Les ampoules électriques utilisées en projection

Posté par Patrice Guerin le 18 août 2024

Ampoule 1  L’histoire de l’ampoule électrique, bande dessinée parue aux États-Unis en 1942.

Dès l’invention de l’ampoule électrique par EDISON (VOIR : PORTRAITS), en octobre 1879, on chercha à adapter ce nouvel éclairage, si propre et si pratique, aux Projections Lumineuses.

Ampoule 2  Modèle spécial à filament de carbone, construit par EDISON, pour les appareils de projection.

Eugène TRUTAT, précise en 1897 « il faut mettre de côté les lampes à incandescence ordinaires et se servir des lampes spéciales à filament ramassé, de façon à concentrer le plus de lumière possible sur un point. »

Ampoule 3 Différents modèles d’ampoules pour la projection

A la fin du XIXe siècle, les ampoules de projection sont de deux types bien distincts, les unes à “bas voltage”et les autres à “haut voltage”. Les premières fonctionnent avec des courants de 6 à 18 volts, généralement obtenus à l’aide d’un rhéostat à bobinage très long, alors que les autres fonctionnent directement sur le secteur de 110 volts.

Ampoule 4Borne d’éclairage Nernst AEG pour la projection

La lampe Nernst remplace avantageusement l’ampoule électrique mise au point par EDISON une vingtaine d’années auparavant. « Le filament des lampes existantes est peu approprié à l’éclairage parce qu’il absorbe en totalité les rayons infrarouge et émet donc de préférence de la chaleur de sorte qu’une faible partie seulement de l’énergie électrique qui le parcourt est récupéré à l’état de lumière. » Extrait du brevet Nernst de 1897.

VOIR : Ampoules à incandescence NERNST - Fonctionnement d’une ampoule ancienne NERNST - Les lampes bornes NERNST pour la projection

Ampoule 5Ampoule à filament de Tungstène

En 1911, William D. COOLIDGE, qui travaille pour la General Electric aux États-Unis, invente les lampes à filament de tungstène tréfilé, beaucoup plus robustes que le filament de tungstène pressé utilisé jusqu’alors.

Ampoule 6Lampe au Xénon

L’intérêt pour les lampes au xénon remonte à 1944, lorsque P. SCHULZ découvre que le spectre obtenu est très proche de la lumière blanche du soleil. Il faut attendre 1950 pour voir sa première utilisation lors de la présentation d’un film à la 216e session de la Société cinématographique allemande à Berlin.

Ampoule 7Lampe halogène

En 1959, Edward ZUBLER et Frederik MOSBY, de General Electric, ont l’idée de remplir une lampe à incandescence d’un mélange de gaz rare et d’un gaz halogéné (iode et bromure de méthyle).

VOIR : Invention de l’ampoule électrique - L’éclairage électrique pour lanternes familiales 

Ce sujet est décrit de manière approfondie dans le livre Projections MOLTENI – 3, Éclairages en projection, à paraitre fin 2024 au Club Niépce Lumière.

CLIQUER ICI pour commander le livre sur le site du Club Niépce Lumière.

 

 

 

 

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Il rallume les lanternes de projection

Posté par Patrice Guerin le 15 juillet 2024

LightZoom 1  Patrice Guérin et Lionel Simonot examinant une pile Bunsen. VOIR : Les premières piles électriques

En avril 2024 l’enseignant et chercheur universitaire Lionel Simonot m’a contacté pour « savoir si vous seriez d’accord pour une interview sur Light Zoom Lumière ».

LightZoom 2  Cliquer ICI

Le portail web Light Zoom Lumière, est destiné à promouvoir la culture de la lumière et de l’éclairage en France et à l’étranger. Il très consulté par les professionnels de l’éclairage.

LightZoom 3  Sources de lumière pour de faibles éclairages

L’article publié sur ce portail en juillet 2024 présente les différents types d’éclairages utilisés en projection. Il aborde aussi l’histoire de la lanterne magique et évoque le fabricant Molteni, principal constructeur d’appareils de projection au XIXe siècle. Il est relayé par différents réseaux tel que Linkedin, Facebook ou X.

