La lanterne RICHARD du Comptoir Général de Photographie Gaumont

Posté par Patrice Guerin le 2 novembre 2024

Gaumont Richard 1  Catalogue du Comptoir Général de Photographie, février 1895 page 68, documentation GV.

Au début de l’année 1895, le Comptoir Général de Photographie* “constructeur d’appareils de projection et d’agrandissement” fait de la publicité pour une nouvelle et très originale lanterne de projection « sans chaleur et sans fumée » nommée La “Richard”.

Gaumont Richard 2  Encyclopédie de l’Amateur Photographe 1895, documentation JYL.

De forme originale, cette lanterne de projection est équipée d’un condensateur de 80 mm situé à l’arrière du passe vues interchangeable permettent de projeter « des clichés obtenus avec les Photos Jumelles Carpentier ayant un format de 4 ½ x 6 cm. » A l’avant un objectif « extra lumineux » peut éventuellement être équipé d’un diaphragme à iris.

Gaumont Richard 4

NB Les vues de projection standard de l’époque faisant 8,5 x 10 cm, elles ne pouvaient pas être éclairées entièrement par le condensateur qui aurait dû faire environ 130 mm de diamètre.

Gaumont Richard 3Gaumont Richard 5Gaumont Richard 6

Cette lanterne est équipée d’une lampe à pétrole ayant un bec de 30 mm et une mèche circulaire se réglant très facilement comme n’importe quelle lampe à pétrole. A la fin du XIXe siècle ce type d’éclairage est dépassé et l’ampoule électrique commence à équiper certaines lanternes de projection.

VOIR : Les ampoules électriques utilisées en projection

Gaumont Richard 7Gaumont Richard 8

La lanterne La “Richard”, très peu connue et référencée, est un modèle intermédiaire entre les classiques lanternes magiques carrées (ci-dessus à gauche) et la lanterne dite “simplifiée” qui est le modèle de base de nombreux fabricants à la même époque (ci-dessus à droite). Il semble qu’elle n’ait pas eu une durée de vie très longue car on ne la voit que dans des documents de 1895.

Gaumont Richard 9  Publicité du Comptoir Général de Photographie dans laquelle la lanterne La “Richard” n’est pas citée, été 1895.

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* En l894, Léon GAUMONT quitte la direction des Lampes Camus pour entrer comme directeur du Comptoir général de photographie appartenant à Félix-Max RICHARD. C’est un magasin d’appareils photographiques situé au 57 de la rue Saint-Roch, près de l’Opéra. En juillet 1895, un grave différend oppose son patron, Félix-Max à son frère Jules RICHARD, ce qui fournit à Léon GAUMONT l’occasion de racheter l’affaire.

VOIR : Société des Etablissements GAUMONT

Gaumont Richard 11 Cette lanterne, nommée La “Richard” a probablement été fabriquée en hommage à Félix Max RICHARD.

 

 

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Les ampoules électriques utilisées en projection

Posté par Patrice Guerin le 18 août 2024

Ampoule 1  L’histoire de l’ampoule électrique, bande dessinée parue aux États-Unis en 1942.

Dès l’invention de l’ampoule électrique par EDISON (VOIR : PORTRAITS), en octobre 1879, on chercha à adapter ce nouvel éclairage, si propre et si pratique, aux Projections Lumineuses.

Ampoule 2  Modèle spécial à filament de carbone, construit par EDISON, pour les appareils de projection.

Eugène TRUTAT, précise en 1897 « il faut mettre de côté les lampes à incandescence ordinaires et se servir des lampes spéciales à filament ramassé, de façon à concentrer le plus de lumière possible sur un point. »

Ampoule 3 Différents modèles d’ampoules pour la projection

A la fin du XIXe siècle, les ampoules de projection sont de deux types bien distincts, les unes à “bas voltage”et les autres à “haut voltage”. Les premières fonctionnent avec des courants de 6 à 18 volts, généralement obtenus à l’aide d’un rhéostat à bobinage très long, alors que les autres fonctionnent directement sur le secteur de 110 volts.

