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Histoire de l’entreprise MAZO

Posté par Patrice Guerin le 27 novembre 2011

Histoire de l’entreprise MAZO dans Lanternes projection Mazo-11-150x80  Mazo-21-150x113 dans Lanternes projection

Créée vers 1890, la Maison MAZO (voir PORTRAITS) est spécialisée dans la commercialisation d’appareils électriques, sonores, photographiques et de projection fixe.

Voir : Les origines de la Maison MAZO

Afin de répondre à la demande scolaire dans le domaine des projections, officialisée par la loi de 1895, la Maison MAZO se spécialise dans la construction et la commercialisation de matériel pour la projection ainsi que l’édition de vues et publications destinées à “alimenter ” ces projections. Elie MAZO, tient à préciser dans l’un de ses catalogues que « notre présence constante à la direction de la Maison et à la fabrication nous permettent d’offrir en toute sûreté des appareils biens établis, bien étudiés et bien compris et aussi bien vérifiés, toujours à des prix très raisonnables ».

Voir : Les publications MAZO et les principaux titres - Les collections de vues pour projection

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La Maison E. MAZO est située au n°8 du boulevard Magenta, Paris Xe. Elle se compose de différents ateliers.
-       Des ateliers destinés à la fabrication des instruments d’optique et de projection comportant des postes de tôlerie, de ferblanterie, de mécanique et d’ajustage de précision.
-       Des ateliers pour l’édition des vues de projection avec des postes de tirage et de mise en couleurs des vues et tableaux animés.
-       Des ateliers d’édition ou sont imprimés les différentes publications périodiques ou spécialisées de l’entreprise.
-       De plus une chambre obscure pour l’essai des appareils est à la disposition des clients « toute la journée ».

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En plus des appareils et vues destinés à la projection fixe, on trouve aussi chez E. MAZO des appareils photographiques ainsi que des phonographes et du matériel d’optique.

Voir : “OLYMPIA” la lanterne de projection automatique MAZO Lanterne de projection HELIOS de Mazo - Appareil de projection “Gros Modèle” MAZO - Lampe à pétrole “Maxima” de MAZO

 

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Dès 1896, E. MAZO fabrique et commercialise aussi des projecteurs de cinéma utilisant comme source d’éclairage les lanternes employées pour la projection fixe. Cette entreprise est la grande rivale laïque de la Maison de la Bonne Presse, institution créée une vingtaine d’années auparavant par une congrégation religieuse.

Voir : Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE

Mazo-14-105x150  Immeuble du boulevard Saint-Martin construit en 1909.

Dans les années vingt on peut constater un certain nombre de modifications. L’entreprise s’appelle simplement MAZO (sans le E.) car Elie et son fils Gaston (voir PORTRAITS) travaillent ensemble. Elle se situe au 33 boulevard Saint Martin, Paris IIIe ainsi qu’au 40bis rue Meslay Paris IIIe. L’entreprise vend aussi du matériel d’optique et d’électricité médicale ainsi que des microscopes et des appareils cinématographiques. Toujours spécialisée dans la projection fixe et les vues destinées à cet usage elle propose une large gamme de pièces pour le théâtre d’ombres.

Voir : Ombres chinoises et silhouettesSpectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi

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A la fin des années trente, l’entreprise s’appelle G. MAZO et se situe toujours au 33 boulevard Saint Martin. Dans le texte d’introduction du catalogue G. MAZO de 1938 il est écrit « nous avons été en 1889 les premiers fournisseurs de votre Ministère (Education Nationale) pour les projections lumineuses … Cependant, depuis de longues années, nous voyons systématiquement écarter notre nom de vos faveurs, de vos commandes, de vos listes de fournisseurs agréés ». D’ailleurs ce catalogue ne comporte que 36 pages pour présenter l’ensemble des vues, projecteurs et accessoires consacrés à “L’enseignement lumineux par l’aspect”.

mazo-22-150x121  mazo-23-150x121  Enveloppe de 1945Mazo-20-150x132

La Maison MAZO subsistera quelques années après la seconde Guerre Mondiale à cette même adresse du boulevard Saint Martin. Cependant son catalogue de 1947 ne comporte plus que 16 pages et présente encore des lanternes de projections et des vues  sur papier « légères, plus économiques et beaucoup plus lumineuse que les vues sur films fixes » alors qu’on est en plein essor de la diapositive et des petits projecteurs adaptés.

