Appareil photographique automatique MOLTENI Groult

Posté par Patrice Guerin le 19 février 2023

Une fois n’est pas coutume, puisque l’on n’est plus dans la projection mais dans la capture d’image.

Voici un très bel appareil photographique stéréo, de type Détective, fabriqué par la Maison Molteni en 1885.

Ptit-Bof 131030  Extrait du brevet Groult du 30 mai 1885 (source G.V.).

En mai 1885, monsieur Groult dépose un brevet n°169144 pour un “Pistolet photo-stéréoscopique”. « Il s’agit d’une chambre stéréoscopique double munie d’un seul obturateur à rideau situé à l’arrière des objectifs… Au dessus se trouve une autre chambre munie d’un objectif identique et d’un dépoli à l’arrière qui sert de viseur… En dessous se trouve une poignée et une gâchette. »

Groult 02  Gravure de 1885

Le 5 février 1886, monsieur Molteni présente, au nom de M. Groult, cet appareil à la Société Française de Photographie. « Pour mettre l’appareil en état de fonctionner, on remonte le rideau de l’obturateur en tournant le bouton du rouleau supérieur. On introduit le châssis négatif dans sa rainure, on enlève le volet et on ferme la trappe. L’appareil est prêt à fonctionner immédiatement. »

Groult 03  Groult 04 Catalogue A. Molteni n°46 juillet 1888

Le catalogue A. Molteni n°46 de juillet 1888, consacré aux “Principales fournitures photographiques” consacre 4 pages à ces appareils automatiques et au Pistolet Photo-Stéréoscopique de M. Groult, qui sont construits sur le même modèle. « Les appareils automatiques ne présentent pas les inconvénients des chambres de voyage. Plus de rideau noir, ni de glace dépolie ; mises au point indiquées à l’avance pour les lointains ou les objets rapproches ; appareil tenu à la main pour les instantanées, ou se montant sur un pieu pour les poses plus longues. »

Groult 05  écorché de l’appareil avec magasin, bulletin SFP 1888 page 186

L’appareil de type Détective, essentiellement portatif, est suffisamment léger pour être tenu à la main (avec ou sans poigné révolver) et permettre de prendre des photographies instantanées. Il peut être équipé d’un magasin formant boîte à escamoter pour 11 plaques 8 x 15,5 cm.

Groult 06   Groult 15   Visée en “vision directe” sans la chambre supérieure

« Rien ne vaut la vision directe, » précise monsieur Molteni « on se rend mieux compte de l’effet produit, et si un objet disparate gâte le tableau, il est vu immédiatement, tandis que l’image formée par la chambre auxiliaire a, croyons-nous, plusieurs désavantages : elle est trop petite, les objets bien que droits sont retournés de droite à gauche, et enfin, quand on est en plein soleil, on distingue très difficilement l’image sur la glace dépolie, malgré l’abat-jour qui est devant. »

Groult 07 Groult 08 Groult 09  Groult 10 Appareil automatique stéréoscopique (collection PG)

Cet appareil en acajou verni et laiton mesure 12 x 22,5 x 19,5 cm et pèse 3 kg. Le panneau avant s’ouvre pour donner accès aux objectifs tandis qu’à l’arrière se trouve un châssis mobile équipé d’un dépoli et d’un volet. L’un des côtés possède une poignée de transport, tandis que l’autre supporte tous les systèmes de réglage dont une échelle des distances. Le dessus est équipé d’une bulle de niveau et d’une griffe pour fixer un viseur. Le dessous supporte la gâchette de déclanchement, la molette de réglage des objectifs et au centre un pas de vis pour fixer un pied.

Groult 11       Groult 12Photos faces avant et arrière

Trois de ces appareils ont pu être comparés lors d’une “rencontre” la Société Française de Photographie qui en possède deux mono objectif (sans objectif). Le troisième est un modèle stéréo sans poignée ni viseur.

Groult 13

Un quatrième modèle connu, mono objectif, se trouve au Musée Eastman à Rochester.

Groult 14 VOIR Eastman Museum

 

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Spectacle du XVIIIe siècle animé – Vœux 2023

Posté par Patrice Guerin le 7 janvier 2023

Cliquer sur l’image pour voir l’animation.

