Intensités des sources lumineuses et photomètres

Posté par Patrice Guerin le 14 septembre 2023

Dès le milieu du XIXe siècle différentes sources lumineuses furent disponibles pour les lanternes magiques ou lanternes de projection. Entre la bougie, la lampe à huile ou à pétrole, à acétylène, à alcool, puis l’ampoule électrique, il y avait de telles différences qu’on voulut avoir une mesure comparative, d’autant plus que les fabricants avaient tendance à vanter les mérites de leurs appareils par rapport à ceux de la concurrence.

Photométrie 1  Différents éclairages utilisés en projection.

Christian Huygens semble avoir été le premier à s’intéresser à la mesure de la luminosité d’objets en comparant la lumière de Sirius à celle du Soleil. Mais l’on considère que le premier appareil permettant de mesurer la lumière (photomètre) est celui de Rumford, imaginé par Lambert vers 1760. Il se compose tout simplement d’une tige opaque placée devant un écran blanc, éclairée par deux sources lumineuses différentes.

Photométrie 2  Schéma du photomètre de Rumford.

Le principe consiste à avoir une distance fixe (généralement 1 mètre) entre la lumière de référence B et l’écran et une distance variable pour l’autre source lumineuse A afin que les deux ombres juxtaposées aient la même intensité.

Photométrie 3Équation de la photométrie.

L’intensité de la source à mesurer est directement proportionnelle aux carrés de leurs distances comme l’indique la loi sur la photométrie.

Photométrie 10Banc de mesure Duboscq / Pellin sur lequel on peu substituer rapidement le photomètre de Bunsen A’ et celui de Foucault B’

Les photomètres les plus employés à la fin du XIXe siècle furent celui de Bunsen A’ et celui de Foucault B’, bien que de nombreux autres existèrent. Ils furent améliorés constamment pour en rendre l’usage plus pratique. Remarquer sur le schéma ci-dessus la position des miroirs.

Photométrie 5Photométrie 6Photomètre de Bunsen modifié par Edge-Burel A’ recto verso.

Le principe en est fort simple. Une tache d’huile ou de graisse est appliquée sur une feuille de papier  sans grain perpendiculaire aux éclairages. Quand on regarde le papier par réflexion à l’aide de deux miroirs correctement orientés, la tache paraît sombre sur un fond brillant. Il suffit alors de déplacer l’éclairage à mesurer jusqu’à ce que la tâche disparaisse à la vision, puis on mesure l’espace et l’on applique l’équation de photométrie

Photométrie 7Photométrie 8Photomètre de Foucault modifié par M. Violle B’ de face et ouvert.

En 1887, le physicien Jules Violle a ajouté au photomètre de Foucault un dispositif de deux glaces placées à 45° de l’axe du photomètre et faisant, entre elles, un angle de 90°, ce qui permet de le placer avec les deux sources lumineuses sur un banc unique et de pratiquer comme avec le modèle Bunsen. D’ailleurs l’un et l’autre peuvent être substitués très facilement sur le rail gradué de 1m50 ou 2m.

Photométrie 11  Photométrie 12

 

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Lanterne de projection Sciopticon Marcy

Posté par Patrice Guerin le 18 mars 2023

Sciopticon 1Lanterne de projection Sciopticon, Marcy 1869.

Le 6 juillet 1869, l’américain L. J. MARCY dépose un brevet (N°92.330) pour une lampe à pétrole à 2 mèches, spécialement conçue pour une lanterne de projection complètement nouvelle. Dès lors toutes les lampes à pétrole de ce type seront appelées “américaines”, par rapport aux traditionnelles lanternes magiques fonctionnant avec de simples godets  ou des petites lampes quinquet à huile, peu adaptées à la projection.

VOIR : Lanterne magique carrée en fer blanc - Éclairage lanterne magique Système AUBERT - Lanterne magique vernie noire - Lanterne magique Lampascope

US        0092330A1 I  Sciopticon 3Brevet Sciopticon Marcy n°92.330 du 6 juillet 1869.

