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Projecteur Le Mondial Maison de la Bonne Presse

Posté par Patrice Guerin le 26 février 2022

Le Mondial 01  Ne quittez pas Paris sans venir visiter la Maison de la Bonne Presse”.

En 1935, à l’occasion de la foire de Paris, la Maison de la Bonne Presse présente dans ses locaux un certain nombre d’appareils de projection dont “15 modèles d’appareils pour la projection de vues sur verre ou sur gélatine”. Parmi eux, “les plus modernes appareils pour la projection des Films-Stop”.*

VOIR : Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE

Le Mondial 02Projecteurs Filmostop N°4 et “Le Mondial” 1935.Logo BP

Le projecteur “Le Mondial” ou “Mondial B.P.” est un Super-Filmostop capable de projeter une image de 4 mètres de base à une distance de 25 mètres. Il est principalement utilisé dans les amphithéâtres ou les salles de spectacle accueillant un public nombreux. Un pied articulé, solidaire de l’appareil permet de le poser n’importe où. Une poignée en bois située à l’arrière facilite le transport.

VOIR : Projecteurs Filmostop Maison de la BONNE PRESSE

Le Mondial 03Trois projecteurs ”Le Mondial” Bonne Presse de couleurs différentes.

Tout comme les petits modèles Filmostop, Le Mondial existe en différentes couleurs. Il est probable que le modèle gris ait été repeint en “gris artillerie” car la plaque sur lequel figure le logo est peinte ainsi que la poignée en bois. Dans la notice ci-dessus, le logo est placé sur le côté alors que sur les appareils photographiés, il se trouve à l’avant vers le haut.

Le Mondial 4a  Le Mondial 04b  Projecteur “Le Mondial” Bonne Presse ouvert. 

Pour accéder à l’intérieur, il faut ouvrir le couvercle situé sur le dessus, verrouillé par un petit loquet. Certains modèles ultérieurs ont été équipés d’une porte latérale. A l’intérieur se trouve une ampoule à vis de 250 W / 220 V. À l’arrière de l’ampoule est placé un miroir convexe destiné à renvoyer la lumière vers l’objectif. Devant l’ampoule se trouve un condensateur ouvert équipé de deux lentilles bi-convexes de 70 mm de diamètre.

Le Mondial 5a  Publicité de 1923 Le Mondial 05bCuves à eau.

Pour dissiper la chaleur dégagée par l’ampoule et ne pas abimer les films souples, le projecteur peut recevoir une cuve à eau à la place du passe-vues pour plaques de verre. Celui-ci doit être fermé, de préférence, pour éviter l’évaporation trop rapide du liquide.

Le Mondial 06aA gauche châssis pour vues 8,5x10cm. A droite dérouleur pour film 35mm. Le Mondial 06b

Ce projecteur de vues fixes peut utiliser des “Films-Stop*” en bobine de film 35mm et des vues sur verre au format 8,5x10cm, ainsi que des vues 45×107 et 6x13cm. avec châssis adaptés. Il est équipé d’un passe-films vertical, fixe, permettant de faire défiler le film. Un cache amovible possède deux ouvertures de 18x24mm ou de 24x24mm. De plus il peut être équipé d’un châssis va et vient pour plaques 8,5×10 cm.

Le Mondial 07

Le support d’objectif est équipé d’un système de réglage hélicoïdal et peut recevoir des objectifs amovibles de focales différentes. Dans ce cas un “Cindo – Paris Série 52,5 mm – f =75mm ou F =90mm.

Le Mondial 09    Le Mondial 08a   Le Mondial 08bOmni-Color Bonne Presse et détail du support de disque.

« Pour obtenir sur l’écran mille variétés d’effets lumineux aux couleurs chatoyantes », ce projecteur peut être équipé d’un disque à sections de couleurs différentes placé devant l’objectif. Celui-ci est mis en rotation soit à la main, soit à l’aide d’un moteur synchrone de marque Lip.

____________________________

* Les Films-Stop” sont des bobines de films 35mm sur lesquelles figurent une trentaine de vues fixes au format 18x24mm. ou 24x24mm. Pour projeter ces images il faut s’arrêter sur chaque vue, d’où cette appellation.

 

 

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La vulgarisation des Sciences par les Projections Lumineuses

Posté par Patrice Guerin le 11 juillet 2019

Vulgarisation 01“Leçons de Physique Expérimentale” par l’abbé NOLLET, tome premier 1783.

Déjà au XVIIIe siècle les “Leçons de Physique Expérimentale” et autres “Récréations Scientifiques” attirent de nombreux curieux autour de grands savants vulgarisateurs tels que l’abbé NOLLET. Quant au comte De PARROY il utilise une lanterne magique pour l’éducation du Dauphin, fils du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette.