VOIR : Les progrès de la lampe à huile à la fin du XVIIIe siècle - La bougie dans les lanternes magiques - Lanterne de projection Sciopticon Marcy

LightZoom 4  Patrice Guérin et sa compagne lors d’une projection à la BNF en juin 2022

Pour terminer cette intéressante présentation on peut voir quelques exemples de spectacles contemporains fait avec du matériel d’époque éclairés par une source de lumière LED afin de ne pas abimer les vues projetées et de répondre aux normes de sécurité dans les lieux publics.

VOIR : Séance de Lanterne Magique au musée Guimet - Spectacle d’ombres “TOURNAI” - Séances de projection à la lanterne magique - Tinchebray fait son Cinéma

 

 

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Chalumeau saturateur oxyéthérique “Gridiron” et “Securitas” de Molteni

Posté par Patrice Guerin le 21 février 2024

Gridiron 1  Multi-saturateur oxyéthérique Molteni, La Nature du 1er décembre 1894.

On trouve très peu d’information concernant l’origine du saturateur Gridiron. En septembre 1893 il est présenté pour la première fois dans The Optical Magic Lantern Journal : « Nous avons récemment essayé un saturateur très soigné et nous pensons que l’inventeur a l’intention de mettre sur le marché sous peu Au moment de mettre sous presse, nous n’avons pas pu connaître (l’inventeur étant parti en vacances) le nom de la société qui devait introduire cet appareil…Nous pensons que le nom commercial de cet appareil devrait être le “Gridiron Saturator”. »

VOIR : Introduction à l’éclairage dans les Projections Lumineuses

Gridiron 2Première représentation du saturateur “Gridiron” dans The Optical Magic Lantern Journal de septembre 1893.

Un nouveau visuel publicitaire très précis figure dans le même journal N°90 de novembre 1894. On y voit à la fois un dessin et une gravure du saturateur dans sa version définitive. Une dizaine d’avantage est développé sous ces visuels dont le dernier indique « disadvantages NONE » (AUCUN inconvénient).

Gridiron 3   Annonce parue dans The Optical Magic Lantern Journal de novembre 1894.

A peu près au même moment Alfred MOLTENI présente son propre appareil, très semblable au Gridiron, lors de la séance du mercredi 7 novembre 1894 au Photo-Club de Paris : « depuis deux ou trois ans, plusieurs appareils ont été construits sur ce principe. Parmi ces nouveaux appareils, celui que je présente aujourd’hui et que je me suis chargé de construire, m’a paru, après des essais répétés, remplir au mieux les conditions de bon fonctionnement et de simplicité de manœuvre ».

Gridiron 4 Multi saturateur “Securitas” Molteni, modèle A.

Ce “Multi-Saturateur” Molteni possède de nombreuses gravures d’identification sur la face supérieure.

Gridiron 7  Différentes marques figurent sur le dessus du multi saturateur “Securitas”.

Le Catalogue N°89 intitulé “Eclairages usités en projection” publié par la Maison RADIGUET & MASSIOT au début du XXe siècle, présente trois modèles du Multi-Saturateur “Securitas” pour la lumière oxycalcique éther ou gazoline.

Gridiron 5Catalogue général N°89, Radiguet & Massiot consacré aux éclairages, vers 1907.

• Modèle A (page de gauche), en bronze poli et verni, construction soignée. Durée de fonctionnement 2 heures, pouvoir éclairant 400 bougies, poids 2,2 kg.

• Modèle B (page de droite en haut), construction analogue au précédent mais avec chambre à mélange entièrement démontable en deux parties rapportées. Cette disposition permet de remplacer facilement les matières spongieuses lorsqu’elles sont usées. Durée de fonctionnement 2 heures, pouvoir éclairant 400 bougies, poids 2,25 kg.

• Gros modèle C (page de droite en bas), construction très soignée, monté à collerette et démontable, comme le modèle B. Durée de fonctionnement 4 heures, pouvoir éclairant 500 bougies, poids 4,6 kg.

Gridiron 6Multi saturateur “Securitas” Molteni, gros modèle C.