Cette véritable chambre de combustion est composée d’un socle servant de réservoir, surmonté de deux becs parallèles dans chacun desquels se trouve une mèche plate trempant dans le pétrole. Ces becs multiples sont placés à l’intérieur de la lanterne et surmontés d’une chambre de combustion à courant d’air, à l’arrière de laquelle se trouve un miroir parabolique destiné à renvoyer la lumière vers l’avant. La face orientée vers l’objectif est fermée par un verre ou un mica. Le tout est surmonté par une longue cheminée de tôle qui facilite le tirage et sort du corps de la lanterne.

Sciopticon 4Eclairage au pétrole à 2 mèches inventé par Marcy.

L’autre avantage de ce projecteur par rapport aux lanternes magiques traditionnelles, est qu’il dispose d’un système optique de qualité composé d’un condensateur de grand diamètre, d’un passe-vues pouvant recevoir des glissières va et vient et d’un objectif coulissant ou à molette généralement composé de plusieurs lentilles. Les lanternes magiques se contentant d’une simple lentille en demi boule pour le condensateur et d’une lentille ordinaire bi convexe pour l’objectif.

Sciopticon 5  La Maison Laverne commercialise en Angleterre sa propre lanterne sous le nom de Sciopticon.

La lanterne Sciopticon de Marcy est commercialisée en Angleterre par Woodbury  Sciopticon 7

Sciopticon 6 © Patrice GUERIN diaprojection

 

 

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Éclairage lanterne magique Système AUBERT

Posté par Patrice Guerin le 14 juillet 2021

Aubert Lamp 1Lampe d’éclairage à huile AUBERT pour lanterne magique, 1854.

Au milieu du XIXe siècle, les seules sources d’éclairage sont la bougie CLIQUER ICI ou la lampe à huile qui n’a cessée d’être améliorée depuis la fin du XVIIIe siècle CLIQUER ICI. Dans le domaine de la projection, hormis quelques tentatives de projection avec l’arc électrique, par Duboscq et Foucault, CLIQUER ICI le seul éclairage pratique est la lampe à huile à modérateur CLIQUER ICI. Il faudra attendre 1870 pour voir apparaître les premières lampes à pétrole conçues pour la projection CLIQUER ICI.

Aubert Lamp 2  Aubert Lamp 3 Brevet AUBERT du 28 octobre 1854.

Le 28 octobre 1854, “Louis AUBERT, fabricant d’instruments de physique à Paris, rue Grenetat n°3” dépose un brevet de quinze ans pour « un système d’éclairage applicable aux lanternes magiques, fantasmagories, polyoramas, etc. dit “Système Aubert” ».

VOIR : Lanterne magique cylindrique Aubert

Aubert Lamp 4 Extrait du brevet AUBERT.

Cet éclairage repose sur la combinaison d’une lampe à niveau constant, grâce à un réservoir placé à l’arrière (Fig.2), et d’un système mobile verticalement et horizontalement. Elle est spécialement étudiée pour les appareils de projection mais peut aussi servir de lampe de bureau.

La mèche cylindrique (Fig.3), à courant d’air centrale repose sur le système inventé par Argand en 1782. Elle permet d’obtenir un éclairage plus efficace que la simple mèche plate et correspond parfaitement aux besoins de la projection.

Le système d’éclairage, composé d’un réservoir, d’un support cylindrique de mèche et d’un miroir réflecteur (Fig.6) est monté sur un support composé d’une tige en métal fendue sur toute sa hauteur et d’un pied (Fig.4) s’adaptant parfaitement aux glissières placées à l’intérieur de la lanterne magique.

Enfin une tige métallique (Fig.5) permet de positionner et de maintenir le verre au dessus de la flamme provenant de la mèche cylindrique.

Aubert Lamp 5 Dessin du “Système Aubert” provenant du brevet (source Trésors de l’INPI). A noter le réservoir différent par rapport au modèle fabriqué (voir début d’article).

