Lanternes magiques précurseurs
Posté par Patrice Guerin le 24 décembre 2010
« Pendant longtemps, c’est l’huile de lampe, graisseuse et de mauvaise odeur qui a été la seule lumière utile. Des peintures grossières, exécutées avec des couleurs ou vernis, sur des plaques de verre, étaient les seules “œuvres d’art” qu’on pouvait acheter pour l’emploi avec la lanterne. Les lentilles étaient très mal construites et très peu supérieures en qualité aux yeux de bœufs dont font usage les hommes de la police pendant leur rondes de nuit. » Extrait du Manuel pratique des projections lumineuses par T.-C. Heptworth 1892
Voir : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle
On sait que le comte de PAROY (1750-1824), graveur et miniaturiste de renom, membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture, mit au point une lanterne magique pour l’éducation du Dauphin, fils du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette.
Quant à Guy Breton il cite dans les très controversées “Histoires d’Amour de l’Histoire de France” l’anecdote suivante qui se passe à la cour de Louis XVI : « Madame de Travenard fit éteindre les flambeaux et confia le maniement au duc de Lauzun. Dès les premières images, l’assistance fut conquise. Elle commença à manifester bruyamment sa joie ; mais à mesure que les images devinrent plus licencieuses, les rires cessèrent et l’on n’entendit plus que des froissements d’étoffes… Enfin, les couples cherchèrent sur le mol des tapis à reproduire les scènes que le duc projetait sur le mur ; mais tous n’y parvenaient point, l’artiste dont l’imagination était grande, ayant conçu des figures souvent difficiles à exécuter (…) Le Duc de Lauzun crut bon d’annoncer que la séance allait se terminer et projeta la dernière plaque. Dès que l’image parut sur le mur, il y eut un cri d’étonnement. La femme qui venait d’apparaître, nue et dans une posture fort inconvenante, avait les traits de Marie-Antoinette… ».
Le général La Fayette et la reine Marie-Antoinette.
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