VOIR : Leçons de Physique Expérimentale de l’abbé NOLLET - Lanternes magiques précurseurs

Vulgarisation 02  Affiche “Société Populaire des Beaux-Arts” par Alphonse Mucha 1897. Affiche MUCHA pour la société populaire des beaux-arts

Durant la seconde moitié du XIXe siècle les Projections Lumineuses sont un outil essentiel aussi bien dans les conférences mondaines que dans l’éducation populaire. Elles seront utilisées par toutes les sociétés d’Éducation Populaire qui apparaitront durant cette période.

VOIR : La Ligue de l’Enseignement et l’Education Populaire - L’arrivée des CONFERENCES ILLUSTREES à l’école, d’après René LEBLANC - La Société Nationale des Conférences Populaires - La Société d’Enseignement par les projections lumineuses

Vulgarisation 03  “L’Art des Projections” par l’abbé MOIGNO, 1872.

L’un des premiers à promouvoir l’enseignement par l’image fut l’abbé MOIGNO qui voulut mettre en place, dès 1852, « un enseignement élémentaire, rendu accessible à toutes les intelligences avides de savoir et capables de quelque effort, mais aussi un enseignement élevé toujours au courant des progrès accomplis… En outre des expériences faites avec les instruments les plus perfectionnés… appellera à son aide une série de tableaux reproduits par la photographie sur verres transparents, et projetés à la lumière, soit électrique, soit oxhydrique, sur un très vaste écran visible de toutes les parties de la salle. » Communication faite par l’abbé MOIGNO à la Société Française de Photographie, le 12 janvier 1872.

VOIR : L’abbé MOIGNO et la vulgarisation scientifique

Vulgarisation 04Catalogue des Projections MOLTENI, vues pour conférences et cours d’adulte.

Alfred MOLTENI se fera un devoir de promouvoir l’usage des Projections Lumineuses dans l’enseignement chaque fois qu’il le pourra. En 1880, il animera avec Stanislas MEUNIER, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, une démonstration magistrale des possibilités offertes par la lanterne de projection, devant plus de 2000 personnes de l’Instruction Publique.

VOIR : Les projections à l’école - L’enseignement par les yeux

Vulgarisation 05  Catalogue “L’Enseignement lumineux par l’Aspect”par Mazo, 1938.

Plus tard la Maison de la Bonne Presse et la Maison Mazo contribueront à l’essor de “L’Enseignement par l’Aspect” en publiant des catalogues, collections de vues et en commercialisant le matériel de projection adéquat.

VOIR : Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE - Histoire de l’entreprise MAZO

Vulgarisation 06 “Science pour tous” BNF : CLIQUER ICI

Pour terminer ce rapide panorama des “Sciences pour tous” il convient de visiter le très beau sujet mis en ligne par la BNF (ci-dessus) et de consulter le catalogue de l’exposition “Lumineuses Projections”, réalisée par le MUNAÉ (MUsée NAtional de l’Éducation) à Rouen du mois d’avril 2016 à janvier 2017.

Exposition : Lumineuses Projections !

 

 

 

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Photographie et Projection à l’Exposition de HANOÏ 1902-1903

Posté par Patrice Guerin le 18 février 2019

Hanoi 01  Une des affiches de l’Exposition de Hanoï – 3 novembre 1902 / 31 janvier 1903. Auteur R. Tournon.

« L’idée d’organiser une Exposition à Hanoï est née lors du vote de l’emprunt de 280 millions, à la fin de l’année 1898. Il était utile d’étaler au grand jour les richesses de l’Indo-Chine, de montrer la réalité de ses ressources et justifier la création de l’outillage économique de la Colonie.»

Hanoi 02Médaille “Protectorat de l’Annam et du Tonkin“ Hanoï Exposition de 1887.

Au départ, il s’agissait d’une exposition locale comme l’avait été précédemment celle de 1887, mais l’arrêté du 5 mai 1899, conséquence de pourparlers avec les représentants de la France en Extrême-Orient, fixe au 1er décembre 1901 la date de l’ouverture d’une exposition « des produits agricoles et industriels et des œuvres d’art de la France, des colonies françaises et des pays d’Extrême-Orient.» Un arrêté du 28 juin 1900, retarde cependant d’un an l’ouverture de l’Exposition et la fixe au 3 novembre 1902.

Hanoi 03  Implantation des différents pavillons.

L’Exposition est inaugurée solennellement le 16 novembre. Ce nouveau délai de 15 jours est dû aux orages de novembre qui ont fait de grands dégâts dans les bâtiments et les jardins et aussi aux retards apportés dans l’expédition des caisses par suite de l’encombrement du port de Haïphong. 4000 participations assurent le succès de l’Exposition.

Il avait été décidé que l’entrée serait gratuite, tant pour les Européens que pour les indigènes. Durant les premiers jours la foule se presse dans les galeries, puis peu à peu celles-ci sont désertées, excepté quand un convoi de paysans y débarque, amenés du fond de quelque province par un fonctionnaire zélé. « Quand on connut l’Exposition de Hanoï à l’étranger, elle ferma ses portes ! »

Hanoi 04  Grand-Palais, pavillon Central conçu par Adolphe Bussy.

