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Microscope solaire de CHEVALIER

Posté par Patrice Guerin le 26 juillet 2013

Microscope solaire de CHEVALIER dans Projections scientifiques chevalier-11-300x163  Extrait du catalogue CHEVALIER – 1860

La Maison CHEVALIER est une entreprise familiale d’optique qui se développa à Paris durant plus de 120 ans, de 1760 environ à 1889. Quatre générations se succédèrent à la tète de l’établissement, créant, fabricant et commercialisant des “Instruments de physique et d’optique expérimentale, mais aussi de chimie, d’astronomie, de minéralogie, de chirurgie, etc.”. A l’époque, un autre “CHEVALLIER” exerce aussi le métier d’opticien à Paris.

Voir : Les opticiens CHEVALIER à Paris - Les Opticiens CHEVALIER à Paris

Vers 1760/1765 Louis Vincent CHEVALIER (1734/43 – 1800/04) crée sa Maison d’optique quai de l’Horloge du Palais à Paris (peut-être au N°31). Il a trois fils opticiens : Louis, Nicolas Marie (qui eut une court carrière) et Jacques Louis Vincent (1771-1841). Ce dernier poursuit les activités familiales au N°69 du quai de l’Horloge jusqu’à son décès en 1841. Dès lors l’atelier du 69 quai de l’Horloge est repris par l’ingénieur opticien Pierre Ambroise RICHEBOURG qui avait été apprenti pendant 10 ans chez Vincent CHEVALIER.

chevalier-12-106x150 dans Projections scientifiques  Catalogue CHEVALIER – 1860

Charles CHEVALIER (voir PORTRAITS), est la troisième génération de cette célèbre famille d’opticiens. De 1823 à 1830 il travaille avec son père, Vincent CHEVALIER, puis en 1831 ils se séparent et Charles fonde sa propre Maison au 163 du Palais-Royal – Galerie Valois.

chevalier-19-300x152  Le jardin du Palais-Royal en 1840

C’est là qu’il met au point et commercialise les premiers microscopes « réellement achromatiques et exempts d’abbération », ce qui représente un progrès considerable à l’époque.

Voir : Microscopes solaires de projection

chevalier-14-150x118  chevalier-15-150x92  chevalier-16-150x112  chevalier-17-150x141  Microscope solaire Perfectionné par Charles CHEVALIER Ingénieur Opticien Breveté, Palais Royal 163 à Paris » – Collection A.W. (USA) : cliquer ici

Charles CHEVALIER est le premier constructeur en France du microscope achromatique solaire et du microscope au gaz oxy-hydrogène. Dans son catalogue 1839, on peut lire « Nouveau microscope solaire achromatique de Charles CHEVALIER. Cet appareil ainsi modifié est de beaucoup supérieur à ceux construits jusqu’à ce jour, par la netteté et la claret des images. Ces avantages, combines avec l’énorme grossissement qu’on ne peut obtenir qu’avec un microscope solaire, en font l’un des instruments les plus extraordinbaires de l’optique moderne ».

chevalier-13-300x287  Catalogue Charles CHEVALIER – 1860

La principale particularité du microscope solaire de CHEVALIER est l’ajout d’un microscope devant le système optique. Il est composé d’une (ou plusieurs : 1 à 4) lentille grossissante plan-convexe achromatique à l’arrière du microscope et d’une lentille de gros diamètre à l’avant pour amplifier la taille de l’image projetée sur l’écran. Par la suite d’autres fabricants utilisèrent ce même montage optique.

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Voir : Microscope solaire de SECRETAN

Le fils de Charles CHEVALIER, Arthur (1830-1874), travaille avec lui un certain temps puis assure la direction de la Maison d’optique lors du décès de son père le 8 mai 1859. Il poursuivra l ‘œuvre familiale jusqu’à son propre décès en 1874 puis les ateliers fermeront définitivement en 1889.

Voir : Le Mégascope réfracteur achromatique de CHEVALIER

 

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Plusieurs familles d’opticiens CHEVALIER à Paris

Posté par Patrice Guerin le 21 juillet 2013

Plusieurs familles d'opticiens CHEVALIER à Paris dans Brevets et inventeurs chevalier-01-100x150  Catalogue Charles CHEVALIER – 1839

Vers 1830 Vincent CHEVALIER ainé précise dans un document sur le microscope achromatique que « Trois opticiens du même nom sont sur le même quai. M. CHEVALIER aîné prie de faire attention qu’il a le prénom de “Vincent” et qu’il est au N°69 du quai de l’Horloge* afin qu’il n’y ait pas d’erreur préjudiciable à chacun d’eux ».

