• Accueil
  • > Projections et Enseignement

Le projecteur Oxanoscope de Gustave Trouvé

Posté par Patrice Guerin le 21 juillet 2024

Auxanoscope 1 Auxanoscope de Gustave Trouvé.

S’intéressant à de multiples sujets, Gustave TROUVÉ (Cliquer ICI) invente l’Auxanoscope électrique en 1887. Il s’agit d’un petit projecteur fonctionnant avec une ampoule à incandescence de 70 watts.

Auxanoscope 2 Brevet de l’Auxanoscope, n°185.991 demandé le 21 septembre 1887.

Extrait du brevet : « L’invention consiste en un appareil Auxanoscope caractérisé principalement par l’application de la lumière électrique en vue de réaliser les avantages pratiques qui seront décrits ci-après, et aussi pour remédier aux inconvénients du gaz, des huiles ou autre hydrocarbures employés jusqu’à présent pour fournir la lumière dans ce genre d’appareil. »

Il existe quatre modèles de cet appareil, du moins tel qu’ils sont représenté dans La Pratiques des Projections, tome premier, de Fourtier, édité par Gauthier-Villars en 1892.

Auxanoscope 3 Auxanoscope 1ère version.

Le premier est destiné à la projection des corps opaques, comme un mégascope. Il se compose de deux tubes cylindriques se raccordant sous un angle déterminé, à l’endroit où se place le petit document à montrer. L’un des tubes est garni d’un objectif photographique, l’autre porte à son extrémité une lampe à incandescence et un réflecteur.

Auxanoscope 4  Auxanoscope 2e version à double éclairage.

Le second est identique au premier, mais emploie deux lampes à incandescence placer symétriquement par rapport au tableau à projeter. Il permet ainsi des agrandissements “considérables”.

Auxanoscope 5  Auxanoscope à projections combinées pour documents opaques ou transparents.

Le troisième modèle sert pour la projection des corps opaques ou transparent. Dans le premier cas il correspond à au second appareil. Dans le deuxième cas, une lampe supplémentaire placée à l’arrière permet d’éclairer des vues (appelées à l’époque tableaux) transparentes. Dans le brevet, il est indiqué : « Je ferai remarquer que mon appareil permet de faire des projections continues, par exemple on peut monter sur un rouleau, une bande de papier ou de tissu opaque ou transparente se déroulant en traversant le porte objet, lequel peut être commandé, soit à la main, soit mécaniquement au moyen d’un mouvement d’horlogerie ou autre dispositif convenable. »

Auxanoscope 6  Auxanoscope pour documents transparents.

Un quatrième modèle, créé particulièrement pour la Ligue de l’Enseignement, permet de projeter uniquement des tableaux transparents.

Ces appareils ont été présentés lors du Congrès de Toulouse de l’Association française pour l’avancement des Sciences en 1887, mais aussi à la Société internationale des électriciens et à la Société de Physique.

Auxanoscope 7  Vue dans Mémorial de la Loire 1888. 

Cet appareil a bien existé, mais actuellement nous ne le connaissons qu’à travers les gravures de l’époque.

Photo  MERCI à toute personne qui pourrait nous fournir des photos de l’un ou l’autre de ces appareils.

 

 

Publié dans Corps Opaques, Lanternes projection, Projections et Enseignement | 1 Commentaire »

Petit banc de projection Carl Zeiss

Posté par Patrice Guerin le 15 janvier 2023

0 Banc Zeiss 0 Banc Zeiss 1  Notices en français et en anglais* vers 1910 (* Corporate Archives Carl Zeiss AG Jena)

« Le succès durable de notre grand appareil de projection ainsi que les vœux qui nous ont souvent été adressés nous ont engagés à construire, pour les écoles, les entreprises et les familles, un petit appareil de projection bon marché et néanmoins capable de fournir de belles images. Cet appareil a immédiatement trouvé un accueil favorable auprès de notre clientèle. » Les archives numériques Zeiss indiquent qu’il a été créé en 1911 CLIQUER ICI. D’après le numéro de production, cet appareil a pu être fabriqué vers 1914/15.

1 Banc ZeissAppareil de projection complet

Ce petit banc de projection est composé de 3 parties séparées (éclairage, condensateur, objectif) reposant sur un lourd rail triangulaire caractéristique de la marque Zeiss. Une lampe à arc, préférable pour sa grande intensité lumineuse, a été adoptée pour ce modèle destiné aux écoles, aux entreprises et aux familles.

2 Banc ZeissDisposition de l’arc électrique

Le charbon supérieur est disposé horizontalement afin que le cratère présente toute sa surface lumineuse au condensateur. L’écartement se règle à l’aide d’une grosse molette manipulée par le projectionniste. Son courant à été réduit à 4 ou 5 ampères au moyen d’une résistance pour qu’elle puisse être branchée sur le réseau électrique de l’appartement. L’arc électrique peut être utilisé avec du courant continu ou alternatif ; dans ce cas, il fournit une lumière un peu moins intense. Il faut spécifier cette particularité lors de la commande.

