Le KROMSKOPE commercialisé par Clément & Gilmer

Posté par Patrice Guerin le 22 mai 2013

Le KROMSKOPE commercialisé par Clément & Gilmer dans Images projetees kromskop-21-300x106

En France, le Kromskop de IVES (voir PORTRAITS) est commercialisé par Clément & Gilmer avec un nom francisé : Kromskope. L’entreprise précise à ses revendeurs que « c’est par la publicité seulement qu’on parvient à vendre les articles spéciaux de ce genre qui atteignent un certain prix. » Le prix du Kromskope, avec “écran dépoli et 4 Kromogrammes renfermé dans une boîte à crochets et poignées” est de 200 fr.

Voir :  Visionneuse stéréo PHOTOCHROMOSCOPE ou KROMSKOP de IVES

kromskop-22-113x150 dans Projections scientifiques  kromskop-23-114x150  kromskop-24-114x150  Collection E.L.

La notice publiée par Clément & Gilmer donne un certain nombre de précisions concernant l’appareil.

Tout d’abord, elle insiste sur la comparaison avec le phonographe et le cinématographe : « Le cylindre du phonographe doit être placé dans un phonographe avant qu’on puisse lui faire reproduire les sons enregistrés. La bande ou film du Cinématographe doit passer dans le cinématographe pour reproduire le mouvement du sujet et le Kromogramme doit être placé dans le Kromscope pour reproduire à nos yeux l’objet photographié avec ses couleurs naturelles. »

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Ensuite elle indique que cet appareil d’optique « est un merveilleux instrument qui a sa place dans les salons, auprès de ceux que l’art occupe et passionne ; c’est en même temps une démonstration vivante et l’enseignement précieux d’une des plus belles et des plus mystérieuses lois de la nature (la couleur). » Il peut être vendu avec un coffret de transport ou avec un meuble plus important permettant à la fois de ranger le Kromskope et les Kromogrammes.

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Les vues utilisées dans cet appareil, appelées Kromogrammes, peuvent être achetée prêtes à être visionnées, comme l’indique le répertoire ci-dessus, ou peuvent être prises par les “amateurs photographes” auxquels « nous pourrons offrir sous peu, à un prix très modéré, le matériel photographique nécessaire pour établir eux-mêmes des Kromogrammes de tous sujets, portraits, paysages, objets d’art, etc. »

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Enfin la notice précise comment utiliser le Kromskope « Placer le Kromskope près d’une fenêtre de façon que la lumière du ciel tombe directement dessus… Si le ciel est inégal ou que des obstacles extérieurs soient inévitables, on égalisera l’éclairage à l’aide d’un verre dépoli monté sur un cadre métallique qu’on posera sur l’appareil à l’aide de deux goupilles inférieures qu’on engagera simplement dans les fentes pratiquées en haut du miroir. »

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Lorsque l’on emploie le Kromskope le soir ou dans une pièce trop sombre il est possible d’utiliser un accessoire appelé Lampe-Kromskope qui permet d’obtenir un excellent éclairage très uniforme. Celle-ci est garnie de verres dépolis et de miroirs réflecteurs et contient un bec de gaz incandescent de type Auer. Cette Lampe-Kromskope avec support de bec Auer est vendue 55 fr.

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Visionneuse stéréo PHOTOCHROMOSCOPE ou KROMSKOP de IVES

Posté par Patrice Guerin le 17 mai 2013

Les recherches de l’américain Frédéric Eugène IVES (voir PORTRAITS), dont celles appliquées à la réalisations d’appareils trichromes, joua un rôle déterminant dans l’histoire de la photographie en couleurs.

Voir : La projection de photographies en couleurs, procédé TRICHROME

Visionneuse stéréo PHOTOCHROMOSCOPE ou KROMSKOP de IVES dans Images projetees kromskop-01-150x95  kromskop-02-150x95 dans Projections scientifiques  kromskop-03-150x95  Collection G.V.

Le 18 décembre 1894, F.E. IVES dépose un brevet aux Etats-Unis  pour un “Photochromoscope and Photochromoscope Camera”, suivi et complété, le 6 août 1895 par un brevet anglais. Ces brevets font suite à une première série de brevets déposés en 1890 et 1892 aux USA et en Grande-Bretagne décrivant le principe de la photographie trichrome et des Chromograms.