Carte 2023

Pour voir les plaques complètes cliquer ci-dessous :

Plaques de lanterne magique XVIIIe siècle

 

 

 

 

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Histoire et description des procédés du Daguerréotype et du Diorama par Daguerre

Posté par Patrice Guerin le 16 septembre 2022

1839 Arago  1839 Bulletin loi lgt Académie des Sciences et Bulletin des Lois, 1839.

Le 7 janvier 1839, François Arago fait une communication à  l’Académie des Sciences concernant la divulgation du Daguerréotype. Au mois d’août de la même année la loi N°8099 parue dans le Bulletin des Lois N°669 « accorde des pensions à MM. Daguerre et Nièce fils, pour la cession faite par eux, du procédé servant à fixer les images de la Chambre Obscure ». Suite à cela Daguerre publie en 1839 son célèbre ouvrage « « Histoire et description des procédés du Daguerréotype et du Diorama”.

1839 Livre Daguerre ouvert

Très rapidement, ce livre eut plusieurs éditeurs en France dont Alphonse Giroux et Cie, Lerebours et Susse Frères, Molteni et Fils Aîné, etc. Ce livre fut généralement imprimé par la Librairie Delloye. Il en existe une version « augmentée de notes et d’observations par MM. Lerebours et Susse Frères ». On le trouve aussi en versions anglaise et allemande.

Livre volé  Dimensions : 13,5 x 21 cm.

Aujourd’hui c’est devenu un livre rare, très recherché et parfois convoité car il est considéré par beaucoup comme étant le premier livre traitant de la photographie.

01 Annonce vente Capture d’écran du lot présenté en ligne.

Le mercredi 14 septembre 2022, la salle des ventes de Dunkerque proposait aux enchères un lot de trois livres dont “Histoire et description des procédés du Daguerréotype et du Diorama par Daguerre” édité par Molteni et Fils aîné rue du Petit Lion Saint Sauveur, 22, Delloye libraire, 1839.

02 1839 3 livres  Visuel fourni par la salle des ventes.

Voici le message envoyé par la salle des ventes : « nous sommes contraint d’annuler cette vente compte tenu de la soustraction frauduleuse de l’ouvrage :  DAGUERRE Louis : Historique et description des procédés du daguerréotype et du diorama, Paris, Molteni (1839), pleine toile marron. » Une plainte pour vol devrait être déposée.

03 1839 Daguerre int  Visuel fourni par la salle des ventes.

Nous attirons l’attention de toute personne susceptible de voir ou d’acheter cet exemplaire très reconnaissable : couverture entoilée marron foncé, page de garde au nom de Molteni et Fils aîné avec quelques rousseurs caractéristiques.

La détention de ce livre est du recel et pourrait donner lieu à des poursuites.

Si vous le voyez, merci d’en informer directement la salle des ventes : armentieres@mayjudiciaire.com ou 03 28 63 42 69.

 

 

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Protégé : Dossier de presse LUMINEUSES PROJECTIONS

Posté par Patrice Guerin le 30 avril 2016

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Le Rétroprojecteur ou Overhead projector

Posté par Patrice Guerin le 21 avril 2016

Retroproj 01  Retroproj 02  Vues sur verre anglaises fin XIXe siècle

Au XIXe siècle, certains accessoires peuvent se placer à l’avant du projecteur pour dévier le rayon lumineux verticalement avant de le renvoyer à l’horizontal vers l’écran. Cela permet de placer des solutions liquides dans une cuvette en verre ou toute autre préparation devant être placée à plat. Occasionnellement on pouvait écrire mais la surface lumineuse était très réduite (10 cm de diamètre).

Voir : Support à réflexion horizontal MOLTENI

Retroproj 03  Couverture du catalogue ZEISS Belsazar – 1935

«  Suite aux suggestions appropriées de professeurs en Allemagne, nous avons été amenés à concevoir un “Appareil de Projection d’Ecriture” qui met fin aux tableaux noirs avec ses craies et la poussière qui en résulte. Un des premiers utilisateurs de ce nouvel instrument, à l’Université de Göttingen, l’a nommé « Belsazar”* : nous avons nous-mêmes adopté ce nom pour l’appareil. »
Source notice Carl ZEISS Jena – Septembre 1935

Voir : ZEISS IKON A.G.

