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APRES L’ECOLE : revue éditée par la librairie E. CORNELY

Posté par Patrice Guerin le 29 février 2012

APRES L’ECOLE : revue éditée par la librairie E. CORNELY dans Images projetees AprEcole-02-122x150 AprEcole-01-150x114 dans Projections et EnseignementRevue N°108, septembre 1901

Cette revue illustrée d’enseignement populaire est fondée en 1895 par René LEBLANC (voir PORTRAITS). Elle répond au souhait formulé par les sociétés d’enseignement populaire lors du Congrès de Havre en août 1895 « Les projections lumineuses étant utiles pour mettre à la portée de toutes les intelligences la plupart des connaissances éducatives et professionnelles qui composent le bagage de l’instruction populaire à ses divers degrés, les sociétés d’instruction et les membres de l’Université devront faire, le plus possible, appel à ce mode d’enseignement ».

Voir : Aux origines des syndicats et de l’Enseignement Populaire - La Ligue de l’Enseignement et l’Education Populaire

C’est l’une des toutes premières publications laïques à répondre à ce besoin d’enseignement post-scolaire, comme le prouve « le témoignage qui nous a officiellement été rendu par le Ministère de l’Instruction publique… » – Ministère qui précise cependant que « la conférence ne constitue qu’une distraction instructive… » – ainsi que l’avis  du Ministre de la Guerre « frappé des résultats de cette action et qui en a propagé l’extension dans l’armée ».

AprEcole-03-99x150  Source : Musée National de l’Education dans “Images Lumineuses”  inventaire des collections 1995 par Annie Renonciat

De septembre 1895 à septembre 1897 la revue est éditée par “Larousse” comme en témoigne la lettrine du texte d’introduction du premier exemplaire. Quelques mois après se création “Après l’Ecole” lance un concours « ouvert à tous pour la rédaction de conférences illustrées destinées à l’enseignement des adolescents » dont le délai limite pour le remise des manuscrits est septembre 1896.

AprEcole-04-150x87N°218 novembre 1907 “La vie anglais”

En 1898, la revue est éditée par la librairie Edouard CORNELY située initialement au 35 bis rue de Fleurus à Paris. Elle entre dans sa troisième année et modifie son organisation. Le comité de rédaction se compose de René LEBLANC fondateur, inspecteur général de l’instruction Publique ; Edouard PETIT, propagandiste de l’œuvre ; Marcel DUBOIS, professeur à la faculté de Paris ; Mlle SAFFROY, inspectrice des écoles de la Seine. Le rédacteur en chef est Louis TRONCET, auteur de livres pour l’enseignement primaire.

La revue “Après l’Ecole” fait une place importante à l’instruction des jeunes filles et à l’enseignement ménager et « …s’attache à donner de l’attrait aux réunions de jeunes gens et aux fêtes du dimanche ».

AprEcole-05-118x150  AprEcole-13-110x150AprEcole-07-99x150

Chaque numéro est accompagné soit de vues pour projections lumineuses, soit de gravures tirées hors texte. Les principales rubriques sont : conférences illustrées – Lectures – Variétés – Poésies et Chansons – Comédies – Conseils pour les maîtres – Echos et informations.

AprEcole-14-150x101Septième année 1901-02, quatorzième année 1908-09 et treizième année 1907-08 avec couverture souple

18 numéros d’une trentaine de pages sont publiés chaque année « nous rappelons que l’abonnement est de 6fr à l’année et qu’il ne peut partir que du 1er octobre, quelle que soit la date à laquelle il a été souscrit ». En fin d’année scolaire, tous ces numéros sont regroupés pour former un livre relié de près de 300 pages environ (sans les vues pelliculaires), mais certaines pages des revues mensuelles n’apparaissent pas dans le livre.

NB Une très importante collection de vues et de publications annuelles peut être consultée chez l’auteur de ce site. Laisser un message dans les commentaires.

AprEcole-08-130x150La librairie Edouard CORNELY semble exister de 1897 à 1913. Elle est spécialisée dans les publications historiques. CORNELY est un ardent défenseur d’une laïcité radicale « La production pédagogique de cette librairie était aussi bien connue des milieux enseignants du primaire et du secondaire se situant dans la mouvance socialiste ».

En 1901 cette librairie se situe au n°101 de la rue de Vaugirard à Paris VIe et fait valoir une médaille d’or (classe I) et une médaille de bronze (classe XIII) à l’Exposition Universelle de 1900.