3 Banc ZeissBoîtier d’éclairage à arc

L’éclairage est contenu dans un boîtier en métal simple, étanche à la lumière. De petite taille, le système d’éclairage se trouve sur un support mobile fixé sur un solide rail (4kg à lui seul), comme les autres composants de l’appareil, ce qui contribue grandement à la simplicité de l’ensemble.

4 Banc ZeissRésistance

La lampe à arc doit toujours être utilisée en série avec une résistance choisie pour réguler la tension disponible. La résistance doit être telle que la lampe reçoive un courant de 4 ampères sous 110 volts et 5 ampères à 220 volts sur le secteur.

5 Banc ZeissCondensateur

Le condensateur se compose de trois lentilles comme dans le grand appareil de la marque. Sa distance par rapport à l’arc électrique est réglée de façon à utiliser aussi complètement que possible le flux lumineux. Il est relié à la partie éclairage par un cône étanche à la lumière. « Il faut bien placer ce le manchon annulaire sur le devant de la lampe sans toutefois toucher réellement l’avant du boîtier de manière à laisser un espace libre de quelques millimètres pour la circulation de l’air. »

6 Banc Zeiss 1  6 Banc Zeiss 2Disposition des lentilles

Les trois lentilles sont combinées de façon permanente dans une seule monture qui sert aussi à supporter les différents passe-vues. Cet assemblage simple a été rendu possible par l’absence d’une cuve de refroidissement à eau, ce qui est compréhensible compte tenu de la faible quantité de chaleur émise par la lampe à arc.

7 BancZeiss3 modèles de passe-vues, de gauche à droite 8,5x10cm, 9x112cm, support des formats précédents, 8,2×8,2cm

Bien que le diamètre de la lentille du condensateur ne dépasse pas 14cm, le faisceau de lumière qui en résulte suffit amplement à couvrir les diapositives mesurant 9x12cm bordées de manière habituelle. En plus de ce passe vues, l’appareil peut recevoir des passe vues pour diapositives de 8,5x10cm et/ou 8,2×8,2cm.

8 Banc Zeiss 1Objectif 8 Banc Zeiss 2

L’objectif de projection est constitué d’une simple lentille achromatique de 18 cm de foyer, qui convient parfaitement. « Des résultats tout à fait satisfaisants sont obtenus avec lui, dans les limites pour lesquelles l’appareil est conçu, bien qu’il ne puisse rivaliser avec les lentilles modernes de type anastigmate. » L’objectif se visse dans une tête de projection fixée sur un support s’emboîtant le long du banc optique. La mise au point se fait en coulissant l’objectif sur le rail. « Cela suffit pour obtenir une image nette, et par conséquent, aucun dispositif de mise au point fine n’est ajouté à l’objectif. »

9 Banc Zeiss  Objectifs Tessar

Si l’on souhaite un objectif de première qualité, il est recommandé d’utiliser les Tessar qui se distinguent pas une très grande finesse et une luminosité considérable. Lorsqu’on prend un Tessar, l’appareil est livré sans l’objectif de projection, avec une réduction du prix. L’adaptation du condensateur (remplacement de sa dernière lentille par une autre lentille) se fait gratuitement.

10 Banc ZeissDisque anti reflet

Un disque en vulcanite se positionne sur l’objectif et permet de réduire les rayons provenant du condensateur éclairé par la lampe à arc. « Le rayonnement provenant de la lampe ne passe que par l’objectif situé au milieu du disque. »

11 Banc ZeissPied seul

Le pied en bois qui est représenté en couverture de la brochure peut se replier pour le transport ou le rangement de sorte qu’il prend très peu de place lorsqu’il ne sert pas. Il n’est livré que sur commande expresse et facturé en plus du banc de projection.

NB Le pied en notre possession est marqué “Ica” 13 Banc Zeiss

12 Banc Zeiss 1  Tarif vers 1910

Les prix figurant dans le tarif ci-dessus (vers 1910) s’entendent pour une marchandise emportée de Iéna, payée au comptant sans aucune déduction, en espèces, chèques ou traites de banque à courte échéance (emballage non compris). A l’époque 1 Mark ≈ 1,25 franc.

 

 

Publié dans Lanternes projection, Projections et Enseignement | Pas de Commentaire »

L’Enseignement par Projections Lumineuses

Posté par Patrice Guerin le 28 décembre 2020

Enseigmt 1 “L’aspect est le plus puissant auxiliaire de la mémoire.”

En 1890, F. BONHOURE (I.P.) et J. MAGE publient un ouvrage intitulé L’Enseignement par Projections Lumineuses” à l’usage des élèves et instituteurs des cours Moyen et Supérieur. Cet ouvrage est rédigé conformément au Programme officiel du 27 juillet 1882 et aux directives en annexe. Il a reçu une médaille d’argent à l’Exposition Scolaire d’Avignon, en 1891.

Enseigmt 2  “L’Enseignement par Projections Lumineuses” troisième édition, vers 1895.