Le Grand-Palais, avec ses colonnades et ses ouvertures d’heureuses proportions, fermées par des menuiseries riches et robustes dans les traditions du vieil art français, constitue une imposante toile de fond sur laquelle les deux galeries en aile raccordent leurs courbes recoupées par les clochetons, les dômes et les minarets des pavillons principaux.Le pavillon C, situé à droite du Grand-Palais, accueille l’Exposition Métropolitaine. Parmi les différentes classifications, la classe 3 est consacrée à la gravure, typographie, photographie et librairie. Elle se trouve dans la galerie D du pavillon latéral droit.

Hanoi 05  Stands Photographie et Phonographes.

Le PHOTO-CLUB avait envoyé une intéressante collection d’épreuves et d’agrandissements. La maison MERCIER présente des plaques spéciales pour les écarts d’exposition si fréquents avec l’éclairage variable des colonies. Les fabricants REEB, JOUGLA, GUILLEMINOT exposent des plaques et des papiers sensibles. Il convient de souligner que les produits GUILLEMINOT jouissent d’une grande faveur à Hanoï. MM. BELLIENI, RICHARD, TURRILLON, exposent leurs divers appareils, tandis que les frères DEMARIA de Paris, ont ingénieusement construit un appareil en bois de teck, avec soufflets de toile, monté et assemblé spécialement pour les colonies ; « notons cette préoccupation que nous rencontrons bien rarement ». On trouve aussi les phonographes PATHÉ, en bonne place parmi le matériel photographique et de projection. Les libraires sont groupées en une seule vitrine, à l’écart de laquelle se trouve cependant la librairie photographique MENDEL et les maisons DELAGRAVE, HOLLIER, LAROUSSE, SIMONIS EMPIS, LE VASSEUR, PICARD et KAHN, ainsi que la Société française d’éditions d’art.

De toutes les attractions, la seule qui procura quelque profit à son manager et quelque gaieté aux spectateurs, fut le théâtre DUPUY, situé en B’ du plan, qui, avec ses chansons de Montmartre et son répertoire moderne, donnait aux Hanoïens l’illusion d’être Paris.

Hanoi 06  Attraction : Théâtre des illusions, Grand Cinématographe.

Le “Théâtre des Illusions - Grand Cinématographe fait partie des attractions présentes sur l’Exposition d’Hanoï. Abrité dans une construction temporaire, ce cinéma projette les films de la société LUMIERE tels que “La Danse Serpentine”“Magie Noire” et “Le Néant” (titres lisibles sur l’affiche à gauche), ainsi que des films réalisés dès 1896 par des opérateurs Lumière envoyés en Indochine.

Texte extrait du Rapport Général de la Mission à l’Exposition de Hanoï et en Extrême-Orient (1902-1903).
Source Gallica : CLIQUER ICI

 

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La pièce d’ombres “Lourdes” de l’abbé Evrard

Posté par Patrice Guerin le 28 juillet 2018

A Lourdes 01  Défilé des Pèlerins devant le Sanctuaire

Au début du XXe siècle, les pièces d’ombres sont très répandues dans les familles et certaines institutions ou salles de spectacle. Voir : Spectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi

Cela consiste à projeter des vues “décors” sur lesquelles défilent horizontalement des silhouettes noires (ombres). On trouve ces pièces dans les catalogues des Maisons MAZO, La BONNE PRESSE et RADIGUET & MASSIOT.

Voir : Pièce d’ombres “Tournai” - Pièce d’ombres “La Marche à l’Etoile” - Le spectacle des Ombres à l’Ecole Polytechnique - Les POILUS ombres et poème par Henriot

 

A Lourdes 02  Catalogue Bonne Presse de 1911, page 229

Cette grande pièce d’ombres sur “Lourdes”, composée de 10 tableaux, est éditée par la Maison de la BONNE PRESSE vers 1910. La projection des dessins de H. BOUREAU est accompagnée d’une musique de J. FRAGEROLLE fils et d’un poème de PAUL PATRICK. Cet exemplaire, contenu dans un coffret en bois de 52x12x10cm , a appartenu à l’abbé Pierre Fournier Evrard (1876-1956), curé de Notre-Dame-au-Cierge à Epinal.

A Lourdes 03Coffret spécial pour pièce d’ombre contenant tous les éléments de “Lourdes”

Le coffret contient 14 tableaux 8½ x 10 cm, coloriés à la main par les services de la Bonne Presse et 6 bandes défilés avec silhouettes en noir. On trouve en plus 1 verre teinteur et 1 partition avec accompagnement de piano.