 

 

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Les débuts de l’Arc Voltaïque

Posté par Patrice Guerin le 24 juillet 2019

Ducretet 01Lampe à arc électrique manuel BOUDREAUX / DUCRETET

La lampe électrique à “arc voltaïque” se compose essentiellement de deux baguettes de charbon, taillées en pointe comme des crayons et placées dans le prolongement l’une de l’autre. « Entre ces petites baguettes doit jaillir le flux électrique, qui devient alors l’arc voltaïque. »(1)

Ducretet 02Gros plan de l’arc électrique tel qu’il était représenté au XIXe siècle

Lorsque l’on veut allumer la lampe, il faut que le courant traverse les baguettes de charbon. Pour cela il convient de mettre les charbons en contact, bout à bout et, lorsque les extrémités taillées en pointe rougissent il faut alors écarter les baguettes de charbon à une certaine distance l’une de l’autre pour forcer l’arc voltaïque à se développer avec toute sa puissance éclairante. Le charbon positif est toujours placée à la partie supérieure. Au fur et à mesure, un petit cratère se creuse à son extrémité.

Ducretet 03  Premier “Porte charbons” à l’air libre pour produire de la lumière

Au début les charbons étaient fixés à des tiges métalliques dont l’une coulissait “à frottement” dans un anneau fixe. « Les manœuvres se faisaient à la main : on poussait la tige mobile pour allumer la lampe, on la relevait un peu pour étendre l’arc voltaïque, puis on l’avançait de nouveau de temps à autre quand l’éclat lumineux semblait diminuer. »(1)

Ducretet 04  Premier “Porte charbons” sous vide pour produire de la lumière, type œuf de DAVY

C’est ainsi qu’avait opéré sir Humphry DAVY en 1813, soit à l’air libre, soit dans le vide. « DAVY n’avait pas songé à utiliser l’arc voltaïque pour l’éclairage ; l’idée de cette application revient à Léon FOUCAULT qui, en 1844, choisit comme conducteur… des petites baguettes taillées dans du charbon de gaz, dur et très peu combustible. Avec l’aide de DELEUIL, il procéda, sur la place de la Concorde, à un premier essai d’éclairage public par l’électricité. »(2)

VOIR : Régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQ - Le régulateur à arc électrique DUBOSCQ

Ducretet 05  Régulateur à main de M. BOUBREAUX

Ces premiers appareils peu pratiques ont été remplacés par le régulateur à main de M. BOUDREAUX, aussi appelé “Porte charbons vertical”. Muni de plusieurs molettes de réglage il permet d’ajuster facilement la hauteur de l’arc et l’écartement des charbons au fur et à mesure de leur usure.

Ducretet-06Régulateur à main BOUBREAUX dans une lanterne SOLEIL-DUBOSCQ premier modèle

Cet éclairage de forte puissance est utilisé dans les lanternes de projection telle que la lanterne “Photogénique” DUBOSCQ ainsi que dans de nombreuses expériences sur la lumière électrique. Il est construit par M. DUCRETET. Par la suite un mécanisme d’horlogerie permettra un ajustement automatique de la distance entre les charbons.

Voir : Lanterne de projection DUBOSCQ

(1) Source : “La Lumière Électrique” par Em. Alglave et J. Boulard, Librairie Firmin-Didot et Cie Paris 1882. 
(2) Source “Le Règne de l’électricité” par Gaston Bonnefont, Alfred Mame et fils éditeurs à Tours, 1895.

 

 

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Fonctionnement du chalumeau oxhydrique Limelight

Posté par Patrice Guerin le 5 juin 2019

CLIQUER ICI pour lire la vidéo. Reproduction interdite © PG-05-2019

Prof. Lindsay Lambert démontre le fonctionnement d’un chalumeau oxhydrique dans le sous-sol de sa maison. Pour plus d’informations CLIQUER ICI
« Utiliser un chalumeau oxhydrique paraît aujourd’hui quasiment impossible ! »

VOIR : La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT

Cependant, il y a encore quelques spécialistes qui en font la démonstration avec une aisance déconcertante. Dans ce cas, l’appareil est alimenté avec du propane (bouteille verte) et de l’oxygène (bouteille rouge).