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Frederic IVES  présente ainsi son invention « Le Kromskop est un instrument optique qui accomplit pour la lumière et la couleur ce que le phonographe accomplit pour le son et la Kinetoscope pour le cinéma. »

kromskop-05-300x209  La Nature 1895 – Collection G.V.

Le Kromskop est la première visionneuse stéréoscopique couleur pour vues photographiques en couleurs réellement efficace. Il se compose d’une boîte en forme d’escalier (2), portant sur la face avant deux oculaires. Elle repose sur un socle articulé qui permet d’orienter convenablement la visionneuse (3) par rapport à la lumière et à l’observateur. A l’arrière, un miroir M inclinable permet d’envoyer la lumière dans la fenêtre verticale V. Si nécessaire, un verre dépoli D peut se placer sur le dessus pour adoucir la lumière et la rendre plus uniforme. En effet, s’il y a trop de lumière sur l’une des trois vues, cela crée une couleur dominante qui modifie la coloration globale.

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Le Chromogram est une bande articulée composée de trois positifs noir et blanc montés dans des caches en cartons reliés entre-eux par des bandes de tissus. En visualisant chaque plaque à travers un filtre de couleur appropriée, puis en les fusionnant, on obtient une photographie avec ses couleurs d’origine. Pour cela, il suffit d’introduire la première vue dans les rainures verticales disposées à l’arrière de l’appareil et de laisser les autres plaques reposer à leur place respective pour observer l’image en couleurs.

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Sur la partie arrière du Kromskop, se trouve un verre de couleur verte. Sur la partie supérieure de la boîte, sont situés un verre bleu au centre et un verre rouge sur la partie haute de l’appareil. A l’intérieur de la boîte, entre les oculaires et le verre situé directement en face, se trouvent deux glaces inclinées à 45°. Elles sont transparents, l’une à l’avant est colorée en bleu (cyan), l’autre à l’arrière est colorée en vert.

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Lorsque l’on se place à l’avant de l’appareil, l’œil voit directement la première image au travers d’un filtre vert puis des miroirs sans teint vert et cyan ; il voit superposée la seconde image à travers le filtre bleu et réfléchie par le miroir vert ; et enfin il voit aussi la troisième image à travers le filtre rouge et réfléchie par le miroir cyan ; le tout se mélangeant pour donner une image aux couleurs parfaitement équilibrées. Les principaux problèmes consistent d’une part à superposer parfaitement les trois images pour obtenir une photographie couleur satisfaisante et d’autre part à disposer d’une source de lumière suffisamment puissance pour compenser la densité des filtres colorés.

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« Cet appareil trouve sa place dans les familles aussi bien que dans les laboratoires de physique, car, à côté de l’intérêt d’observer des images en couleurs, il permet de démontrer facilement le principe exposé par M. DUCOS DU HAURON quelques années auparavant. » Toutefois, le Kromskop et ses Chromograms mettent “trop de technologie” entre le spectateur et l’objet. IVES reconnaît d’ailleurs que «ce n’est pas le genre de photographies couleurs que le monde recherche… car elle ne génère pas d’images en couleur fixes qui peuvent être encadrées et accrochées sur le mur.»

En France, le Kromskop est commercialisé par la société Clément & Gilmer.
Voir : Le KROMSKOPE commercialisé par Clément & Gilmer

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Il existe une version monoculaire de cette visionneuse dénommée “Junior Kromskop”, construite sur le même principe que ce Kromskop.

kromskop-16-150x132Collection E.L.

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NOSTRADAMUS et les miroirs magiques

Posté par Patrice Guerin le 9 mai 2013

« Il est remarquable de voir qu’aux siècles passés, la science n’était point étudiée et pratiquée comme à notre époque. Les hommes de mérite qui étudiaient la nature et qui faisaient des découvertes, au lieu de publier leurs procédés et leurs résultats, se plaisaient à les dissimuler sous des formules énigmatiques et obscures que les  adeptes s’efforçaient souvent en vain de dévoiler. » Gaston TISSANDIER, in “La Nature” 1887.

NOSTRADAMUS et les miroirs magiques dans Images projetees nostradamus-01-300x71

La renommée de NOSTRADAMUS (1503-1566) est telle qu’il rencontre la reine Catherine de MEDICIS (1519-1589) à plusieurs reprises. Celle-ci l’appelle à la cour en 1555 pour avoir des précisions sur son dernier “Almanach”, dans lequel NOSTRADAMUS met le roi en garde contre des dangers qu’il disait ne pas oser indiquer par écrit.

nostradamus-02b-300x219 dans Projections pour Spectacles  Gravure de 1710. On y voit NOSTRADAMUS dessiner des cercles et des signes symboliques devant Catherine DE MEDICIS qui découvre dans un miroir magique la succession de ceux qui devaient régner en France.

