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Plaques animées et plaques à système pour projection

Posté par Patrice Guerin le 26 novembre 2013

Plaque 01  Séance de projection familiale au XIXe siècle

Vers 1725, le physicien hollandais Pieter VAN MUSSCHENBROEK (1692-1761) présente des plaques animées. Une petite manivelle permet de mouvoir, par poulies interposées, une plaque de verre sur laquelle sont peintes les ailes d’un moulin qui tournent devant la tour peinte sur une autre plaque de verre fixe.

Plaque 02  Plaque de fantasmagorie – XVIIIe siècle. Collection Antic-Photo

Il s’agit d’une plaque ou “tableau” de projection fixe, généralement montée dans un cadre en bois qui comporte plusieurs vues permettant de créer une petite animation à l’écran. Ces plaques, combinées à des lanternes doubles ou triples permettaient de créer de véritables spectacles animés bien avant l’invention du cinéma.

Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS - Vues fondantes – Dissolving views

Plaque 03 Catalogue Mazo – 1908  fichier mov Cliquer sur l’icône MOV pour voir l’animation

Les plaques animées ne comportent pas de mécanisme, il s’agit généralement de deux vues sur verre dont l’une est fixe et l’autre mobile (voir ci-dessous tableaux à tiroir). Les plaques à système sont munies d’un mécanisme : levier, poulie, engrenage, manivelle, etc. Il existe de nombreux modèles de plaques animées.

Plaque 04fichier mov Cliquer sur l’icône MOV pour voir l’animation

Les tableaux “A tiroir” (Slip slides) comprennent généralement un verre fixe qui représente les deux états d’une action dessinée sur fond noir. Le second verre “à tiroir” porte un cache peint en noir ou en papier opaque qui permet d’obturer l’une ou l’autre partie de l’action lorsqu’on le déplace horizontalement. On parle aussi de tableaux à “Caches”.

Plaque 05Muckross abbey – Ireland fichier mov Cliquer sur l’icône MOV pour voir l’animation

Les tableaux à “Longue course” ou “Panoramas mouvants” sont des tableaux à tiroir dans lesquels la plaque mobile représente un élément en ombre chinoise (bateau, barque, voiture, personnage) qui se déplace lentement dans le décor coloré.

Plaque 06  Plaque 07

Il existe même des châssis spéciaux pour “Ombres projectionnées” permettant de faire « défiler sans secousse et d’une façon lente et régulière » une grande plaque de verre (45cm de long) sur laquelle est peinte une succession d’ombres. Celle-ci coulisse à la main ou à l’aide d’une manivelle devant un paysage figurant sur une autre plaque située à l’avant de ce châssis dans un passe vue va-et-vient permettant de la remplacer en cours de projection. Combinées à une lanterne double, ces plaques permettent de créer de véritables spectacles d’ombres, tels qu’ils étaient projetés au cabaret du “Chat noir” au XIXe siècle.

Voir : Spectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi - Ombres chinoises et silhouettes

Plaque 08La corvée de quartier fichier mov Cliquer sur l’icône MOV pour voir l’animation

Les tableaux “A levier” (Lever slides) sont fait sur le même principe que les tableaux à tiroir. Ils comprennent un verre fixe, généralement rond, fixé dans la monture en bois sur lequel est peint le sujet principal et un verre mobile que l’on fait tourner partiellement à l’aide d’un levier en métal qui dépasse sur le côté de la plaque.

Plaque 09

Les tableaux “A rotation” ou “A engrenage” ressemblent aux tableaux à levier mais permettent un mouvement circulaire plus complet. Ils comprennent un verre fixe, généralement rond, fixé dans la monture en bois sur lequel est peint le sujet principal et un verre mobile que l’on peut faire tourner en permanence à l’aide d’une petite manivelle. Initialement le disque animé était entrainé par une petite corde sans fin entrainé par la manivelle. Par la suite on à préféré un système à engrenage permettant un mouvement plus régulier et évitant le glissement de la cordelette.