Limelight 2 Branchement des bouteilles de gaz au chalumeau.

Lorsque les bouteilles de gaz hydrogène et oxygène apparaissent à la fin de XIXe siècle « la production de la lumière oxyhydrique est tellement simple, que journellement nous préférons allumer un chalumeau pour essayer un appareil ou même pour éclairer un travail fait la nuit, plutôt que de nous servir d’une lampe ordinaire. »

Limelight 3 Chalumeau en fonctionnement.

« Remplir celle-ci d’huile (ou de pétrole), y mettre une mèche, la couper, nettoyer le verre, etc. etc. , nous semble une besogne beaucoup plus désagréable que celle qui consiste à tourner simplement des robinets et à présenter une allumette au bec du chalumeau. »

Limelight 4 Lorsque le chalumeau est éteint, la chaux reste incandescente un certain temps.

« En effet, trouvant tous les éléments réunis sous sa main, on n’a plus que trois choses à faire :
-      mettre un bâton de chaux en place,
-      adapter les deux tuyaux de caoutchouc aux robinets,
-      puis allumer. »et régler le débit de chaque gaz.

Source : “Instructions pratiques sur l’emploi des appareils de projection”par A. Molteni IVe édition 1892.

 

 

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La pile LECLANCHÉ

Posté par Patrice Guerin le 26 mars 2019

Leclanché 1  Publicité des années 50/60 « La pile LECLANCHÉ, une longue histoire ! »

Le 8 janvier 1866, Georges LECLANCHÉ (1839-1882), ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures, dépose un brevet pour un nouveau type de pile fonctionnant au carbonate de cuivre. Après des recherches complémentaires le prototype est amélioré.

Leclanché 2Schéma de la pile LECLANCHÉ à vase poreux.

Exilé en Belgique, il met au point en 1867 la première pile au dioxyde de manganèse, récompensée à l’Exposition universelle de Paris la même année. Cette invention va permettre le développement de piles peu coûteuses ayant un fonctionnement prolongé, adaptées aux utilisations ne nécessitant pas une forte intensité. Elle fournie une tension d’environ 1,5 V. et peut fonctionner de façon quasi permanente.

Leclanché 3  Chromo “Les découvertes de l’électricité” la pile LECLANCHÉ

Cette pile est rapidement utilisée par l’administration belge des télégraphes et par les chemins de fer néerlandais. En 1871, les ateliers MOURLON-LECLANCHÉ fabriquent des piles au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue de Cologne aujourd’hui rue d’Aerschot à Bruxelles. L’entreprise emploie 5 ouvriers et 80.000 piles sont en service sur les télégraphes belges.

Leclanché 4

Après le rétablissement de la République, Georges LECLANCHÉ rentre en France. Son fils et son frère améliorent les performances de cette pile en travaillant sur l’immobilisation des liquides. Ce modèle est à l’origine de ce que l’on appelle aujourd’hui les “piles sèches”.

Leclanché 5La pile LECLANCHÉ à vase poreux comprend :

1° - Un vase extérieur en verre contenant une solution saturée de chlorhydrate d’ammoniaque ou sel ammoniac ;
2° - Un bâton de zinc amalgamé plongeant dans cette solution et formant le pôle négatif ;
3° - Un vase poreux renfermant un mélange de bioxyde de manganèse et de charbon de cornue ;
4° - Une lame de charbon placée au milieu du vase poreux et constituant le pôle positif.

Laclanché 9  Pile LECLANCHÉ à vase poreux pour sonneries.

« Dans la seule année 1876, la Maison LECLANCHÉ eut à construire 30 000 éléments de sa pile pour les Compagnies de Chemins de Fer… Elle s’adresse à toute personne désireuse d’installer chez elle une sonnerie électrique. »
Source : Journal “La Lumière Électrique”du samedi 27 mai 1893.

Leclanché 7Caisse de transport de piles. Musée de l’Électricité, maison d’AMPERE, Poleymieux.