 

 

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Ombres chinoises et silhouettes

Posté par Patrice Guerin le 25 novembre 2011

Ombres chinoises et silhouettes dans Gravures et Chromos Ombre-13-131x150 Dessin de Freeman d’après le tableau de Wilkie – 1849  Ombre-26-150x99 dans Gravures et Chromos  Ombre-24-114x150 Carte découpée offerte par Phoscao

Les  ombres chinoises et autres silhouettes découpées sont des techniques très anciennes utilisées pour reproduire de façon réelle ou caricaturée des personnages ou d’animaux. Dans ces procédés la lumière éclaire le fond et la silhouette est en noir. Il existe un procédé inverse qui s’appelle les ombres blanches.

Voir : Projection d’ombres blanches et de silhouettes découpées

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- à gauche gravure de Schenau datant de 1750 environ ;
– à droite Portraits à la silhouette de 1904 par “Herman Braeuer, Portraitmaler, Dresden-A”.

Ombre-27-91x150  Les spectacles d’ombres chinoises furent introduits en France en 1784 par le sieur SERAPHIN, établi à Paris au Palais-Royal Royal « pour le plus grands bonheurs des enfants ». Il inspirera de nombreux prestidigitateurs dont ALBER qui fit de nombreux spectacles à la fin du XIX siècle.

« En présence du succès obtenu par les Ombres Chinoises présentées à Paris dans divers endroits, nous avons résolu d’en établir une première série à l’usage des amateurs désireux de sortir un peu du domaine des projections courantes ».

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Voir : Histoire de l’entreprise MAZO

Au début du XXe siècle, plusieurs éditeurs présentent dans leurs catalogues consacrés à la projection, des séries de « Pièces à grand spectacles, Défilés, Vues, Transformations, Apparitions, etc ».  Pour cela le projectionniste doit disposer d’une seconde lanterne ou d’une lanterne “polyorama” et d’un châssis à coulisse spécial pour les défilés.

Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS

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Le châssis va-et-vient “Minimus” de Mazo est construit en cuivre et aluminium, ce qui permet de le placer au plus près possible du condensateur. Il comporte un passe-vues normal (pour les décors par exemple) et un second espace permettant d’insérer une « bande comique ou un défilé d’ombres » à moins que l’on ne préfère y placer « une bande de verre blanc qui absorbe la chaleur ».

Voir : Plaques animées et plaques à système pour projection

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De nombreux sujets sont proposés tels que des épopées militaires, des contes fantastiques ou religieux, des pièces comiques, des légendes, etc. Chacun de ces sujets est généralement composé de 10 à 15 tableaux colorés servant de décors et d’une dizaine de plaques d’ombres pour “défilés”. De plus chaque série est accompagnée d’une partition musicale (piano et chant) parfois accompagnée  d’un album illustré.

L’image colorisée ci-dessus est extraite du spectacle d’ombres “La Terre Promise” édité par la Maison de la Bonne Presse vers 1908. En voici la présentation «  grande pièce biblique en 10 tableaux avec défilés grandioses. Poème et musique de G. FRAGEROLLE, dessins de A. LEMOT. Tableaux et défilés : Moïse sur le mont Horeb – Le buisson ardent – L’exode à travers le désert – La mer Rouge – Les égyptiens engloutis – L’eau du rocher – La manne – La prière de Moïse – Le mont Sinaï – Les éclairs – Moïse parle à Dieu – La descente du Sinaï – Le veau d’or – Les fruits de la terre promise – Le mont Nébo – Apothéose ».

Voir : Histoire de la Maison de la BONNE PRESSESpectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi

Pour plus d’informations cliquer ici

 

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Le projecteur automatique AUTOSCOPE de la Photoscopie

Posté par Patrice Guerin le 14 novembre 2011

 

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Ce projecteur est présenté dans le “Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale” de 1932 ; il est aussi nommé dans une lettre de la Commission de l’Enseignement Technique datant du 9 juillet 1932. Il a été mis au point par Georges TOUZET, ingénieur à “La Photoscopie”.