Plaque 10  fichier mov  Cliquer sur l’icône MOV pour voir l’animation

Ce type de mécanisme est utilisé pour faire tourner les “Chromatropes”, aussi appelés “Rosaces tournantes”. La plaque se compose d’une vue circulaire placée sur le châssis qui représente un dessin géométrique coloré et une vue mobile pouvant représenter le même dessin ou un dessin complémentaire. Les deux plaques tournent en sens inverse à l’aide d’une manivelle, ce qui crée à l’écran « de très curieux effets de colorations ».

Voir : Les CHROMATROPES de projection

Il existe de nombreuses variantes dénommées “Eidotropes”, “Chromascopes”, etc. Dans l’Eidotropes, par exemple, monsieur WEASTHONE, qui en est l’inventeur, a remplacé les disques de verre peint par des plaques rondes de métal léger ou de carton dans lesquelles il a fait des entailles « permettant d’obtenir des figures géométriques qui se recoupent de toutes manières ».

Plaque 11  Plaque 12  Photograph courtesy of RICHARD WARREN LIPACK (USA)

Les tableaux “Mécaniques” permettent de présenter un mouvement un peu plus complexe que celui d’un tableau à rotation. Une manivelle anime, à l’aide d’une poulie, une silhouette représentant souvent un humain ou un animal découpé dans du métal léger ou de la gélatine colorée. Parfois les membres (bras et jambes) sont mobiles et remuent en fonction de la rotation du corps. ROBERTSON (voir PORTRAITS) avait utilisé ce genre de tableau dans la “danse des sorciers” ou l’on voyait des personnages tournoyer autour d’un squelette.

Voir : Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON

Plaque 13  La danse des nains

Il existe d’autres types de tableaux animés tel que ce tableau “Hydraulique” composé d’une cuve remplie d’eau dans laquelle sont plongés de petites figures en bois représentant des insectes ou de petits personnages légendaires. En pressant sur la poire en caoutchouc on crée des remous qui font tourbillonner ces petites figures de manière tout à fait aléatoire.

De très nombreux thèmes ont été traités en plaques animés afin de donner vie à des spectacles très vivants.

Voir : Projection de phénomènes météorologiques - Petit spectacle de lanterne magique - Les collections de vues pour projection MAZO

 

 

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Le projecteur AFIX ou CINEAFIX

Posté par Patrice Guerin le 11 novembre 2013

Le projecteur AFIX ou CINEAFIX dans Projecteurs jouet afix-01-300x190

Ce projecteur en carton, destiné aux enfants, date des années 50. Il a été créé par les Editions Willeb et coûtait à l’époque 600 francs. Cette société était spécialisée dans la création et l’édition d’images et publicitaires.

afix-02-150x60 dans Projecteurs jouet  afix-03-150x86  afix-04-150x100

Il était diffusé sous forme d’objet promotionnel par différentes marques dont lesBiscottes de France, la Laiterie des Fermiers Réunis et Valisère (entre-autres). « Ce projecteur a un triple mérite : il constitue un jeu de montage, il est bon marché et il donne des images suffisamment claires pour permettre de projeter non seulement des films spéciaux conçus pour cet appareil, mais également des vues 24×36 en Kodachrome. »

Afix 14  Dans son exemplaire du 15 octobre 1959, le journal Tintin offrait le Cinéafix en “cadeau gratuit à tous les jeunes”.

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Ce projecteur se présente sous forme d’une planche prédécoupée et prérainée de 40x60cm, pliée en deux, imprimée recto-verso en couleurs ignifugées. Il est livré à plat dans une pochette dont l’une des faces sert d’écran. Quelques points de colle suffisent au montage.  Il est muni d’une véritable optique en verre taillé de 16 dioptries. La source lumineuse est constituée par une ampoule dépolie de 40 à 60 watts attachée à une douille standard fixée à l’arrière du projecteur.

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Ce projecteur possède tous les attributs d’une véritable lanterne de projection : une boîte à lumière avec cheminée et prises d’air en dessous, un passe-vues mobile pour photos standardisées (24×36), un objectif coulissant avec lentille, etc.

afix-11-150x55  Collection Click-Clack – Cliquer ici

Il existe aussi une visionneuse TELE-AFIX, en forme de télévision, réalisée en carton et à monter soi-même, conçue pour regarder de petits films en bande. A la même époque d’autres marques distribuèrent aussi de petits projecteurs en carton.

