Évolution des éclairages dans la projection

Posté par Patrice Guerin le 25 février 2025

L’évolution de l’éclairage s’est produite tout au long du XIXe siècle.

Avant cela il n’y avait que la bougie et la lampe à huile.

Après cela (au XXe siècle) on utilisa uniquement l’électricité comme source d’éclairage dans la projection.

VOIR : Il rallume les lanternes de projection

Tableau eclairages

Cette évolution multiplia par 1000 le pouvoir éclairant des différentes sources lumineuses utilisées dans ce domaine (colonne de droite du tableau çi-dessus). VOIR : Intensités des sources lumineuses et photomètres

Bien qu’étant l’un des éclairages les plus anciens et les plus faibles, la BOUGIE resta longtemps l’unité de référence a laquelle on comparait la puissance des autres éclairages. VOIR : La bougie dans les lanternes magiques

A  la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle plusieurs inventions, dont la mèche en coton et la cheminée en verre, permirent d’améliorer l’antique lampe à HUILEVOIR : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle

En plus de ces deux types d’éclairage ancestraux, il ne faut pas oublier le SOLEIL, qui est la plus puissante des sources lumineuses et pouvait être utilisé avec certains appareils de projection. VOIR : Microscope solaire de SECRETAN

À partir de 1859, le PÉTROLE va permettre une (r)évolution dans le domaine de l’éclairage et plus particulièrement celui de la projection, grâce à la lampe à une puis plusieurs mèches inventée en 1869 par l’américain Marcy. VOIR : Lanterne de projection Sciopticon Marcy

Bien que découvert dès la fin du XVIIIe siècle, le GAZ ne sera utilisé dans l’éclairage qu’au milieu du XIXe siècle. Mais sa flamme éclairait peu et il faudra attendre 1885 pour que l’autrichien Auer invente le manchon à incandescence qui se met sur la flamme bleue du gaz.

L’ALCOOL liquide est aussi utilisé en projection après avoir été transformé en vapeur par un serpentin longeant la flamme.

VOIR : Lampes à alcool SOL de l’ingénieur DILLEMANN

L’ACÉTYLÈNE est découvert par Davy en 1836. Ce gaz, issu du carbure de calcium, est très pratique car le générateur d’acétylène peut se transporter partout et ne nécessite pas un matériel important.

Le MAGNÉSIUM est un métal blanc, assez semblable à l’argent, qui brûle avec une flamme très brillante. Il est difficilement utilisable dans un projecteur car sa combustion dégage beaucoup de fumée.

VOIR : Les lampes au magnésium SOLOMON et GILLET & FOREST

La lumière OXHYDRIQUE donne un éclairage très puissant provenant d’un chalumeau dont la flamme rend incandescent un morceau de chaux vive. Ce chalumeau est généralement aliment par un mélange d’oxygène et d’hydrogène.

VOIR : La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT - Fonctionnement du chalumeau oxhydrique Limelight

Les saturateurs fonctionnent sur le même principe mais utilisent de l’éther, de l’essence ou de l’acétone qui enrichit un flux d’oxygène traversant le réservoir. VOIR : Chalumeau saturateur oxyéthérique “Gridiron” et “Securitas” de Molteni

L’électricité est utilisée en projection sous deux formes.

L’ARC ELECTRIQUE produit entre deux charbons. VOIR : Les débuts de l’Arc Voltaïque - Le régulateur à arc électrique DUBOSCQ

L’AMPOULE ELECTRIQUE inventée par Edison en 1879. VOIR Les ampoules électriques utilisées en projection - L’éclairage électrique pour lanternes familiales - Les lampes bornes NERNST pour la projection

T3-15

Ce vaste sujet est développé dans un beau livre de 346 pages, généreusement illustré, intitulé “Projections Molteni 3, Éclairages en Projection sorti en décembre 2024.