VOIR : La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT - Les saturateurs d’éclairage intensif LAWSON et MAZO - 

 

 

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Intensités des sources lumineuses et photomètres

Posté par Patrice Guerin le 14 septembre 2023

Dès le milieu du XIXe siècle différentes sources lumineuses furent disponibles pour les lanternes magiques ou lanternes de projection. Entre la bougie, la lampe à huile ou à pétrole, à acétylène, à alcool, puis l’ampoule électrique, il y avait de telles différences qu’on voulut avoir une mesure comparative, d’autant plus que les fabricants avaient tendance à vanter les mérites de leurs appareils par rapport à ceux de la concurrence.

Photométrie 1  Différents éclairages utilisés en projection.

Christian Huygens semble avoir été le premier à s’intéresser à la mesure de la luminosité d’objets en comparant la lumière de Sirius à celle du Soleil. Mais l’on considère que le premier appareil permettant de mesurer la lumière (photomètre) est celui de Rumford, imaginé par Lambert vers 1760. Il se compose tout simplement d’une tige opaque placée devant un écran blanc, éclairée par deux sources lumineuses différentes.

Photométrie 2  Schéma du photomètre de Rumford.

Le principe consiste à avoir une distance fixe (généralement 1 mètre) entre la lumière de référence B et l’écran et une distance variable pour l’autre source lumineuse A afin que les deux ombres juxtaposées aient la même intensité.

Photométrie 3Équation de la photométrie.

L’intensité de la source à mesurer est directement proportionnelle aux carrés de leurs distances comme l’indique la loi sur la photométrie.

Photométrie 10Banc de mesure Duboscq / Pellin sur lequel on peu substituer rapidement le photomètre de Bunsen A’ et celui de Foucault B’

Les photomètres les plus employés à la fin du XIXe siècle furent celui de Bunsen A’ et celui de Foucault B’, bien que de nombreux autres existèrent. Ils furent améliorés constamment pour en rendre l’usage plus pratique. Remarquer sur le schéma ci-dessus la position des miroirs.

Photométrie 5Photométrie 6Photomètre de Bunsen modifié par Edge-Burel A’ recto verso.

Le principe en est fort simple. Une tache d’huile ou de graisse est appliquée sur une feuille de papier  sans grain perpendiculaire aux éclairages. Quand on regarde le papier par réflexion à l’aide de deux miroirs correctement orientés, la tache paraît sombre sur un fond brillant. Il suffit alors de déplacer l’éclairage à mesurer jusqu’à ce que la tâche disparaisse à la vision, puis on mesure l’espace et l’on applique l’équation de photométrie

Photométrie 7Photométrie 8Photomètre de Foucault modifié par M. Violle B’ de face et ouvert.

En 1887, le physicien Jules Violle a ajouté au photomètre de Foucault un dispositif de deux glaces placées à 45° de l’axe du photomètre et faisant, entre elles, un angle de 90°, ce qui permet de le placer avec les deux sources lumineuses sur un banc unique et de pratiquer comme avec le modèle Bunsen. D’ailleurs l’un et l’autre peuvent être substitués très facilement sur le rail gradué de 1m50 ou 2m.

Photométrie 11  Photométrie 12

 

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Lanterne de projection Sciopticon Marcy

Posté par Patrice Guerin le 18 mars 2023

Sciopticon 1Lanterne de projection Sciopticon, Marcy 1869.

Le 6 juillet 1869, l’américain L. J. MARCY dépose un brevet (N°92.330) pour une lampe à pétrole à 2 mèches, spécialement conçue pour une lanterne de projection complètement nouvelle. Dès lors toutes les lampes à pétrole de ce type seront appelées “américaines”, par rapport aux traditionnelles lanternes magiques fonctionnant avec de simples godets  ou des petites lampes quinquet à huile, peu adaptées à la projection.

VOIR : Lanterne magique carrée en fer blanc - Éclairage lanterne magique Système AUBERT - Lanterne magique vernie noire - Lanterne magique Lampascope

US        0092330A1 I  Sciopticon 3Brevet Sciopticon Marcy n°92.330 du 6 juillet 1869.

