtout connu pour être l’auteur d’histoires illustrées parues en feuilleton à la fin du XIXe siècle, très riche en allusions culturelles, littéraires, historiques et géographiques autant que scientifiques.

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Projektions Apparat – ICA Dresden

Posté par Patrice Guerin le 23 septembre 2011

En 1909, quatre fabricants d’appareils photo allemands s’unissent pour former la société “International Camera Actiengesellschaft” (ICA) à Dresde. Il s’agit de : Hüttig AG à Dresde fondée en 1862, Kamerawerk Krügener à Francfort, Wünsche AG à Reick près de Dresde et de Carl Zeiss AG à Iéna. A cette époque Ernemann ne souhaite pas s’associer à ce groupe et reste indépendant.

icalogo.jpg Le premier logo de l’entreprise est une étoile à cinq branches. Plus tard ce logo sera remplacé par un ange porteur de lumière.

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Peu avant la Première Guerre mondiale ICA AG possède les plus grandes usines en Europe destinée à fabriquer du matériel photographique et cinématographique. 1500 personnes y travaillent et près de 10 000 appareils sont fabriqués.

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ICA poursuit la fabrication de certaines séries d’appareils photos des sociétés fondatrices, mais développe aussi une gamme complète d’appareils et accessoires consacrés à la projection fixe ou animé.

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Dans son catalogue de 1915, consacré aux appareils de projection, on trouve diverses lanternes de projection ou d’agrandissement, ainsi que de nombreux accessoires tels que supports, écrans, objectifs, systèmes d’éclairage, passe-vues et masques pour diapositives,  ainsi qu’une série de projecteurs cinématographiques.

Voir : Lanterne universelle ICA DresdenProjecteur fixe 35mm ICA

ica31.jpg Prêt d’un collectionneur allemand P.S. !

En 1926, ICA fusionne avec les sociétés ERNEMANN à Dresde, GOERZ à Berlin et CONTESSA-NETTEL à Stuttgart pour former la société ZEISS IKON.

Voir : ZEISS IKON A.G.

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Une visionneuse publique, la lanterne magique électrique

Posté par Patrice Guerin le 22 septembre 2011

« Depuis quelques années, l’emploi des distributeurs automatiques a pris un développement considérable. On voit un peu partout dans les rues ou les salles d’attente de nos gares, de ces appareils, qui ont le grand avantage de ne nécessiter aucun employé et d’être dignes de la confiance la plus absolue. Ici ce sont des balances qui donnent votre poids, à côté voici des appareils qui vous électrisent ou mesurent votre force, plus loin de petites boîtes vendent à juste prix du chocolat, du nougat ou des flacons de parfums ».

Une visionneuse publique, la lanterne magique électrique dans Brevets et inventeurs LanterneBorne2-150x94  En janvier 1889, Victor BONNET, Hippolyte LISSAGARAY, Armand RICHARD et Alfred RICHARD déposent un brevet concernant un “Mécanisme automatique pour la mise en scène de stéréoscopes, dioramas et lanternes magiques”. Document G.V.

« Les systèmes automatiques ayant rencontré la faveur du public, voici un nouvel appareil montrant aux passants curieux une série de dessins d’actualité en échange d’un gros sou. Ce sont les “lanternes magiques électriques” que l’on voit déjà dans divers points de Paris, au jardin des Tuileries, au Grand Hôtel et dans quelques salles de spectacle ».

LanterneBorne3-138x150 dans Gravures et Chromos  LanterneBorne4-150x135 dans Lanternes magiquesDocument G.V.

Dans le brevet, on peut lire que « la boîte ou l’enveloppe de l’appareil, en bois ou matière quelconque, peut affecter les formes et dimensions les plus variées, et être décorée ou ornementée de toute façon convenable. Intérieurement elle reçoit et supporte tout le mécanisme nécessaire au fonctionnement de l’appareil ». Le schéma ci-dessus à droite montre que les photographies, images, télégrammes  ou autres textes peuvent se placer sur des châssis qui peuvent tourner sur eux-mêmes, plutôt que d’être mis en chapelet les uns à la suite des autres.

lanterneborne1.jpg

  La forme particulière et décorative de la borne permettait de la reconnaître de loin.