VOIR : Le Livre : Projections MOLTENI 3, les Éclairages en Projection

 

 

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Le Livre : Projections MOLTENI 3, les Éclairages en Projection

Posté par Patrice Guerin le 15 décembre 2024

T3-1

Ce troisième tome de l’ouvrage Projections MOLTENI, traite essentiellement des sources d’éclairage utilisées en projection.

Le livre : Projections MOLTENI 1, les appareils et accessoires

Le livre : Projections MOLTENI 2, Vues et Conférences

T3-2

« L’éclairage est la question fondamentale de l’art des projections. Avoir une lumière vive, intense, du plus petit volume possible, ne donnant pas lieu à un trop fort dégagement de chaleur, facilement maniable ; voilà les conditions exigées et que la pratique réunit difficilement. » Manuel Pratique de la lanterne de Projection, par H. Fourtier – Editions Laverne 1889.

T3-3  T3-7

Le premier chapitre traite de trois sources d’éclairage disparates et inclassables par la suite : le Soleil, la Bougie, le Magnésium. Soit trop lumineux, soit pas assez, soit difficiles à maitriser ces éclairages ont cependant été utilisé dans certaines conditions en projection.

T3-4   T3-8

Le deuxième chapitre aborde les combustibles liquides, huile et pétrole, qui permirent à l’éclairage de se développer tout au long du XIXe siècle. Ces éclairages manquaient de puissance ce qui les réservaient aux projections familiales.

T3-5    T3-9

Le troisième chapitre aborde les éclairages à forte puissance alimentés par différentes énergies, dont les chalumeaux oxhydriques et les saturateurs oxycalciques. La plus grande difficulté était de fabriquer les gaz oxygène et hydrogène.

T3-6   T3-10

Enfin le quatrième chapitre traite d’une source d’éclairage qui s’est développé tout au long du XXe siècle au point de faire disparaître toutes les autres : l’électricité. D’abord sous forme d’arc électrique, l’ampoule remplaça progressivement  tous les autres systèmes d’éclairage dans le domaine de la projection.

T3-11   350 pages environ ; plus de 500 visuels et photographies.

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Les ampoules électriques utilisées en projection

Posté par Patrice Guerin le 18 août 2024

Ampoule 1  L’histoire de l’ampoule électrique, bande dessinée parue aux États-Unis en 1942.

Dès l’invention de l’ampoule électrique par EDISON (VOIR : PORTRAITS), en octobre 1879, on chercha à adapter ce nouvel éclairage, si propre et si pratique, aux Projections Lumineuses.

Ampoule 2  Modèle spécial à filament de carbone, construit par EDISON, pour les appareils de projection.

Eugène TRUTAT, précise en 1897 « il faut mettre de côté les lampes à incandescence ordinaires et se servir des lampes spéciales à filament ramassé, de façon à concentrer le plus de lumière possible sur un point. »

Ampoule 3 Différents modèles d’ampoules pour la projection

A la fin du XIXe siècle, les ampoules de projection sont de deux types bien distincts, les unes à “bas voltage”et les autres à “haut voltage”. Les premières fonctionnent avec des courants de 6 à 18 volts, généralement obtenus à l’aide d’un rhéostat à bobinage très long, alors que les autres fonctionnent directement sur le secteur de 110 volts.

Ampoule 4Borne d’éclairage Nernst AEG pour la projection

La lampe Nernst remplace avantageusement l’ampoule électrique mise au point par EDISON une vingtaine d’années auparavant. « Le filament des lampes existantes est peu approprié à l’éclairage parce qu’il absorbe en totalité les rayons infrarouge et émet donc de préférence de la chaleur de sorte qu’une faible partie seulement de l’énergie électrique qui le parcourt est récupéré à l’état de lumière. » Extrait du brevet Nernst de 1897.

VOIR : Ampoules à incandescence NERNST - Fonctionnement d’une ampoule ancienne NERNST - Les lampes bornes NERNST pour la projection

Ampoule 5Ampoule à filament de Tungstène

En 1911, William D. COOLIDGE, qui travaille pour la General Electric aux États-Unis, invente les lampes à filament de tungstène tréfilé, beaucoup plus robustes que le filament de tungstène pressé utilisé jusqu’alors.