Cette véritable chambre de combustion est composée d’un socle servant de réservoir, surmonté de deux becs parallèles dans chacun desquels se trouve une mèche plate trempant dans le pétrole. Ces becs multiples sont placés à l’intérieur de la lanterne et surmontés d’une chambre de combustion à courant d’air, à l’arrière de laquelle se trouve un miroir parabolique destiné à renvoyer la lumière vers l’avant. La face orientée vers l’objectif est fermée par un verre ou un mica. Le tout est surmonté par une longue cheminée de tôle qui facilite le tirage et sort du corps de la lanterne.

Sciopticon 4Eclairage au pétrole à 2 mèches inventé par Marcy.

L’autre avantage de ce projecteur par rapport aux lanternes magiques traditionnelles, est qu’il dispose d’un système optique de qualité composé d’un condensateur de grand diamètre, d’un passe-vues pouvant recevoir des glissières va et vient et d’un objectif coulissant ou à molette généralement composé de plusieurs lentilles. Les lanternes magiques se contentant d’une simple lentille en demi boule pour le condensateur et d’une lentille ordinaire bi convexe pour l’objectif.

Sciopticon 5  La Maison Laverne commercialise en Angleterre sa propre lanterne sous le nom de Sciopticon.

La lanterne Sciopticon de Marcy est commercialisée en Angleterre par Woodbury  Sciopticon 7

Sciopticon 6 © Patrice GUERIN diaprojection

 

 

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Éclairage lanterne magique Système AUBERT

Posté par Patrice Guerin le 14 juillet 2021

Aubert Lamp 1Lampe d’éclairage à huile AUBERT pour lanterne magique, 1854.

Au milieu du XIXe siècle, les seules sources d’éclairage sont la bougie CLIQUER ICI ou la lampe à huile qui n’a cessée d’être améliorée depuis la fin du XVIIIe siècle CLIQUER ICI. Dans le domaine de la projection, hormis quelques tentatives de projection avec l’arc électrique, par Duboscq et Foucault, CLIQUER ICI le seul éclairage pratique est la lampe à huile à modérateur CLIQUER ICI. Il faudra attendre 1870 pour voir apparaître les premières lampes à pétrole conçues pour la projection CLIQUER ICI.

Aubert Lamp 2  Aubert Lamp 3 Brevet AUBERT du 28 octobre 1854.

Le 28 octobre 1854, “Louis AUBERT, fabricant d’instruments de physique à Paris, rue Grenetat n°3” dépose un brevet de quinze ans pour « un système d’éclairage applicable aux lanternes magiques, fantasmagories, polyoramas, etc. dit “Système Aubert” ».

VOIR : Lanterne magique cylindrique Aubert

Aubert Lamp 4 Extrait du brevet AUBERT.

Cet éclairage repose sur la combinaison d’une lampe à niveau constant, grâce à un réservoir placé à l’arrière (Fig.2), et d’un système mobile verticalement et horizontalement. Elle est spécialement étudiée pour les appareils de projection mais peut aussi servir de lampe de bureau.

La mèche cylindrique (Fig.3), à courant d’air centrale repose sur le système inventé par Argand en 1782. Elle permet d’obtenir un éclairage plus efficace que la simple mèche plate et correspond parfaitement aux besoins de la projection.

Le système d’éclairage, composé d’un réservoir, d’un support cylindrique de mèche et d’un miroir réflecteur (Fig.6) est monté sur un support composé d’une tige en métal fendue sur toute sa hauteur et d’un pied (Fig.4) s’adaptant parfaitement aux glissières placées à l’intérieur de la lanterne magique.

Enfin une tige métallique (Fig.5) permet de positionner et de maintenir le verre au dessus de la flamme provenant de la mèche cylindrique.

Aubert Lamp 5 Dessin du “Système Aubert” provenant du brevet (source Trésors de l’INPI). A noter le réservoir différent par rapport au modèle fabriqué (voir début d’article).