« L’ensemble est haut d’environ 2m16. Une console métallique supporte une boîte carrée à pans coupés ; au centre de la face avant se trouve une lentille grossissante de 14 cm de diamètre située à la hauteur d’un enfant de dix ans. Sous cette boîte se trouve un petit cartel indiquant « mettez une pièce de 10 centimes » à côté d’une fente pour glisser la pièce. Au dessus de la lentille se trouve un soleil rayonnant flanqué de deux petits enfants assis, tenant, l’un une pièce de 10 centimes, l’autre une glace. L’électricité est fournie par neuf piles constantes placées dans le bas de l’appareil.

Chaque jour les dessins sont changés, c’est comme un journal quotidien illustré. Lorsque vous glissez les 10 centimes dans la fente, l’intérieur de l’appareil s’éclaire aussitôt et l’on entend un petit bruit de roues faisant défiler une série de 7 dessins passant de bas en haut, chacun d’eux s’arrêtant le temps nécessaire pour bien le voir. « L’autre jour, par exemple, c’était M. Hertestein sur son lit, la reproduction d’un tableau “Dans les glaces”, un autre tableau de Danforth, un portrait de M. de Vogüé, ceux de MM. de Giers et Gondinet et enfin la catastrophe de Misengrain ».

SOURCE : CNAM – Conservatoire NUMérique
Extrait de La nature, 1er semestre 1889

kinetoscopeedison.jpg A la même époque Thomas EDISON dépose, en octobre 1888, une demande de brevet pour créer un dispositif qui « donnerait aux yeux, ce que le phonographe donnait aux oreilles ». Celui-ci est complété, en mars 1889, par un autre brevet pour un système appelé “Kinétoscope” dans lequel « nous pourrons y voir une pièce jouée à l’opéra comme si nous y étions ! ». Sa rencontre avec Emile REYNAUD, lors de l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, lui permet de mettre définitivement au point son invention… une sorte de grosse visionneuse publique dans laquelle on peut voir un film animé de quelques minutes pour 25 cents.

Voir : Visionneuse MONOCLE ou MAGNASCOPE avec plaques de projection MAZO

 

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L’ONDOSCOPE et la projection stroboscopique

Posté par Patrice Guerin le 15 septembre 2011

« Chacun d’entre-nous a pu constater au cinéma ce phénomène bien curieux qui consiste à voir les roues d’une voiture tourner en sens inverse du mouvement normal ! » Il s’agit là d’un phénomène stroboscopique, utilisé dans l’industrie pour l’examen de pièces en mouvements. Il suffit d’éclairer de façon intense un objet en mouvement pendant un cent millième de seconde pour donner à notre rétine une image nette de cet objet, persistant elle-même dans notre œil durant un dixième de seconde.

En avril 1930, la présentation de cet appareil à la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale fut très appréciée : « Les phénomènes généraux relatifs à la propagation des ondes prennent une place de plus en plus importante dans divers programmes d’enseignement. Tous les professeurs et élèves qui ont vu ces expériences ont été très vivement intéressés. »

ondoscope1.jpg Lanterne de projection Pathé grand modèle avec arc électrique

Voir : Charles PATHE et les lanternes de projection

L’Ondoscope, mis au point par E.  CHARRON professeur à l’université catholique de Lille, est destiné à projeter sur un écran le phénomène ondulatoire produit par un diapason à la surface d’une cuve pleine de mercure. Il est construit par les établissements Henry-Lepaute situées au 17 à 23 de la rue Desnouettes, Paris XVe.