Grace à cet appareil, Le conférencier ou l’enseignant, reste toujours face à son public. Il écrit de manière habituelle sur une surface horizontale recouverte de Cellophane, et aussitôt son écriture apparaît en grandes dimensions sur l’écran de projection. Au lieu d’avoir à nettoyer le tableau noir, il tourne la bande de Cellophane à l’aide d’un bouton et une nouvelle surface vierge apparaît. De plus ce système permet de conserver les textes précédents et de pouvoir y revenir le cas échéant.

Retroproj 04  Rétroprojecteur ZEISS Belsazar – 1935

« La projection de vues fixes sur un écran peut sembler parfois incomplète pour illustrer parfaitement certains cours dans lesquels on doit faire ressortir les uns après les autres les éléments qui composent l’ensemble projeté. Dans ce cas, au fur et à mesure de ses explications, l’animateur déplace en général sur l’écran, une longue baguette de bois… ce qui nécessite la présence de celui-ci près de l’écran et le partage de son attention entre celui-ci, son commentaire et son auditoire. »
Source : “Moyens audio viduels d’enseignement” publié par l’Association Française pour l’Accroissement de la Productivité – Novembre 1953

Retroproj 05

Avec l’Omniscope (ou rétroprojecteur), l’animateur fait face à son auditoire et présente sur la tablette éclairée de l’appareil les documents ou un point particulier de celui-ci sans avoir à se déplacer ni à se retourner, la projection se faisant sur un écran placé derrière lui, d’où le nom anglais “Overhead projector” traduit par “Projecteur par dessus la tête”.

Retroproj 06

Le rétroprojecteur est un appareil muni d’une forte lampe à miroir (1 & 2), parfois ventilée, dont la lumière est dirigée à la verticale vers un condensateur (3) et une plaque de verre (4) sur laquelle on pose le transparent de rétroprojection. Une tête de projection composée d’un objectif (5) et d’un miroir (6), maintenu au dessus du transparent par un bras articulé, permet de renvoyer l’image à l’horizontal vers l’écran situé derrière le manipulateur (ou formateur). « Il est équipé d’une lampe à incandescence de 750w en 110v ou d’une lampe à vapeur d’iode qui permet avec un très faible encombrement, une luminosité bien supérieure à celle obtenu par les lampes à incandescence. Le haut rendement de luminosité de l’appareil permet de travailler en salle complètement éclairée. »
Source : “Les moyens audio-visuels au service de la formation et de l’information” numéro spécial d’Inter Productivité n°100 décembre 1964

A ne pas confondre avec l’épiscope, beaucoup plus ancien, qui permet de projeter des documents opaques.

Retroproj 07  North Carolina State University – NCSU Libraries

Cet appareil fut largement employé par les américains à la fin de la deuxième Guerre Mondiale pour faire de la formation de masse à l’armée. Il est développé dans les années 1960 par un ingénieur de la société 3M qui deviendra par la suite le leader de ce marché tant en ce qui concerne les appareils que les fournitures.

Retroproj 08

De gauche à droite : “Belshazar” de J. Chotard – “Vu-Graph” de Audio Vision France – “Diareflet” de O.G.C.F. – “LME 500” de Le Matériel d’Enseignement. NB Les deux derniers appareils sont agréés par le Ministère de l’Education Nationale.

Arrivés en France avec le plan Marshall, le rétroprojecteur est utilisé dès le milieu des années 1950 sous le nom de “Omniscope” ou de “rétroscripteur”. Il permet de projeter des supports transparents de grand format (généralement A4) sur lesquelles on peut écrire, dessiner, compléter des tableaux, voir même décomposer le sujet à l’aide de divers caches opaques. « Un rouleau de cellophane, se déplaçant dans les deux sens sur la plage lumineuse permet, à l’aide d’un crayon gras facilement effaçable, soit d’écrire comme sur un tableau noir au fur et à mesure de l’exposé, soit de préparer ses textes ou dessins à l’avance comme sur le tableau papier. Enfin si le document doit être utilisé plusieurs fois, il est conseillé de le réaliser sur cellophane séparée, entourée d’un cache en carton comme celui des diapositives. Dans ce cas on utilise un stylo à encre à alcool avec pointe de feutre dont les coloris sont fidèlement respectés à la projection et qui ne s’effacent qu’à l’aide de certains produits. »
Source : “Les moyens audio-visuels au service de la formation et de l’information” numéro spécial d’Inter Productivité n°100 décembre 1964