Catherine DE MEDICIS fait aussi venir NOSTRADAMUS à Blois pour qu’il lui prédise l’avenir et lui “tire ses horoscopes”.  Il parait que la Reine aurait vu dans un miroir magique « d’abord Henri IV, ensuite Louis XIII, puis Louis XIV et enfin une troupe de jésuites qui devaient abolir la monarchie et gouverner eux-mêmes. »

nostradamus-03-150x117  Explication du miroir magique de NOSTRADAMUS donnée par ROBERTSON

A la fin du XVIIIe siècle, ROBERTSON (voir PORTRAITS) explique le procédé employé par NOSTRADAMUS : « L’image à représenter est figurée par un personnage placé dans une pièce A, voisine de celle où s’opère le prodige. L’image de ce comparse est réfléchie dans un miroir caché dans le dais B vers un troisième miroir C où l’on voit la représentation de la scène. Avec de bonnes conditions d’éclairage, l’illusion est absolument parfaite et les personnages déguisés à convenance peuvent se succéder dans la pièce A. »

nostradamus-05-150x115  NOSTRADAMUS “Astrologve dv Roy” reproduction d’un bois du XVIe siècle

Lors de la grande tournée du royaume de 1564 à 1566 qui mène la Cour à Salon-de-Provence, ville dans laquelle habite l’apothicaire NOSTRADAMUS. Charles IX, âgé de 14 ans, assure NOSTRADAMUS de son estime particulière et lui exprime le plaisir qu’il aurait s’il l’accompagnait jusqu’au Château. Catherine de MEDICIS profite de la présence de NOSTRADAMUS pour l’interroger sur la destinée de son plus jeune fils, Alexandre, duc d’Anjou.

nostradamus-04-300x212  Peut-on attribuer à la légende de NOSTRADAMUS cette autre consultation où l’on voit Catherine de MEDICIS interroger le prophète sur l’avenir de la royauté ? Celui-ci dévoile à la reine, dans un miroir magique, le trône de France occupé par Henri IV.

Pour en savoir plus sur NOSTRADAMUS, cliquer ici.

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Petite histoire des PROJECTIONS en COULEURS

Posté par Patrice Guerin le 6 mai 2013

“La couleur c’est la vie !”, même le regretté Claude DUNETON, auteur d’une anthologie d’expressions populaires, ne donne pas l’origine de cette formule qui sonne comme une réclame pour des pots de peinture. Elle convient parfaitement à la photographie, autre “reflet” de la vie.

LA PHOTOGRAPHIE

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Depuis l’invention de la photographie dans la première moitié du XIXe siècle, par Nicéphore NIEPCE (1765-1833) et Louis DAGUERRE (1787-1851) en France ainsi que par Henry Fox TALBOT (1800-1877) en Grande-Bretagne, le génie humain n’a eu de cesse d’en améliorer le réalisme par la couleur, le relief et autres procédés pour la rendre “plus vrai que nature”.

Voir : http://www.niepce-daguerre.com/ _ Histoire et description des procédés du Daguerréotype et du Diorama par Daguerre

couleur-03-150x109 dans Images projetees  Photographie couleur de la ville d’Agen réalisée par DUCOS DU HAURON en 1872

En France, le principe de la photographique en couleur est décrit dans un brevet déposé le 23 novembre 1868 par Louis DUCOS DU HAURON (1837-1920). Il est considéré comme étant l’inventeur du procédé trichrome, même si Charles CROS (1842-1888) dépose quelques mois avant lui, en 1867, un pli cacheté à l’Académie des Sciences. Le procédé de DUCOS DU HAURON consiste « 1° A créer trois négatifs avec l’interposition d’un écran orangé pour l’un, d’un écran vert pour le deuxième, d’un écran violet pour le troisième ; 2° à tirer et superposer sur un même fond blanc trois positifs monochromes de ces trois négatifs, savoir : un positif bleu d’après le négatif de l’écran orangé, un positif rouge d’après le négatif de l’écran vert, un positif jaune d’après l’écran violet ». Cette communication fit peu de bruit à l’époque et fut même rejetée par certains spécialistes de la photographie à cause des « difficultés pratiques du procédé ».

couleur-04-111x150  Collection musée Nicéphore Niépce – Chalon sur Saône

En 1874, il fait breveter le “Mélanochromoscope”, un appareil équipé d’un seul objectif et de miroirs semi-transparents, permettant d’exposer simultanément à travers trois filtres, bleu, vert et rouge, trois plaques noires & blanches différentes, de format 35x35mm. Pour visionner ces photographies en couleur on se sert du même appareil qui permet de superposer visuellement trois positifs obtenus à partir de ces négatifs et mis en couleurs dans leur teinte respective par les verres colorés de l’appareil.