Ampoule 6Lampe au Xénon

L’intérêt pour les lampes au xénon remonte à 1944, lorsque P. SCHULZ découvre que le spectre obtenu est très proche de la lumière blanche du soleil. Il faut attendre 1950 pour voir sa première utilisation lors de la présentation d’un film à la 216e session de la Société cinématographique allemande à Berlin.

Ampoule 7Lampe halogène

En 1959, Edward ZUBLER et Frederik MOSBY, de General Electric, ont l’idée de remplir une lampe à incandescence d’un mélange de gaz rare et d’un gaz halogéné (iode et bromure de méthyle).

VOIR : Invention de l’ampoule électrique - L’éclairage électrique pour lanternes familiales 

Ce sujet est décrit de manière approfondie dans le livre Projections MOLTENI – 3, Éclairages en projection, à paraitre fin 2024 au Club Niépce Lumière.

CLIQUER ICI pour commander le livre sur le site du Club Niépce Lumière.

 

 

 

 

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Il rallume les lanternes de projection

Posté par Patrice Guerin le 15 juillet 2024

LightZoom 1  Patrice Guérin et Lionel Simonot examinant une pile Bunsen. VOIR : Les premières piles électriques

En avril 2024 l’enseignant et chercheur universitaire Lionel Simonot m’a contacté pour « savoir si vous seriez d’accord pour une interview sur Light Zoom Lumière ».

LightZoom 2  Cliquer ICI

Le portail web Light Zoom Lumière, est destiné à promouvoir la culture de la lumière et de l’éclairage en France et à l’étranger. Il très consulté par les professionnels de l’éclairage.

LightZoom 3  Sources de lumière pour de faibles éclairages

L’article publié sur ce portail en juillet 2024 présente les différents types d’éclairages utilisés en projection. Il aborde aussi l’histoire de la lanterne magique et évoque le fabricant Molteni, principal constructeur d’appareils de projection au XIXe siècle. Il est relayé par différents réseaux tel que Linkedin, Facebook ou X.

VOIR : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle - La bougie dans les lanternes magiques - Lanterne de projection Sciopticon Marcy

LightZoom 4  Patrice Guérin et sa compagne lors d’une projection à la BNF en juin 2022

Pour terminer cette intéressante présentation on peut voir quelques exemples de spectacles contemporains fait avec du matériel d’époque éclairés par une source de lumière LED afin de ne pas abimer les vues projetées et de répondre aux normes de sécurité dans les lieux publics.

VOIR : Séance de Lanterne Magique au musée Guimet - Spectacle d’ombres “TOURNAI” - Séances de projection à la lanterne magique - Tinchebray fait son Cinéma

 

 

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Chalumeau saturateur oxyéthérique “Gridiron” et “Securitas” de Molteni

Posté par Patrice Guerin le 21 février 2024

Gridiron 1  Multi-saturateur oxyéthérique Molteni, La Nature du 1er décembre 1894.

On trouve très peu d’information concernant l’origine du saturateur Gridiron. En septembre 1893 il est présenté pour la première fois dans The Optical Magic Lantern Journal : « Nous avons récemment essayé un saturateur très soigné et nous pensons que l’inventeur a l’intention de mettre sur le marché sous peu Au moment de mettre sous presse, nous n’avons pas pu connaître (l’inventeur étant parti en vacances) le nom de la société qui devait introduire cet appareil…Nous pensons que le nom commercial de cet appareil devrait être le “Gridiron Saturator”. »

VOIR : Introduction à l’éclairage dans les Projections Lumineuses

Gridiron 2Première représentation du saturateur “Gridiron” dans The Optical Magic Lantern Journal de septembre 1893.