Retroproj 11

Dans les années 1970, des entreprises se spécialisent dans la production et l’édition de transparents pour rétroprojection. Les documents sont d’abord créés en noir et blanc ou en couleur sur papier format A4 puis reproduit sur films de différentes qualités suivant les besoins : films négatifs (texte en jaune sur fond bleu foncé par exemple), films positifs, ou films couleurs de type Cibachrome. « en superposant des transparents les uns après les autres, il est possible de faire apparaître successivement les différentes parties d’un sujet (construction progressive d’une carte de géographie, d’un schéma complexe, etc.). Les caches mobiles sont utiles pour dérober à la vue, sur l’image, certains éléments que l’on désire faire apparaître progressivement… Il est même possible d’employer un support transparent enduit de noir de fumée ou de vernis opaque, qu’il suffit de gratter avec une pointe sèche pour faire apparaitre certaines parties du document. »
 Source : “Audio visuel, moyens, arts et techniques” Publications Photo-Revue Paris – 1972

Dans les années 90, le rétroprojecteur est connecté à l’ordinateur pour la projection de vues fixes, tandis que les premiers vidéoprojecteurs permettent de projeter des vidéos animées.

retroproj 12  retroproj 14   Cet article a été remarqué par la presse qui s’en est fait l’écho.

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* D’après l’Ancien Testament, livre de Daniel, Belshazzar (Balthazar, dernier roi de Babylone) aurait demandé à ses savants de traduire et d’interpréter une écriture “fantomatique” figurant sur les murs de son palais de Babylone. Celle-ci annonçait une catastrophe imminente. La nuit suivant Belshazzar est tué et le royaume de Babylone divisé entre les Perses et les Mèdes.

 

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Exposition : Lumineuses Projections !

Posté par Patrice Guerin le 5 mars 2016

Avril 2016 à janvier 2017 au Musée National de l’Education à Rouen

Munae 1

A la fin du XIXe siècle les Projections Lumineuses entrent dans l’enseignement scolaire français et témoignent de la capacité de l’instruction publique à intégrer des innovations techniques. Elément significatif du développement de la “pédagogie par l’image”, ce dispositif novateur participe pleinement à la révolution pédagogique qui s’opère sous la IIIe République.

Voir : Les projections à l’école

Munae 2

A travers un ensemble de collections patrimoniales publiques et particulières (appareils de projections, vues sur verres, vues sur papier, films fixes et diapositives, iconographie, archives) et de dispositifs multimédia d’accompagnement (vidéos, bornes connectées), l’exposition couvre toute l’histoire des Projections Lumineuses, de la lanterne magique du XVIIIe siècle aux projecteurs de diapositives des années 60, à travers 8 espaces clairement identifiés.

1 – Colportage et fantasmagorie au XVIIIe siècle CLIQUER ICI
2 – La lanterne magique en famille au milieu du XIXe siècle CLIQUER ICI
3 – Education Populaire et sociétés philantropiques dans les années 1860 / 1880 CLIQUER ICI
4 – Les collections de vues sur verre à la fin du XIXe siècle CLIQUER ICI
5 – Les différents appareils et constructeurs à la fin du XIXe siècle CLIQUER ICI
6 – Usage scientifique des projections CLIQUER ICI
7 – Le cinéma d’enseignement dans les années 30 CLIQUER ICI
8 – Films fixes et projecteurs de diapos des années 50 CLIQUER ICI

Munae 3  Affiche de l’exposition composée à partir d’une illustration de Mucha

Voir : Affiche MUCHA pour la société populaire des beaux-arts

Cette exposition conçue par Anne Quillien, commissaire principale, et Patrice Guérin, commissaire adjoint, s’est déroulée au Musée National de l’Education (MUNAE) à Rouen, 185 rue Eau de Robec, du 23 avril 2016 au 31 janvier 2017.