Autre sujet : La tentation de Saint-Antoine le Grand

Lourdes 1 Lourdes 3Lourdes 4Lourdes 5Lourdes 2

Résumé publié dans le catalogue BONNE PRESSE de 1911 : « En quelques tableaux très sobres, l’histoire de Lourdes se déroule devant le spectateur “toujours avide de surnaturel”. Bernadette va ramasser du bois mort avec ses compagnes, lorsqu’elle voit une forme blanche dans la grotte de Massabielle ; rien de plus saisissant que ces différentes apparitions… 

Lourdes 6 Lourdes 7 Lourdes 8 Lourdes 9

… Les premiers miracles y sont représentés : l’enfant aveugle, le paralytique et le célèbre miracle du cierge. L’arrivée des foules au sanctuaire béni prend fin avec une vue de la basilique illuminée, le soir, au dessus de laquelle apparait finalement la Vierge Immaculée. »

Lourdes 10 Lourdes 11 Lourdes 13 Lourdes 14Lourdes 12

Liste des tableaux et des défilés (ci-dessous) : Bernadette et ses compagnes ; Première apparition ; La Grotte et le Gave ; Les paysans ; Seconde apparition ; L’enfant aveugle ; L’Immaculée Conception ; Le miracle du cierge ; Arrivée de la foule ; Premier sanctuaire ; Premiers pèlerins ; Les pèlerinages ; Procession du Saint Sacrement ; Apothéose.

Défilé 21 Défilé 22 Défilé 23 Défilé 24  Défilé 25 Défilé 26b

A la même époque il existait des spectacles plus simples, sans défilé d’ombres, que la Maison MAZO nommait “Chansons Lumineuses”. Il s’agissait d’une série de plaques sur verre, généralement coloriées à la main, accompagnée d’une partition musicale (piano et/ou chant). Les sujets étaient très variés : légendes et contes populaires, thèmes religieux ou patriotiques, chansons traditionnelles illustrées, scènes humoristiques.

Voir : La Pastorale de Noël

 

 

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Le cône de lumière projetée

Posté par Patrice Guerin le 3 mai 2018

L’art de la projection a une histoire. Elle commence avec la lanterne magique et parcourt les dispositifs plus sophistiqués inventés par la suite, cinéma ou projection vidéo.

Cone 01  Projection d’une horloge. “Oculus Artificialis Teledioptricus Sive Telescopium…” par Johannes Zahn 1685.

La projection véhicule des images, et le projecteur n’y est qu’un moyen au service d’autre chose : l’image projetée.

Cone 02  Représentation de fantasmagorie au début du XIXe siècle d’après Moreau – Paru dans “Le Magasin Pitoresque” de 1869.

Une telle histoire de la projection laisse de côté le fait que, au-delà de son existence transitive, le projecteur a acquis une existence intransitive, une existence qui s’est imposée dans les deux dernières décennies du dix-neuvième siècle, et dont la manifestation a été peu commentée jusque là.

Cone 03  Bon point fin du XIXe siècle.

L’histoire de toute une iconographie du spectacle du projecteur en tant que tel reste à faire. Cette représentation du projecteur, en tant que spectacle sui generis, est celle de trois termes indissociés – à savoir une source, un cône de lumière et une cible. (Tandis que, si le projecteur est considéré comme seul moyen, on s’intéresse, de façon distincte, d’une part à l’objet ou à la scène éclairée, et d’autre part à la technique.)

Cone 04  Couverture de la revue “Mon Ciné” 1923.

Une image type s’est ainsi formée, reprenant de gravure en gravure, ou photos retouchées, un cône de lumière matérialisé par le dessin d’une surface plus claire, voire blanche.

Texte extrait d’un article de Christian Besson in  Alliage, n°75, Nice, 2015 : http://www.besson.biz/projecteur/

Diverses représentations du “Cône de lumière” dans la projection qui son aussi visibles dans l’album “Illustrations et Gravures” (à droite) : Lanterne magique chromos à système - Chromo lanterne magique André HELLE - Chromos lanterne magique enfants - Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON - Le siège de Paris en 1870 - Mégascope LEFEVRE ou Lampadorama - Lanternes de projection et d’agrandissement - Lanterne magique et projections familiales – Toverlantaarn - Chromos fantaisies lanterne magique - Athanasius KIRCHER et la lanterne magique - Emile REYNAUD, le Théâtre Optique et les Pantomimes lumineuses - Enseignement par les projections lumineuses MOLTENI et MEUNIER - ”LE VIEUX STYLE” n°31 extrait de la collection ”LE BON GENRE” - Publicité par les projections lumineuses - Ombres chinoises et silhouettes - Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE - Les projections lumineuses dans les églises - Spectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi - Best Wishes and Greetings with magic lantern - Les projections lumineuses colorées dans la DANSE SERPENTINE - Microscopes solaires de projection - Les projecteurs publicitaires en carton des années 50 - Vues fondantes – Dissolving views - Plaques animées et plaques à système pour projection - La Société d’Enseignement par les projections lumineuses - Le Lampadorama ou Lampascope bilampadaire LEFEVRE - Le MEGASCOPE à l’origine de la projection des corps opaques - Les prismes et l’étude de la lumière - Les projections à l’école

 

 