Ampoule 4Borne d’éclairage Nernst AEG pour la projection

La lampe Nernst remplace avantageusement l’ampoule électrique mise au point par EDISON une vingtaine d’années auparavant. « Le filament des lampes existantes est peu approprié à l’éclairage parce qu’il absorbe en totalité les rayons infrarouge et émet donc de préférence de la chaleur de sorte qu’une faible partie seulement de l’énergie électrique qui le parcourt est récupéré à l’état de lumière. » Extrait du brevet Nernst de 1897.

VOIR : Ampoules à incandescence NERNST - Fonctionnement d’une ampoule ancienne NERNST - Les lampes bornes NERNST pour la projection

Ampoule 5Ampoule à filament de Tungstène

En 1911, William D. COOLIDGE, qui travaille pour la General Electric aux États-Unis, invente les lampes à filament de tungstène tréfilé, beaucoup plus robustes que le filament de tungstène pressé utilisé jusqu’alors.

Ampoule 6Lampe au Xénon

L’intérêt pour les lampes au xénon remonte à 1944, lorsque P. SCHULZ découvre que le spectre obtenu est très proche de la lumière blanche du soleil. Il faut attendre 1950 pour voir sa première utilisation lors de la présentation d’un film à la 216e session de la Société cinématographique allemande à Berlin.

Ampoule 7Lampe halogène

En 1959, Edward ZUBLER et Frederik MOSBY, de General Electric, ont l’idée de remplir une lampe à incandescence d’un mélange de gaz rare et d’un gaz halogéné (iode et bromure de méthyle).

VOIR : Invention de l’ampoule électrique - L’éclairage électrique pour lanternes familiales 

Ce sujet est décrit de manière approfondie dans le livre Projections MOLTENI – 3, Éclairages en projection, à paraitre fin 2024 au Club Niépce Lumière.

CLIQUER ICI pour commander le livre sur le site du Club Niépce Lumière.

 

 

 

 

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Le projecteur Oxanoscope de Gustave Trouvé

Posté par Patrice Guerin le 21 juillet 2024

Auxanoscope 1 Auxanoscope de Gustave Trouvé.

S’intéressant à de multiples sujets, Gustave TROUVÉ (Cliquer ICI) invente l’Auxanoscope électrique en 1887. Il s’agit d’un petit projecteur fonctionnant avec une ampoule à incandescence de 70 watts.

Auxanoscope 2 Brevet de l’Auxanoscope, n°185.991 demandé le 21 septembre 1887.

Extrait du brevet : « L’invention consiste en un appareil Auxanoscope caractérisé principalement par l’application de la lumière électrique en vue de réaliser les avantages pratiques qui seront décrits ci-après, et aussi pour remédier aux inconvénients du gaz, des huiles ou autre hydrocarbures employés jusqu’à présent pour fournir la lumière dans ce genre d’appareil. »

Il existe quatre modèles de cet appareil, du moins tel qu’ils sont représenté dans La Pratiques des Projections, tome premier, de Fourtier, édité par Gauthier-Villars en 1892.

Auxanoscope 3 Auxanoscope 1ère version.

Le premier est destiné à la projection des corps opaques, comme un mégascope. Il se compose de deux tubes cylindriques se raccordant sous un angle déterminé, à l’endroit où se place le petit document à montrer. L’un des tubes est garni d’un objectif photographique, l’autre porte à son extrémité une lampe à incandescence et un réflecteur.

Auxanoscope 4  Auxanoscope 2e version à double éclairage.

Le second est identique au premier, mais emploie deux lampes à incandescence placer symétriquement par rapport au tableau à projeter. Il permet ainsi des agrandissements “considérables”.

Auxanoscope 5  Auxanoscope à projections combinées pour documents opaques ou transparents.