AprEcole-09-150x114  AprEcole-10-150x93Conférence sur l’Intolérance avec 24 vues en couleurs

La librairie Edouard CORNELY édite des “tirés à part” de certaines conférences en regroupant l’ensemble des vues (24 ou 48) mises en couleurs et vernies, accompagnées d’un livret reprenant la totalité du texte de la conférence « prix franco, emballé dans un tube : 3 francs ».

Voir : La Révolution Française (sujet à venir)

AprEcole-12-150x117Elle publie aussi un certain nombre d’ouvrages scolaires et de conseils sur les projections lumineuses.

Vers 1907 il semble que la librairie ait rencontré certaines difficultés. Elle s’appelle dorénavant  la “Société nouvelle de librairie et d’édition Edouard CORNELY et Cie, éditeur”. Une nouvelle périodicité est mise en place pour la revue “Après l’Ecole” et six numéros sont envoyés simultanément sur trois périodes, en octobre, en décembre et fin janvier « de telle sorte que toutes les conférences puissent être faites avant la clôture des réunions du soir qui se font rares à partir du 15 mars ». Certaines conférences sont illustrées de vues photographiques, ce qui est nouveau dans le domaine des vues pelliculaires, mais existait depuis longtemps en vues sur verre.

Voir : Plaques photographiques pour la projection

En 1913, Frédéric RIEDER rachète la librairie de son patron Edouard CORNELY. Après la première Guerre Mondiale il la développe en mariant éditions savantes et fiction. Au début des années vingt, il se groupe avec les librairies ALCAN et LEROUX pour former une société coopérative, les “Presses Universitaires de France” tout en gardant chacun leur indépendance. Sous la pression économique des années trente, les éditeurs fusionnent au sein des P.U.F. “Presses Universitaires de France”. Il s’agit d’un « attelage ou quadrige d’Apollon qui réunit depuis 1939 les maisons Alcan, Leroux, Rieder et les Presses universitaires de France, nées en 1921 à l’imitation de leurs homologues anglaises et américaines ».

Voir : La Société Nationale des Conférences Populaires

 

 

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Les images d’Epinal et la lanterne magique

Posté par Patrice Guerin le 24 février 2012

Généralement, on appelle “Image d’Epinal” une feuille de moyen format sur laquelle sont imprimées, en couleurs, plusieurs images formant une petite histoire. Aujourd’hui ce terme désigne aussi des images naïves qui « montrent les choses sous leur bon côté ».

Les images d’Epinal et la lanterne magique dans Gravures et Chromos epinal-1-204x300  Fable de Florian : “Le singe qui montre la lanterne magique”

Voir : FLORIAN “le Singe qui montre la Lanterne Magique”

Les “Images d’Épinal” doivent leur nom à la ville d’Epinal dans les Vosges où Jean-Charles PELLERIN (voir PORTRAITS), cartier, fut le premier imprimeur à éditer vers 1809, sous l’ère Napoléonienne, ces images en série. Par la suite on prit l’habitude de nommer ce type de représentation des “Images d’Épinal”, même si certaines furent fabriquées ailleurs et par d’autres éditeurs. Au départ, il s’agissait d’un tableau unique, fort semblable à une “vue d’Optique” puis les images se multiplièrent sur la même planche pour composer de petites histoires.

Voir : Vues d’optique (sujet à venir)

epinal-6-105x150 dans Gravures et Chromos  epinal-7-105x150  epinal-8-105x150  Ces « Images d’Epinal” sont caractéristiques des principaux thèmes projetés avec la lanterne magique. La première représente une séance d’ombres, la seconde montre différents héros de contes et la troisième est illustrée par un certain nombre de monuments et pavillons construits pour l’Eposition Universelle de 1889.

En 1822 Jean-Charles PELLERIN cède son entreprise à son fils Nicolas qui continue à la développer. Plus tard, le petit-fils, Charles-Nicolas, lance la collection des “constructions” qui sont des planches en carton à découper et à monter.

En 1860, François-Charles PINOT, qui est dessinateur-graveur à l’Imagerie Pellerin, quitte l’entreprise et fonde avec SAGAIRE une nouvelle imagerie, la manufacture ”Pinot et Sagaire“, qui fonctionne jusqu’en 1888, date à laquelle elle est rachetée par Pellerin.