Un nouveau visuel publicitaire très précis figure dans le même journal N°90 de novembre 1894. On y voit à la fois un dessin et une gravure du saturateur dans sa version définitive. Une dizaine d’avantage est développé sous ces visuels dont le dernier indique « disadvantages NONE » (AUCUN inconvénient).

Gridiron 3   Annonce parue dans The Optical Magic Lantern Journal de novembre 1894.

A peu près au même moment Alfred MOLTENI présente son propre appareil, très semblable au Gridiron, lors de la séance du mercredi 7 novembre 1894 au Photo-Club de Paris : « depuis deux ou trois ans, plusieurs appareils ont été construits sur ce principe. Parmi ces nouveaux appareils, celui que je présente aujourd’hui et que je me suis chargé de construire, m’a paru, après des essais répétés, remplir au mieux les conditions de bon fonctionnement et de simplicité de manœuvre ».

Gridiron 4 Multi saturateur “Securitas” Molteni, modèle A.

Ce “Multi-Saturateur” Molteni possède de nombreuses gravures d’identification sur la face supérieure.

Gridiron 7  Différentes marques figurent sur le dessus du multi saturateur “Securitas”.

Le Catalogue N°89 intitulé “Eclairages usités en projection” publié par la Maison RADIGUET & MASSIOT au début du XXe siècle, présente trois modèles du Multi-Saturateur “Securitas” pour la lumière oxycalcique éther ou gazoline.

Gridiron 5Catalogue général N°89, Radiguet & Massiot consacré aux éclairages, vers 1907.

• Modèle A (page de gauche), en bronze poli et verni, construction soignée. Durée de fonctionnement 2 heures, pouvoir éclairant 400 bougies, poids 2,2 kg.

• Modèle B (page de droite en haut), construction analogue au précédent mais avec chambre à mélange entièrement démontable en deux parties rapportées. Cette disposition permet de remplacer facilement les matières spongieuses lorsqu’elles sont usées. Durée de fonctionnement 2 heures, pouvoir éclairant 400 bougies, poids 2,25 kg.

• Gros modèle C (page de droite en bas), construction très soignée, monté à collerette et démontable, comme le modèle B. Durée de fonctionnement 4 heures, pouvoir éclairant 500 bougies, poids 4,6 kg.

Gridiron 6Multi saturateur “Securitas” Molteni, gros modèle C.

VOIR : La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT - Les saturateurs d’éclairage intensif LAWSON et MAZO - 

 

 

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Intensités des sources lumineuses et photomètres

Posté par Patrice Guerin le 14 septembre 2023

Dès le milieu du XIXe siècle différentes sources lumineuses furent disponibles pour les lanternes magiques ou lanternes de projection. Entre la bougie, la lampe à huile ou à pétrole, à acétylène, à alcool, puis l’ampoule électrique, il y avait de telles différences qu’on voulut avoir une mesure comparative, d’autant plus que les fabricants avaient tendance à vanter les mérites de leurs appareils par rapport à ceux de la concurrence.

Photométrie 1  Différents éclairages utilisés en projection.

Christian Huygens semble avoir été le premier à s’intéresser à la mesure de la luminosité d’objets en comparant la lumière de Sirius à celle du Soleil. Mais l’on considère que le premier appareil permettant de mesurer la lumière (photomètre) est celui de Rumford, imaginé par Lambert vers 1760. Il se compose tout simplement d’une tige opaque placée devant un écran blanc, éclairée par deux sources lumineuses différentes.

Photométrie 2  Schéma du photomètre de Rumford.

Le principe consiste à avoir une distance fixe (généralement 1 mètre) entre la lumière de référence B et l’écran et une distance variable pour l’autre source lumineuse A afin que les deux ombres juxtaposées aient la même intensité.

Photométrie 3Équation de la photométrie.

L’intensité de la source à mesurer est directement proportionnelle aux carrés de leurs distances comme l’indique la loi sur la photométrie.