L’enseignement scientifique, qu’il s’adresse aux jeunes élèves ou aux adultes, doit être avant tout, suivant un principe pédagogique bien connu, “un enseignement par l’aspect, parce que l’aspect est un puissant auxiliaire de la mémoire. Il sera, en outre, expérimental et pratique, pour habituer les élèves à observer, réfléchir, comprendre et retenir”.  F. B. – J.M.

Enseigmt 3

Il existe au moins trois éditions de cet ouvrage : 1890, 1892 et une « troisième édition, revue, corrigée et augmentée », sans date (vers 1895), avec changement d’éditeur. Cette dernière édition comporte 220 pages dans lesquelles se trouvent 128 tableaux représentant 880 figures. Un exemplaire de la 1ère édition est offert au Musée Pédagogique en novembre 1890. (Source La revue pédagogique, tome 17, Juillet-Décembre 1890).

Enseigmt 4 Tableaux 77 à 81 sur feuille de gélatine.

Les tableaux présentés dans cet ouvrage sont encore au format des plaques de lanterne magique 4x15cm et comportent plusieurs figures par plaque.  « Pour les maîtres qui possèdent l’appareil à projection », ils sont tirés sur verre ou sur gélatine. A noter que certains tableaux sont légèrement mis en couleur à la main.

VOIR : Plaques de lanterne magique : anatomie

Enseigmt 5 Tableaux 82 à 86 sur feuille de gélatine.

« L’accueil si bienveillant qui a été fait aux éditions précédentes nous permet d’espérer la même faveur pour celle-ci, surtout au lendemain de la magistrale circulaire ministérielle du 10 juillet dernier(1) (1895) et le remarquable et si lumineux rapport de M. Édouard PETIT à M. le Ministre (23 juillet 1895), ainsi que les conclusions votées, le 1er septembre 1895, au Congrès du Havre(2), au sujet de l’enseignement par l’aspect à donner aux adultes. »

 _______________________

(1)  Détail de la Circulaire adressée par le Ministre de l4instruction Publique, des Beaux-Arts et des Cultes, M. R. POINTCARÉ, aux membres des Délégations Cantonales, des Caisses des Écoles et des Commissions Scolaires : Cliquer ICI

(2)  Congrès Libre des Sociétés d’Instruction et d’Éducation Populaires, au Havre : cliquer ICI

 Congrès Libre des Sociétés d’Instruction et d’Éducation Populaires, au Havre (Programme) : cliquer ICI

 

 

Publié dans Images projetees, Projections et Enseignement | Pas de Commentaire »

Cuve Laboratoire pour Projections Lumineuses

Posté par Patrice Guerin le 13 octobre 2020

Les réactions chimiques se passant la plupart du temps dans des milieux liquides, plusieurs fabricants ont a été amenés à faire de petites cuves à parois de verre, les unes verticales, les autres horizontales.

CuveLabo 01  Document G.V.

La cuve la plus simple se compose d’une monture en bois de la dimension ordinaire des tableaux et garnie sur ses deux faces de glaces fixées au vernis copal ou au baume du Canada.

CuveLabo 02  Différents types de cuves dont une artisanale au milieu à droite.

Les constructeurs se sont ingéniés à perfectionner ces accessoires pour répondre aux besoins des démonstrateurs. Nous citerons entre autres la cuve démontable de MOLTENI (ci-dessus au milieu à gauche) et la cuve laboratoire que M. LAVERNE a construit sur les indications de monsieur FOURTIER et qu’ils ont présenté à l’Exposition Universelle de 1889.

CuveLabo 03  CuveLabo 04  “La Lanterne de Projection” manuel pratique par H. Fourtier, éditions Laverne 1889.

VOIR : Lanternes de projection scolaires à deux usages LAVERNE

Cette Cuve Laboratoire se compose d’une feuille épaisse de caoutchouc taillée en U et close de part et d’autre par des lames de verre épaisses que maintiennent deux plaques en cuivre oxydé, maintenues par des écrous. Cette cuve est placée sur un socle d’acajou qui porte deux colonnes à pinces mobiles, reliées à l’aide de bornes à une source électrique.

CuveLabo 05

Une série d’accessoires divers contenus dans un nécessaire : tubes de réactifs, fils de platine, pipettes, etc., complètent l’appareil et permettent de faire de nombreuses démonstrations dans les domaines de la Physique et de la Chimie.

CuveLabo 06Coffret d’accessoires LAVERNE.

 VOIR : Enseignement par les projections lumineuses MOLTENI et MEUNIER

 

Publié dans Accessoires et divers, Projections et Enseignement, Projections scientifiques | Pas de Commentaire »

La vulgarisation des Sciences par les Projections Lumineuses

Posté par Patrice Guerin le 11 juillet 2019

Vulgarisation 01“Leçons de Physique Expérimentale” par l’abbé NOLLET, tome premier 1783.

Déjà au XVIIIe siècle les “Leçons de Physique Expérimentale” et autres “Récréations Scientifiques” attirent de nombreux curieux autour de grands savants vulgarisateurs tels que l’abbé NOLLET. Quant au comte De PARROY il utilise une lanterne magique pour l’éducation du Dauphin, fils du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette.

