Un million de visiteurs

Posté par Patrice Guerin le 30 juin 2024

Million 1

Notre blog diaprojection.fr consacré à l’Histoire des Projections Lumineuses vient d’atteindre le millionième visiteur en 13 ans de publications.

Million 2

Durant 13 ans :

- 321 articles ont été mis en ligne ;

- dans 19 catégories différentes ;

- plus de 2900 visuels illustrent les sujets traités ;

- 978 commentaires ont été reçus.

Million 3

Depuis octobre 2023 :

- plus de 20 000 visiteurs par mois consultent diaprojection.fr ;

- soit une progression exponentielle de 100 000 visiteurs tous les 5 mois.

 

A TOUS LES VISITEURS…

gif-merci

 

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Bronze colporteurs lanterne magique serinette vielle

Posté par Patrice Guerin le 21 novembre 2022

Colporteurs 1

Cette rare paire de bronzes du XIXe siècle représente un homme avec lanterne magique et serinette et une femme jouant de la vielle à roue.

VOIR : Les savoyards, montreurs de lanterne magique

Colporteurs 2

D’après François Binetruy « l’un des plus beau bronze sur ce thème qui, contrairement à ce qui est dit dans de nombreux ouvrages, ne date pas du XVIIIe mais bien du XIXe siècle. »

Colporteurs 4     Colporteurs 5    Colporteurs 6

Ces bronzes sont hauts d’environ 24 cm et pèsent 2,2kg pour l’homme et 1,8kg pour la femme. Un exemplaire figurant dans la collection de François Binetruy est titré et signé : LAVERGNE.

Pour voir : CLIQUER ICI

Colporteurs 8    Colporteurs 7

D’après certaines informations Adolphe Jean LAVERGNE serait né en 1863 à Hautefort et mort en 1928. D’autres sources indiquent comme dates 1852-1901. Il fut élève de François Jouffroy (1806-1882) et aurait habité rue Pache à Paris (11e) en 1897.

Colporteurs 3

Ces bronzes dateraient donc des années 1870/1880 mais représentent des personnages dans le style du XVIIIe siècle.

VOIR : Montreurs de lanterne magique - Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre

Colporteurs 3

 

 

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Rome pont Saint-Ange feu d’artifice basilique Saint-Pierre

Posté par Patrice Guerin le 1 janvier 2022

 

Meilleurs Vœux 2022 !

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo sur YouTube.

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Vues stéréoscopiques géométriques DUBOSCQ

Posté par Patrice Guerin le 19 janvier 2021

Stereocarte 01  Vision binoculaire, le stéréoscope, journal Le Musée des Sciences, N°30, novembre 1857.

Les vues stéréoscopiques permettent de voir une image en relief à l’aide d’un stéréoscope : visionneuse dans laquelle on regarde avec les deux yeux des images graphiques ou photographiques.

Stereocarte 02 Stéréoscope de Wheatstone à images parallèles et miroirs obliques.  Wheatstone

L’idée première du stéréoscope est due au physicien anglais Charles WHEATSTONE (1802-1875) qui expose, en 1838, ses travaux sur la vision binoculaire aux membres de la Royal Society de Londres. A cette occasion, il présente un stéréoscope à réflexion peu pratique mais suffisant pour démontrer le principe du relief.

Pour plus d’informations, cliquer ICI.

Stereocarte 03  Stéréoscope de Brewster à lentilles prismatiques avec ses vues. 

En 1844, Sir David BREWSTER (1781-1868), invente une petite visionneuse à main munie de deux lentilles biconvexes permettant de visionner aisément des images en relief. Ne trouvant pas de débouchés en Angleterre et grâce à l’intermédiaire de l’abbé MOIGNO (VOIR : PORTRAITS),  il fera fabriquer son appareil à Paris par la Maison SOLEIL-DUBOSCQ, dès les années 1850.

VOIR : La maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN

Stereocarte 04c  Stereocarte 04b  Stereocarte 04a  Épreuves géométriques Duboscq par réflexion, vers 1855.