Photométrie 10Banc de mesure Duboscq / Pellin sur lequel on peu substituer rapidement le photomètre de Bunsen A’ et celui de Foucault B’

Les photomètres les plus employés à la fin du XIXe siècle furent celui de Bunsen A’ et celui de Foucault B’, bien que de nombreux autres existèrent. Ils furent améliorés constamment pour en rendre l’usage plus pratique. Remarquer sur le schéma ci-dessus la position des miroirs.

Photométrie 5Photométrie 6Photomètre de Bunsen modifié par Edge-Burel A’ recto verso.

Le principe en est fort simple. Une tache d’huile ou de graisse est appliquée sur une feuille de papier  sans grain perpendiculaire aux éclairages. Quand on regarde le papier par réflexion à l’aide de deux miroirs correctement orientés, la tache paraît sombre sur un fond brillant. Il suffit alors de déplacer l’éclairage à mesurer jusqu’à ce que la tâche disparaisse à la vision, puis on mesure l’espace et l’on applique l’équation de photométrie

Photométrie 7Photométrie 8Photomètre de Foucault modifié par M. Violle B’ de face et ouvert.

En 1887, le physicien Jules Violle a ajouté au photomètre de Foucault un dispositif de deux glaces placées à 45° de l’axe du photomètre et faisant, entre elles, un angle de 90°, ce qui permet de le placer avec les deux sources lumineuses sur un banc unique et de pratiquer comme avec le modèle Bunsen. D’ailleurs l’un et l’autre peuvent être substitués très facilement sur le rail gradué de 1m50 ou 2m.

Photométrie 11  Photométrie 12

 

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Lanterne de projection Sciopticon Marcy

Posté par Patrice Guerin le 18 mars 2023

Sciopticon 1Lanterne de projection Sciopticon, Marcy 1869.

Le 6 juillet 1869, l’américain L. J. MARCY dépose un brevet (N°92.330) pour une lampe à pétrole à 2 mèches, spécialement conçue pour une lanterne de projection complètement nouvelle. Dès lors toutes les lampes à pétrole de ce type seront appelées “américaines”, par rapport aux traditionnelles lanternes magiques fonctionnant avec de simples godets  ou des petites lampes quinquet à huile, peu adaptées à la projection.

VOIR : Lanterne magique carrée en fer blanc - Éclairage lanterne magique Système AUBERT - Lanterne magique vernie noire - Lanterne magique Lampascope

US        0092330A1 I  Sciopticon 3Brevet Sciopticon Marcy n°92.330 du 6 juillet 1869.

Cette véritable chambre de combustion est composée d’un socle servant de réservoir, surmonté de deux becs parallèles dans chacun desquels se trouve une mèche plate trempant dans le pétrole. Ces becs multiples sont placés à l’intérieur de la lanterne et surmontés d’une chambre de combustion à courant d’air, à l’arrière de laquelle se trouve un miroir parabolique destiné à renvoyer la lumière vers l’avant. La face orientée vers l’objectif est fermée par un verre ou un mica. Le tout est surmonté par une longue cheminée de tôle qui facilite le tirage et sort du corps de la lanterne.

Sciopticon 4Eclairage au pétrole à 2 mèches inventé par Marcy.

L’autre avantage de ce projecteur par rapport aux lanternes magiques traditionnelles, est qu’il dispose d’un système optique de qualité composé d’un condensateur de grand diamètre, d’un passe-vues pouvant recevoir des glissières va et vient et d’un objectif coulissant ou à molette généralement composé de plusieurs lentilles. Les lanternes magiques se contentant d’une simple lentille en demi boule pour le condensateur et d’une lentille ordinaire bi convexe pour l’objectif.

Sciopticon 5  La Maison Laverne commercialise en Angleterre sa propre lanterne sous le nom de Sciopticon.

La lanterne Sciopticon de Marcy est commercialisée en Angleterre par Woodbury  Sciopticon 7

Sciopticon 6 © Patrice GUERIN diaprojection

 

 

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Éclairage lanterne magique Système AUBERT

Posté par Patrice Guerin le 14 juillet 2021

Aubert Lamp 1Lampe d’éclairage à huile AUBERT pour lanterne magique, 1854.