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Le faisceau lumineux provenant d’une lanterne de projection passe à travers un condensateur puis une fente percée dans un disque tournant pour obtenir l’effet stroboscopique. Celui-ci poursuit son chemin à travers un prisme à réflexion totale et tombe sur la cuve à mercure (22×28 cm) dont le fond est constitué par une glace argentée qui le réfléchit. Un (ou plusieurs) diapason armé de pointes, fonctionnant sous 2 V, provoque des ondes à la surface du mercure. Les phénomènes d’interférence, de diffraction, de réfraction (mercure et eau), apparaissent sur l’écran.

ondoscope3.jpg A gauche ondes circulaires simples, à droites ondes stationnaires produites par l’interférence de deux trains d’ondes circulaires synchrones.

On peut ainsi observer, au ralenti, le mouvement et les déformations des ondes en marche. En réglant convenablement la vitesse du moteur stroboscopique, on voit les ondes s’épanouir lentement ou bien rester immobiles, ou enfin se rétrécir et s’engloutir dans leur centre.

Sources :
La Science et la Vie n°133 – Juillet 1928
CNAM – Conservatoire NUMérique

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Lanterne de projection MOLTENI télécommandée

Posté par Patrice Guerin le 13 septembre 2011

molteniscient17.jpg Cette lanterne de projection “automatique” date de 1908/09 et complète la série de lanternes scientifiques MOLTENI présentée dans un précédent article.

Voir : Lanternes de projection scientifique MOLTENI

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Elle permet d’effectuer des projections lumineuses lorsqu’il n’y a pas de préparateur ou de garçon de laboratoire « indispensable pour assurer le service des projections pendant la leçon ». Le dispositif de passage de vues à distance, inventé par M. MOULIN, chef de travaux pratiques à l’école de Physique et de Chimie, permet de commander le passage des vues à l’aide d’un commutateur placé sur la table du professeur, relié par un fil électrique à un moteur à vitesse démultipliée situé sur le côté de l’appareil. « Il suffit pour provoquer le changement des clichés d’appuyer sur l’un ou l’autre des commutateurs si l’on veut passer d’un sujet au suivant ou même si l’on veut projeter à nouveau une vue qui a déjà été présentée ». Deux caissettes reçoivent les vues qui se classent en zigzag sans que les maillons de la chaine ne risquent de se coincer entre eux.

molteni08.jpg Elément de la chaîne, vu de face et de profil

Les clichés sont disposés les uns à la suite des autres dans une sorte de chaine entrainée par un tambour formé de deux disques reliés entre-eux à l’aide de six tiges rigides. Un petit moteur électrique, commandé par le professeur, fait tourner ce tambour. Chaque cliché est maintenu dans la chaine au moyen de ressorts verticaux reliant deux barrettes, l’une fixe et l’autre mobile. En inversant le courant dans l’induit, le conférencier peut à tout moment ramener sur l’écran une diapositive déjà projetée. Sur la table du professeur se trouve aussi un interrupteur commandant l’éclairage de l’amphithéâtre ainsi qu’un second permettant d’allumer l’arc électrique de la lanterne.

Source : CNAM – Conservatoire NUMérique http://cnum.cnam.fr

Différents projecteurs “automatiques” ont été fabriqués par d’autres constructeurs.

Voir : “OLYMPIA” la lanterne de projection automatique MAZO

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Projecteur CINESCOPE anglais

Posté par Patrice Guerin le 12 septembre 2011

Projecteur CINESCOPE anglais dans Projecteurs petit format cinescopegb4.vignette

Ce catalogue “Cinescope”, d’origine anglaise, date des années 1930. Il présente différents modèles de projecteurs cinématographiques destinés à un usage familial, d’enseignement ou professionnel, ainsi qu’une camera de prise de vues et un projecteur de vues fixes. Cette marque n’a apparemment aucun rapport avec celle du même nom existant en Belgique à a même époque.