On n’en est qu’au tout début de la photographie et les vues en relief sont très rares. Par contre les épreuves géométriques graphiques « rendent des services à l’enseignement en permettant de voir en relief les figures de géométrie dans l’espace. »(1)  Il s’agit d’épreuves géométriques imprimées en noir avec figures claires sur carton beige ; format 8,2×17,4cm.

Stereocarte 05  Planche de figures provenant du fascicule Moigno.(2)

Parmi tous ces schémas, la fig.15 représente une flèche avançant vers l’œil, la fig.17 un panier avec anse proéminente, la fig.18 un portique, la fig.19 un polyèdre étoilé de la collection de M. Hessemer.

Stereocarte 06  Tableau provenant du fascicule Duboscq.(1)

« Les innombrables épreuves exécutées par la méthode de M. Jules Duboscq ne laissent absolument rien à désirer, elles produisent des effets étonnants et il ne restait plus qu’un vœu à formuler, c’était que la photographie sur papier fit assez de progrès et devint un art assez constant dans ses résultats pour que l’on pût substituer dans tous les cas des dessins sur papier et sans reflets, aux images daguerriennes dont le miroitage rend la vision plus difficile et moins nette. »(2)

 

________________________

(1) Catalogue des appareils pour la Photographie Maison Duboscq rue de l’Odéon à Paris 1862.

(2) Stéréoscope ses effets merveilleux…, par l’abbé Moigno, Franck libraire éditeur à Paris, 1852.

 

 

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Cuve Laboratoire pour Projections Lumineuses

Posté par Patrice Guerin le 13 octobre 2020

Les réactions chimiques se passant la plupart du temps dans des milieux liquides, plusieurs fabricants ont a été amenés à faire de petites cuves à parois de verre, les unes verticales, les autres horizontales.

CuveLabo 01  Document G.V.

La cuve la plus simple se compose d’une monture en bois de la dimension ordinaire des tableaux et garnie sur ses deux faces de glaces fixées au vernis copal ou au baume du Canada.

CuveLabo 02  Différents types de cuves dont une artisanale au milieu à droite.

Les constructeurs se sont ingéniés à perfectionner ces accessoires pour répondre aux besoins des démonstrateurs. Nous citerons entre autres la cuve démontable de MOLTENI (ci-dessus au milieu à gauche) et la cuve laboratoire que M. LAVERNE a construit sur les indications de monsieur FOURTIER et qu’ils ont présenté à l’Exposition Universelle de 1889.

CuveLabo 03  CuveLabo 04  “La Lanterne de Projection” manuel pratique par H. Fourtier, éditions Laverne 1889.

VOIR : Lanternes de projection scolaires à deux usages LAVERNE

Cette Cuve Laboratoire se compose d’une feuille épaisse de caoutchouc taillée en U et close de part et d’autre par des lames de verre épaisses que maintiennent deux plaques en cuivre oxydé, maintenues par des écrous. Cette cuve est placée sur un socle d’acajou qui porte deux colonnes à pinces mobiles, reliées à l’aide de bornes à une source électrique.

CuveLabo 05

Une série d’accessoires divers contenus dans un nécessaire : tubes de réactifs, fils de platine, pipettes, etc., complètent l’appareil et permettent de faire de nombreuses démonstrations dans les domaines de la Physique et de la Chimie.

CuveLabo 06Coffret d’accessoires LAVERNE.

 VOIR : Enseignement par les projections lumineuses MOLTENI et MEUNIER

 

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Kaléidoscope de projection

Posté par Patrice Guerin le 30 août 2020

Le kaléidoscope est un instrument d’optique inventé et présenté par Sir David BREWSTER en 1816. En 1817, il brevète son idée, mais il semble que le brevet était mal formulé ce qui a permis de le copier facilement sans possibilité de recours juridiques. Il est devenu très populaire au milieu du XIXe siècle comme “divertissement de salon”.

Kaleidoscope 01  A Treatise on the Kaleidoscope par David BREWSTER, 1819. Collection privée.