Au milieu du XIXe siècle, les seules sources d’éclairage sont la bougie CLIQUER ICI ou la lampe à huile qui n’a cessée d’être améliorée depuis la fin du XVIIIe siècle CLIQUER ICI. Dans le domaine de la projection, hormis quelques tentatives de projection avec l’arc électrique, par Duboscq et Foucault, CLIQUER ICI le seul éclairage pratique est la lampe à huile à modérateur CLIQUER ICI. Il faudra attendre 1870 pour voir apparaître les premières lampes à pétrole conçues pour la projection CLIQUER ICI.

Aubert Lamp 2  Aubert Lamp 3 Brevet AUBERT du 28 octobre 1854.

Le 28 octobre 1854, “Louis AUBERT, fabricant d’instruments de physique à Paris, rue Grenetat n°3” dépose un brevet de quinze ans pour « un système d’éclairage applicable aux lanternes magiques, fantasmagories, polyoramas, etc. dit “Système Aubert” ».

VOIR : Lanterne magique cylindrique Aubert

Aubert Lamp 4 Extrait du brevet AUBERT.

Cet éclairage repose sur la combinaison d’une lampe à niveau constant, grâce à un réservoir placé à l’arrière (Fig.2), et d’un système mobile verticalement et horizontalement. Elle est spécialement étudiée pour les appareils de projection mais peut aussi servir de lampe de bureau.

La mèche cylindrique (Fig.3), à courant d’air centrale repose sur le système inventé par Argand en 1782. Elle permet d’obtenir un éclairage plus efficace que la simple mèche plate et correspond parfaitement aux besoins de la projection.

Le système d’éclairage, composé d’un réservoir, d’un support cylindrique de mèche et d’un miroir réflecteur (Fig.6) est monté sur un support composé d’une tige en métal fendue sur toute sa hauteur et d’un pied (Fig.4) s’adaptant parfaitement aux glissières placées à l’intérieur de la lanterne magique.

Enfin une tige métallique (Fig.5) permet de positionner et de maintenir le verre au dessus de la flamme provenant de la mèche cylindrique.

Aubert Lamp 5 Dessin du “Système Aubert” provenant du brevet (source Trésors de l’INPI). A noter le réservoir différent par rapport au modèle fabriqué (voir début d’article).

 

 

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Les débuts de l’Arc Voltaïque

Posté par Patrice Guerin le 24 juillet 2019

Ducretet 01Lampe à arc électrique manuel BOUDREAUX / DUCRETET

La lampe électrique à “arc voltaïque” se compose essentiellement de deux baguettes de charbon, taillées en pointe comme des crayons et placées dans le prolongement l’une de l’autre. « Entre ces petites baguettes doit jaillir le flux électrique, qui devient alors l’arc voltaïque. »(1)

Ducretet 02Gros plan de l’arc électrique tel qu’il était représenté au XIXe siècle

Lorsque l’on veut allumer la lampe, il faut que le courant traverse les baguettes de charbon. Pour cela il convient de mettre les charbons en contact, bout à bout et, lorsque les extrémités taillées en pointe rougissent il faut alors écarter les baguettes de charbon à une certaine distance l’une de l’autre pour forcer l’arc voltaïque à se développer avec toute sa puissance éclairante. Le charbon positif est toujours placée à la partie supérieure. Au fur et à mesure, un petit cratère se creuse à son extrémité.