Voir : Les projecteurs publicitaires en carton des années 50

 

 

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La lanterne magique GLORIA de Ernst PLANK – E.P.

Posté par Patrice Guerin le 23 septembre 2013

La lanterne magique GLORIA de Ernst PLANK - E.P. dans Lanternes magiques gloria-01-101x150  gloria-02-150x150 dans Lanternes magiques Lanterne GLORIA de Ernst PLANK. Voir : Lanternes magiques Ernst PLANK

La lanterne magique GLORIA, construite par Ernst PLANK dans les années 1900, est un modèle beaucoup plus perfectionné que toutes celles fabriquées à l’époque. Elle est à mi-chemin entre les petites lanternes magiques jouets et les lanternes de projection utilisées dans les familles ou les écoles.

Voir : Lanternes magiques jouet - Lanternes de projection et d’agrandissement

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Le corps de la lanterne est fabriqué en tôle russe assez épaisse et repose sur quatre pieds dorés en forme de pattes de lion. Il possède deux portes, l’une à l’arrière pour introduire la lampe et l’autre latérale pour effectuer les réglages. Cette dernière possède un petit verrou et supporte la plaque d’indentification GLORIA. E.P.

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La lanterne GLORIA contient une source d’éclairage perfectionnée, fort semblable à ce que l’on voit dans les lanternes de plus grandes dimensions. Celle-ci se compose d’une lampe à pétrole équipée de deux mèches plates réglables surmontée d’un coffret en métal sur lequel vient se fixer la cheminée. L’arrière est équipé d’un miroir, tandis que l’avant possède un verre anti-calorique. Le mode d’emploi mentionne aussi « Mettre le tube de verre sur le bec par en haut, placer la cheminée et monter graduellement les deux mèches à l’aide des deux molettes qui doivent se trouver près de la petite porte à droite ».

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Le système optique se compose d’un petit condensateur équipé d’une seule lentille plan-convexe, d’un passe-vues pour plaques ou chassis de 6 cm de large et d’un objectif en deux parties avec 1 lentille convexe et une lentille plan-convexe à l’avant. Il est réglable soit en le coulissant soit à l’aide d’une molette à crémaillère (sur certains modèles).

gloria-09-300x179  Cette grosse lanterne magique était souvent vendue dans un coffret contenant un certain nombre d’accessoires permettant d’effectuer des projections familiales.

Voir : Accessoires pour projections familiales - Lanterne magique vernie noir - Lanterne magique classique

 

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Lanterne d’agrandissement à chariot fixe MOLTENI

Posté par Patrice Guerin le 19 septembre 2013

Lanterne d’agrandissement à chariot fixe MOLTENI dans Lanternes projection moltenilabo-12-150x91  Catalogue MOLTENI N°50 – 1892 - La lanterne pouvait être fournie avec un support complémentaire et un châssis à rideau sur chevalet pour épreuves de 30x40cm. 

Cet appareil date de la fin du XIXe siècle. Il est spécialement conçu pour effectuer des agrandissements en laboratoire. Cependant il peut aussi servir à la projection à condition qu’on le munisse d’un éclairage intense tel qu’un chalumeau oxhydrique ou un arc électrique.

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La lanterne d’agrandissement se compose d’un corps de lanterne classique, en tôle forte, monté sur un chariot en noyer ciré noir mesurant 75 cm de longueur. La chambre d’agrandissement, composée du passe-vues, du soufflet en toile et de l’objectif est mobile au moyen de crémaillères montées sur le chariot fixe. A noter la cheminée de forme particulière pour une lanterne MOLTENI. Elle est réalisée avec une double chicane pour ne laisser passer aucune lumière.

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L’arrière de la lanterne est muni d’un réflecteur en glace argentée dont la courbe est appropriée au foyer du condensateur. Celui-ci est coulissant pour permettre le réglage de sa distance par rapport à la source lumineuse.