« C’est l’une des plus célèbres, parce qu’elles est l’une des meilleures et des plus répandues… La pile LECLANCHÉ ne consomme rien à circuit ouvert, ne se polarise presque pas sur un circuit très résistant, reprend très vite sa force électromotrice après quelques instants de repos, coûte peu cher, ne gèle pas et dure plusieurs années. Ce peu de mots explique le grand succès de cette pile dont les télégraphes, les Compagnies de chemins de fer, les téléphones et les particuliers emploient des milliers d’éléments. »
Source : “Revue Technique de l’Exposition Universelle de 1889” huitième partie “L’électricité et ses applications“ page 10.

Leclanché 10  Sachet publicitaire pour les lampes SAFT-LECLANCHÉ, vers 1960/70.

Cette pile fait partie de l’histoire de l’éclairage mais elle n’avait pas une tension suffisante pour être utilisée en projection. Plus tard, l’entreprise sera reprise par FULMEN puis deviendra SAFT avant d’entrer dans le groupe CGE.

Voir : Les premières piles électriques

 

 

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Le cône de lumière projetée

Posté par Patrice Guerin le 3 mai 2018

L’art de la projection a une histoire. Elle commence avec la lanterne magique et parcourt les dispositifs plus sophistiqués inventés par la suite, cinéma ou projection vidéo.

Cone 01  Projection d’une horloge. “Oculus Artificialis Teledioptricus Sive Telescopium…” par Johannes Zahn 1685.

La projection véhicule des images, et le projecteur n’y est qu’un moyen au service d’autre chose : l’image projetée.

Cone 02  Représentation de fantasmagorie au début du XIXe siècle d’après Moreau – Paru dans “Le Magasin Pitoresque” de 1869.

Une telle histoire de la projection laisse de côté le fait que, au-delà de son existence transitive, le projecteur a acquis une existence intransitive, une existence qui s’est imposée dans les deux dernières décennies du dix-neuvième siècle, et dont la manifestation a été peu commentée jusque là.

Cone 03  Bon point fin du XIXe siècle.

L’histoire de toute une iconographie du spectacle du projecteur en tant que tel reste à faire. Cette représentation du projecteur, en tant que spectacle sui generis, est celle de trois termes indissociés – à savoir une source, un cône de lumière et une cible. (Tandis que, si le projecteur est considéré comme seul moyen, on s’intéresse, de façon distincte, d’une part à l’objet ou à la scène éclairée, et d’autre part à la technique.)

Cone 04  Couverture de la revue “Mon Ciné” 1923.

Une image type s’est ainsi formée, reprenant de gravure en gravure, ou photos retouchées, un cône de lumière matérialisé par le dessin d’une surface plus claire, voire blanche.

Texte extrait d’un article de Christian Besson in  Alliage, n°75, Nice, 2015 : http://www.besson.biz/projecteur/

Diverses représentations du “Cône de lumière” dans la projection qui son aussi visibles dans l’album “Illustrations et Gravures” (à droite) : Lanterne magique chromos à système - Chromo lanterne magique André HELLE - Chromos lanterne magique enfants - Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON - Le siège de Paris en 1870 - Mégascope LEFEVRE ou Lampadorama - Lanternes de projection et d’agrandissement - Lanterne magique et projections familiales – Toverlantaarn - Chromos fantaisies lanterne magique - Athanasius KIRCHER et la lanterne magique - Emile REYNAUD, le Théâtre Optique et les Pantomimes lumineuses - Enseignement par les projections lumineuses MOLTENI et MEUNIER - ”LE VIEUX STYLE” n°31 extrait de la collection ”LE BON GENRE” - Publicité par les projections lumineuses - Ombres chinoises et silhouettes - Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE - Les projections lumineuses dans les églises - Spectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi - Best Wishes and Greetings with magic lantern - Les projections lumineuses colorées dans la DANSE SERPENTINE - Microscopes solaires de projection - Les projecteurs publicitaires en carton des années 50 - Vues fondantes – Dissolving views - Plaques animées et plaques à système pour projection - La Société d’Enseignement par les projections lumineuses - Le Lampadorama ou Lampascope bilampadaire LEFEVRE - Le MEGASCOPE à l’origine de la projection des corps opaques - Les prismes et l’étude de la lumière - Les projections à l’école

 

 

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Séance de Lanterne Magique au musée Guimet

Posté par Patrice Guerin le 31 janvier 2018

Guimet 1  ”Voyages Imagés“ au Musée Guimet

Dans le cadre de l’exposition ”Enquêtes Vagabondes” au musée Guimet à Paris, une séance de lanterne magique « comme à la fin du XIXe siècle » est organisée pour la première fois au MNAAG le samedi 03 février 2018 à 19h.