« Il se compose d’un cylindre ou tube en métal ou en carton, dans lequel on a fixé longitudinalement deux glaces, ou miroirs, faisant entre elles un angle de 30 degrés, et dont le fond est fermé par deux verres transparents parallèles : l’un des fonds est dépoli et entre les deux on met de petits morceaux de verre ou de fragments informes, diversement colorés… Quand on tourne le tube, la figure change à chaque instant d’aspect. »(1)

Kaleidoscope 02  Kaléidoscope BREWSTER, vers 1820. Collection Science Museum.

Il s’agit d’un appareil à usage individuel. Si l’on veut partager ses effets surprenants devant un public plus nombreux, il convient de projeter ces images mouvantes à l’aide d’un objectif approprié muni de deux miroirs inclinés à 30° et d’un châssis rotatif dans lequel sont placés divers petits morceaux de verre par exemple.

Kaleidoscope 03  Gravure provenant de L’Art des Projections, par l’abbé MOIGNO, Paris 1872.

Pour effectuer une projection il faut une lanterne équipée d’un éclairage puissant – dans ce cas un chalumeau oxhydrique – un objectif “kaléidoscopique” équipé de deux miroirs dont la pointe du V est en bas et un châssis rotatif dans lequel se trouve des fragments de verre.

Kaleidoscope 04  Kaleidoscope 05  Kaléidoscope de projection Molteni.

Cet objectif particulier est vendu à partir des années 1875/80 par la Maison MOLTENI. Il est équipé d’un manchon possédant le diamètre exact des objectifs de la Maison afin de se substituer très facilement à un modèle standard.

Kaleidoscope 06  Extrait du catalogue Molteni N°89, 1ère édition 1901/02.

(1) L’Art des Projections, par l’abbé Moigno, édité par Les Mondes, Paris 1872.

VOIR : Modern Kaleidoscope Magic Lantern

 

 

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La fontaine lumineuse ou fontaine de Colladon

Posté par Patrice Guerin le 31 octobre 2019

Une fontaine lumineuse consiste à projeter de la lumière à l’intérieur d’un jet d’eau afin qu’il devienne lumineux.

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 « Les rayons lumineux traversent la lentille et le liquide et vont converger dans l’ouverture par laquelle s’échappe la veine ; une fois entrés dans la veine, ils rencontrent sa surface sous un angle assez petit pour éprouver une réflexion intérieure totale ; le même effet se produit à chaque nouveau point d’incidence, en sorte que le lumière circule dans ce jet transparent comme dans un canal, et suit toutes les inflexions… Si la veine se réduit en gouttes dans sa partie inférieure, c’est là seulement que le liquide s’éclaire et chaque point de rupture de la veine lance une vive lumière. »(1)

Colladon 01  Fontaine lumineuse réalisé d’après une description faite directement par M. COLLADON (VOIR Portraits) et une note présenté à l’Académie des Sciences. “La Nature” n°595 du 25 octobre 1884.

Plusieurs fabricants d’instruments scientifiques construisirent cet accessoire qui se place à l’avant d’une lanterne de projection. Parmi eux les plus célèbres en France aux XIXe siècle sont DUBOSCQ et MOLTENI. « M. MOLTENI a disposé pour ces expériences un modèle de fontaine de Colladon qui donne d’excellents résultats. »(2)

Colladon 02  Modèle RADIGUET & MASSIOT Projections MOLTENI.

Il suffit d’alimenter en eau un réservoir placé dans le champ lumineux de la lanterne, pour que le jet qui en sort à l’avant soit lumineux. « La forme de l’orifice d’écoulement a une grande importance sur la forme même de la veine liquide ; elle garde assez longtemps la section que lui a donnée l’orifice. Un orifice rond donne un jet cylindrique, un orifice en forme de croix donne une forme à quatre arrêtes et le jet se tord sur lui-même. »(2)

Colladon 03  Colladon 04 Autre modèle MOLTENI s’adaptant parfaitement à la place de l’objectif.