DUCOS DU HAURON  travailla aussi sur l’impression des couleurs, les images stéréoscopiques et même les anaglyphes. Malheureusement il ne rencontra jamais le succès et mourut dans la misère.

LA COULEUR

couleur-08-300x153  L’œil humain comporte trois types de récepteurs (cônes) correspondant à trois longueurs d’ondes différentes donnant chacune la sensation de rouge, de vert et de bleu.

L’usage de la couleur dans la représentation picturale est bien antérieure à la photographie, comme en témoigne toutes les œuvres laissées par nos ancêtres depuis la préhistoire. Cependant la couleur restera longtemps quelque chose d’assez mystérieux : « Les objets envoient des gerbes de lumière contenant des faisceaux diversement colorés… Il est à remarquer que, si l’on pouvait grouper en chimie des sels qui se fixent en précipités colorés de nuances correspondantes à celles des radiations émergentes, on obtiendrait la photographie polychrome ». La Science Populaire 1881.

couleur-05-208x300  Frontispice du livre de KIRCHER “Ars Magna Lucis et Umbrae” – 1646

En 1646, Athanasius KIRCHER (Voir PORTRAITS)  publie un traité sur la lumière en relation dialectique avec l’obscurité “Ars magna Lucis et Umbrae” qui lui vaut d’avoir longtemps été considéré comme le premier à décrire une lanterne magique. Dans la préface, il décrit la lumière comme «l’authentique produit (rejeton) de la lumière et de l’ombre». La couleur est une «lumière ombrée» et «tout ce qui est visible dans le monde ne l’est que par une lumière ombreuse ou par une ombre lumineuse ».

Voir : Athanasius KIRCHER et la lanterne magique

couleur-06-150x105  Portrait montage de MAXWELL, Source cliquer ici

Le premier à étudier scientifique la couleur est le physicien anglais James Clerk MAXWELL (1831-1879), considéré comme l’un des scientifiques les plus importants du XIXe siècle. EINSTEIN lui-même décrivit ses travaux comme les « plus profonds et fructueux que la physique ait connu depuis le temps de NEWTON ». De 1855 à 1872, il publie une série de recherches concernant la perception des couleurs, pour lesquelles il reçoit la médaille Rumford en 1860.

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En 1861, lors de la séance générale de la “Royal Institution”, il expose sa théorie sur les couleurs fondamentales en projetant sur un écran trois faisceaux lumineux triangulaires provenant d’une lanterne à trois objectifs (triunial) devant lesquels sont disposées des cuves de verre contenant la première une solution rouge (sulfocyanate ferrique), la seconde une solution verte (chlorure cuivrique) et la troisième une solution bleue (sel de cuivre ammoniacal). Les trois triangles se recouvrant partiellement « on voit les couleurs pures apparaître dans les angles, tandis que le centre contient les divers mélanges de couleurs ».

S’appuyant sur les travaux de MAXWELL, le photographe anglais Thomas SUTTON (1819-1875) prend en 1861 trois photographies d’un ruban de tartan sous trois filtres de couleurs différentes puis projette  devant un public étonné la première photographie couleur trichrome.

Ces deux axiomes étant posés, voyons, dans l’article suivant, comment ils peuvent se rejoindre dans un seul et même procédé, La projection de photographies en couleurs, procédé TRICHROME.

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La projection de photographies en couleurs, procédé TRICHROME

Posté par Patrice Guerin le 4 mai 2013

La projection de photographies en couleurs, procédé TRICHROME dans Images projetees couleur-31-300x182

Dès le XVIIIe siècle, l’art des projections lumineuses ne cesse de se développer, aussi bien devant un public épouvantés ou émerveillés (Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON) que dans les familles les plus populaires par le biais des montreurs d’images de tous poils (La lanterne magique ou le spectacle amusant). Pour rendre ces spectacles les plus réalistes possibles, on colorie à la main les images dessinées ou photographiques (Colorisation des plaques de verre) en attendant de trouver un système permettant de photographier les “vraies” couleurs de la nature.