Voir : http://www.guimet.fr/event/exotiques/

Guimet 2  Patrice Guérin aux commandes de sa lanterne

Ce spectacle programmé par Véronique Prost et Théo Esparon du Musée Guimet se déroule avec le concours de Patrice Guérin (diaprojection), Philippe Pennanguer (musicien), Bruno Carrez (Cinémathèque Robert-Lynen de la Ville de Paris), Anne Quillien (musée national de l’éducation de Rouen).

Voir : Vues fondantes – Dissolving views

Guimet 3Lanterne double J. PLACE   —> MAKER <—   BIRMINGHAM. Vers 1880.

A partir des années 1850, des lanternes doubles (Biunial) ou triples (Triunial) ont été très utilisées en Angleterre puis en France pour effectuer de véritables spectacles publics à une époque ou le cinématographe n’existait pas encore.

Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS - Petit spectacle de lanterne magique

Guimet 4  Pour cette projection, la lanterne est équipée d’un éclairage LED

L’éclairage LED CS331 de Celsun a été spécialement conçu pour être utilisé dans les lanternes magiques de divers types. Il utilise un appareil LED de 100 watts capable de produire 9 000-10 000 lumens soit l’équivalent d’une ampoule à filament de 500 à 750 watts.

Guimet 5  Eclairage LED – CELSUN

Cet éclairage donne assez de lumière pour projeter de loin sur de grands écrans. Contrairement aux lampes à quartz halogène ou aux lampes de projection, elles ne produisent presque aucune chaleur infrarouge directe qui peut détériorer les vues.

http://www.celsun.com/Magic_Lantern.html

Bonsoir2Guimet 11  Final : Patrice Guérin, Aurélie Champ, Bruno Carrez, Philippe Pennanguer.

Voir : Plaques animées MOLTENI

 

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Lampe à pétrole “Maxima” de MAZO

Posté par Patrice Guerin le 3 octobre 2016

Maxima 05  Dépôt de la marque “Maxima” – Source Trésors de l’INPI

Le 5 mai 1900 Xavier Elie MAZO dépose à l’INPI la dénomination ou marque “Maxima” « servant à désigner une lanterne ou appareil pour les projections, de la fabrication et du commerce du déposant ».

Maxima 01  Publicité parue dans le catalogue MAZO de 1905/1906

Dans les années 1900/1905, la Maison MAZO commercialise, à grand renfort de publicités, une lampe à pétrole pour lanterne de projection « construite sur des données scientifiques… ».

Maxima 02  Lampe de projection à pétrole, 4 mèches, “Maxima” de Mazo

Cette lampe existe avec 3 ou 4 mèches et donne « une lumière éblouissante sans fumée ni odeur… La meilleure lumière après l’oxhydrique ». Il faut la rapprocher de la lampe à 5 mèches mise au point par LAVERNE dans les années 1870.

Voir : Lanternes de projection scolaires à deux usages LAVERNE

Maxima 03

La lampe MAZO est équipée d’une chambre à combustion articulée sur le côté, de format réduit, surmontant les 3 ou 4 mèches. Elle est fermée à l’avant et à l’arrière par des plaques en mica transparent. A l’arrière un miroir indépendant et réglable, percé en son centre d’un verre bleu, permet de renvoyer la lumière vers l’avant sans être sali par d’éventuelles fumées de combustion.