Voir : Projecteur CINESCOPE ou Cinescopie

cinescopegb1.vignette dans Projecteurs petit format

Cet appareil est très solide, compact, avec une belle apparence et ne mesure que 40x17x15 cm. Il est très efficace et permet d’obtenir une image parfaitement claire jusqu’à un mètre de large. L’alimentation électrique peut être obtenue simplement en insérant la prise en forme de douille dans n’importe quelle lampe électrique ordinaire. Il est efficacement ventilé et possède un dos amovible (arc électrique ou ampoule à incandescence)  qui permet à la lumière d’être instantanément centrée avec le condenseur, une fois mis en place dans la bonne position. L‘ajout de tubes-allonge permet d’obtenir différentes focales de projection. Il est parfaitement adapté à la projection de diapositives ordinaires. Il peut aussi être utilisé comme lanterne d’agrandissement pour toutes types de plaques, ou encore comme source d’éclairage pour les projecteurs cinématographiques.

Il ressemble beaucoup à un certain nombre de petites lanternes électriques de l’époque.
Voir : RADIGUET & MASSIOT successeur de MOLTENI

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Cet appareil est livré complet avec, soit une lampe à arc, soit une lampe à incandescence de forte puissance, un socle en bois, 3 mètres de fil, un passe-vues et un objectif ; prix 3,20 £.

Source : Bibliothèque du Cinéma

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La PHOTOSCOPIE et les différents PHOTOSCOPES

Posté par Patrice Guerin le 12 septembre 2011

photoscopec01.jpg Publicité parue dans “L’imprimerie à l’Ecole, Le Cinéma, La Radio” en décembre 1931.

Outre le petit projecteur mis au point pour projeter des microfilms sur films 35mm, La Photoscopie a construit un projecteur de petit format dont on connaît trois versions. En effet, le principal problème consistait à évacuer la chaleur provenant de l’ampoule électrique pour éviter de brûler les films.

photoscopec02.jpg Photoscope Modèle B Type II.

Ce premier modèle ne dispose d’aucun dispositif de refroidissement.

photoscopec03.jpg photoscopec04.jpg Photoscope Modèle M.P. Type I.

Ce deuxième modèle est équipé d’un miroir censé absorber la chaleur, impliquant une projection à 90°.

photoscopec05.jpg Photoscope 3e version.

Ce troisième modèle, sorti en 1936, comme en atteste un article paru dans “La Nature”, est équipé d’un condensateur de projection à circulation d’eau associé à un radiateur de refroidissement.

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« L’accroissement de la lumière nécessaire à une projection de grande surface correspond à un accroissement de la chaleur dégagée. Celle-ci est nuisible à la bonne tenue du film et présente de sérieux dangers d’incendie… Les souffleries sont efficaces mais exigent un moteur encombrant, coûteux et souvent bruyant, inadapté à la projection fixe. La cuve à eau classique est adoptée depuis longtemps dans les lanternes de projection.  La masse de liquide interposée entre le condensateur et la surface éclairée atténue l’échauffement produit par la lampe, mais au bout d’un temps très court, dans les appareils à grande puissance, l’eau de la cuve s’échauffe et l’action réfrigérante disparaît. Ce nouveau système à condensateur noyé et à circulation d’eau dans un radiateur, présente des avantages notables par rapport au système classique. Il permet en particulier, d’utiliser en lumière directe une lampe de 250 w placée devant un miroir réflecteur. Le système optique comprend en réalité 5 lentilles, 3 lentilles de verre et 2 lentilles d’eau comme on le voit sur ce schéma. Après une heure de projection, on peut ainsi maintenir, à l’emplacement du film, une température de l’ordre de 47°, alors que la température postérieure, du côté de la lampe, est de 128°.»

Source : CNAM – Conservatoire NUMérique http://cnum.cnam.fr

photoscopec09.jpg photoscopec08.jpg photoscopec10.jpgPhotoscope B Type II

Chaque appareil était vendu dans un coffret parfaitement adapté, qui pouvait servir de support le cas échéant. Les deux premiers modèles existaient dans deux “Types” différents : Type I monté sur un socle en chêne avec pieds caoutchouc ; Type II en coffret ébénisterie formant socle, avec fermeture et poignée en cuivre.