VOIR : Leçons de Physique Expérimentale de l’abbé NOLLET - Lanternes magiques précurseurs

Vulgarisation 02  Affiche “Société Populaire des Beaux-Arts” par Alphonse Mucha 1897. Affiche MUCHA pour la société populaire des beaux-arts

Durant la seconde moitié du XIXe siècle les Projections Lumineuses sont un outil essentiel aussi bien dans les conférences mondaines que dans l’éducation populaire. Elles seront utilisées par toutes les sociétés d’Éducation Populaire qui apparaitront durant cette période.

VOIR : La Ligue de l’Enseignement et l’Education Populaire - L’arrivée des CONFERENCES ILLUSTREES à l’école, d’après René LEBLANC - La Société Nationale des Conférences Populaires - La Société d’Enseignement par les projections lumineuses

Vulgarisation 03  “L’Art des Projections” par l’abbé MOIGNO, 1872.

L’un des premiers à promouvoir l’enseignement par l’image fut l’abbé MOIGNO qui voulut mettre en place, dès 1852, « un enseignement élémentaire, rendu accessible à toutes les intelligences avides de savoir et capables de quelque effort, mais aussi un enseignement élevé toujours au courant des progrès accomplis… En outre des expériences faites avec les instruments les plus perfectionnés… appellera à son aide une série de tableaux reproduits par la photographie sur verres transparents, et projetés à la lumière, soit électrique, soit oxhydrique, sur un très vaste écran visible de toutes les parties de la salle. » Communication faite par l’abbé MOIGNO à la Société Française de Photographie, le 12 janvier 1872.

VOIR : L’abbé MOIGNO et la vulgarisation scientifique

Vulgarisation 04Catalogue des Projections MOLTENI, vues pour conférences et cours d’adulte.

Alfred MOLTENI se fera un devoir de promouvoir l’usage des Projections Lumineuses dans l’enseignement chaque fois qu’il le pourra. En 1880, il animera avec Stanislas MEUNIER, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, une démonstration magistrale des possibilités offertes par la lanterne de projection, devant plus de 2000 personnes de l’Instruction Publique.

VOIR : Les projections à l’école - L’enseignement par les yeux

Vulgarisation 05  Catalogue “L’Enseignement lumineux par l’Aspect”par Mazo, 1938.

Plus tard la Maison de la Bonne Presse et la Maison Mazo contribueront à l’essor de “L’Enseignement par l’Aspect” en publiant des catalogues, collections de vues et en commercialisant le matériel de projection adéquat.

VOIR : Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE - Histoire de l’entreprise MAZO

Vulgarisation 06 “Science pour tous” BNF : CLIQUER ICI

Pour terminer ce rapide panorama des “Sciences pour tous” il convient de visiter le très beau sujet mis en ligne par la BNF (ci-dessus) et de consulter le catalogue de l’exposition “Lumineuses Projections”, réalisée par le MUNAÉ (MUsée NAtional de l’Éducation) à Rouen du mois d’avril 2016 à janvier 2017.

Exposition : Lumineuses Projections !

 

 

 

Publié dans Projections et Enseignement | Pas de Commentaire »

Le livre : Projections MOLTENI, les appareils et accessoires

Posté par Patrice Guerin le 23 octobre 2017

Molteni livre 01Livre : Projections MOLTENI 1 Appareils et Accessoires – Décembre 2017

Ce beau livre, publié en décembre 2017, présente tous les appareils en rapport avec les Projections Lumineuses, fabriqués et commercialisés par la Maison MOLTENI puis par ses repreneurs RADIGUET & MASSIOT, depuis la création de l’entreprise familiale en 1782 jusqu’aux années 1930.  « I received your book earlier this week… What a beautiful book! Sjur Norvège. »

Voir : Histoire de la maison MOLTENI

Molteni livre 10Catalogue général MOLTENI de 1859 et lanterne magique

Cette “Maison” d’appareils scientifiques est relativement méconnue, et pourtant, c’est la première et la plus importante en France dans le domaine de l’optique et des Projections Lumineuses. « Le plus ancien constructeur de lanterne est M. Molteni… Il apporta successivement de nombreux perfectionnements à ses appareils. » “Traité Général des Projections” tome 1er par Eugène TRUTAT, Editions Charles Mendel 1897.

Molteni livre 03  Molteni livre 04Brevet MOLTENI de 1873 et lanterne correspondant à ce brevet

Les classifications et appellations d’origine ont été respectées dans la mesure du possible et sous réserve d’avoir accès  au maximum de catalogues anciens pour effectuer des recoupements. Celles-ci sont à l’origine des trois grands chapitres du livre.

Molteni livre 05  Pages 16 et 17 du livre MOLTENI

Le premier chapitre concerne les “Articles du Commerce” vendus par la Maison MOLTENI, principalement dans les premiers temps. Il s’agit d’appareils fabriqués par d’autres, souvent même en Angleterre que la Maison commercialise.