Puis en 1839, c’est au tour de Charles CHEVALIER (voir PORTRAITS) de préciser « six personnes du nom de CHEVALIER exercent à Paris la profession d’ingénieur-opticien. Afin d’éviter toute erreur on est prié d’adresser les lettres et paquets à : M. Charles CHEVALIER, ingénieur-opticien, Palais-Royal 163 à Paris ».

VOIR : Les Opticiens CHEVALIER à Paris

chevalier-02-150x82 dans Projections scientifiques  Annonce de 1866 – Document G.V.

Pour sa part, l’ingénieur CHEVALLIER (avec 2 L – Voir PORTRAITS) précise en 1843 « Qu’il me soit permis de faire observer aux personnes qui placent en moi leur confiance, qu’il est impossible de se tromper sur la situation de mon domicile. Depuis 1740 par ma famille, et 1796 par moi, j’occupais la Tour de l’Horloge du Palais, située à l’angle du quai, en face du marché aux Fleurs…»

Chevalier 21 Chevalier 22Frontispice de l’ouvrage “Le Conservateur de la Vue” par Jean Gabriel Augustin CHEVALLIER (1778-1848), ingénieur opticien de sa majesté le Roi de Wesphalie, membre de plusieurs académies – A Paris 1810

« Les travaux du Palais de Justice m’ayant obligé de changer de domicile, mes magasins sont transportés place du Pont-Neuf N°15, à Paris, au coin du quai des Orfèvres, vis-à-vis de la statue de HENRI IV. C’est là seulement où se trouvent les instruments construits dans mes ateliers, attendu que je n’ai aucun dépôt à Paris ni dans les départements ».

chevalier-08-300x197  chevalier-09-100x150  Le thermomètre de l’ingénieur CHEVALLIER, tour de l’Horloge en 1839

Un décret du Président du Conseil, datant du 15 septembre 1848, contre-signé par le ministre de la justice, énonce que son gendre « M. DUCRAY (Alexandre-Victor), opticien né le 30 janvier 1810 et Mme CHEVALLIER (Marie-Louise-Mélanie), son épouse, née le 2 février 1815, demeurant tous deux à Paris, sont autorisés, tant pour eux que pour leurs enfants mineurs, Emile-Gustave et Clémence-Mélanie, à ajouter à leur nom celui de CHEVALLIER et à s’appeler à l’avenir, DUCRAY-CHEVALIER ».

Chevalier 24  chevalier-03-150x127  Catalogue de l’ingénieur CHEVALLIER, opticien du Roi, place du Pont-neuf N°15. Document G.V.

L’ingénieur CHEVALLIER (Pont-Neuf) fabrique principalement des instruments d’optique, de physique, de mathématique, de marine et de minéralogie. Il est spécialisé dans les lunettes pour la lecture, les jumelles de théâtre, de guerre et de marine, les longues-vues astronomiques, les microscopes, les chambres claires, miroirs et stéréoscopes, mais aussi dans les machines électriques et pneumatiques, les thermomètres, baromètres, hygromètres, aéromètres, compas, niveaux, théodolites, cercles, octants, sextants, etc.

chevalier-04-100x150  Catalogue Charles CHEVALIER – 1839

Charles CHEVALIER (Palais Royal) est spécialisé dans les microscopes simples, achromatiques verticaux, horizontaux ou solaires. C’est lui qui construit le premier microscope universel « à juste titre , nommé universel, car il est à la fois horizontal, vertical, simple, composé, incliné, redresseur pour les dissections, renversé pour la chimie, etc… ». Il propose aussi des chambres claires ou obscures, des appareils de polarisation, des horizons artificiels, boussole Burnier, télescope dioptrique, collimateur, lunette micrométrique, goniomètre, appareils de Fantasmagorie, ainsi que des lorgnettes de spectacle, jumelles et autres ainsi que des baromètres, thermomètres, aéromètres, des appareils électro-magnétiques, etc.