Le troisième modèle sert pour la projection des corps opaques ou transparent. Dans le premier cas il correspond à au second appareil. Dans le deuxième cas, une lampe supplémentaire placée à l’arrière permet d’éclairer des vues (appelées à l’époque tableaux) transparentes. Dans le brevet, il est indiqué : « Je ferai remarquer que mon appareil permet de faire des projections continues, par exemple on peut monter sur un rouleau, une bande de papier ou de tissu opaque ou transparente se déroulant en traversant le porte objet, lequel peut être commandé, soit à la main, soit mécaniquement au moyen d’un mouvement d’horlogerie ou autre dispositif convenable. »

Auxanoscope 6  Auxanoscope pour documents transparents.

Un quatrième modèle, créé particulièrement pour la Ligue de l’Enseignement, permet de projeter uniquement des tableaux transparents.

Ces appareils ont été présentés lors du Congrès de Toulouse de l’Association française pour l’avancement des Sciences en 1887, mais aussi à la Société internationale des électriciens et à la Société de Physique.

Auxanoscope 7  Vue dans Mémorial de la Loire 1888. 

Cet appareil a bien existé, mais actuellement nous ne le connaissons qu’à travers les gravures de l’époque.

Photo  MERCI à toute personne qui pourrait nous fournir des photos de l’un ou l’autre de ces appareils.

 

 

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Il rallume les lanternes de projection

Posté par Patrice Guerin le 15 juillet 2024

LightZoom 1  Patrice Guérin et Lionel Simonot examinant une pile Bunsen. VOIR : Les premières piles électriques

En avril 2024 l’enseignant et chercheur universitaire Lionel Simonot m’a contacté pour « savoir si vous seriez d’accord pour une interview sur Light Zoom Lumière ».

LightZoom 2  Cliquer ICI

Le portail web Light Zoom Lumière, est destiné à promouvoir la culture de la lumière et de l’éclairage en France et à l’étranger. Il très consulté par les professionnels de l’éclairage.

LightZoom 3  Sources de lumière pour de faibles éclairages

L’article publié sur ce portail en juillet 2024 présente les différents types d’éclairages utilisés en projection. Il aborde aussi l’histoire de la lanterne magique et évoque le fabricant Molteni, principal constructeur d’appareils de projection au XIXe siècle. Il est relayé par différents réseaux tel que Linkedin, Facebook ou X.

VOIR : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle - La bougie dans les lanternes magiques - Lanterne de projection Sciopticon Marcy

LightZoom 4  Patrice Guérin et sa compagne lors d’une projection à la BNF en juin 2022

Pour terminer cette intéressante présentation on peut voir quelques exemples de spectacles contemporains fait avec du matériel d’époque éclairés par une source de lumière LED afin de ne pas abimer les vues projetées et de répondre aux normes de sécurité dans les lieux publics.

VOIR : Séance de Lanterne Magique au musée Guimet - Spectacle d’ombres “TOURNAI” - Séances de projection à la lanterne magique - Tinchebray fait son Cinéma

 

 

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Un million de visiteurs

Posté par Patrice Guerin le 30 juin 2024

Million 1

Notre blog diaprojection.fr consacré à l’Histoire des Projections Lumineuses vient d’atteindre le millionième visiteur en 13 ans de publications.

Million 2

Durant 13 ans :

- 321 articles ont été mis en ligne ;

- dans 19 catégories différentes ;

- plus de 2900 visuels illustrent les sujets traités ;

- 978 commentaires ont été reçus.

Million 3

Depuis octobre 2023 :

- plus de 20 000 visiteurs par mois consultent diaprojection.fr ;

- soit une progression exponentielle de 100 000 visiteurs tous les 5 mois.

 

A TOUS LES VISITEURS…

gif-merci

 

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Chalumeau saturateur oxyéthérique “Gridiron” et “Securitas” de Molteni

Posté par Patrice Guerin le 21 février 2024

Gridiron 1  Multi-saturateur oxyéthérique Molteni, La Nature du 1er décembre 1894.