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La Pastorale de Noël

Posté par Patrice Guerin le 22 décembre 2015

Pastorale 01

La Pastorale de Noël, est un oratorio de 22 minutes en cinq parties (La veille de Noël – La nuit de Noël – La crèche – L’Etoile et les mages* – Les rois mages à la crèche) avec prologue, le tout accompagné de projections lumineuses en 30 tableaux. La date de la composition remonterait à 1904, cependant, dans une lettre écrite en 1970, Paul PARAY (1886-1979) précise qu’il l’aurait écrite en 1907 et publiée la même année à la MAISON DE LA BONNE PRESSE. Dans une lettre de janvier 1955, PARAY écrit à sa fille Monique : « ce que tu dis de ton adaptation en anglais de quelques passages de ma “Nativité” m’intéresse vivement. J’avais composé cette œuvrette en une nuit, dans ma petite chambre de bonne de la rue Rougemont. J’avais 18 ans…  comme c’est loin ! » . Cette œuvre fut sans doute inspiré par “L’Enfance du Christ” de Berlioz « cette pure musique vocale s’inscrit résolument dans la tradition romantique de Berlioz ».

Source : http://www.paulparay.fr/lintegrale_grotto.html

Voir : Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE - La pièce d’ombres “Lourdes” de l’abbé Evrard 

Pastorale 02Catalogue Maison de la Bonne presse “Séries de vues” 1911

Classée dans les “Grandes pièces d’ombres” du catalogue de la MAISON DE LA BONNE PRESSE, cette œuvre originale, d’un genre distinct des pièces d’ombres, est un tableau vivant dans un vrai décor. «C’est la reconstitution de la Nativité, présentée avec une vérité et une vie touchantes, rehaussés par une partition d’un charme exquis.» Le scénario est de H. LE SABLAIS*, la musique de Paul PARAY et les décors de BAROZZIO.

* “LE SABLAIS” est le pseudonyme de Honoré (Auguste) BROCHET (1870-1947) : cliquer ici

Pastorale 20 Prologue

Pastorale 11  I – La veille de Noël

Pastorale 12  II – La nuit de Noël

Pastorale 13 III – La Crèche

Pastorale 14  IV – L’Etoile et les Mages

Pastorale 16  V – Les Rois Mages à la Crèche

La Pastorale de Noël fut écrite pour chant et chœur à l’unisson (avec une seconde voix par intermittence) et un simple accompagnement de piano. Une copie de cette édition est conservée à la BNF. Plus tard, une adaptation pour voix mixtes a été réalisée par d’anciens élèves de la maîtrise Saint-Evode à Rouen.

Pastorale 07  Pastorale 08  Pastorale 09  Livret musical édité par les éditions Jobert à Paris © 2004

Cette publication fait suite à la partition publiée et à la photocopie du manuscrit d’un copiste, aux mains de la propre fille du compositeur. La partie chorale est un arrangement pour chœur mixte empruntant certaines idées à la version de la maîtrise de Rouen. La Pastorale de Noël a été jouée le 24 décembre 2000, peu avant la Messe de Minuit, dans l’Eglise de l’Assomption Grotto Church (l’Eglise de la Grotte) à Détroit (Michigan) sous la direction du révérend Eduard Perrone.

Pastorale 17

Sources : partition publiée par les Editions Jobert en 2004 et catalogue de la Maison de la Bonne Presse de 1911.

* Quelques années auparavant, la Maison MAZO éditait une pièce d’ombres intitulée “La Marche à l’Etoile”, mystère en 10 tableaux sur un poème et une musique de Georges FRAGEROLLE et des dessins de Henri RIVIERE.

Voir : Pièce d’ombres “La Marche à l’Etoile” - Les POILUS ombres et poème par Henriot

 

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Originaire du Tréport, Paul PARAY disait volontiers que « toute musique digne de ce nom doit pouvoir être chantée », et ce n’est pas un hasard si ses compositions privilégient la mélodie.

Biographie de Paul PARAY : http://www.paulparay.fr/paray_biographie.html

 

 

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Lanterne magique vernie noire

Posté par Patrice Guerin le 18 juillet 2015

LMnoir 01 1  Sammelband ETH-BIB Rara - L'  art des projections 2  LMnoir 03 3  LMnoir 04 4

Présentée dans le catalogue MOLTENI de 1880 (3), cette lanterne apparaît dans divers ouvrages anglais dès les années 1860. Dans le livre “The Magic Lantern, how to buy, and how to use it” publié à Londres en 1866 (1), on peut lire cette citation de sir David BREWSTER (1781-1868) : « La lanterne magique, qui pendant longtemps a été utilisée seulement comme un instrument pour amuser les enfants et étonner les ignorants, a été récemment améliorée afin d’être utilisée… dans presque toutes les branches de l’enseignement scientifique où il est souhaitable de donner une représentation précise et agrandie de phénomènes devant un large public. » Dans son livre “L’Art des Projections” de 1872 (2), l’abbé MOIGNO présente cette lanterne de la manière suivante : « Modèle anglais que l’on trouve toute faite chez les opticiens et les marchands de jouets… On peut les commander au fabricant en lui donnant simplement le diamètre du condensateur et de l’objectif. » Quant au livre de la Maison NEWTON publié vers 1880 (4), on y voit cette lanterne équipée d’une lampe à huile semblable à celle présentée à la fin de cet article.