Voir : Microscope solaire de CHEVALIER

chevalier-05-104x150  Origine de la Maison Charles CHEVALIER, extrait du catalogue Chevalier – 1860 (Source CNUM)

Dans son catalogue de 1860, Arthur CHEVALIER “fils et successeur de Charles CHEVALIER”, précise que « Cette Maison, la plus ancienne du nom de CHEVALIER, de père en fils dans l’optique, n’a aucun rapport avec celles de différents successeurs et de diverses maisons portant un nom de prononciation semblable », puis il donne l’historique de cette Maison, depuis sa création par Louis-Vincent CHEVALIER en 1760 au quai de l’horloge. Arthur disparaît en 1874 et les ateliers ferment définitivement en 1889.
Cet article est inspiré par une étude de G.V. © 2012

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En 1809, l’Almanach du Commerce à Paris répertorie pas moins de 37 “Opticiens et Lunetiers” dont près de la moitié se trouve Quai de l’Horloge : Chevallier n°1, Duval-Destin n°9, Hazard n°11, Boucher n°13, Tondu (Marie Henri François) n°39, Bodson n°53, Gosset n°55, Kruines n°61, Buron n°65, Chevallier fils n°67, Béguinot n°69, Touzet n°73, Rochette père n°75, Favray n°79, Jardin n°81, Putois et comp. N°81, ainsi que Lerebours n°13 place du Pont Neuf.

chevalier-06b-300x178  * Vers 1830, voici la situation des trois principaux opticiens situés quai de l’Horloge :
1 – L’ingénieur CHEVALLIER à la Tour de l’Horloge du Palais
2 – Vincent CHEVALIER au N°69 quai de l’Horloge
3 – Noël LEREBOURS à l’angle du quai de l’Horloge et de la place du Pont-Neuf

Voir : Microscope solaire de SECRETAN

 

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Microscope solaire de SECRETAN

Posté par Patrice Guerin le 18 juillet 2013

Microscope solaire de SECRETAN dans Projections scientifiques microsolaire-21-150x100  microsolaire-04-300x141 dans Sources lumineuses  microsolaire-03-300x170  Extrait d’une encyclopédie de 1852

SECRETAN (voir PORTRAITS) est un  scientifique Suisse qui arrive à Paris en 1845 pour s’associer avec LEREBOURS (voir PORTRAITS), “Fabricant d’instruments d’Optique, de Physique, d’Astronomie, de Mathématiques et de Marine” au 13 place du Pont Neuf à Paris.

microsolaire-22b-300x204  La Maison d’Optique LEREBOURS est située au N°69 quai de l’Horloge de 1789 à 1793, puis au N°13 place du Pont Neuf. Document G.V.

Cette “Maison d’Optique” a été créée par Noël-Jean LEREBOURS en 1789, au N°69 du quai de l’horloge à Paris, non loin d’un autre grand nom de l’optique, l’ingénieur CHEVALLIER qui s’installe « Tour de l’Horloge du Palais, située à l’angle du quai, en face du marché aux Fleurs », de 1796 à 1843 puis « Les travaux du Palais de Justice m’ayant obligé de changer de domicile, mes magasins sont transportés au N°15 place du Pont-Neuf au coin du quai des Orfèvres » !

Voir : Les opticiens CHEVALIER à Paris

microsolaire-23-111x150  Catalogue de 1850 – CNUM

Dans son catalogue de 1850 on constate que la maison LEREBOURS et SECRETAN s’intéresse à de nombreux sujets, comme les longues-vues et lunettes astronomiques, les jumelles, les microscopes et ses préparations, les chambres claires et chambres pour Daguerréotypes, les appareils pour Fantasmagorie, les appareils caloriques et de galvanoplastie, etc

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« La réputation de M. LEREBOURS est des plus distinguées. Aux Expositions de 1802 et de 1806, il obtint des mentions honorables ; à celle de 1819, le jury lui a décerné une médaille d’or et sa Majesté, en récompenses des utiles et laborieuses recherches de cet habile opticien, l’a décoré de la croix de la Légion d’Honneur… et il obtint à l’Institut les rapports les plus favorables signés d’ARAGO, de DELAMBRE, de BOUVARD, BURCKARD et MATHIEU. »

microsolaire-25-196x300  Document G.V.