On trouve très peu d’information concernant l’origine du saturateur Gridiron. En septembre 1893 il est présenté pour la première fois dans The Optical Magic Lantern Journal : « Nous avons récemment essayé un saturateur très soigné et nous pensons que l’inventeur a l’intention de mettre sur le marché sous peu Au moment de mettre sous presse, nous n’avons pas pu connaître (l’inventeur étant parti en vacances) le nom de la société qui devait introduire cet appareil…Nous pensons que le nom commercial de cet appareil devrait être le “Gridiron Saturator”. »

VOIR : Introduction à l’éclairage dans les Projections Lumineuses

Gridiron 2Première représentation du saturateur “Gridiron” dans The Optical Magic Lantern Journal de septembre 1893.

Un nouveau visuel publicitaire très précis figure dans le même journal N°90 de novembre 1894. On y voit à la fois un dessin et une gravure du saturateur dans sa version définitive. Une dizaine d’avantage est développé sous ces visuels dont le dernier indique « disadvantages NONE » (AUCUN inconvénient).

Gridiron 3   Annonce parue dans The Optical Magic Lantern Journal de novembre 1894.

A peu près au même moment Alfred MOLTENI présente son propre appareil, très semblable au Gridiron, lors de la séance du mercredi 7 novembre 1894 au Photo-Club de Paris : « depuis deux ou trois ans, plusieurs appareils ont été construits sur ce principe. Parmi ces nouveaux appareils, celui que je présente aujourd’hui et que je me suis chargé de construire, m’a paru, après des essais répétés, remplir au mieux les conditions de bon fonctionnement et de simplicité de manœuvre ».

Gridiron 4 Multi saturateur “Securitas” Molteni, modèle A.

Ce “Multi-Saturateur” Molteni possède de nombreuses gravures d’identification sur la face supérieure.

Gridiron 7  Différentes marques figurent sur le dessus du multi saturateur “Securitas”.

Le Catalogue N°89 intitulé “Eclairages usités en projection” publié par la Maison RADIGUET & MASSIOT au début du XXe siècle, présente trois modèles du Multi-Saturateur “Securitas” pour la lumière oxycalcique éther ou gazoline.

Gridiron 5Catalogue général N°89, Radiguet & Massiot consacré aux éclairages, vers 1907.

• Modèle A (page de gauche), en bronze poli et verni, construction soignée. Durée de fonctionnement 2 heures, pouvoir éclairant 400 bougies, poids 2,2 kg.

• Modèle B (page de droite en haut), construction analogue au précédent mais avec chambre à mélange entièrement démontable en deux parties rapportées. Cette disposition permet de remplacer facilement les matières spongieuses lorsqu’elles sont usées. Durée de fonctionnement 2 heures, pouvoir éclairant 400 bougies, poids 2,25 kg.

• Gros modèle C (page de droite en bas), construction très soignée, monté à collerette et démontable, comme le modèle B. Durée de fonctionnement 4 heures, pouvoir éclairant 500 bougies, poids 4,6 kg.

Gridiron 6Multi saturateur “Securitas” Molteni, gros modèle C.

VOIR : La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT - Les saturateurs d’éclairage intensif LAWSON et MAZO - 

 

 

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Les Cris de Paris – Vœux 2024

Posté par Patrice Guerin le 27 décembre 2023

CLIQUER sur l’image pour voir l’animation

Vœux2024

VOIR :  Les cris de Paris à travers la lanterne magique

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Les cris de Paris à travers la lanterne magique

Posté par Patrice Guerin le 23 décembre 2023

CrisParis 01

Pendant longtemps nos villes et nos campagnes furent parcourues par des colporteurs ayant chacun sa spécialité. Ceux-ci avaient souvent un “cri” pour s’annoncer et se faire reconnaitre. Je me souviens encore du marchand de peaux de lapin (en fait il les achetait) qui parcourait les campagnes dans les années 50, il criait « Peau… Peau… Peau d’lapin ! ».