Les fontaines lumineuses ont notamment été rendues célèbres à la suite des travaux scientifiques de John TYNDALL (1820-1893) au XIXe siècle lorsqu’il montra que la réflexion totale interne de la lumière dans un jet d’eau permettait un guidage de la lumière à l’intérieur de ce jet d’eau. Ce même principe constitue désormais la base des fibres optiques utilisées aujourd’hui.

Colladon 05

En 1877, on trouve dans un livre américain “The Art of Projection” par le Prof. A. E. Dolbear, une très intéressante description des fontaines lumineuses, avec cette superbe gravure.

Colladon-06  De gauche à droite : un homme règle le débit de l’eau qui alimente une fontaine placé au centre d’un récipient destiné à récupérer l’eau. A l’arrière une grosse lanterne équipée d’un chalumeau oxhydrique éclaire le dessous transparent du jet d’eau par l’intermédiaire d’un miroir à 45°. A droite deux gros sacs contenant de l’oxygène et de l’hydrogène alimentent la chalumeau, ils sont mis sous pression par plusieurs poids en fonte.

  • (1) Revue “La Nature” article “La fontaine Colladon” page 325/325, par D. Colladon. N°595 du 25 octobre 1884.
  • (2) “Traité Général des Projections” par Eugène TRUTAT, Paris Charles Mendel éditeur, 1897 page 172.

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Photographie et Projection à l’Exposition de HANOÏ 1902-1903

Posté par Patrice Guerin le 18 février 2019

Hanoi 01  Une des affiches de l’Exposition de Hanoï – 3 novembre 1902 / 31 janvier 1903. Auteur R. Tournon.

« L’idée d’organiser une Exposition à Hanoï est née lors du vote de l’emprunt de 280 millions, à la fin de l’année 1898. Il était utile d’étaler au grand jour les richesses de l’Indo-Chine, de montrer la réalité de ses ressources et justifier la création de l’outillage économique de la Colonie.»

Hanoi 02Médaille “Protectorat de l’Annam et du Tonkin“ Hanoï Exposition de 1887.

Au départ, il s’agissait d’une exposition locale comme l’avait été précédemment celle de 1887, mais l’arrêté du 5 mai 1899, conséquence de pourparlers avec les représentants de la France en Extrême-Orient, fixe au 1er décembre 1901 la date de l’ouverture d’une exposition « des produits agricoles et industriels et des œuvres d’art de la France, des colonies françaises et des pays d’Extrême-Orient.» Un arrêté du 28 juin 1900, retarde cependant d’un an l’ouverture de l’Exposition et la fixe au 3 novembre 1902.

Hanoi 03  Implantation des différents pavillons.

L’Exposition est inaugurée solennellement le 16 novembre. Ce nouveau délai de 15 jours est dû aux orages de novembre qui ont fait de grands dégâts dans les bâtiments et les jardins et aussi aux retards apportés dans l’expédition des caisses par suite de l’encombrement du port de Haïphong. 4000 participations assurent le succès de l’Exposition.

Il avait été décidé que l’entrée serait gratuite, tant pour les Européens que pour les indigènes. Durant les premiers jours la foule se presse dans les galeries, puis peu à peu celles-ci sont désertées, excepté quand un convoi de paysans y débarque, amenés du fond de quelque province par un fonctionnaire zélé. « Quand on connut l’Exposition de Hanoï à l’étranger, elle ferma ses portes ! »

Hanoi 04  Grand-Palais, pavillon Central conçu par Adolphe Bussy.

Le Grand-Palais, avec ses colonnades et ses ouvertures d’heureuses proportions, fermées par des menuiseries riches et robustes dans les traditions du vieil art français, constitue une imposante toile de fond sur laquelle les deux galeries en aile raccordent leurs courbes recoupées par les clochetons, les dômes et les minarets des pavillons principaux.Le pavillon C, situé à droite du Grand-Palais, accueille l’Exposition Métropolitaine. Parmi les différentes classifications, la classe 3 est consacrée à la gravure, typographie, photographie et librairie. Elle se trouve dans la galerie D du pavillon latéral droit.

Hanoi 05  Stands Photographie et Phonographes.