De 1845 à 1855 l’entreprise est connue sous le nom de “Lerebours et Secrétan – Place du Pont-Neuf, au coin du quai de l’Horloge” jusqu’à la retraite de LEREBOURS en 1855. Ensuite elle porte le seul nom de “Secretan” et continue ses activités dans l’optique durant près d’un siècle. Après le décès de Marc SECRETAN en 1867 l’entreprise poursuit ses activités, toujours sous le nom de “Secretan” avec son fils Auguste (1833-1874) et son neveu Georges (1837-1906). Ils construisent, entre-autres, le grand télescope de Toulouse puis le grand télescope de l’observatoire de Paris. Plus tard d’autres membres de la famille poursuivent l’activité. Le catalogue SECRETAN de 1915 mentionne l’adresse du 20 boulevard Saint-Jacques à Paris et porte les noms de  “Ch. Epry et Jacquelin, successeurs”.

microsolaire-18a-150x96  microsolaire-18b-150x150Carte postale des années 1920

Dans les années 1920 on voit encore sur la façade de l’immeuble de gauche, le 13 quai du Pont-Neuf, quelques enseignes. La boutique a été scindée en deux, à gauche la boutique d’optique, à droite une boutique médicale. Sur la boutique d’optique, on voit en haut “SECRETAN” (les noms “COSSON” et “ORBY” correspondent probablement à la boutique médicale), puis en dessous “LEREBOURS SECRETAN” et enfin “SECRETAN” avec des indications de fournitures en verticale à gauche dont “Lunettes”.

L’immeuble de droite abritait la boutique “CHEVALLIER” remplacée sur cette vue par une clinique Médico-Chirurgicale.

microsolaire-26-112x150  microsolaire-29-123x150  Ces pages des catalogues “Lerebours et Secretan” de 1846 et 1853 présentent non seulement des microscopes solaires, mais aussi des microscopes à gaz et photo-électrique et même un mégascope solaire.

microsolaire-04-150x70  microsolaire-37-150x106  microsolaire-36-300x141

Dans les années 1850 cette maison d’optique fabrique plusieurs microscopes solaires de projection. Il s’agit d’appareils très particuliers qui se placent généralement sur une fenêtre dont les carreaux ont été obscurcis ou sur un volet.

microsolaire-34-150x104  microsolaire-33-150x134  microsolaire-32-150x97  microsolaire-31-300x155 Collection A.W. (USA) : cliquer ici

Ils sont équipés d’un miroir articulé situé à l’arrière, d’une partie central en métal équipée de lentilles destinées à concentrer la lumière sur la préparation à projeter et d’un microscope à l’avant équipé d’une ou plusieurs lentilles achromatiques permettant d’obtenir un grossissement plus ou moins important sur l’écran.

microsolaire-27-150x109    microsolaire-28-300x146  Collection A.W. (USA)

Les rayons du soleil (S) sont captés par ​​un miroir plan (M) articulé, placé à l’extérieur de la pièce matérialisée par la planche de support. La lumière traverse une première lentille appelée condensateur (L) puis une seconde lentille (O) (fig. 603) afin d’être concentrée sur la préparation microscopique placée entre deux plaques de verre. Celle-ci est maintenue dans une position fixe entre deux plaques de métal (m) serrées l’une contre l’autre à l’aide de ressorts (n). A l’avant se trouve un microscope (L) dont la mise au point se fait avec la molette (D). Une ou plusieurs lentilles achromatiques (x) permettent d’obtenir un grossissement plus ou moins important sur l’écran (ba).

microsolaire-16-300x125La particularité du microscope SECRETAN est d’avoir un miroir fixé et articulé uniquement par son socle

Voir : Microscopes solaires de projection

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Microscopes solaires de projection

Posté par Patrice Guerin le 10 juillet 2013

Microscopes solaires de projection dans Projections scientifiques microsolaire-01-300x115  microsolaire-02-98x150 dans Projections scientifiques  Microscope de l’abbé NOLLET

Un microscope solaire est un appareil de projection de précision, à usage scientifique, utilisant le soleil comme source lumineuse. Il a été imaginé entre 1738 et 1745 par Johann Nathanael LIEBERKÜHN (1711-1756) membre de l’académie royale de Berlin. Il est ensuite étudié, perfectionné et présenté par l’abbé NOLLET (voir PORTRAITS) dans son livre intitulé “Leçons de Physique Expérimentale” datant de 1768 (4e édition). Dans le brevet du Fantascope, ROBERTSON (voir PORTRAITS) précise que « C’est à la lanterne de Kircher, connue généralement sous le nom de lanterne magique, que nous devons le microscope solaire. »