Ducretet 03  Premier “Porte charbons” à l’air libre pour produire de la lumière

Au début les charbons étaient fixés à des tiges métalliques dont l’une coulissait “à frottement” dans un anneau fixe. « Les manœuvres se faisaient à la main : on poussait la tige mobile pour allumer la lampe, on la relevait un peu pour étendre l’arc voltaïque, puis on l’avançait de nouveau de temps à autre quand l’éclat lumineux semblait diminuer. »(1)

Ducretet 04  Premier “Porte charbons” sous vide pour produire de la lumière, type œuf de DAVY

C’est ainsi qu’avait opéré sir Humphry DAVY en 1813, soit à l’air libre, soit dans le vide. « DAVY n’avait pas songé à utiliser l’arc voltaïque pour l’éclairage ; l’idée de cette application revient à Léon FOUCAULT qui, en 1844, choisit comme conducteur… des petites baguettes taillées dans du charbon de gaz, dur et très peu combustible. Avec l’aide de DELEUIL, il procéda, sur la place de la Concorde, à un premier essai d’éclairage public par l’électricité. »(2)

VOIR : Régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQ - Le régulateur à arc électrique DUBOSCQ

Ducretet 05  Régulateur à main de M. BOUBREAUX

Ces premiers appareils peu pratiques ont été remplacés par le régulateur à main de M. BOUDREAUX, aussi appelé “Porte charbons vertical”. Muni de plusieurs molettes de réglage il permet d’ajuster facilement la hauteur de l’arc et l’écartement des charbons au fur et à mesure de leur usure.

Ducretet-06Régulateur à main BOUBREAUX dans une lanterne SOLEIL-DUBOSCQ premier modèle

Cet éclairage de forte puissance est utilisé dans les lanternes de projection telle que la lanterne “Photogénique” DUBOSCQ ainsi que dans de nombreuses expériences sur la lumière électrique. Il est construit par M. DUCRETET. Par la suite un mécanisme d’horlogerie permettra un ajustement automatique de la distance entre les charbons.

Voir : Lanterne de projection DUBOSCQ

(1) Source : “La Lumière Électrique” par Em. Alglave et J. Boulard, Librairie Firmin-Didot et Cie Paris 1882. 
(2) Source “Le Règne de l’électricité” par Gaston Bonnefont, Alfred Mame et fils éditeurs à Tours, 1895.

 

 

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Fonctionnement du chalumeau oxhydrique Limelight

Posté par Patrice Guerin le 5 juin 2019

CLIQUER ICI pour lire la vidéo. Reproduction interdite © PG-05-2019

Prof. Lindsay Lambert démontre le fonctionnement d’un chalumeau oxhydrique dans le sous-sol de sa maison. Pour plus d’informations CLIQUER ICI
« Utiliser un chalumeau oxhydrique paraît aujourd’hui quasiment impossible ! »

VOIR : La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT

Cependant, il y a encore quelques spécialistes qui en font la démonstration avec une aisance déconcertante. Dans ce cas, l’appareil est alimenté avec du propane (bouteille verte) et de l’oxygène (bouteille rouge).

Limelight 2 Branchement des bouteilles de gaz au chalumeau.

Lorsque les bouteilles de gaz hydrogène et oxygène apparaissent à la fin de XIXe siècle « la production de la lumière oxyhydrique est tellement simple, que journellement nous préférons allumer un chalumeau pour essayer un appareil ou même pour éclairer un travail fait la nuit, plutôt que de nous servir d’une lampe ordinaire. »

Limelight 3 Chalumeau en fonctionnement.

« Remplir celle-ci d’huile (ou de pétrole), y mettre une mèche, la couper, nettoyer le verre, etc. etc. , nous semble une besogne beaucoup plus désagréable que celle qui consiste à tourner simplement des robinets et à présenter une allumette au bec du chalumeau. »

Limelight 4 Lorsque le chalumeau est éteint, la chaux reste incandescente un certain temps.

« En effet, trouvant tous les éléments réunis sous sa main, on n’a plus que trois choses à faire :
-      mettre un bâton de chaux en place,
-      adapter les deux tuyaux de caoutchouc aux robinets,
-      puis allumer. »et régler le débit de chaque gaz.

Source : “Instructions pratiques sur l’emploi des appareils de projection”par A. Molteni IVe édition 1892.

 

 

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