Epinal-2-113x150  epinal-4-112x150  Histoire de France vue à travers la lanterne magique en français et anglais

Les sujets représentés sur les “Images d’Epinal” sont très variés mais illustrent surtout des faits historiques tels que la Révolution française et l’épopée Napoléonienne, ou des fables, des légendes et des récits à succès.

FABRICATION

Au départ ces images étaient gravées sur une planche de bois (xylographie) et l’impression s’effectuait à l’aide d’une presse à bras dite de “Gutenberg”. Elles étaient ensuite mises en couleur à la main au moyen de pochoirs.

Vers le milieu du XIXe siècle, on utilise la lithographie, qui permet des dessins plus fins accompagnés de petits textes. Ce procédé d’impression de qualité attire de nombreux artistes qui contribuent au grand succès de ces images.

Epinal-3-115x150  Emprunt National, illustration Marcel CAPY (1865-1941) – Imp. Crété Paris

A la fin du XIXe siècle les “Images d’Epinal” inspirent les nombreuses planches de vues pour projection imprimées sur du papier “pelliculaire”.

Voir : (sujet à venir)

Pour plus d’informations cliquer ici

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Boîtes à lumière et projecteurs pour spectacle

Posté par Patrice Guerin le 6 février 2012

Au début du XXe siècle, les lanternes de projection et leurs systèmes d’éclairage sont suffisamment puissants pour être utilisés dans les salles de théâtre et d’opéra.

Voir : Les projections lumineuses colorées dans la DANSE SERPENTINE

Il existe trois sortes d’appareils optiques employés sur scène ou dans les salles de spectacle :

Boîtes à lumière et projecteurs pour spectacle  dans Lanternes projection MolteniTheatre-01-82x1501 – les projecteurs de lumière à lentilles ou à miroir, très puissants, pour éclairer la scène, soit par le côté, soit de face, soit sur le dessus ;

MolteniTheatre-02-148x150 dans Lanternes projection2 – les boîtes à lumière de petit format et portatives, qui servent à créer des effets lumineux tels que rayons de soleil ou clair de lune ou à éclairer les danses serpentines et autres fontaines lumineuses ;

MolteniTheatre-03-150x863 – les lanternes de projection qui servent à projeter des décors, permettant ainsi d’obtenir des animations ou effets colorés qu’il serait impossible d’obtenir autrement. « Nous les recommandons par exemple pour les couchers de soleil dans “L’Africaine”, le lever de lune dans “Salomé”, ou encore l’incendie de Rome dans “Quo Vadis” réalisés au théâtre de la Gaité ».

Source : “Appareils et Accessoires de Projection” catalogue N°89 des projections MOLTENI, publié par Radiguet & Massiot au début du XXe siècle.

Voir : Projection de décors au théâtre et à l’opéra

Seules ces dernières lanternes concernent notre sujet puisqu’elles possèdent les quatre éléments nécessaires à la projection fixe : un corps de lanterne, une source lumineuse, un système optique et un passage destiné à recevoir des vues.

Voir : Lanternes de projection et d’agrandissement

Le projecteur universel mis au point par Radiguet & Massiot dans les années 1900 répond à ces trois usages.

MolteniTheatre-04-150x150  MolteniTheatre-05-117x150Projecteur de lumière à lentille muni d’un régulateur à arc électrique manuel de 50 ampères.

MolteniTheatre-06-150x150Dispositif s’adaptant sur la lanterne de base afin d’augmenter la divergence du faisceau lumineux, ce qui permet d’obtenir un éclairage uniforme pour l’ensemble de la scène.

MolteniTheatre-07-150x150Miroir inclinable permettant de diriger le faisceau lumineux verticalement. Une tringle située à la base du miroir permet à l’électricien de le manipuler très facilement tout en restant à l’arrière de la lanterne.

MolteniTheatre-08-150x113Combinaison des deux dispositifs précédent permettant d’orienter en tous sens une lumière uniforme.

MolteniTheatre-09-150x150Cône de projection avec porte-chassis et objectif permettant  projeter diverses vues colorées ou pour le décor.

MolteniTheatre-10-85x150Il existe aussi des appareils multiples verticaux, appelés polyorama, utilisés dans les grandes salles pour la projection des autochromes en vues fondantes « telle que les “Visions d’Orient” de M. Gervais COURTELLEMONT à la salle Charras ou les spectacles de la Maison Lumière à Lyon, la société photographique de Touraine, le Collège de France, etc. ».

Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS

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Projection de décors au théâtre et à l’opéra

Posté par Patrice Guerin le 3 février 2012

Dès le milieu du XIXe siècle, des lanternes de projection éclairées par des régulateurs à arc électrique sont utilisées pour créer des “effets spéciaux” dans certaines représentations à la mise en scène spectaculaire.

Voir : L’éclairage à arc électrique pour les décors de théâtres et d’opéras

Dans les années 1900 / 1930 on utilisait de grosses lanternes de projection dissimulées derrière la toile de fond de scène pour projeter des décors peints ou photographiques. Cela permettait d’éviter le matériel encombrant de certaines mises en scène et offrait la possibilité d’animer les décors grâce à l’utilisation de plusieurs lanternes de projection.

Voir : Boîtes à lumière et projecteurs pour spectacle

Projection de décors au  théâtre et à l’opéra dans Images projetees Theatre-02-75x150  Theatre-01-93x150 dans Lanternes projection

« Dans les années 1920, les décors lumineux sont adoptés par les principaux théâtres de France et de l’étranger, l’Opéra de Paris, celui de Monte-Carlo, de Londres, la Scala de Milan, la Monnaie de Bruxelles, pour ne citer que les plus importants. Ils ont été utilisés dans plus de cent ouvrages divers : “La damnation de Faust”, “La Walkyrie”, “Tannhauser”, “L’Or du Rhin”, “Le Crépuscule des Dieux”, “Quo Vadis”, “Les Contes d’Hoffmann”, “Don Juan”, “Orphée”, Le Roi Lahore”, Hélène”, “Mefistofele” et plus particulièrement dans tous les opéras ou ballets où le fantastique joue un rôle, dans les scènes à apparitions, à transformations lentes ou rapides, à changements à vue, etc ». Source : La Science et la Vie N°61 de mars 1922

Theatre-04-101x150 dans Projections pour Spectacles  Pour illustrer la chevauchée des Walkyries dans le 3e acte de l’opéra “La Walkyrie” de WAGNER, différentes techniques de projections on été utilisées pendant près d’un demi-siècle, soit à Bayreuth, soit à l’Opéra de Paris, soit à Monte-Carlo, etc.

Voir : Projection de la chevauchée des WALKYRIES

Theatre-03-129x150Projecteur sextuple commercialisé dans les années 1910 par les établissements Paul BAUDIN constructeur au n°53 rue Vivienne, Paris IIe. Cet appareil aurait été utilisé à l’Olympia « où il sert à projeter la revue navale de Spithead, avec feux d’artifices ».

Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS

Dans les années 30, le créateur Mariano FORTUNY Y MADRAZO* (1871-1949) prenait des photos très étudiées afin de servir ensuite de décor pour des spectacles : scène d’orage pour les “Maîtres Chanteurs” de WAGNER, joué en décembre 1931 au théâtre  Royal de Rome, ou encore vues de Grenade pour les décors de “La Vie Brève” de Manuel DE FALLA présenté à la Scala de Milan.

Ces projections de décors ne sont pas sans rappeler les fameux spectacles de fantasmagorie du XVIIIe siècle.

Voir : Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON

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* Mariano FORTUNY Y MADRAZO (1871-1949) fut l’un des artistes les plus créatifs de son temps.

Il est né en 1871 à Grenade, en Espagne. Son père, Mariano FORTUNY Y MARSAL, était un peintre et un collectionneur éclectique de tissus et tapis orientaux anciens, de céramiques et d’armoiries. Celui-ci mourut quand Mariano n’avait seulement que trois ans et sa mère, elle aussi très impliquée dans l’art, décida de déménager toute la famille à Paris où Mariano commença à peindre. En 1889, la famille  déménage pour Venise. Mariano établit son atelier laboratoire dans un magnifique palais vénitien (Palazzo Pesaro Orfei), qui plus tard s’appellera le Palazzo Fortuny, aujourd’hui le Musée Fortuny. Il meurt dans son palais vénitien en 1949 et est enterré dans le Cimetière de Verano à Rome.

Mariano FORTUNY dédia toute sa vie à l’Art : il fut un excellent créateur de vêtements et de tissus, mais il s’est aussi intéressé à de nombreuses disciplines artistiques, telles que le design d’intérieur et la scénographie, la peinture, la photographie, l’architecture et la création de lampes.

Pour plus d’informations cliquer ici

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