VOIR : Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre

CrisParis 10

Dès le Moyen Âge, à Paris, ces cris étaient poussés par les marchands ambulants (environ une cinquantaine). Ils signalaient ainsi leur présence tout en animant les rues et les places de « cette grand’ville si belle mais si bruyante » (Boileau). Ces cris étaient réglementés en fonction de chaque corporation de métier.

VOIR : Les savoyards, montreurs de lanterne magique

Figures pour Lanternes Magiques  Figures pour Lanternes Magiques Figures pour lanterne magique CLIQUER ICI

En 1844, un certain Lefranc dépose à la Bibliothèque Nationale un dossier contenant les dessins originaux d’une vingtaine de sujets destinés à être reproduits sur des plaques de lanterne magique, parmi eux “Les Cris de Paris”. Sur l’une des pages il est écrit « « Je certifie que le présent exemplaire est la reproduction fidèle d’une planche en cuivre dont je suis propriétaire. Batignolles ce 5 janvier 1844. Lefranc rue des Batignollaises 11. »

Ci-dessous une série complète des Cris de Paris, correspondant aux figures ci-dessus (même taille de dessins). Dimensions des plaques : longueur 30 cm, hauteur 7,8 cm.

CrisParis 04  CrisParis 05

Marchand de marrons : « Marrons, marrons ! Chauds les marrons, chauds ! ». Marchande d’oublies : « Oublies, oublies ! Elles sont bonnes mes oublies ! ».

CrisParis 06  CrisParis 07

Vendeur d’étains : « Étains, étains, les beaux étains ! Pour boire, pour voir, les beaux étains ! »

CrisParis 08  CrisParis 09

Fripière : « Oyez mesdames, oyez ! De fripes, des fripes, pour pas cher ! »

CrisParis 11 Plaque provenant d’une autre série.

Montreur de lanterne magique : « Lanterne magique, pièces curieuses ! »

VOIR : Montreurs de lanterne magique

 

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Intensités des sources lumineuses et photomètres

Posté par Patrice Guerin le 14 septembre 2023

Dès le milieu du XIXe siècle différentes sources lumineuses furent disponibles pour les lanternes magiques ou lanternes de projection. Entre la bougie, la lampe à huile ou à pétrole, à acétylène, à alcool, puis l’ampoule électrique, il y avait de telles différences qu’on voulut avoir une mesure comparative, d’autant plus que les fabricants avaient tendance à vanter les mérites de leurs appareils par rapport à ceux de la concurrence.

Photométrie 1  Différents éclairages utilisés en projection.

Christian Huygens semble avoir été le premier à s’intéresser à la mesure de la luminosité d’objets en comparant la lumière de Sirius à celle du Soleil. Mais l’on considère que le premier appareil permettant de mesurer la lumière (photomètre) est celui de Rumford, imaginé par Lambert vers 1760. Il se compose tout simplement d’une tige opaque placée devant un écran blanc, éclairée par deux sources lumineuses différentes.

Photométrie 2  Schéma du photomètre de Rumford.

Le principe consiste à avoir une distance fixe (généralement 1 mètre) entre la lumière de référence B et l’écran et une distance variable pour l’autre source lumineuse A afin que les deux ombres juxtaposées aient la même intensité.

Photométrie 3Équation de la photométrie.

L’intensité de la source à mesurer est directement proportionnelle aux carrés de leurs distances comme l’indique la loi sur la photométrie.

Photométrie 10Banc de mesure Duboscq / Pellin sur lequel on peu substituer rapidement le photomètre de Bunsen A’ et celui de Foucault B’

Les photomètres les plus employés à la fin du XIXe siècle furent celui de Bunsen A’ et celui de Foucault B’, bien que de nombreux autres existèrent. Ils furent améliorés constamment pour en rendre l’usage plus pratique. Remarquer sur le schéma ci-dessus la position des miroirs.

Photométrie 5Photométrie 6Photomètre de Bunsen modifié par Edge-Burel A’ recto verso.