Molteni livre 06  Pages 74 et 75 du livre, représentant les principales familles d’appareils MOLTENI

Le deuxième chapitre concerne les appareils fabriqués par la Maison MOLTENI qui sont particuliers à cette entreprise et possèdent quelques caractéristiques communes : lanternes solides en forte tôle peinte en noir avec filets dorés, cheminée circulaire, optique de grande qualité entièrement en cuivre, etc.

Voir : Les lanternes de projection MOLTENI

Molteni livre 07  Pages 158 et 159 du livre, représentant les principales familles d’appareils RADIGUET & MASSIOT

Le troisième chapitre concerne les appareils construits par les successeurs RADIGUET & MASSIOT à partir de 1900, on y voit à la fois une certain nombre de lanternes reprenant les caractéristiques des appareils conçus MOLTENI, hormis la cheminée qui devient rectangulaire et l’apparition de la tôle de Russie lustrée, et aussi des appareils complètement nouveaux répondants à d’autres besoins et à une clientèle plus variée.

Voir : Lanterne “Caméléon” de MASSIOT

Molteni livre 08 Appareil de projection “Universel” RADIGUET & MASSIOT, type Lycées 1930

On ne trouve dans cet ouvrage que des lanternes de projection, c’est à dire des appareils possédant trois éléments essentiels : une boîte à lumière contenant l’éclairage, un système optique fixe ou mobile et, entre les deux, un passage ou un support destiné à positionner des vues transparentes ou opaques, ainsi que des objets utilisés pour les démonstrations scientifiques ou pour l‘enseignement.

Voir : Un banc d’optique ancien fabriqué par la Maison MASSIOT

Par contre les éclairages, qu’Alfred MOLTENI utilisait et maitrisait parfaitement, ne sont pas abordés ici, car le sujet est trop vaste et mérite un ouvrage à lui seul. Il en est de même pour les vues de projection qui étaient l’autre grande spécialité de la Maison MOLTENI à la fin du XIXe siècle.

fichier pdf BdC Molteni 3 à télécharger

 

 

Publié dans Lanternes projection, Projections et Enseignement, Projections scientifiques | Pas de Commentaire »

Histoire des Epidiascopes

Posté par Patrice Guerin le 26 février 2017

Epidiascope 01b  Epidiascope LEITZ au lycée de Toulon – Années 1930

L’Epidiascope est un appareil relativement simple qui peut projeter aussi bien des documents transparents que des documents opaques. « Ce projecteur, lorsqu’il est bien réglé, peut rendre de très grands services chaque fois qu’il s’agit de présenter un document sur papier en vue de sa facile observation collective. Il est l’outil le plus utile en histoire, en géographie, en toute discipline où la présentation visuelle d’une épreuve graphique est justifiée. »(1)

Epidiascope 07  Epidiascope 08  “Lettres à une Princesse d’Allemagne” par Leonhard EULER tome III 1775

Le mathématicien et physicien Suisse Leonhard EULER (1707-1783) décrit les avantages de ce type de projections dans ses “Lettres à une Princesse d’Allemagne” tome III publié en 1775, lettre CXCVI du 9 janvier 1762.(2) « Il s’agit donc de trouver moyen d’éclairer l’objet le plus qu’on pourra dans la chambre obfcure même fans que la lumière puiffe pénétrer dans la chambre. J’ai trouvé un moyen, & V.A. fe fouviendra que je l’ai exécuté dans une machine de cette nature, que j’ai eu l’honneur  de Lui préfenter, il y a fix ans… Les lanternes magiques ordinaires ne font point conftruites de cette façon et on ne repréfente par elles d’autres objets que des figures peintes sur verre, au lieu que cette machine, dont j’ai imaginé la conftruction, peut être appliquée à toutes fortes d’objets. » Vers 1780, le physicien français Jacques CHARLES (1746-1823) utilise, dans son cabinet de physique, un appareil destiné à projeter l’image agrandie de corps opaques.

Voir : Le MEGASCOPE à l’origine de la projection des corps opaques

Epidiascope 03 Fantascope pour document opaque figurant dans le brevet de ROBERTSON cliquer ici

A la fin du XVIIIe siècle, certains Fantascopes permettent de projeter des vues transparents ou de petits objets opaques. « Si vous offrez un objet renversé en B (fig 9) et qu’il soit bien éclairé par les quinquets vous obtiendrez son image sur un grand châssis tendu en blanc. »(3) Dans les années 1880, la “Lanterne à deux usage” LAVERNE est conçue pour projeter aussi bien des documents transparents et de petits documents opaques en faisant simplement coulisser la boîte supportant l’objectif. L’accessoire nommé “Aphengoscope” permet aussi de projeter des cartes postales.

 Voir : Lanternes de projection scolaires à deux usages LAVERNE

Epidiascope 04  Bilampadaire LEFEVRE : à gauche épiscope, à droite diascope

Le “Bilampadaire” breveté par LEFEVRE en 1876 permet d’effectuer ces deux types de projection, en plaçant ou non un double miroir à l’arrière de l’appareil.