Voir : Lumineuses Projections : les dispositifs multimédias

Visites guidées : 11 mai, 22 juin, 10 août à 15 h. “Je me rappelle de la très belle visite guidée menée par Patrice Guérin, collectionneur mais aussi véritable conteur. Le temps a passé si vite et l’on serait resté encore longtemps à l’écouter.” J.M.

Ateliers jeune public : 13 avril, 20 juillet, 17 août à 14 h 30.
Conférences-projections : 27 avril, 2 mai, 22 juin, 7 juillet.

Programme pour le second semestre à venir ultérieurement.

Pour plus d’informations sur le Musée : CLIQUER ICI
Pour voir d’autres visuels : CLIQUER ICI

LES CONFERENCES

Munae 12  LA CONQUÊTE DE LA LUMIÈRE

Durant des millénaires, l’homme a cherché à domestiquer la lumière. Les techniques d’éclairage artificiel se sont développées au fil des siècles, permettant d’améliorer la vie quotidienne grâce à de nombreuses inventions susceptibles de rivaliser avec le soleil. Patrice Guérin, collectionneur et auteur du livre intitulé “Du Soleil au Xénon”, reviendra sur l’histoire de la conquête de la lumière et des projections lumineuses.

• Conférence au centre d’expositions, le mercredi 27 avril à 18 h, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Munae 11  LE FILM FIXE : UNE RÉVOLUTION POUR LE MONDE DE L’ENSEIGNEMENT

Mis en place dès le milieu des années 1920, le film fixe d’enseignement a introduit une nouvelle culture à l’école et à côté de l’école : la culture de l’image. Avec de nombreux exemples illustrés, Didier Nourrisson, professeur d’histoire contemporaine à l’université Claude-Bernard (Lyon-I) et à l’ESPE de Lyon, évoquera les fondements de cet apprentissage pour tous.

• Conférence au centre de ressources le lundi 2 mai à 18 h 30, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Voir : Les débuts du Filmstrip ou Films en bande 35mm

Conf. Molteni Munae  MOLTENI, LA PROJECTION FAITE HOMME

L’histoire des projections lumineuses remonte au milieu du XIXe siècle, lorsqu’Alfred Molteni invente la première lanterne de projection digne de ce nom. Durant près d’un demi-siècle, il assurera de multiples projections, fabriquera des appareils de grande qualité et développera une exceptionnelle collection de vues sur verre, hissant la Maison Molteni à la première place des fabricants de lanternes de projection. Patrice Guérin, qui prépare une monographie illustrée sur la Maison Molteni présentera ses plus récentes recherches sur ce grand nom de la projection au XIXe siècle.

• Conférence au centre d’expositions le mercredi 22 juin à 18 h, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Voir : Histoire de la maison MOLTENI

Munae 10  EN BATEAU, EN CHAR À BOEUFS, EN AÉROPLANE…

Grâce aux vues sur verre, les maîtres d’école faisaient voir l’ailleurs et la modernité : comme leurs auditeurs, venez découvrir la grande diversité des moyens de transport en usage vers 1900.

• Conférence au centre de ressources le jeudi 7 juillet à 18 h, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Munae 9Livre / Catalogue de l’exposition largement illustré

Un ouvrage en rapport avec l’exposition est publié par Canopé éditions. Il approfondit un certains nombres de sujets présentés dans l’exposition grâce à des articles écrits par différents auteurs : Delphine Diaz, Yves Gaulupeau, Patrice Guérin, Thierry Lefebvre, Laurent Mannoni, Didier Nourisson, Anne Quillien, Annie Renonciat, Isabelle Saint Martin, Christel Taillibert.