 

 

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Les débuts de l’Arc Voltaïque

Posté par Patrice Guerin le 24 juillet 2019

Ducretet 01Lampe à arc électrique manuel BOUDREAUX / DUCRETET

La lampe électrique à “arc voltaïque” se compose essentiellement de deux baguettes de charbon, taillées en pointe comme des crayons et placées dans le prolongement l’une de l’autre. « Entre ces petites baguettes doit jaillir le flux électrique, qui devient alors l’arc voltaïque. »(1)

Ducretet 02Gros plan de l’arc électrique tel qu’il était représenté au XIXe siècle

Lorsque l’on veut allumer la lampe, il faut que le courant traverse les baguettes de charbon. Pour cela il convient de mettre les charbons en contact, bout à bout et, lorsque les extrémités taillées en pointe rougissent il faut alors écarter les baguettes de charbon à une certaine distance l’une de l’autre pour forcer l’arc voltaïque à se développer avec toute sa puissance éclairante. Le charbon positif est toujours placée à la partie supérieure. Au fur et à mesure, un petit cratère se creuse à son extrémité.

Ducretet 03  Premier “Porte charbons” à l’air libre pour produire de la lumière

Au début les charbons étaient fixés à des tiges métalliques dont l’une coulissait “à frottement” dans un anneau fixe. « Les manœuvres se faisaient à la main : on poussait la tige mobile pour allumer la lampe, on la relevait un peu pour étendre l’arc voltaïque, puis on l’avançait de nouveau de temps à autre quand l’éclat lumineux semblait diminuer. »(1)

Ducretet 04  Premier “Porte charbons” sous vide pour produire de la lumière, type œuf de DAVY

C’est ainsi qu’avait opéré sir Humphry DAVY en 1813, soit à l’air libre, soit dans le vide. « DAVY n’avait pas songé à utiliser l’arc voltaïque pour l’éclairage ; l’idée de cette application revient à Léon FOUCAULT qui, en 1844, choisit comme conducteur… des petites baguettes taillées dans du charbon de gaz, dur et très peu combustible. Avec l’aide de DELEUIL, il procéda, sur la place de la Concorde, à un premier essai d’éclairage public par l’électricité. »(2)

VOIR : Régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQ - Le régulateur à arc électrique DUBOSCQ

Ducretet 05  Régulateur à main de M. BOUBREAUX

Ces premiers appareils peu pratiques ont été remplacés par le régulateur à main de M. BOUDREAUX, aussi appelé “Porte charbons vertical”. Muni de plusieurs molettes de réglage il permet d’ajuster facilement la hauteur de l’arc et l’écartement des charbons au fur et à mesure de leur usure.

Ducretet-06Régulateur à main BOUBREAUX dans une lanterne SOLEIL-DUBOSCQ premier modèle

Cet éclairage de forte puissance est utilisé dans les lanternes de projection telle que la lanterne “Photogénique” DUBOSCQ ainsi que dans de nombreuses expériences sur la lumière électrique. Il est construit par M. DUCRETET. Par la suite un mécanisme d’horlogerie permettra un ajustement automatique de la distance entre les charbons.

Voir : Lanterne de projection DUBOSCQ

(1) Source : “La Lumière Électrique” par Em. Alglave et J. Boulard, Librairie Firmin-Didot et Cie Paris 1882. 
(2) Source “Le Règne de l’électricité” par Gaston Bonnefont, Alfred Mame et fils éditeurs à Tours, 1895.

 

 

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Fonctionnement du chalumeau oxhydrique Limelight

Posté par Patrice Guerin le 5 juin 2019

CLIQUER ICI pour lire la vidéo. Reproduction interdite © PG-05-2019

Prof. Lindsay Lambert démontre le fonctionnement d’un chalumeau oxhydrique dans le sous-sol de sa maison. Pour plus d’informations CLIQUER ICI
« Utiliser un chalumeau oxhydrique paraît aujourd’hui quasiment impossible ! »

VOIR : La lumière DRUMMOND et les chalumeaux oxhydriques ou LIMELIGHT

Cependant, il y a encore quelques spécialistes qui en font la démonstration avec une aisance déconcertante. Dans ce cas, l’appareil est alimenté avec du propane (bouteille verte) et de l’oxygène (bouteille rouge).