NB Sur le dessin du centre, on peut voir qu’il y avait une télécommande à fil permettant de faire passer les vues.

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Il existait aussi un coffret de luxe contenant deux petits coffrets, l’un pour l’objectif et les passe-vues, l’autre pour les films. On le trouve souvent associé aux films Citroën.

Voir : Expédition CITROEN en Centre-Asie

photoscopea14.jpgEn plus de ces trois modèles, La Photoscopie proposait un accessoire permettant d’utiliser des films 35mm sur une lanterne de projection traditionnelle.

photoscopec11.jpg Il y a aussi un appareil dénommé “Autoscope n°126”, mentionné sur cette lettre de la Commission de l’Enseignement Technique.

Voir : Le projecteur automatique AUTOSCOPE de la Photoscopie

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Pour qu’il n’y ait aucune confusion sur son matériel, l’entreprise précise dans son catalogue « Exigez la marque “La Photoscopie-Paris”, vous aurez une garantie sérieuse et l’assurance d’acquérir le véritable “Photoscope”» ; ce qui laisse supposer qu’il existerait un autre “Photoscope” à l’étranger, peut-être en Belgique.

Voir : La PHOTOSCOPIE et le microfilm

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Les éditions de la PHOTOSCOPIE et les films pédagogiques

Posté par Patrice Guerin le 8 septembre 2011

Maitrisant depuis plusieurs années la reproduction de documents sur films 35 mm, l’entreprise des Editions de la Photoscopie se spécialise, dès le début des années 30, dans les films fixes destinés à l’enseignement, avec de nouveaux projecteurs adaptés à cet usage.

Voir : La PHOTOSCOPIE et le microfilm
Les débuts du Filmstrip ou Films en bande 35mm

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Son catalogue de 1934 précise bien la place que l’entreprise veut prendre dans l’enseignement « Si la projection fixe n’occupe pas encore toute la place à laquelle elle a droit, c’est que les moyens désuets connus jusqu’ici : plaques de verre, lanternes de projection, en rendaient l’emploi peu pratique. Dans sa classe même, sans qu’il soit nécessaire de faire l’obscurité, le maître doit pouvoir se servir de l’écran aussi facilement que le tableau noir. Il faut qu’il ait à sa disposition, à peu de frais, une documentation abondante »

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C’est l’une des toutes premières entreprises à développer une collection de vues “économiques” pour l’enseignement sur film souple cinématographique. « Les films Photoscopiques sont établis sur film ininflammable, ils comprennent de 20 à 80 vues du format standard (35mm) et forment des séries complètes convenant aux différents enseignements primaire, secondaire, technique et post-scolaire ».

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Chaque film est contenu dans une petite boîte cylindrique, en aluminium, faisant 27 mm de diamètre et 38 mm de haut. Ces boîtes sont identifiées par une étiquette sur le couvercle portant l’indication • LA PHOTOSCOPIE • PARIS inscrite en lettres blanches et en relief, le numéro du film écrit à la plume. Les films sont identifiés par un numéro, suivi par une vue indiquant “Editions de la Photoscopie – Paris – Tous droits réservés “ puis par une troisième vue indiquant le titre de la bobine. Ils mesurent environ un mètre et comportent en 40 et 50 vues au format 18 x 24 mm. Chaque bobine comporte en son centre un axe métallique permettant de la fixer sur le passe-vues.

photoscopeb03.jpg photoscopeb04.jpg Il existe même des programmes d’enseignement qui associent émissions radiophoniques et projection de films, comme en témoigne ces annonces.

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En plus de la liste des films, le catalogue présente différents accessoires dont un « meuble à tiroirs, en acajou demi verni, pour le classement et la conservation des films ». Ce meuble existe avec 3, 6 ou dix tiroirs contenant chacun 50 boîtes rondes en aluminium.

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