Disponible sur le Réseau Canopé

 

 

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Spectacle de lanterne magique “Le fantôme de Robinson Crusoé”

Posté par Patrice Guerin le 20 octobre 2015

Vendredi 13 novembre 20 h au théâtre impérial de Compiègne

Compiegne 07 Filage de la projection au théâtre Impérial de Compiègne – A gauche le comédien Nathan Willcocks, au centre Laure Parchomenko et Laurent Mannoni, à droite la harpiste Aliénor Mancip - Photo PG

La lanterne magique, apparue au XVIIe siècle, est une machine d’optique qui a permis pour la première fois de projeter sur un écran, dans une salle obscure, des images peintes, fixes ou animées, représentant des fantômes, des voyages, des portraits, des illusions et visions oniriques, etc. « Ces appareils, conduits par des mains habiles, permettent en un mot d’élever la projection à un art véritable, lorsqu’ils font apparaître les tableaux et les défilés qui composent la mise en scène de ces épopées si connues des Cabarets Montmartrois à la fin du XIXe siècle ! » Citation d’Alfred MOLTENI, catalogue N°89 vers 1900.
Pour voir le spectacle : CLIQUER ICI

Compiegne 02

La séance exceptionnelle proposée par la Cinémathèque française consistait à ressusciter cet art perdu. Durant 1h15, un public très nombreux a découvert, ébahi, les aventures de Robinson Crusoé, les fantômes et squelettes en tous genres de la fantasmagorie, ainsi que de jolies vues sur Napoléon avant de terminer par quelques séries humoristiques et les traditionnels chromatropes de toute beauté, le tout aux sons de la harpe et des commentaires du “bonimenteur”. Pour clore la projection, de surprenantes volutes ont envahi l’écran durant quelques minutes déclenchant des applaudissements extrêmement nourris.

Voir : Vues fondantes – Dissolving views - Projection de phénomènes météorologiques

Compiegne 04  Lanterne triple Riley Brothers à Bradford 1887 – Collection Cinémathèque Française

Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS

Ce spectacle, réalisé “à l’ancienne” grâce à une triple lanterne de projection est une création originale et n’a été représenté qu’une seule fois à Compiègne. Il a été rendu possible grâce aux collections de la Cinémathèque française et du Centre national de la cinématographie qui comprennent 25 000 plaques de verre de lanterne magique du XVIIIe siècle aux années 1900 – l’une des plus belles collections au monde.

Compiegne 08  Projection au théâtre Impérial de Compiègne – Photo PG

Deux “lanternistes” sont aux commandes de l’appareil de projection : Laurent Mannoni et Laure Parchomenko. Les projections sont accompagnées par le comédien Nathan Willcocks, la harpiste Aliénor Mancip et le bruiteur Zak Mahmoud.

Compiegne 09  Projection au théâtre Impérial de Compiègne – Photo PG

Ce spectacle constitue l’ouverture du Festival du film de Compiègne, sous la direction artistique de Laurent Véray.
Office de Tourisme de l’Agglomération de Compiègne place de l’Hôtel de ville 60200 Compiègne. Tél. 03 44 40 01 00.
Captation : Travel(l)ing Audiovisuel – 2015.

 

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Projections et Colportages, la lanterne magique au XVIIIe siècle

Posté par Patrice Guerin le 25 avril 2013

C o n f é r e n c e   d u   C o n s e r v a t o i r e   d e s   T e c h n i q u e s

CINEMATHEQUE  FRANCAISE
51 rue de Bercy Paris 12e

Vendredi 17 mai 2013 à 14h30

Plein tarif 4 € / tarif réduit 3 €/ Forfait Atout Prix et Carte CinEtudiant 2.5 € / Libre Pass Accès libre

Projections et Colportages, la lanterne magique au XVIIIe siècle dans Evenements colporteur

Lanterne de colporteur, collection Roger GONIN en dépôt à la Cinémathèque française, photographie Roger GONIN

Il y a quelques années, Roger GONIN découvrait en Auvergne un objet d’une rareté exceptionnelle : une lanterne magique de colporteur, avec dix plaques de verre peintes à la main. Cet appareil fragile, en bois et fer-blanc, à l’aspect modeste, est l’un des très rares témoins du métier de projectionniste ambulant.

Certaines des plaques conservées, simples ou à système, peintes avec grande minutie, représentent des images de propagande pour Napoléon Bonaparte pendant le Consulat. D’autres résistent à une identification précise.

Menant une véritable enquête policière, Roger GONIN est parti à la recherche des origines de cette machine.
-       Comment se déroulait une séance de projection avec cet appareil ?
-       Comment comprendre cette iconographie ?
-       Qui était le colporteur de cette lanterne magique ?