Le PHOTO-CLUB avait envoyé une intéressante collection d’épreuves et d’agrandissements. La maison MERCIER présente des plaques spéciales pour les écarts d’exposition si fréquents avec l’éclairage variable des colonies. Les fabricants REEB, JOUGLA, GUILLEMINOT exposent des plaques et des papiers sensibles. Il convient de souligner que les produits GUILLEMINOT jouissent d’une grande faveur à Hanoï. MM. BELLIENI, RICHARD, TURRILLON, exposent leurs divers appareils, tandis que les frères DEMARIA de Paris, ont ingénieusement construit un appareil en bois de teck, avec soufflets de toile, monté et assemblé spécialement pour les colonies ; « notons cette préoccupation que nous rencontrons bien rarement ». On trouve aussi les phonographes PATHÉ, en bonne place parmi le matériel photographique et de projection. Les libraires sont groupées en une seule vitrine, à l’écart de laquelle se trouve cependant la librairie photographique MENDEL et les maisons DELAGRAVE, HOLLIER, LAROUSSE, SIMONIS EMPIS, LE VASSEUR, PICARD et KAHN, ainsi que la Société française d’éditions d’art.

De toutes les attractions, la seule qui procura quelque profit à son manager et quelque gaieté aux spectateurs, fut le théâtre DUPUY, situé en B’ du plan, qui, avec ses chansons de Montmartre et son répertoire moderne, donnait aux Hanoïens l’illusion d’être Paris.

Hanoi 06  Attraction : Théâtre des illusions, Grand Cinématographe.

Le “Théâtre des Illusions - Grand Cinématographe fait partie des attractions présentes sur l’Exposition d’Hanoï. Abrité dans une construction temporaire, ce cinéma projette les films de la société LUMIERE tels que “La Danse Serpentine”“Magie Noire” et “Le Néant” (titres lisibles sur l’affiche à gauche), ainsi que des films réalisés dès 1896 par des opérateurs Lumière envoyés en Indochine.

Texte extrait du Rapport Général de la Mission à l’Exposition de Hanoï et en Extrême-Orient (1902-1903).
Source Gallica : CLIQUER ICI

 

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Projections Lumineuses à la Préfecture de Police

Posté par Patrice Guerin le 22 novembre 2015

Photomicrographies

Le 22 mai 1881 est inauguré officiellement le laboratoire municipal de la Préfecture de Police, créé quelques mois auparavant dans le but d’étudier la falsification des produits alimentaires. Celui-ci occupe tout le rez-de-chaussée de la police municipale, ainsi que les sous-sols.

Prefecture 01

Après une rapide visite des diverses parties du laboratoire, monsieur WURTZ, doyen de la Faculté de médecine, prend la parole pour louer chaudement l’installation du laboratoire et exprimer le vœu que cet heureux essai devienne le point de départ de toute une organisation scientifique et utilitaire.

Prefecture 02

L’obscurité faite dans la salle, monsieur Jules GIRARD (1839-1921), secrétaire adjoint de la Société de Géographie, fait passer, sous les yeux de l’assistance, une série de projections d’animalcules microscopiques absolument saisissantes. Trichines, vers du fromage, végétations des biberons, cristaux du sang dans ses divers états, tout y a passé suscitant le plus vif intérêt.

Source : “L’Illustration” N°1999 du samedi 18 juin 1881.

Prefecture 03  “Photomicrographie” en cent tableaux pour projection, par Jules GIRARD. 1872

Presque dix ans plus tôt, l’abbé MOIGNO (voir PORTRAITS) publiait dans la collection “Actualités Scientifiques” un petit volume consacré à la “Photomicrographie” fait par monsieur Jules GIRARD. Ce document servait de texte à l’un des cours qu’il dispensait à la Salle du Progrès. En 1877, Jules GIRARD publie “Les plantes étudiées au microscope” sous la direction d’Edouard CHARTON (deuxième édition).