Voir : Petite histoire des PROJECTIONS en COULEURS - Projecteur trichrome artisanal

 

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Le premier à fabriquer et à commercialiser des appareils trichromes est l’américain Frédéric Eugène IVES (Voir PORTRAITS). Dès 1877 il travaille sur les moyens de prendre et de visualiser des images en couleurs. Le résultat de ses travaux lui permet de mettre au point et de fabriquer dans les années 1895/1900 différents appareils trichromes.

couleur-33-150x128   couleur-47-146x150     couleur-43-150x126 Divers appareils photos, connue sous les noms de “Heliochromoscope”“Kromskop Camera” ou « Chromographe”. Il existe aussi un accessoire pouvant se placer au dos d’une chambre photographique standard afin de faire trois prises de vues d’un même sujet à travers des filtres rouge, vert et bleu.

couleur-34-150x139  couleur-35-150x143 Une visionneuse stéréo en couleur dénommée “Kromskop“, commercialisée à partir de 1895, qui sera suivi par une version monoculaire nommée “Junior Kromskop”.

Voir : Visionneuse stéréo PHOTOCHROMOSCOPE ou KROMSKOP de IVES

couleur-36-300x175  Un projecteur trichrome dénommé “Photochromoscope”. En fait il s’agit d’un accessoire venant se placer à l’avant d’une lanterne de projection ordinaire qui permet de décomposer le faisceau lumineux en trois axes passant par des filtres rouge, vert et bleu, puis au travers de vues en noir et blanc adaptées avant de composer une image colorée sur l’écran.

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En 1898, IVES crée une société en Grande-Bretagne, “Photochromoscope Syndicate, Limited”. Il prend comme assistant Edward Raymond TURNER (1873-1903). Enthousiasmé par le principe additif des couleurs, expérimenté avec le Kromskop, TURNER quitte son emploi l’année suivante pour appliquer ce principe au cinématographie. Il construit et brevète un système de cinéma trois couleurs en 1899.

Pour en savoir plus cliquer ici

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En 1901, une polémique voit le jour entre DUCOS DU HAURON et IVES sur l’origine du procédé trichrome et les moyens mis en œuvre pour réaliser ces images. IVES écrit « qu’il y avait des défauts graves dans chacune des méthodes proposées par M. DUCOS DU HAURON ». Ce à quoi DUCOS DU HAURON répond « ces prétendus défauts ne furent que des erreurs théoriques qui n’eurent pratiquement aucune importance… ». Il faut savoir que les théoriques de DUCOS DU HAURON ont été publiées à partir de 1867, avant qu’il n’ait connaissance des travaux de MAXWELL, sur lesquels s’appuie IVES.

Voir : Petite histoire des PROJECTIONS en COULEURS

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A la même époque, en Allemagne, le Dr Adolph MIETHE (1862-1927) met au point un projecteur trichrome qui est construit par la maison GOERZ.

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Les appareils commercialisés par IVES auront un certain succès durant une dizaine d’années jusqu’à l’invention du système “Autochrome” par les frères LUMIERE, en 1903 et sa commercialisation à partir de 1907. La projection des autochromes « exige souvent une plus grande intensité lumineuse que pour les vues colorisées. Elle nécessite que l’on puisse la modérer suivant les cas, de façon à pouvoir conserver aux couleurs leurs valeurs brillantes ou vaporeuses ».

Voir : Les plaques AUTOCHROMES pour la photographie en couleurs

couleur-45-150x114  Projection en couleurs faite par monsieur Louis GAUMONT à l’Académie des Sciences, le 10 novembre 1919

Le procédé trichrome sera aussi utilisé  au cinéma. En 1911, la Société des établissements GAUMONT dépose un brevet pour la projection cinématographique trichrome.

Pour en savoir plus cliquer ici

En 1932, Herbert KALMUS met au point aux Etats-Unis la caméra Technicolor trichrome.
Pour en savoir plus cliquer ici

couleur-46-150x110 Publicité Kodak – Années 1950

Il faut attendre les années 1950 pour que la photographie couleur entre définitivement dans une majorité de familles par le biais de la fameuse diapositive Kodachrome qui est à l’origine de ces rituelles séances de projection familiales du dimanche après-midi.

 

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