Colporteur 2En février 2016, Roger Gonin publie un livre intitulé “Les savoyards, montreurs de lanterne magique”.

L’ouvrage relate l’histoire de cette découverte et l’enquête qu’il a effectué pour retrouver les trace de ces Savoyards « des Alpes du Sud” qui sillonnaient la France avec leur bardas sur le dos. On y voit de nombreuses gravures de colporteurs et de montreurs de lanterne magique.

Voir : Montreurs de lanterne magique  -  Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre  -  Lanterne magique et projections familiales – Toverlantaarn - Les savoyards, montreurs de lanterne magique

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Roger GONIN est administrateur général au Festival du Court-Métrage de Clermont-Ferrand depuis 1980 (Responsable pour la sélection internationale de la vidéothèque du Marché du film). Collectionneur, il est membre de la Magic Lantern Society et a conçu deux expositions sur la lanterne magique en 1998 au Musée des Beaux-Arts de Roger Quillot (Clermont-Ferrand) et en 2001 à la Bibliothèque Universitaire des Cézeaux.

 

 

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Les projections lumineuses colorées dans la DANSE SERPENTINE

Posté par Patrice Guerin le 11 février 2013

Image de prévisualisation YouTube

Film réalisé par un opérateur des frères LUMIERE en 1896. Il fut tourné en noir et blanc puis colorisé à la main, image par image.

Les projections lumineuses colorées dans la DANSE SERPENTINE dans Projections pour Spectacles danserpentine-01-300x173  La “Danse serpentine” s’inspire du spectacle de Loïe FULLER (1862-1928), qu’elle crée au Park Theatre de Brooklyn à New-York, le 15 février 1892. « N’est-ce pas féérique que de voir cette femme se transformer sous nos yeux en orchidée, papillon ou peut-être même en serpent comme le nom de son spectacle l’indique ».

Cette chorégraphie spectaculaire est mise en valeur par les costumes et les jeux de lumières provenant de plusieurs projecteurs équipés de puissants systèmes d’éclairage fonctionnant avec un arc électrique. Loïe FULLER dépose une dizaine de brevets et copyright, principalement pour ses accessoires (sels phosphorescents qu’elle élabore elle-même et applique sur ses costumes) et pour ses dispositifs d’éclairage.

danserpentine-02-105x150 dans Projections pour Spectacles  En 1896, elle danse aux Folies Bergère, haut lieu de la vie parisienne à la Belle Epoque.

Loïe FULLER devient l’une des artistes les plus importantes et les mieux payées du spectacle. Elle est la muse de l’Art Nouveau, mouvement artistique de la fin du XIXe et début XXe siècle, qui met en valeur les lignes courbes. C’est la première à danser librement sans corset, avant sa compatriote Isadora DUNCAN qui révolutionna elle aussi la pratique de la danse par sa grande liberté d’expression. Son spectacle connaît un tel succès que de nombreuses imitatrices se l’approprièrent très rapidement. Peu de temps après, des danses serpentines à cheval sont  inaugurées au Cirque d’été par mademoiselle Hélène GIRARD. Par la suite cette danse est exécutée au milieu d’animaux féroces « le premier essai, tenté au théâtre de la Gaité, ne fut pas très heureux. Durant les répétitions, l’un des quatre lions, agacé par les changements d’éclairage, se jeta sur la danseuse, mademoiselle Bob WALTER, et mordit cruellement le dompteur MARK qui s’élança pour la protéger ».

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Dans la “Danse Serpentine”, Loïe FULLER utilise des voiles de soie accrochés au bout de longues baguettes de bois, qu’elle agite de manière très coordonnée. Durant le spectacle qui se déroule sur une scène entièrement tendue de velours noir, cette soie blanche prend diverses teintes grâce aux couleurs provenant de projections lumineuses. « Une dizaine de projecteurs, disposés dans les cintres, dans les coulisses et aux premières loges, dirigent sur la danseuse en mouvement, leurs faisceaux lumineux diversement colorés, qui produisent dans les étoffes agitées par l’extraordinaire artiste des effets absolument féeriques ».
Source : La Science & La Vie N°45 juillet 1919

danserpentine-09-91x150  danserpentine-10-91x150  Collection G.V.