Voir : La PHOTOSCOPIE et les différents PHOTOSCOPES

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Cet appareil permet d’utiliser la projection fixe dans des conditions nouvelles à l’époque telles que l’automatisation du changement périodique des vues ou la commande à distance sans limite du temps de projection. Il est parfaitement adapté aux usages suivants :
-       pour les cours et conférences lorsqu’on utilise la commande à distance ;
-       pour la publicité avec changement automatique des vues avec un temps de projection identique pour chaque vue.

Ce projecteur pour petit format utilise du film standard 35 mm identique à celui employé dans le cinéma.

Voir : Les débuts du Filmstrip ou Films en bande 35mm

photoscopiee03.jpg L’avancement du film se fait à l’aide d’un moteur (voir schéma ci-contre) et d’un tambour denté commandé par le plateau A. Celui-ci évite le glissement du film et l’arrachement des perforations provoqué par les systèmes à griffes.

Le fonctionnement de l’appareil est sûr et silencieux quel qu’en soit l’usage.  En effet, le moteur utilisé tourne à 500 tr/mn environ, grâce à une forte résistance. Il ne contient aucun liquide, ce qui permet de l’utiliser “dans toutes les positions”.

NB Les documents illustrant cet article sont extraits d’une revue de l’époque, ce qui explique la mauvaise qualité des reproductions, dans l’attente d’autres vues de meilleur qualité.

Source : CNAM – Conservatoire NUMérique

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Lanterne de projection TIRANTY Gnome

Posté par Patrice Guerin le 11 novembre 2011

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Vers 1918/1919 les “Ets Ph. Tiranty Constr. Paris” fabriquent une toute nouvelle lanterne de projection “d’aspect assez élégant pour figurer dans un salon, de faible volume et de transport facile. Le GNOME est d’un réglage presque automatique et son fonctionnement ne présente aucun danger”. Celui-ci a beaucoup ,de ressemblances avec les modèles suivants : 
Les projecteurs UNIOGRAPHE et UNIONSCOPE des établissements UNION
Les projecteurs L. KORSTEN

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Il s’agit d’une lanterne de projection de format tout à fait nouveau, particulièrement bien adaptée à l’éclairage électrique et à la projection des clichés de petit format obtenus avec le Vérographe ou le Vest-Pocket par exemple. Le passe-vues peut recevoir différents formats de plaques jusqu’à 8½x10cm, y compris les formats stéréoscopiques, permettant de présenter “l’univers tout entier, les merveilles de la nature, les explorations lointaines. Vos souvenirs personnels eux-mêmes peuvent, à votre gré, défiler sur l’écran… Il n’existe pas de distraction plus intéressante que le projection, ni de méthode d’enseignement plus attrayant et plus efficace”.

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Le corps de la lanterne, en tôle lustrée, est monté sur un socle en bois, son objectif à crémaillère est un Petzal extra-lumineux et le condensateur de 109mm est pourvu d’une monture à griffes évitant la buée et les risques de bris du à l’échauffement. Un couvercle en tôle laqué protège la lanterne et permet de la transporter facilement “comme un instrument de musique… lorsqu’on désire donner une séance de projection hors de chez soi”. 

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L’éclairage consiste en une simple lampe à filaments métalliques de 200 bougies montée sur un support à rotule qui permet de la centrer facilement. Elle peut se brancher directement sur le réseau électrique sans avoir besoin d’intercaler un rhéostat ou autre transformateur “Elle est d’une manipulation tellement facile que même un enfant peut sans danger la faire fonctionner aussi aisément qu’on allume une lampe électrique”.

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Pour démontrer les qualités de son projecteur, les Etablissements Tiranty organisent des séances de projections gratuites tous les jours au 91 rue La Fayette à Paris Xe. En 1927, son prix est de 310 frs.

Voir : Histoire de l’entreprise TIRANTY

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Il exista plusieurs lanternes de projection semblables à celle fabriquée par Tiranty, telle que ce “Petit appareil de projection” dénommé “Torpédo”, commercialisée vers 1928 par E. Zimmermann – Leipzig Berlin.