Voir :Leçons de Physique Expérimentale de l’abbé NOLLET - Brevet d’invention du Fantascope

microsolaire-13-300x128  microsolaire-14-300x170  A gauche, microscope solaire italien “Isidoro Gaspare Bazzanti” – 1760 – Collection Museo Galileo cliquer ici. A droite, microscope solaire probablement italien – Début XIXe – Collection Museo Galileo cliquer ici

Fabriqué dès la fin du XVIIIe siècle, le microscope de projection a besoin d’une lumière intense – à l’époque celle du soleil – car son objectif possède une faible ouverture et un court foyer, ce qui nécessite une importante amplification de l’image. Les premiers modèles étaient dérivés du microscope traditionnel auquel on aurait ajouté un miroir pour capter les rayons lumineux. Par la suite, et grâce aux recherches faites par Charles CHEVALIER (voir PORTRAITS), l’appareil est équipé d’un microscope muni de lentilles achromatiques situé à l’avant du système optique. Il est très couteux et difficile à utiliser car le miroir doit être orienté en permanence vers le soleil pour amener ses rayons dans l’axe du système optique. Certains étudièrent des systèmes permettant d’orienter mécaniquement le miroir vers le soleil.

Voir : héliostat (à venir)

microsolaire-05-300x141   microsolaire-06-300x196  microsolaire-17-121x150  A droite, gravure anglaise de 1797

Dans un appareil équipé d’un microscope à l’avant de l’objectif, la lumière est d’abord concentrée par une lentille à long foyer (L.L’) sur une plus petite lentille (A) à court foyer, qui réunit tous les rayons sur la préparation (B.B’) tenue entre les plaques de la platine (D.D’) serrées elles-mêmes l’une contre l’autre par des ressorts à boudin (C.C’). En avant se trouve l’objectif du microscope dont on a retiré l’oculaire. Il coulisse sur une colonne carrée à l’aide d’un pignon (K). Le faisceau traverse ensuite un diaphragme (H) qui ne laisse passer que les rayons centraux.

microsolaire-12-150x101  microsolaire-11-150x83Objectif de microscope de projection avec 3 lentilles plan-convexe achromatiques

« Dans les microscopes anciens, l’image projetée est toujours sillonnée des couleurs du spectre, surtout près de ses contours et près des parties les plus opaques. Messieurs Vincent & Charles CHEVALIER sont parvenus à éviter cet inconvénient en utilisant des lentilles achromatiques d’un assez court foyer. Pour obtenir de forts grossissements on peut employer deux ou trois de ces lentilles. »  Source : Elémens de physique expérimentale par M. POUILLET chez BECHET Jeune à Paris – 1832

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On trouvait chez certains fabricants un appareil à miroir articulé sur lequel on pouvait monter l’objectif et le microscope de son choix. « Pour employer ce microscope, il faut d’abord rendre la pièce complètement obscure, ce que l’on obtient facilement au moyen de volets bien joints. Puis l’on pratique dans l’un d’eux une ouverture circulaire pour insérer le miroir du microscope qui se trouve ainsi à l’extérieur et l’on fixe à l’intérieur du volet la plaque de support en cuivre avec de fortes vis. Quant à la situation de la fenêtre, elle doit être telle que les rayons solaires puissent y arriver sans obstacle durant un certain temps ».

microsolaire-15-106x150  En bas de cette gravure : à gauche microscope “électrique” Duboscq, à droite microscope solaire. Nuvoa Enciclopedia – 1866

Pour palier à la difficulté de réglage du miroir et à l’absence fréquente de soleil, le microscope solaire sera progressivement remplacé par le microscope à gaz ou électrique, dès lors que l’on aura une source lumineuse suffisamment puissante pour “remplacer” le soleil.

Voir : Lanterne de projection DUBOSCQMicroscope de projection FLATTERS et GARNETT

microsolaire-09-300x166  microsolaire-10-150x107  microsolaire-08-300x160A droite microscope solaire Duboscq – Collection G.V.

Les principaux fabricants furent S‘Gravesende, Gambey, Silbermann, Foucault, Derogy, etc. Pour plus de précisions sur certains appareils, voir ci-dessous :
Microscope solaire de BERTSCH
Microscope solaire de CHEVALIER
Microscope solaire de SECRETAN

Pour en savoir plus sur les microscopes : cliquer ici.

 

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