Le catalogue “Clément & Gilmer” de 1900 présente dans ses pages une « Collection artistique de tableaux finement peints sur verre pour les projections dites : Manteau magique, Femme Papillon ou Loïe Fuller ». On y voit aussi des projecteurs équipés de grands disques de verres colorés, aussi appelés “Boîtes à lumière” destinés aux projections lumineuses dans les théâtres.

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« L’éclairage est obtenu par des lampes à incandescence munies de réflecteurs paraboliques. Chaque réflecteur est monté sur une planche noircie qu’une personne tient facilement de la main gauche, tandis que, de la main droite, elle fait tourner devant la source lumineuse un disque de verre divisé en secteurs de couleurs variées. L’appareil est très portatif, ce qui permet de suivre facilement les mouvements de la danseuse. »
« Aux Folies-Bergères, on employait huit lampes, quatre en avant et quatre en arrière, disposées comme le montre le schéma ci-dessus. Au Petit-Casino l’on se contentait de deux et dans les autres théâtres, on se servait de lampes à arc. »
Source : L’électricité au théâtre par J. Lefèvre vers 1894

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Voir : Boîtes à lumière et projecteurs pour spectacle - Colorisation des projections lumineuses

 

A la fin du XIXe siècle la puissance d’éclairage des lanternes de projection permet d’utiliser les projections lumineuses dans d’autres spectacles.

Voir : Projection de la chevauchée des WALKYRIES

 

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Les publications MAZO et les principaux titres

Posté par Patrice Guerin le 8 décembre 2011

Pour soutenir la vente de ses appareils, E. MAZO édite de nombreux ouvrages et plusieurs revues consacrées à la photographie, à la projection et à l’optique.

Voir : Histoire de l’entreprise MAZO

Les publications MAZO et les principaux titres Mazo-docu-01-94x150 Publicité Mazo-docu-02-104x150  1895  Mazo docu 12  1899  Mazo-docu-03-103x150  1910  Mazo-docu-04-98x150  1920

Ombres et Lumière, est une publication mensuelle illustrée, éditée à partir de 1895.  Chaque numéro se compose de 20 à 36 pages dont la moitié environ de publicités pour les productions MAZO : appareils, vues et publications. Vers 1905/10, il est écrit que « l’ensemble de ces numéros formera en fin d’année un volume de 192 pages de texte et 192 pages d’annonces, soit 384 pages ».

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Quelques pages sont consacrées aux occasions «  Les insertions sont gratuites pour nos abonnés au fur et à mesure de la place disponible… Toute demande de renseignements devra être accompagnée d’un timbre de 15 centimes pour la réponse… Nous ne sommes que de simples intermédiaires sans garantie ni responsabilité sur le contenu des annonces ». Puis plusieurs articles relatent des séances publiques consacrées à des démonstrations d’appareils ou à des projections « accompagnées de musiques ou de chansons ».

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Le Conférencier est un journal mensuel publié à partir de février 1903. Chaque numéro contient une ou deux conférences dont on peut se procurer les vues à l’achat ou en location auprès de la maison MAZO ou de “L’Union Centrale des Conférenciers-Projectionnistes”.

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Ce journal est le concurrent direct de celui publié par la Maison de la Bonne Presse “Le fascinateur… Organe des récréations instructives”.

Voir :Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE

Quant aux livres, manuels et autres ouvrages, ils sont trop nombreux pour être tous cités. En voici quelques-uns, relevés dans le catalogue général de 1905 :

-       “La projection au XXe siècle”, manuel complet de 314 pages, par le prestidigitateur ALBER.
-       “Les vues sur verre”, traité de 160 pages contenant de nombreuses illustrations, par J. CARTERON.
-       “Les projections lumineuses avec l’appareil Helios”, brochure de 96 pages, par M. J. POITEVIN.

Mazo-docu-10-126x150Mazo-docu-11-92x150  Mazo-docu-09-98x150  De nombreux autres titres existent aussi.

Voir : Les origines de la Maison MAZO

 

 

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