Voir :  Lanternes cylindriques horizontales des années 30

 

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Histoire de l’entreprise TIRANTY

Posté par Patrice Guerin le 9 novembre 2011

Histoire de l’entreprise TIRANTY dans Lanternes projection tiranty09-300x95  tiranty05.jpg Carte postale datée de 1923

En 1907, Philippe TIRANTY (voir PORTRAITS), alors âge de 24 ans, renonce à entrer à l’Université pour créer le “Photo Comptoir” à Nice, au n°1 de l’avenue de la Gare. Passionné par la photographie, son entreprise se développe rapidement si bien qu’il crée à Paris, en 1915, un magasin en gros de matériel photographique et d’optique. Il s’agit des “Etablissements Philippe Tiranty” situé au n°91 de la rue Lafayette.

tiranty01.jpg tiranty02.jpg  Cependant on découvre sur deux documents datant de 1912, que les “Etablissements Philippe Tiranty” se situaient initialement au 3 rue de l’Entrepôt et au 20 rue des Marais, situées dans le Xe arrondissement de Paris, non loin de la place de la République.

Dans son catalogue “Photo Cinéma de 1933”, TIRANTY indique “Anciennes maisons : AUGUIN fondée en 1885, GUILLON fondée en 1895, TIRANTY fondée en 1907”.

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Dans les années 20, l’entreprise se développe à tel point qu’elle possède différentes adresses dans Paris : une maison de vente au 91 rue La Fayette dans le Xe et des bureaux de direction au 103 rue La Fayette ainsi qu’une usine de mécanique au 10 rue de la Vacquerie dans le XIe et une boutique au n°1 de la rue de la Victoire à Nice.

Voir : Lanterne de projection TIRANTY Gnome

La maison Tiranty est fournisseur des Ministères de la Guerre et de la Marine, des Beaux-Arts, de nombreuses compagnies de Chemins de fer, des grandes Administrations et Banques, etc. Elle a obtenu de nombreuses récompenses dans des expositions à Gand (1923), à Paris (1925) dont le diplôme d’Honneur à l’exposition des Arts Décoratifs, à Paris en 1931 (Exposition Coloniale), etc.

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Dans les années 50, on trouve encore des traces de Tiranty à Paris, non loin de la place Saint Augustin dans le VIIIe. L’entreprise dispose d’un local donnant sur deux rues, d’une part au n° 25 rue de la Pépinière pour le matériel et d’autre part au n° 108 boulevard Hausmann pour l’Edition. D’ailleurs les Editions TIRANTY existent de manière autonome sous forme d’une société anonyme au capital de 2 500 000  frs dénommée “Société d’Edition de Publicité et d’Impression”. Philippe TIRANTY est alors âgé de 70 ans et l’entreprise semble ne pas avoir subsisté après le décès de son fondateur en 1973.

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Chargeur automatique pour lanterne de projection

Posté par Patrice Guerin le 7 novembre 2011

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Généralement, les lanternes de projection possèdent un passe-vues va-et-vient qui oblige à changer chaque plaque après sa projection, ce qui nécessite bien souvent un assistant chargé de ce travail « opération qui se passe dans l’obscurité et ne s’exécute guère sans qu’on ait à regretter le bris de quelques plaques ».

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Le châssis automatique “Le Génie”, construit par M. DUCHENNE en 1899, apporte une grande simplification dans la pratique des projections. Il sert à la fois de magasin pour la conservation et le transport des diapositives et de passe-clichés pour la lanterne. Les magasins, qui peuvent contenir chacun cinquante vues, sont interchangeables, ce qui permet de préparer à l’avance toutes les vues d’une projection dans quelques magasins.

Passevues 3  Page du catalogue des Grands Magasins Dufayel, vers 1905.

Les clichés sont empilés à l’avance dans l’ordre et le bon sens de projection. Sous l’action d’un ressort situé dans chaque boîte, le cliché vient se positionner dans le passe-vues manipulé à la main avant d’être placé dans l’espace vide ménagé dans l’axe de projection. Sa projection terminée on ramène la tirette en arrière pour prendre la vue suivante qui poussera la précédente jusque dans le second magasin.

Source : La Vie Scientifique N°219 du 9 décembre 1899

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