Empreintes digitales

Prefecture 04

En 1902 Alphonse BERTILLON (1853-1914) est le premier en France à identifier un criminel grâce aux empreintes digitales. Durant longtemps, cet examen se fit à la loupe  en comparant les empreintes conservées sur des fiches à celles du suspect. « La loupe est peu indiquée pour cet usage, car il faut un instrument ayant un vaste champ pour embrasser l’ensemble du dessin et un assez fort grossissement pour en découvrir les détails. »

En 1922 la Maison MASSIOT dépose un brevet pour un appareil dénommé “Epidactyloscope”, conçu selon les indications de monsieur BAYLE, directeur du service de l’Identité Judiciaire de la Seine. Cet appareil facilite l’examen des empreintes digitales en projetant celle-ci avec un agrandissement de 10 fois.

Voir : RADIGUET & MASSIOT successeur de MOLTENI

Prefecture 07  Epidactyloscope Massiot – Catalogue Barbier & Thierry 1925 Document G.V.

L’appareil se compose essentiellement d’un projecteur spécial et de forme appropriée, éclairant puissamment une fenêtre en face de laquelle se déplace un chariot porte-fiche dans lequel on place le document à étudier. Un objectif, muni d’un miroir redresseur, permet une projection agrandie de l’empreinte sur le plan horizontal qui sert de support à l’appareil. La source lumineuse est constituée par une lampe à incandescence à filament ponctuel fonctionnant sur 110  volts « l’appareil est vivement éclairé par une lampe à réflecteur de 1000 bougies environ… ce qui permet l’examen des empreintes sans qu’il soit nécessaire d’être plongé dans l’obscurité ».

Prefecture 08  Prefecture 09  Source : service de la Mémoire et des Affaires Culturelles Préfecture de police de Paris

Pour identifier l’empreinte digitale laissée par le suspect, on place sa photographie sur une deuxième platine, située en regard du premier chariot sur lequel se situe la fiche signalétique destinée à être comparée à l’empreinte relevée. « L’opérateur, en comparant les empreintes tout à loisir, peut les identifier beaucoup plus vite et avec moins de fatigue qu’à la loupe. »

Prefecture 05  Prefecture 06

Il existe deux types d’appareils qui se différencient par la forme de leur chariot. Ils permettent soit la projection des fiches dactyloscopiques françaises, soit la projection des fiches du format anglais par un système de rouleau analogue à celui des machines à écrire. En 1925 l’appareil de type français avec objectif et lampe valait 1320 frs, tandis que l’appareil de type anglais valait 2600 frs. « Spécialement construit pour l’étude des empreintes digitales, l’épidactyloscope ne tardera sans doute pas à trouver d’autres applications scientifiques et industrielles, car il permet d’observer, considérablement agrandi, n’importe quel dessin ou objet ».

Source : “La Nature”  N°2536 du 11 novembre 1922.

 

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Trousse d’objectifs Molteni

Posté par Patrice Guerin le 13 août 2015

En 1896, Alfred MOLTENI présente à la Société Française de Photographie une trousse d’objectifs destinée aux projectionnistes qui ont à intervenir dans différentes salles ou à projeter des épreuves de tailles différentes. « La trousse que j’ai l’honneur de présenter ce soir permet d’obtenir 15 grossissements différents variant de 28 à 110 cm de diamètre pour une distance de 10 mètres entre l’objectif et l’écran. »

Molteni trousseTrousse d’objectifs MOLTENI

Le coffret se compose d’un porte objectif à crémaillère à l’intérieur duquel se trouve un tube dans lequel s’adaptent les 5 lentilles-objectifs de diamètre indentique mais de focales différentes. La combinaison de ces lentilles permet d’obtenir les 15 combinaisons différentes de grossissements. Un diaphragme à iris permet d’employer l’ouverture convenable pour chaque combinaison. Une bague se fixant à l’avant du projecteur permet de monter ou démonter l’objectif suivant les besoins.

Voir : Trousse d’objectifs de projection

AVIS DE RECHERCHE
Merci de laisser un commentaire en bas de cet article si vous avez ou si vous connaissez cette trousse d’objectifs.

 

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