Limelight 2 Branchement des bouteilles de gaz au chalumeau.

Lorsque les bouteilles de gaz hydrogène et oxygène apparaissent à la fin de XIXe siècle « la production de la lumière oxyhydrique est tellement simple, que journellement nous préférons allumer un chalumeau pour essayer un appareil ou même pour éclairer un travail fait la nuit, plutôt que de nous servir d’une lampe ordinaire. »

Limelight 3 Chalumeau en fonctionnement.

« Remplir celle-ci d’huile (ou de pétrole), y mettre une mèche, la couper, nettoyer le verre, etc. etc. , nous semble une besogne beaucoup plus désagréable que celle qui consiste à tourner simplement des robinets et à présenter une allumette au bec du chalumeau. »

Limelight 4 Lorsque le chalumeau est éteint, la chaux reste incandescente un certain temps.

« En effet, trouvant tous les éléments réunis sous sa main, on n’a plus que trois choses à faire :
-      mettre un bâton de chaux en place,
-      adapter les deux tuyaux de caoutchouc aux robinets,
-      puis allumer. »et régler le débit de chaque gaz.

Source : “Instructions pratiques sur l’emploi des appareils de projection”par A. Molteni IVe édition 1892.

 

 

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La pile LECLANCHÉ

Posté par Patrice Guerin le 26 mars 2019

Leclanché 1  Publicité des années 50/60 « La pile LECLANCHÉ, une longue histoire ! »

Le 8 janvier 1866, Georges LECLANCHÉ (1839-1882), ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures, dépose un brevet pour un nouveau type de pile fonctionnant au carbonate de cuivre. Après des recherches complémentaires le prototype est amélioré.

Leclanché 2Schéma de la pile LECLANCHÉ à vase poreux.

Exilé en Belgique, il met au point en 1867 la première pile au dioxyde de manganèse, récompensée à l’Exposition universelle de Paris la même année. Cette invention va permettre le développement de piles peu coûteuses ayant un fonctionnement prolongé, adaptées aux utilisations ne nécessitant pas une forte intensité. Elle fournie une tension d’environ 1,5 V. et peut fonctionner de façon quasi permanente.

Leclanché 3  Chromo “Les découvertes de l’électricité” la pile LECLANCHÉ

Cette pile est rapidement utilisée par l’administration belge des télégraphes et par les chemins de fer néerlandais. En 1871, les ateliers MOURLON-LECLANCHÉ fabriquent des piles au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue de Cologne aujourd’hui rue d’Aerschot à Bruxelles. L’entreprise emploie 5 ouvriers et 80.000 piles sont en service sur les télégraphes belges.

Leclanché 4

Après le rétablissement de la République, Georges LECLANCHÉ rentre en France. Son fils et son frère améliorent les performances de cette pile en travaillant sur l’immobilisation des liquides. Ce modèle est à l’origine de ce que l’on appelle aujourd’hui les “piles sèches”.

Leclanché 5La pile LECLANCHÉ à vase poreux comprend :

1° - Un vase extérieur en verre contenant une solution saturée de chlorhydrate d’ammoniaque ou sel ammoniac ;
2° - Un bâton de zinc amalgamé plongeant dans cette solution et formant le pôle négatif ;
3° - Un vase poreux renfermant un mélange de bioxyde de manganèse et de charbon de cornue ;
4° - Une lame de charbon placée au milieu du vase poreux et constituant le pôle positif.

Laclanché 9  Pile LECLANCHÉ à vase poreux pour sonneries.

« Dans la seule année 1876, la Maison LECLANCHÉ eut à construire 30 000 éléments de sa pile pour les Compagnies de Chemins de Fer… Elle s’adresse à toute personne désireuse d’installer chez elle une sonnerie électrique. »
Source : Journal “La Lumière Électrique”du samedi 27 mai 1893.

Leclanché 7Caisse de transport de piles. Musée de l’Électricité, maison d’AMPERE, Poleymieux.