 Voir : Le Lampadorama ou Lampascope bilampadaire LEFEVRE

Epidiascope 05  Epidiascope MASSIOT & Cie – Années 1930

L’Epidiascope prend tout son essor dans les années 1930 grâce à l’utilisation d’ampoules électriques de forte puissance. Il peut être équipé d’une seule ampoule et être de petites dimensions ou posséder deux ampoules de fortes puissances, ventilées, et être de dimensions imposantes surtout lorsqu’il est placé sur un support approprié. L’Epidiascope se caractérise généralement par deux objectifs de diamètres différents orientés vers l’avant. « (A propos du calendrier des Postes) celui-ci est utilisé dans des écoles primaires, professionnelles ou commerciales, pour des leçons d’économie politique. Presque tous les établissements d’enseignement sont pourvus d’appareils de projection dits “épidiascopes” qui permettent d’agrandir et de projeter des impressions sur papier, à condition que celui-ci soit suffisamment glacé. »(4)

Epidiascope 06Epidiascope SEDAINE avec double objectif coulissant – Années 1950

 _________________________

(1) Documents pour la classe, Moyens audio-visuels N°1 édité par le CNDP en septembre 1956, source Gallica.
(2) Livre en ligne sur ECHO cultural Heritage Online cliquer ici
(3) Extrait du brevet ROBERTSON : Brevet d’invention du Fantascope
(4) Bulletin d’informations, de documentation et de statistique du Ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones, Imprimerie Nationale 1933, page 71 – Source Gallica
 

Publié dans Lanternes projection, Projections et Enseignement | Pas de Commentaire »

Lumineuses Projections : dispositifs multimédias

Posté par Patrice Guerin le 5 mai 2016

Munae 20

Le parcours de l’exposition “Lumineuses Projections” est rythmé par des dispositifs multimédias originaux présentés sous forme de projections, de bornes interactives ou d’appareils à manipuler.

Voir : Exposition : Lumineuses Projections !

Quelques dispositifs en place dans l’exposition.

Munae 21a  Munae 21b CLIQUER ICI

Projection en continu de plaques animées et de plaques à systèmes présentées dans une vitrine.

Voir : Les chromatropes de projection - Vues fondantes – Dissolving views

Munae 22

Lanterne magique permettant aux visiteurs de projeter eux-mêmes des plaques de lanterne magique.

Voir : Lanternes magiques jouet

Munae 23  Munae 23b CLIQUER ICI

Borne présentant un film d’animation “Qu’est ce qu’une vue sur verre ?”. Création originale conçue pour l’exposition.

Voir : Plaques photographiques pour la projection

Munae 24  CLIQUER ICI

Mur d’images présenté par le Labex à partir du fond Colbert.

Voir : Plaques photographiques pour la projection

Munae 25

Séance de projection scolaire faite par un instituteur dans un espace scénographie. Leçon sur “Le Tonkin” et “Causerie sur les insectes” à partir de textes et d’images d’époque.

Voir : La Ligue de l’Enseignement et l’Education Populaire

Munae 26

Séance de cinéma scolaire dans les années 30.

Munae 27  PatheCine16

Le projecteur mixte Pathé et la démonstration de son utilisation dans un film d’époque.

Voir : Charles PATHE et les lanternes de projection

Munae 28

Reconstitution moderne du Lumicycle Gaumont « il suffit de pédaler pour découvrir un petit film des années 30 ».

Voir : Société des Etablissements GAUMONT

Munae 29

Une salle de classe dans les années 50 avec projection d’un film fixe.

Munae 30

Borne tactile permettant de faire défiler des films fixes des années 50.

Voir : Les débuts du Filmstrip ou Films en bande 35mm

Munae 31  CLIQUER ICI

Frise animée contemporaine créée pour l’exposition par des artistes rouennais du collectif “La Cachette”.

Munae 32

Lanterne de projection “décomposée” permettant d’en découvrir les principaux éléments et de tester son fonctionnement.

 Voir : Lanternes de projection et d’agrandissement

 

 

Publié dans Evenements, Images projetees, Projections et Enseignement | Pas de Commentaire »

Le Rétroprojecteur ou Overhead projector

Posté par Patrice Guerin le 21 avril 2016

Retroproj 01  Retroproj 02  Vues sur verre anglaises fin XIXe siècle

Au XIXe siècle, certains accessoires peuvent se placer à l’avant du projecteur pour dévier le rayon lumineux verticalement avant de le renvoyer à l’horizontal vers l’écran. Cela permet de placer des solutions liquides dans une cuvette en verre ou toute autre préparation devant être placée à plat. Occasionnellement on pouvait écrire mais la surface lumineuse était très réduite (10 cm de diamètre).

Voir : Support à réflexion horizontal MOLTENI

Retroproj 03  Couverture du catalogue ZEISS Belsazar – 1935

«  Suite aux suggestions appropriées de professeurs en Allemagne, nous avons été amenés à concevoir un “Appareil de Projection d’Ecriture” qui met fin aux tableaux noirs avec ses craies et la poussière qui en résulte. Un des premiers utilisateurs de ce nouvel instrument, à l’Université de Göttingen, l’a nommé « Belsazar”* : nous avons nous-mêmes adopté ce nom pour l’appareil. »
Source notice Carl ZEISS Jena – Septembre 1935

Voir : ZEISS IKON A.G.