Maxima 04

L’ensemble est surmonté d’une très haute cheminée (55 cm) composée de 4 éléments emboitables dont le dernier se règle à l’aide d’une vis à crémaillère « le tirage se règle au moyen d’une clé de commande disposée sur une crémaillère qui permet de hausser à volonté la cheminée toujours entièrement ouverte… Si les flammes montent trop haut et fument, il suffit de monter la cheminée ; si elle ne donne pas assez de lumière, on la baisse ».

En 1905, cette lampe valait 28 francs.

Voir : Histoire de l’entreprise MAZO - Intensités des sources lumineuses et photomètres

 

 

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La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT

Posté par Patrice Guerin le 26 mai 2016

Chalumeau 01  Lumière oxhydrique, ou lumière Drummond du nom de son inventeur, ou encore Limelight en anglais.

La lumière oxhydrique consiste à brûler un mélange de deux gaz sous pression (oxygène et hydrogène) dans un chalumeau afin d’obtenir une flamme extrêmement vive qui porte à incandescence un morceau de chaux placé face à elle (les anglais utilisent le terme Limelight pour parler de cet éclairage). Le mélange de ces deux gaz étant explosif, « la lumière oxhydrique n’est devenue d’un usage courant que le jour où l’on a eu l’idée de n’opérer le mélange des gaz qu’à la sortie même du bec ; de cette façon les explosions sont devenues absolument impossible… » “Traité Général des projections” par Eugène TRUTAT, Charles Mendel éditeur 1897.

VOIR : Fonctionnement du chalumeau oxhydrique Limelight

Chalumeau 02 Extrait du catalogue MOLTENI de 1895

à partir des années 1860 les anglais, puis les français, mettent au point les premiers chalumeaux dans lesquels le mélange des gaz se fait au niveau de la flamme. Par la suite les deux gaz arrivent dans une chambre de mélange située juste avant le point de combustion. La condition la plus importante est d’avoir une pression égale pour les deux gaz et de régler le débit avec les robinets situés à l’entrée de chaque tube. « On ouvre d’abord le robinet d’hydrogène ou de gaz d’éclairage et lorsqu’il a brûlé assez longtemps pour échauffer très uniformément le cylindre de chaux, et pour l’empêcher de craquer, on ouvre ensuite le robinet d’oxygène. » “L’art des Projections” par l’abbé MOIGNO 1872.

Démonstration en ligne : cliquer ICI

Chalumeau 03  Chalumeau à becs concentriques

Il est composé de deux tubes qui amènent les gaz séparément jusqu’à la buse de combustion, le mélange se faisant à l’air libre comme on le voit sur la page du catalogue ci-dessus (N°858) et sur la photo centrale ci-dessous.

Chalumeau 07  Chalumeau 08  Chalumeau 09

C’est le cas de ce chalumeau vertical (sans référence) et de celui fabriqué par DUBOSCQ dans les années 1880.

Voir : Chalumeau oxhydrique DUBOSCQ PELLIN

Chalumeau 04  Chalumeau oxy-calcique

Ce type de chalumeau correspond aussi au chalumeau oxy-calcique (N°906 et 960) dont l’un des deux combustibles est de l’alcool contenu dans le réservoir situé à l’arrière de l’appareil. Dans ce cas le gaz oxygène arrive à la buse et se mélange à la flamme de l’alcool qui imbibe la petite mèche située juste à côté. « L’oxygène au centre de la flamme augmente la chaleur de celle-ci de façon à amener l’incandescence de la chaux… l’intensité est bien moindre, mais elle est cependant bien supérieure encore à celle des lampes à pétrole. » TRUTAT idem.

Chalumeau 05  Chalumeau à gaz mélangé

Il est construit de telle sorte que les gaz se mélangent dans une petite chambre située juste en dessous de la buse de combustion « Il donne plus de lumière qu’aucun autre, et cela, avec une faible consommation de gaz. Aussi est-il employé pour produire les effets au théâtre, où l’on a besoin de beaucoup de lumière ». “Instructions Pratiques sur l’emploi des appareils de projection” par Alfred MOLTENI. 4e édition 1892.

Chalumeau 06 Ce type de chalumeau correspond au modèle fabriqué par la Maison MOLTENI

 

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