« C’est l’une des plus célèbres, parce qu’elles est l’une des meilleures et des plus répandues… La pile LECLANCHÉ ne consomme rien à circuit ouvert, ne se polarise presque pas sur un circuit très résistant, reprend très vite sa force électromotrice après quelques instants de repos, coûte peu cher, ne gèle pas et dure plusieurs années. Ce peu de mots explique le grand succès de cette pile dont les télégraphes, les Compagnies de chemins de fer, les téléphones et les particuliers emploient des milliers d’éléments. »
Source : “Revue Technique de l’Exposition Universelle de 1889” huitième partie “L’électricité et ses applications“ page 10.

Leclanché 10  Sachet publicitaire pour les lampes SAFT-LECLANCHÉ, vers 1960/70.

Cette pile fait partie de l’histoire de l’éclairage mais elle n’avait pas une tension suffisante pour être utilisée en projection. Plus tard, l’entreprise sera reprise par FULMEN puis deviendra SAFT avant d’entrer dans le groupe CGE.

Voir : Les premières piles électriques

 

 

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Le cône de lumière projetée

Posté par Patrice Guerin le 3 mai 2018

L’art de la projection a une histoire. Elle commence avec la lanterne magique et parcourt les dispositifs plus sophistiqués inventés par la suite, cinéma ou projection vidéo.

Cone 01  Projection d’une horloge. “Oculus Artificialis Teledioptricus Sive Telescopium…” par Johannes Zahn 1685.

La projection véhicule des images, et le projecteur n’y est qu’un moyen au service d’autre chose : l’image projetée.

Cone 02  Représentation de fantasmagorie au début du XIXe siècle d’après Moreau – Paru dans “Le Magasin Pitoresque” de 1869.

Une telle histoire de la projection laisse de côté le fait que, au-delà de son existence transitive, le projecteur a acquis une existence intransitive, une existence qui s’est imposée dans les deux dernières décennies du dix-neuvième siècle, et dont la manifestation a été peu commentée jusque là.

Cone 03  Bon point fin du XIXe siècle.

L’histoire de toute une iconographie du spectacle du projecteur en tant que tel reste à faire. Cette représentation du projecteur, en tant que spectacle sui generis, est celle de trois termes indissociés – à savoir une source, un cône de lumière et une cible. (Tandis que, si le projecteur est considéré comme seul moyen, on s’intéresse, de façon distincte, d’une part à l’objet ou à la scène éclairée, et d’autre part à la technique.)

Cone 04  Couverture de la revue “Mon Ciné” 1923.

Une image type s’est ainsi formée, reprenant de gravure en gravure, ou photos retouchées, un cône de lumière matérialisé par le dessin d’une surface plus claire, voire blanche.

Texte extrait d’un article de Christian Besson in  Alliage, n°75, Nice, 2015 : http://www.besson.biz/projecteur/

Diverses représentations du “Cône de lumière” dans la projection qui son aussi visibles dans l’album “Illustrations et Gravures” (à droite) : Lanterne magique chromos à système - Chromo lanterne magique André HELLE - Chromos lanterne magique enfants - Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON - Le siège de Paris en 1870 - Mégascope LEFEVRE ou Lampadorama - Lanternes de projection et d’agrandissement - Lanterne magique et projections familiales – Toverlantaarn - Chromos fantaisies lanterne magique - Athanasius KIRCHER et la lanterne magique - Emile REYNAUD, le Théâtre Optique et les Pantomimes lumineuses - Enseignement par les projections lumineuses MOLTENI et MEUNIER - ”LE VIEUX STYLE” n°31 extrait de la collection ”LE BON GENRE” - Publicité par les projections lumineuses - Ombres chinoises et silhouettes - Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE - Les projections lumineuses dans les églises - Spectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi - Best Wishes and Greetings with magic lantern - Les projections lumineuses colorées dans la DANSE SERPENTINE - Microscopes solaires de projection - Les projecteurs publicitaires en carton des années 50 - Vues fondantes – Dissolving views - Plaques animées et plaques à système pour projection - La Société d’Enseignement par les projections lumineuses - Le Lampadorama ou Lampascope bilampadaire LEFEVRE - Le MEGASCOPE à l’origine de la projection des corps opaques - Les prismes et l’étude de la lumière - Les projections à l’école

 

 

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