VOIR : Carpenter & Westley

LMnoir 12  Page extraite du livre “The Magic Lantern Manuel” de W.J. Chadwick – 1878

Deux médailles et des diplômes de “Grand Prix” ont été attribués à Thomas J. MIDDLETON (1817-1889), lors des Expositions Universelles de Philadelphie en 1876 et de Paris en 1878. La maison T.J. MIDDELTON est située à Londres, tout d’abord (1875 à 1878) au 38 Little Queen Street, High Holborn, puis (1878 à 1882) au 235 High Holborn W.C. Elle est fournisseur de la “Royal Polytechnic Institution”. La publicité ci-dessus précise que les lanternes MIDDLETON sont utilisées en Amérique, en Chine, en Inde, au Japon, en Afrique, en Australie, etc… C’est à dire dans tous l’Empire britannique ! Certains attribuent ces lanternes – du moins les plus grosses – à “Carpenter & Westley 24 Regent Street, London”.

LMnoir 05

Suivant la taille de la lanterne, mesurée par le diamètre de la lentille interne (condensateur) celle-ci est considérée comme un jouet (N° 1 à 6 avec lentille de 34 à 90mm) ou comme un appareil de fantasmagorie (N°7 à 10 avec lentille de 75 à 115mm). Les grands modèles peuvent aussi être fabriqués en acajou verni, doublé intérieurement en fer blanc. En ce qui concerne les petits modèles, il est précisé que « la N° 3 est la première taille des petites lanternes qui admet l’utilisation de petites chromatropes, de tableaux comiques animés, de plaques à levier, et de petites vues photographiques ».

Sammelband ETH-BIB Rara - L'  art des projections  Modèle en acajou vernis

L’abbé MOIGNO, quant à lui, les classe en trois catégories : 1° celles des enfants, 2° les lanternes pour fantasmagorie, 3° les lanternes fantasmagoriques avec corps en acajou doublées de fer. « On peut dire en général des premières – les lanternes-joujou – qu’elles atteignent admirablement bien leur but ; et l’étonnant c’est qu’on puisse les donner à si bas prix. Pour avoir une bonne lanterne de seconde classe, avec les tableaux, il faut payer de 125 à 250 francs et les commander à un bon opticien. Celle de la troisième classe se paie beaucoup plus cher, de 5 à 760 francs, et elle exige encore plus d’habileté ; il ne faut l’acheter qu’à bon enseigne, d’autant plus qu’elle constitue un appareil de démonstration presque journalier. Elle donne avec une lampe à huile, des projections de 4 mètres de diamètre ; avec une lampe oxhydrique, des projections de 7 à 10 mètres. »

LMnoir 07  Photo de presse ancienne “Culver Pictures Inc.” New-York – sans date

Elle se caractérise par un corps en fer blanc verni noir équipé d’une porte latérale et d’une poignée à l’arrière. Cette lanterne est surmontée d’une cheminée conique en forme d’escalier composée de trois éléments. A l’avant se trouve un passe-vues de dimension variable en fonction de la taille de la lanterne sur lequel est fixé un support conique noir dans lequel coulisse un objectif en cuivre. Les plus gros modèles peuvent être équipés d’un objectif à crémaillère.

LMnoir 08  Cette gravure représente une de ces lanternes fonctionnant à la lumière oxhydrique. Elle est montée sur un « piédestal muni de roues rendues silencieuses par une garniture en lisière ou en caoutchouc ».

LMnoir 09

La lanterne jouet peut être livrée en coffret avec un certain nombre de plaques de projection sur verre aux dimensions adaptées à la taille du passe-vues. Comme beaucoup de lanternes magiques jouet, elle est équipée d’une petite lampe à pétrole avec sa cheminée en verre et un réflecteur amovible.

LMnoir 11   LMnoir 10

Cette lanterne de fantasmagorie en fer blanc correspond au plus gros modèle (N°9). Elle est équipée de poignées latérales placées sur le haut du corps, qui remplacent la poignée arrière. Le système d’éclairage est interchangeable. Celle-ci est équipée d’un double éclairage soit avec une bougie, soit avec une lampe à huile type Quinquet ; l’abbé MOIGNO précise « …avec lampe à huile, lampe oxycalcique ou lumière oxhydrique ». Le système optique se compose d’un condensateur à double lentille de 115mm de diamètre et d’un objectif achromatique à crémaillère. La gravure en situation montre son utilisation avec un chalumeau oxhydrique (sac de gaz sous la table de projection).