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Le condensateur double (ou triple) de 110mm est monté à barillets et contre-barillets pour être démonté complètement et rapidement. Il permet d’agrandir la totalité d’un cliché 6,5x9cm. Il existe un autre modèle à condensateur de 150mm pour cliché 9x12cm.

moltenilabo-07-59x150  moltenilabo-08-150x99  moltenilabo-09-150x100  Lampe à pétrole « SLC” The Silber Light Company London. Manufactured in Germany.

La source lumineuse est une lampe à pétrole à mèche cylindrique. Elle est tout à fait suffisante pour impressionner le papier. De plus la constance de sa lumière permet d’obtenir une grande stabilité du temps de pose.

A l’époque, cette lanterne d’agrandissement, sans objectif ni accessoire, valait 165 fr.

Voir : Histoire de la maison MOLTENI et Cie - Les lanternes de projection MOLTENI

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Lanterne “Caméléon” de MASSIOT

Posté par Patrice Guerin le 29 août 2013

Dès le début du XXe siècle, Georges MASSIOT dirige seul l’ancienne maison “Radiguet & Massiot”, qui, elle-même, succède à “Molteni” depuis octobre 1899.

Voir : RADIGUET & MASSIOT successeur de MOLTENI

Lanterne “Caméléon” de MASSIOT dans Lanternes projection massiot-11-109x150  “L’informateur de la Photographie” – Salon de la Photographie mars 1925

Tout en continuant à fabriquer des appareils de projection et à exploiter le catalogue de diapositives “Molteni”, la société MASSIOT se spécialise progressivement dans le domaine médical, jouant un rôle de pionnier dans la radiologie. Durant la première Guerre Mondiale, elle équipe des camions d’installations radiographiques. Plus tard l’entreprise sera associée à PHILIPS France pour devenir “Massiot-Philips”.

massiot-12-300x225 dans Lanternes projection  massiot-15-150x38 Documents G.V.

En 1922, – G. MASSIOT Constructeur – commercialise un appareil de projection fonctionnant avec une ampoule électrique de forte puissance, parfaitement adapté à la projection des plaques autochromes. « Il ne suffit pas d’avoir une source lumineuse intense pour produire sur l’écran une plage uniforme et brillante. Si les rayons de courbures des lentilles ne sont pas en rapport avec le réflecteur et le foyer de l’objectif, on s’expose à une perte de lumière considérable, ou à voir naître sur l’écran des irisations désagréables. » 

massiot-20-150x110  Plaque Autochrome – Collection G.V.

Ce projecteur est baptisé “Caméléon” parce qu’il est spécialement étudié pour la projection de photographies en couleurs.

Voir : Les plaques AUTOCHROMES pour la photographie en couleurs - La projection de photographies en couleurs, procédé TRICHROME

massiot-17-150x88  massiot-18-150x90  massiot-19-150x82 Collection G.V.

Le projecteur se compose d’une boîte à lumière de petites dimensions, d’un passe-vues va-et-vient adaptable à différents formats et d’un système optique très développé, le tout étant monté sur un petit trépied articulé. Il peut être équipé de différentes accessoires tels que des tubes allonges pour la projection à grande distance ou des châssis métalliques intermédiaires permettant de passer les formats de vues les plus courants, bien que le 9×12 soit le format privilégié des autochromes.

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massiot-13-120x150  Lampe à incandescence de 2,5 ampères sous 110 volts formé d’un bulbe de 7cm de diamètre argenté à sa partie postérieur, monté sur un culot à vis.

massiot-14-150x93  La Nature – 1er juillet 1922 – Source G.V.

Une variante de cet appareil consiste à superposer deux projecteurs identiques afin de réaliser des changements de vues par superposition sans transition apparente (en fondu-enchainé dirions-nous aujourd’hui). Un rhéostat à curseur permet d’allumer progressivement un foyer tandis que l’autre s’éteint « Les effets inattendus de ces images qui se fondent les unes sur les autres sont d’un aspect agréable et chatoyant qui s’accorde parfaitement avec le caractère artistique de ces photographies en couleurs naturelles. »

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Multiprojecteur Universel de MASSIOT

Posté par Patrice Guerin le 29 août 2013

En décembre 1922, la revue “La Nature” présente ce nouveau projecteur multi-fonctions de la Maison G. MASSIOT, dénommé « Projecteur Universel R. et M. ».

