Posté par Patrice Guerin le 30 décembre 2010
Pierrot, Colombine et Arlequin sont des personnages de la “Commedia dell’arte” qui est un genre de théâtre populaire apparu au milieu du XVIe siècle en Italie. Ils ont inspirés de nombreuses représentations dont cette magnifique série de six chromos datant de la fin du XIXe siècle.
- Pierrot aime Colombine, la jolie petite voisine qui se cache derrière le MUR MITOYEN du village où tous imaginent qu’ils vont se marier.
- Pierrot est un rêveur au visage lunaire ; il entoure Colombine de douceur et de mélancolie et aime à lui faire de jolies DECLARATIONS.
- Colombine part à travers champs pour un PREMIER RENDEZ-VOUS retrouver la naïveté des sentiments de son ami Pierrot.
- Pierrot, pour conquérir le cœur de son amie d’enfance, confectionne un bouquet et l’offre comme PREMIER CADEAU à Colombine.
- L’arrivée d’Arlequin, aux riches couleurs de l’arc-en-ciel, est la cause d’une ENTREVUE TROUBLEE entre Pierrot et Colombine dont le cœur vacille.
- Colombine se laisse séduire par la joie et l’enthousiasme des farces d’Arlequin qui donne une CORRECTION MERITEE à ce pauvre Pierrot.
Librement inspiré par un texte de Michel Tournier.
Voir : Arlequin et la lanterne magique de Luis Vidal MOLNE
Voir : série de plaques pour lanterne magique (A venir)
Eventail : Pierrots et les 5 sens.
Collection privée
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Posté par Patrice Guerin le 27 décembre 2010
CPA oblitérée 1904
La plupart de ces chromos ont été édités pour des usages particuliers : amitiés, vœux, publicité.
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Posté par Patrice Guerin le 27 décembre 2010
Lorsque la lanterne magique devint populaire à partir du milieu du XIXe siècle et fabriquée industriellement, elle entra dans de nombreuses familles au détriment des montreurs de lanterne magique.
Voir : Montreurs de lanterne magique - Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre – La lanterne magique ou le spectacle amusant
Des petits manuels furent édités pour donner des conseils et révéler les “trucs, astuces et secrets des grands projectionnistes”. Dans l’un de ces documents on peut lire les recommandations suivantes :
« D’un écran blanc te muniras
et d’une lampe mêmement.
L’obscurité demanderas,
Il te la faut absolument.
Devant l’écran te placeras,
Ou derrière indifféremment.
Le pétrole tu emploieras,
Ou l’oxhydrique plus brillant.
Lors la lumière allumeras,
La réglant minutieusement.
Cela faisant tu connaîtras,
Le juste point exactement.
Tes vues alors tu passeras,
Tête en bas sans manquement.
Tes sujets accompagneras,
D’un court texte les expliquant.
De ton public tu recevras,
De justes applaudissements.
Puis le lendemain tu feras,
Comme la veille absolument. »
Voir : Petit spectacle de lanterne magique
Dans les décennies qui suivront et tout au long du XXe siècle, on trouvera de petits projecteurs économiques destinés aux enfants.
Voir : Le COMICSCOPE et les B.D. américaines des années 40
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Posté par Patrice Guerin le 27 décembre 2010
Bien des métiers, aussi inattendus que pittoresques, sont aujourd’hui relégués à l’état de souvenir. Il y peu encore on pouvait entendre dans certaines campagne « Peau… Peau d’lapin » et les rempailleurs de chaises sont encore présents sur certains marchés. Les “cris de Paris” étaient des expressions typiques reprises par les marchands ambulants, principalement à Paris. Ils signalaient ainsi leur présence tout en animant les rues et les places de « cette grand’ville si belle mais si bruyante » (Nicolas Boileau 1636-1711).
Il exista un certain nombre de séries de cartes présentant ces métiers : images d’Epinal, chromos, etc.
Voici une série compète éditée par Liebig au début du XXe siècle, comprenant, entre-autres, le fameux montreur de lanterne magique.
- Le montreur de lanterne magique
- L’écrivain public et le marchand d’oiseaux en cage
- Le marchande de coco, l’homme orchestre et le célèbre petit ramoneur
- L’arracheur de dents, le marchand de mort aux rats et le marchand de lunettes
- Le chevrier, le marchand de soufflets et le marchand de moutarde
- Les porteuses et le porteur d’eau
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Posté par Patrice Guerin le 26 décembre 2010
Le polyorama panoptique fut inventé sous le second Empire (XIXe siècle) par l’opticien Lemaire, situé 32 passage Salmon à Paris. Ce jouet d’optique, qui existait en 3 tailles différentes, rencontra un vif succès à l’époque.
L’appareil est une sorte de grosse visionneuse permettant d’observer des petits tableaux colorés à travers une loupe, ce qui donnait l’impression “d’être dans le paysage” avec de saisissants effets lumineux (jour, nuit).
Les images étaient composées de deux vues du même paysage imprimées sur un papier fin et collées au dos l’une de l’autre puis montées dans un châssis en bois. La partie avant représentait une scène de jour tandis que la vue arrière correspondait à la même scène de nuit. Deux volets mobiles situés sur le dessus et à l’arrière de la boîte permettaient de faire basculer progressivement la lumière d’une vue à l’autre. L’effet progressif obtenu était une transition subtile d’un paysage diurne à une scène nocturne.
Les polyoramas et leurs vues transparentes étaient vendus à la sortie des spectacles de Dioramas dont ils constituaient le prolongement miniaturisé.`
On trouve le même principe dans les vues fondantes et certains chromos.
Voir : Vues fondantes - Lanterne magique chromos à système
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Posté par Patrice Guerin le 25 décembre 2010
Cette lanterne magique, apparue dans les année 1880, est intéressante car elle représente un modèle intermédiaire entre les lanternes magiques enfantines et les lanternes de projection dont elle possède tous les équipements.
Cette lanterne de taille moyenne est équipée d’une lampe à pétrole à une ou plusieurs mèches montée sur un réservoir formant la base de l’appareil, lui-même fixé sur un socle en acajou. Le corps de la lanterne est articulé avec une charnière de façon à accéder aux mèches. Un condensateur double de 75mm de diamètre est enchâssé dans une plaque de métal fixée en avant du réservoir. Cette plaque supporte la glissière pour les vues et le cône de l’objectif. Celui-ci comprend une lentille simple achromatique montée dans un tube qui coulisse dans le cône pour obtenir la mise au point.
A l’époque, il était indiqué que cette lanterne pouvait donner un disque de 1m50 de diamètre avec un grossissement de 400.
Voir : Lanterne magique vernie noir - La lanterne magique GLORIA - Lanterne magique classique
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Posté par Patrice Guerin le 24 décembre 2010
Dans l’antiquité, la fantasmagorie permettait, paraît-il, d’effrayer ceux qui devaient être initiés aux mystères d’Isis et de Cérès. On faisait ainsi apparaître les divinités infernales ou les morts que le grand prêtre évoquait dans ses prières.
Dans l’autobiographie de Benvenuto CELLINI (1500-1571) on trouve la description d’une scène d’incantation du destin qui se passe dans le Coliseum de Rome : « Le prêtre après s’être revêtu d’une robe de nécromancien, commença à d’écrire des cercles sur le sol, avec le cérémonial le plus étonnant que l’on puisse imaginer. Il fit apporter du feu, des parfums de grand prix et des drogues d’une odeur fétide. Lorsque tous ces préparatifs furent terminés, il fit entrer ses visiteurs dans le cercle en les prenant par la main l’un après l’autre et leur assigna ensuite diverses fonctions dont celle de veiller sur le feu et le parfum. Il commença ses incantations qui durèrent plus d’une heure et demie. C’est alors que différentes légions apparurent et le Coliseum furent rempli de diables ».
On peut penser que ces effets furent produits par des sortes de lanternes projetant des images sur la fumée des drogues qui brûlaient.
Voir : Ghosts Geister & Fantômes in the theater - Projection de SPECTRES VIVANTS et de FANTOMES au théâtre
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Posté par Patrice Guerin le 24 décembre 2010
« Pendant longtemps, c’est l’huile de lampe, graisseuse et de mauvaise odeur qui a été la seule lumière utile. Des peintures grossières, exécutées avec des couleurs ou vernis, sur des plaques de verre, étaient les seules “œuvres d’art” qu’on pouvait acheter pour l’emploi avec la lanterne. Les lentilles étaient très mal construites et très peu supérieures en qualité aux yeux de bœufs dont font usage les hommes de la police pendant leur rondes de nuit. » Extrait du Manuel pratique des projections lumineuses par T.-C. Heptworth 1892
Voir : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle
On sait que le comte de PAROY (1750-1824), graveur et miniaturiste de renom, membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture, mit au point une lanterne magique pour l’éducation du Dauphin, fils du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette.
Quant à Guy Breton il cite dans les très controversées “Histoires d’Amour de l’Histoire de France” l’anecdote suivante qui se passe à la cour de Louis XVI : « Madame de Travenard fit éteindre les flambeaux et confia le maniement au duc de Lauzun. Dès les premières images, l’assistance fut conquise. Elle commença à manifester bruyamment sa joie ; mais à mesure que les images devinrent plus licencieuses, les rires cessèrent et l’on n’entendit plus que des froissements d’étoffes… Enfin, les couples cherchèrent sur le mol des tapis à reproduire les scènes que le duc projetait sur le mur ; mais tous n’y parvenaient point, l’artiste dont l’imagination était grande, ayant conçu des figures souvent difficiles à exécuter (…) Le Duc de Lauzun crut bon d’annoncer que la séance allait se terminer et projeta la dernière plaque. Dès que l’image parut sur le mur, il y eut un cri d’étonnement. La femme qui venait d’apparaître, nue et dans une posture fort inconvenante, avait les traits de Marie-Antoinette… ».
Le général La Fayette et la reine Marie-Antoinette.
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Posté par Patrice Guerin le 23 décembre 2010
Dans son catalogue de 1903 la maison Demaria frères indique :
« Fournisseur du ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, de la ligue de l’Enseignement, du ministère des Travaux Publics, de l’école des Ponts et Chaussées, des Observatoires de Paris et de Meudon, du ministère de la Guerre, du service géographique de l’Armée… de l’école Estienne, de l’école Normale Supérieure, de l’école des Mines, de l’école des Hautes Etudes Commerciales de la chambre de commerce de Paris, de l’école de Médecine et de Pharmacie de Marseille… et d’un grand nombre d’établissements scientifiques, militaires et industriels de France et de l’étranger ».
De gauche à droite : Ecole Commerciale Paris – Ecole des Mines et de Métallurgie faculté technique du Hainaut – Institut National Agronomique – La Sorbonne Paris amphi Guizot – Lycée Voltaire Paris – Lycée Camille Sée Paris – Le Likès Quimper – Institut des Sœurs de S.S. Cœurs Ninove
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Posté par Patrice Guerin le 23 décembre 2010
Une lanterne de projection est une sorte de grosse lanterne magique. Ses grandes dimensions permettent d’y introduire un puissant système d’éclairage afin de projeter des images devant un grand nombre de personnes.
Elle se compose de cinq éléments principaux :
A – un corps de lanterne en métal ou en bois étant à la lumière, muni d’une cheminée et d’une porte permettant d’accéder au système d’éclairage ;
B – un système d’éclairage (lampe à pétrole multi-mèches, chalumeau oxhydrique, arc électrique) pouvant être alimenté par des réservoirs ou batteries extérieurs ;
C – un condensateur (sorte de grosses loupes) destiné à concentrer la lumière sur la surface de l’image à projeter ;
D – un emplacement réglable destiné à recevoir le sujet à projeter contenu généralement entre deux plaques de verre maintenues dans un châssis en bois ou un passe-vues ;
E – un objectif de diamètre et de taille variable suivante le grossissement souhaité et la distance de projection.
En plus de ces cinq éléments la lanterne d’agrandissement est muni d’un soufflet en cuir ou en toile situé en le passage de vue (D) et l’objectif (E) afin d’obtenir des proportions d’agrandissement beaucoup plus importantes.
Ces lanternes de projection sont apparues dès le milieu du XIXe siècle et se sont beaucoup développées au début du XXe siècle principalement dans les domaines de l’enseignement, des conférences populaires et du catéchisme. En France les principaux fabricants étaient Molteni, Demaria-Lapierre, Mazo, la Maison de la Bonne Presse, etc. Certains de ces fabricants possédaient de gros catalogues composés de très importantes séries de vues destinées à l’enseignement et à l’éducation.
Voir : Histoire de la maison MOLTENI et Cie - Histoire de l’entreprise MAZO
Voir: Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE
A partir de 1895, ces grosses lanternes de projection ont permis l’essor du cinéma grâce à de puissants systèmes d’éclairage permettant de projeter dans des salles de plus en plus grandes. Les sociétés Pathé et Gaumont ont été les incontestables références dans ce domaine durant des décennies.
Voir : Charles PATHE et les lanternes de projection - Les lanternes de projection GAUMONT
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