VOIR : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle

Dans les années 1870 ce genre de lanterne deviendra obsolète avec l’arrivée de la lampe à pétrole à plusieurs mèches, conçue “scientifiquement” par l’américain Marcy, spécialement pour une nouvelle lanterne de projection.

VOIR : Lanterne de projection Sciopticon Marcy

LMnoir 13  LMnoir 14A gauche catalogue Stanley de 1876 – Cinémathèque Française

Il existe même un modèle à deux lanternes côte à côte appelé “polyorama” destiné à projeter des spectacles sans “trous noirs” entre les vues. Pour cela elle est équipée de volets dentés situés devant les objectifs. Une petite manivelle située à l’arrière permet de monter ou descendre ces volets ce qui dégage un objectif tandis que l’autre est masque progressivement.

NB Remarque sur la présentation de ces lanternes. Certaines vues anciennes les montrent avec cheminées tournées vers l’avant et d’autres vers l’arrière. La base de celle-ci étant cylindrique, elle peut être placée dans un sens ou dans l’autre sans que cela nuise à son fonctionnement.

VOIR : Lanterne magique classique - Lanternes magiques jouet - Lanterne magique perfectionnée - La lanterne magique GLORIA

 

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Lanternes cylindriques horizontales des années 30

Posté par Patrice Guerin le 2 mai 2015

Au début du XXe siècle, deux éléments vont favoriser l’évolution des grosses lanternes de projection équipées de cheminées, vers des modèles plus compacts et plus simples d’utilisation : le développement de l’électricité et la réduction de la taille des vues de projection due à une meilleure qualité des émulsions.

Voir : Les débuts du Filmstrip ou Films en bande 35mm

Cylindrique 01 Lanterne de projection sans référence (à identifier)

Cette évolution se fera sur deux décennies, entre le début des années 20 et la fin des années 30. Elle provoquera la disparition de certains fabricants qui n’ont pas su évoluer assez rapidement, comme MAZO et la MAISON DE LA BONNE PRESSE qui dominaient le marché de la lanterne de projection en France, et verra apparaître de nouvelles marques.

Voir : Le premier projecteur 24×36 LEITZ - La PHOTOSCOPIE et les différents PHOTOSCOPES - Les projecteurs KODAK : RETINA et KODASLIDE model A

Cylindrique 04 Lanterne de projection SILF avec objectif SOM Berthiot Paris – Cinor Projection F=100mm

Dans la première décennie du XXe siècle, un nouveau projecteur apparaît, de petites dimensions, cylindrique, horizontal, sans cheminée. Il est parfaitement adapté à l’ampoule électrique de faible puissance et aux vues de petites dimensions.

Voir : Projecteur de petit format RADIGUET et MASSIOT - Les projecteurs L. KORSTEN - Les projecteurs UNIOGRAPHE et UNIONSCOPE des établissements UNION

Cylindrique 02 Lanterne de projection E. ZIMMERMANN Leipzig Berlin, modèle “TORPEDO” (“TORPILLE” en français) qui est tout à fait la forme de ce projecteur

Cylindrique 03 Lanterne de projection DL : DEMARIA-LAPIERRE avec couvercle en tôle

Entre les deux guerres de nombreux fabricants, principalement allemand et français, vont proposer ce genre de projecteurs. Beaucoup restent adaptés au traditionnel passe-vues en bois pour vues sur verre. Ils sont généralement montés sur un socle en bois.

Cylindrique 05 Lanterne de projection sans référence (à identifier)

Cylindrique 06 Voir : Lanterne de projection TIRANTY Gnome

L’éclairage provient d’une simple ampoule à vis ou a baïonnette (110v ou 220v) fixée au fond du cylindre arrière. Une tige sortant à l’extérieur, permet de l’avancer ou de la reculer pour ajuster sa position par rapport au foyer lumineux.

Cylindrique 07 Lanterne de projection ED. LIESEGANG Dusseldorf

Cylindrique 09 Agrandisseur de projection ERNEMANN WERKE A.-G. Dresden – Matador

Cylindrique 08 Agrandisseur de projection Comptoir de Photographie et de Projection RIVAT & ZABOROWSKI Genêve – Objectif EmilBusch A.-G. Rathenow F=250mm

La boîte de vues au format 8,5x10cm permet de se rendre compte de la dimension des appareils.

 

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Un APHENGOSCOPE amélioré

Posté par Patrice Guerin le 10 juin 2014

Megascope 27

Trente ans après le premier “Aphengescope” mis au point en Angleterre et utilisé – en autre – par MOLTENI dans les années 1880, on trouve dans les catalogues LAVERNE de 1889, MAZO de 1905 et BONNE PRESSE de 1907 un nouvel Aphengoscope*. Celui-ci se glisse à l’avant d’une lanterne de projection, après en avoir retiré l’objectif que l’on visse ensuite sur la partie oblique du cône de projection.