Grace à cet appareil, Le conférencier ou l’enseignant, reste toujours face à son public. Il écrit de manière habituelle sur une surface horizontale recouverte de Cellophane, et aussitôt son écriture apparaît en grandes dimensions sur l’écran de projection. Au lieu d’avoir à nettoyer le tableau noir, il tourne la bande de Cellophane à l’aide d’un bouton et une nouvelle surface vierge apparaît. De plus ce système permet de conserver les textes précédents et de pouvoir y revenir le cas échéant.

Retroproj 04  Rétroprojecteur ZEISS Belsazar – 1935

« La projection de vues fixes sur un écran peut sembler parfois incomplète pour illustrer parfaitement certains cours dans lesquels on doit faire ressortir les uns après les autres les éléments qui composent l’ensemble projeté. Dans ce cas, au fur et à mesure de ses explications, l’animateur déplace en général sur l’écran, une longue baguette de bois… ce qui nécessite la présence de celui-ci près de l’écran et le partage de son attention entre celui-ci, son commentaire et son auditoire. »
Source : “Moyens audio viduels d’enseignement” publié par l’Association Française pour l’Accroissement de la Productivité – Novembre 1953

Retroproj 05

Avec l’Omniscope (ou rétroprojecteur), l’animateur fait face à son auditoire et présente sur la tablette éclairée de l’appareil les documents ou un point particulier de celui-ci sans avoir à se déplacer ni à se retourner, la projection se faisant sur un écran placé derrière lui, d’où le nom anglais “Overhead projector” traduit par “Projecteur par dessus la tête”.

Retroproj 06

Le rétroprojecteur est un appareil muni d’une forte lampe à miroir (1 & 2), parfois ventilée, dont la lumière est dirigée à la verticale vers un condensateur (3) et une plaque de verre (4) sur laquelle on pose le transparent de rétroprojection. Une tête de projection composée d’un objectif (5) et d’un miroir (6), maintenu au dessus du transparent par un bras articulé, permet de renvoyer l’image à l’horizontal vers l’écran situé derrière le manipulateur (ou formateur). « Il est équipé d’une lampe à incandescence de 750w en 110v ou d’une lampe à vapeur d’iode qui permet avec un très faible encombrement, une luminosité bien supérieure à celle obtenu par les lampes à incandescence. Le haut rendement de luminosité de l’appareil permet de travailler en salle complètement éclairée. »
Source : “Les moyens audio-visuels au service de la formation et de l’information” numéro spécial d’Inter Productivité n°100 décembre 1964

A ne pas confondre avec l’épiscope, beaucoup plus ancien, qui permet de projeter des documents opaques.

Retroproj 07  North Carolina State University – NCSU Libraries

Cet appareil fut largement employé par les américains à la fin de la deuxième Guerre Mondiale pour faire de la formation de masse à l’armée. Il est développé dans les années 1960 par un ingénieur de la société 3M qui deviendra par la suite le leader de ce marché tant en ce qui concerne les appareils que les fournitures.

Retroproj 08

De gauche à droite : “Belshazar” de J. Chotard – “Vu-Graph” de Audio Vision France – “Diareflet” de O.G.C.F. – “LME 500” de Le Matériel d’Enseignement. NB Les deux derniers appareils sont agréés par le Ministère de l’Education Nationale.

Arrivés en France avec le plan Marshall, le rétroprojecteur est utilisé dès le milieu des années 1950 sous le nom de “Omniscope” ou de “rétroscripteur”. Il permet de projeter des supports transparents de grand format (généralement A4) sur lesquelles on peut écrire, dessiner, compléter des tableaux, voir même décomposer le sujet à l’aide de divers caches opaques. « Un rouleau de cellophane, se déplaçant dans les deux sens sur la plage lumineuse permet, à l’aide d’un crayon gras facilement effaçable, soit d’écrire comme sur un tableau noir au fur et à mesure de l’exposé, soit de préparer ses textes ou dessins à l’avance comme sur le tableau papier. Enfin si le document doit être utilisé plusieurs fois, il est conseillé de le réaliser sur cellophane séparée, entourée d’un cache en carton comme celui des diapositives. Dans ce cas on utilise un stylo à encre à alcool avec pointe de feutre dont les coloris sont fidèlement respectés à la projection et qui ne s’effacent qu’à l’aide de certains produits. »
Source : “Les moyens audio-visuels au service de la formation et de l’information” numéro spécial d’Inter Productivité n°100 décembre 1964