Le principe en est fort simple. Une tache d’huile ou de graisse est appliquée sur une feuille de papier  sans grain perpendiculaire aux éclairages. Quand on regarde le papier par réflexion à l’aide de deux miroirs correctement orientés, la tache paraît sombre sur un fond brillant. Il suffit alors de déplacer l’éclairage à mesurer jusqu’à ce que la tâche disparaisse à la vision, puis on mesure l’espace et l’on applique l’équation de photométrie

Photométrie 7Photométrie 8Photomètre de Foucault modifié par M. Violle B’ de face et ouvert.

En 1887, le physicien Jules Violle a ajouté au photomètre de Foucault un dispositif de deux glaces placées à 45° de l’axe du photomètre et faisant, entre elles, un angle de 90°, ce qui permet de le placer avec les deux sources lumineuses sur un banc unique et de pratiquer comme avec le modèle Bunsen. D’ailleurs l’un et l’autre peuvent être substitués très facilement sur le rail gradué de 1m50 ou 2m.

Photométrie 11  Photométrie 12

 

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Les Photo-Bonshommes des Grands Magasins du Louvre

Posté par Patrice Guerin le 15 juillet 2023

Bonshommes 1  Les Grand Magasin du Louvre à Paris vers 1900.

Au début du XXe siècle, les Grands Magasins du Louvre commercialisent plusieurs séries de vues sur verre “inédites pour Projections”. « Enfoncée notre bonne vieille lanterne magique d’antan ! Voilà les Photo-Bonshommes et les Phono-Photo-Bonshommes*, la grrrande nouveauté de 1903 pour les enfants sages. La joie des enfants, la tranquillité des parents ! Cela marche, court, parle, chante, rit, presque aussi bien que la nature, surtout quand les canards vont au champs. Et cela ne coûte que deux sous… non, un peu plus : 39 fr. et 79fr. »(1)

Bonshommes 3  Bonshommes 2  Vue en noir et blanc (Le Mauvais élève) et vue en couleurs (Manœuvres à la garnison), signées F. Moinson.

Intitulés “Les Photo-Bonshommes” « ces vues traitant toutes espèces de sujets d’actualités humoristiques et scientifiques, constituent pour notre jeune génération actuelle, un élément incontestable de haute portée morale, en même temps qu’une des plus attrayantes récréations. »

Bonshommes 5  Bonshommes 4  NB le titre est écrit avec une typographie représentant des petits personnages.

Cette notice indique qu’il y a 26 séries “à ce jour” contenues dans des boîtes à rainures dans lesquelles se trouvent 10 vues sur verre au format 8,5x10cm. Chaque série est commercialisée en noir et blanc (prix 6,50fr – boîte marron) ou en couleurs (prix 12,50fr – boîte rouge) NB La mise en couleur est faite à la main directement sur chaque vue. Elle est accompagnée d’un feuillet dépliant sur lequel figure les commentaires des 10 vues. Les dessins sont signé F. Moinson.

Bonshommes 67 coffrets en carton contenant 10 vues chacun.

Une page de catalogue des Grands Magasins du Louvre, datant de 1910, nous apprend qu’outre les vues sur verre, Le rayon de Photographie  situé au 3e étage galerie Rivoli de ce Grand Magasin commercialise des lanternes pour projeter ces vues “en famille”. Le modèle illustré, nommé Scola, est une lanterne Demaria Lapierre, quant à la lanterne “Modèle spécial Louvre” avec lampe à pétrole à 4 mèches, il s’agit d’un modèle présent chez de nombreux fabricants et photographes de l’époque. Elle est souvent dénommée “Simplifiée” car il s’agit d’un modèle d’entrée de gamme.

Bonshommes 10   Bonshommes 7  Bonshommes 8  Bonshommes 9  Lanterne spécial “Louvre” avec lampe à pétrole à 4 mèches.

VOIR : Gros appareil de projection des années 30 DEMARIA-LAPIERRE

 

* Pour l’instant nous n’avons aucune information sur ce sujet.

(1) Article paru dans le journal La Mayenne du 13 décembre 1902, rubrique “La Mode”.

 

 

 

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