Voir : Le MEGASCOPE à l’origine de la projection des corps opaques - L’APHENGESCOPE ou le Mégascope pour corps opaques

Megascope 29  Megascope 21  Megascope 22

Cet Aphengoscope en tôle, aussi appelé “Cône pour la projection de corps opaque” est équipé d’une paroi à 45° pouvant s’ouvrir afin de placer le document à projeter. La lumière provenant de la lanterne traverse le condensateur puis est réfléchie par ce document avant d’être projeté sur l’écran par un objectif à crémaillère.

Voir : Lanternes de projection scolaires à deux usages LAVERNE

Megascope 23  Megascope 24  Megascope 25

« Les projections obtenues par ce moyen, bien que n’étant pas aussi brillantes que les premières (celles obtenues par des vues transparentes), n’en sont pas moins très intéressantes et très instructives. Les objets opaques placés dans l’appareil, tels que photographies, dessins, chromos ou cartes postales, sont rendus avec une grande exactitude de lignes et de couleurs… Par suite de la déperdition de lumière, on ne pourra projeter que des images de dimensions assez réduites, mais suffisantes pour le dessin ou pour intéresser un auditoire d’une dizaine de personnes. »

Megascope 26  Publicité parue dans le journal Ombres et Lumière N°254 de novembre 1923

Dans les années vingt, la maison MAZO fait l’annonce suivante concernant la projection des corps opaques : « Nous pouvons le dire, car nous l’avons prouvé par le nombre des appareils mis en service, que nos divers types d’appareils ont complètement résolu le problème de la projection des corps opaques. Problème qui paraissait particulièrement difficile, tant il offrait de conditions contradictoires à concilier. Ce n’est pas une petite affaire, en effet, que d’éclairer convenablement, par réflexion avec une ampoule, un objet obscur, qu’il s’agit de projeter pourtant avec un grossissement considérable et une netteté générale suffisante, tout en respectant son intégrité, c’est-à-dire en l’éclairant au maximum mais sans le surchauffer ! » Ces nouveaux appareils dénommés “Pantoscopes”, brevetés TAULEIGNE-MAZO,  seront présentés ultérieurement.

Voir : article à venir

* Etymologie du mot : A = Sans (privatif) + PHENGOS : Lumière + SCOPE : Regarder = APHENGOSCOPE

 

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Les lampes bornes NERNST pour la projection

Posté par Patrice Guerin le 17 avril 2014

Nernst 16  Lampe borne de 32 bougies à brûleur rond sous lequel se trouve l’ampoule résistance

Au début du XXe siècle, le développement des réseaux électriques dans les grandes villes offre la possibilité à divers fabricants de lanternes de projection de mettre au point de petits systèmes d’éclairage électrique dérivés de l’invention de Walther Hermann NERNST (voir PORTRAITS) en 1895. Moins puissant que l’arc électrique mais plus pratique que les systèmes à gaz, ce type d’éclairage représente un bon compromis pour les projections familiales et scolaires. De plus la lampe NERNST ne chauffe pas, ce qui représente un gros avantage pour la projection.

Voir : Ampoules à incandescence NERNST

Nernst 22  Nernst 17  Nernst 19

Par rapport à l’ampoule d’éclairage NERNST, la lampe borne possède quelques différences, afin de la rendre plus apte aux projections.

Voir : Fonctionnement d’une ampoule ancienne NERNST

Elle ne possède pas de verre de protection et les filaments sont plus ramassés pour fournir une lumière la plus ponctuelle possible. Sur certains modèles, le système de préchauffage automatique est supprimé pour des solutions manuelles, moins couteuses, telles qu’un préchauffage à l’alcool. De plus ces lampes bornes doivent disposer d’un réglage permettant de positionner le centre du point lumineux dans l’axe optique du condensateur et de l’objectif.

Nernst 12  Nernst 13  Nernst 14  Nernst 15

Vers 1910 on voit apparaître dans certains magazines français des publicités pour la lampe NERNST provenant de la Société Française d’Electricité A.E.G. ou d’autres fabricants français de projecteurs qui reprennent cette invention et développent leur propre système d’éclairage, parmi eux ELGE (Léon GAUMONT), Radiguet & Massiot, Mazo, La Bonne Presse, etc.

Nernst 20    Nernst 18  Nernst 21

Il existe de nombreuses bornes NERNST allant de 1 à 4 ampères avec un pouvoir éclairant de 32 à 400 bougies. En 1905, Radiguet & Massiot commercialise un nouveau projecteur de petit format, aux formes particulières, équipé d’un éclairage NERNST intégré à l’appareil.

Voir : Projecteur de petit format RADIGUET et MASSIOT

Nernst 24  Nernst 25  Nernst 26  Nernst 27  Nernst 23  Lampe Nernst, modèle Maison de la Bonne Presse & publicité de 1908

Les ampoules et lampes bornes NERNST rencontrèrent un certain succès dans la projection et l’éclairage domestique jusqu‘à l’avènement de la première Guerre Mondiale. Ensuite le filament tungstène se montra plus efficace et plus stable.

 

 

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