Retroproj 11

Dans les années 1970, des entreprises se spécialisent dans la production et l’édition de transparents pour rétroprojection. Les documents sont d’abord créés en noir et blanc ou en couleur sur papier format A4 puis reproduit sur films de différentes qualités suivant les besoins : films négatifs (texte en jaune sur fond bleu foncé par exemple), films positifs, ou films couleurs de type Cibachrome. « en superposant des transparents les uns après les autres, il est possible de faire apparaître successivement les différentes parties d’un sujet (construction progressive d’une carte de géographie, d’un schéma complexe, etc.). Les caches mobiles sont utiles pour dérober à la vue, sur l’image, certains éléments que l’on désire faire apparaître progressivement… Il est même possible d’employer un support transparent enduit de noir de fumée ou de vernis opaque, qu’il suffit de gratter avec une pointe sèche pour faire apparaitre certaines parties du document. »
 Source : “Audio visuel, moyens, arts et techniques” Publications Photo-Revue Paris – 1972

Dans les années 90, le rétroprojecteur est connecté à l’ordinateur pour la projection de vues fixes, tandis que les premiers vidéoprojecteurs permettent de projeter des vidéos animées.

retroproj 12  retroproj 14   Cet article a été remarqué par la presse qui s’en est fait l’écho.

______________

* D’après l’Ancien Testament, livre de Daniel, Belshazzar (Balthazar, dernier roi de Babylone) aurait demandé à ses savants de traduire et d’interpréter une écriture “fantomatique” figurant sur les murs de son palais de Babylone. Celle-ci annonçait une catastrophe imminente. La nuit suivant Belshazzar est tué et le royaume de Babylone divisé entre les Perses et les Mèdes.

 

Publié dans Non classé, Projections et Enseignement | 1 Commentaire »

Les projections à l’école

Posté par Patrice Guerin le 26 juillet 2015

Molteni 14  1880 – Conférence dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne

En 1880 Stanislas MEUNIER et Alfred MOLTENI font une conférence dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne pour “démontrer” l’intérêt des projections lumineuses dans les écoles. Ils ont un public de choix, ce sont les « directeurs et directrices d’écoles normales et des inspecteurs primaires réunis en congrès pédagogique à Paris ». Y assistent aussi des représentants d’académies et même du ministère de l’Instruction Publique. « Cette séance, qui avait attiré une grande affluence, a offert le plus vif intérêt. Un des professeurs d’un grand établissement scientifique a accompagné d’explications techniques les sujets scolaires qui étaient mis sous les yeux des assistants. » Source : L’Univers Illustré n°1307 du 10 avril 1880

Voir : Enseignement par les projections lumineuses MOLTENI et MEUNIER - L’enseignement par les yeux

 

Ecole 01

Depuis, l’utilisation des projections lumineuses dans les écoles, les lycées et les facultés s’est progressivement développée au grés des institutions, des enseignants et de ce que proposaient les fabricants de matériel et de vues.

Voir : Les lanternes de projection MOLTENI - Lanternes de projection scolaires à deux usages LAVERNE - Lanternes de projection HELIOS de Mazo - Les premières lanternes de projection de la BONNE PRESSE - La PHOTOSCOPIE et les différents PHOTOSCOPES

Leblanc 07

Les projections se sont même largement développées auprès des adultes dans des conférences populaires données le soir après l’école ou le dimanche. « … Il faut avoir été au village, il faut avoir assisté à une conférence illustrée, dans un préau d’école, souvent dans une grange où l’on s’entasse à s’étouffer, pour comprendre combien l’on aurait tort de marchander leur joie et aux auditeurs et aux conférenciers. La conférence, pour le paysan, devient le journal parlé… pittoresque et explicatif ». Témoignage d’Edouard PETIT, inspecteur d’enseignement primaire dans un rapport datant de la fin du XIXe siècle.

Voir : L’arrivée des CONFERENCES ILLUSTREES à l’école

AprEcole 04  Voir : APRES L’ECOLE : revue éditée par la librairie E. CORNELY

Il y eut la période des vues sur verres et des vues pelliculaires sur papier dans les années 1900, puis celle des films en bandes ou films-strip, des années 1930 aux années 1950, et enfin la grande époque de la diapositive dans les années 60… Certains s’en souviennent peut-être ! Il y eut aussi les séances de cinéma “pédagogique” plus ou moins bien animées par des professeurs qui n’étaient projectionnistes.

Voir : Les collections de vues pour projection MAZO - La collection de diapositives MOLTENI - Spectacle de lanterne magique : TROPHONIUS et Geneviève de BRABANT - Les débuts du Filmstrip ou Films en bande 35mm - Les éditions de la PHOTOSCOPIE et les films pédagogiques

Ecole 02

Les témoignages sont rares, les appareils disséminées et les vues pour la plupart oubliées, hormis ce qu’ont pu conserver certains musées et passionnés faisant preuve d’abnégation car le sujet n’est pas “collector”.

Geo Gironde 04 Voir : Une leçon de géographie en 1905, par Henry MIRANDE

Aujourd’hui nous aimerions monter une belle exposition sur ce sujet inédit et demandons à toute personne qui aurait des objets, illustrations, documents ou témoignages, de nous laisser un message en bas de cet article afin que nous puissions documenter au mieux ce passionnant sujet.

Voir : Exposition : Lumineuses Projections !

 

Publié dans Projections et Enseignement | Pas de Commentaire »

1234
 

Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus