Les lampes à arc électrique L. KORSTEN
Posté par Patrice Guerin le 30 décembre 2011
Le réseau électrique se développant, de nombreux amateurs trouvent cette énergie bien plus pratique que le pétrole, le gaz ou la lumière oxhydrique pour alimenter leur lanterne de projection. Encore faut-il disposer d’un appareil d’éclairage suffisamment puissant et simple à utiliser pour obtenir une image satisfaisante sur l’écran.
En 1904 Lucien KORSTEN (voir PORTRAITS) construit un modèle simplifié de lampe à arc et rhéostat destiné à être utilisé dans des petites lanternes de projection.
L’arc électrique “Lukor” s’utilise facilement et ne nécessite aucun entretien. Il est très économique et son débit ne dépasse pas 3 ampères pour une intensité lumineuse de 200 bougies. Le rhéostat régulateur qui l’accompagne se branche directement sur le réseau électrique. Il est muni d’un curseur « que l’on déplace sur son guide jusqu’à ce que l’on obtienne un arc électrique satisfaisant entre les pointes des charbons. Toutes les cinq minutes environ il est nécessaire d’ajuster le réglage des charbons sans modifier la position du curseur sur le rhéostat qui est faite une fois pour toute ». Il existe différents modèles de rhéostats pour courant de 110, 120 et 220 volts et pour des lampes allant jusqu’à 15 ampères.
En 1905, le journal “La Science Illustrée”, dirigé par Louis FIGUIER, publie dans ses nouveautés un modèle d’arc électrique construit par L. KORSTEN. « Ses différentes commandes ont été groupées à l’arrière et complètement isolées du circuit électrique ». Le bouton du bas sert au déplacement de la colonne, celui du milieu permet le réglage vertical, quant à celui du haut, il règle l’écartement des charbons qui peuvent aller de 7 à 20 mm. L’ensemble est monté sur un lourd pied en fonte.
En 1908, L. KORSTEN dépose un brevet pour « une lampe à air électrique à ciseaux se réglant automatiquement au moyen d’un contrepoids à levier variable combiné avec un frein excentrique à coincement ». Le contrepoids tend à rapprocher les charbons tandis qu’un électro-aimant, dont l’action est opposée, les écarte aussitôt que le courant passe. Cette lampe à arc « automatique et indéréglable » peut fonctionner avec différentes intensités de courant alternatif ou continu.
En 1911 la revue “La Nature” présente une nouvelle lampe électrique pour projection fabriquée par M. KORSTEN. Celle-ci est très puissance (2000 watts) et a la particularité d’avoir des charbons perpendiculaires l’un à l’autre, ce qui optimise le point lumineux. Un système de crémaillère permet de déplacer toute la lampe en hauteur ou latéralement.
Un système de débrayage très ingénieux permet de régler avec un seul bouton la position relative des deux charbons. Dans la position d’embrayage on peut les rapprocher ou les éloigner l’un de l’autre de manière égale ; en position de débrayage, on agit uniquement sur le charbon inférieur en le faisant monter ou descendre. Ce système permet un centrage facile et parfait du point lumineux.
Voir : Les projecteurs L. KORSTEN
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