Voir : RADIGUET & MASSIOT successeur de MOLTENI

Multiprojecteur Universel de MASSIOT dans Lanternes projection massiot-01-262x300

Il est composé d’un pied en fonte inclinable qui supporte à l’arrière une grosse lanterne de projection éclairée par une lampe à arc et à l’avant un système optique modulable permettant de procéder à différents types de projection. Pour éviter toute diffusion de lumière parasite, une plaque de tôle formant toiture soutien un rideau que l’on peut ouvrir ou fermer à convenance.

massiot-02-150x99 dans Lanternes projection

1 – Episcope pour la projection de documents opaques. L’objet est placé sur un support horizontal éclairé par un faisceau lumineux se réfléchissant sur un miroir concave. Un second miroir permet de renvoyer l’image à travers l’objectif supérieur (diamètre 55mm, f 4,2 de 500mm.).

2 – Diascope pour la projection de vues transparentes. Le passe-vues, situé dans l’axe horizontal du faisceau lumineux permet de projeter des diapositives de formats 9x12cm ou 3,5x10cm. L’objectif inférieur possède un diamètre de 61mm pour une focale de 250mm.

3 – Microscope de projection. Dans ce cas, le microscope remplace l’objectif du diascope grâce à un support revolver très simple d’utilisation. Il est conseillé d’utiliser la cuve de refroidissement montée sur un pivot, qui prend place instantanément devant le condensateur.

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4 – Cinématographe. Le bâti avant de l’appareil est prévu pour recevoir un mécanisme cinématographique « Stator » dont la substitution est très simple et rapide. Un décalage de la lanterne et du porte-lentilles avant est prévu pour compenser le décentrement de l’objectif cinéma. Juste au dessous de ce mécanisme se trouve un moteur électrique qui entraine les bobines à l’aide de galets tendeurs et courroies.

Source : “La Nature” N°2542 du 23 décembre 1922

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Projecteur de film-strip JOHNSON DISNEY

Posté par Patrice Guerin le 27 février 2013

Les origines de cette entreprise remontent aux années 1740, époque à laquelle Richard WRIGHT crée une entreprise d’orfèvrerie sur Maiden Lane à Londres. C’est là que John JOHNSON devient apprenti avant de reprendre l’affaire.

Vers 1839 JOHNSON & SONS commence à fabriquer les sels d’argent et d’or nécessaires pour le nouveau procédé photographique inventé par William Henry FOX TALBOT (1800-1877) – il s’agit du procédé négatif-positif tel que nous le connaissons aujourd’hui. C’est à ce moment-là, que JOHNSON commence son activité dans le domaine de la photographie.

Projecteur de film-strip JOHNSON DISNEY dans Projecteurs jouet johnson-01-150x95  © English Heritage

Pendant la seconde Guerre Mondiale, JOHNSON fournit la plus grande partie des produits chimiques nécessaires au traitement des photographies aériennes, surtout après la destruction, en septembre 1940, de “Ensign Ltd” l’entreprise de HOUGHTON-BUTCHER, créée en 1834. Le mois suivant cette destruction, le stock restant des agrandisseurs, épidiascopes et caméras cinéma est repris par JOHNSON & SONS. « Bien que Ensign Ltd doit être fermé, nous sommes heureux d’apprendre que des dispositions ont été prises permettant à monsieur Stanley HOUGHTON, le directeur général sortant et monsieur Fred BUTCHER, le directeur technique ainsi qu’aux membres du personnel de rejoindre JOHNSON & SONS, de Hendon, qui ouvrira prochainement un nouveau service dans ces domaines d’activité ».

johnson-02-106x150 dans Projecteurs jouet Collection M.F.

Ayant déménagé les bureaux et l’entrepôt de produits chimiques en 1927, de Finsbury-Londres à Hendon, l’entreprise change de nom en 1948. “JOHNSON & SONS Manufacturing Chemists Ltd”, devient alors “JOHNSONS of HENDON Ltd”, mais ce nom est déjà utilisé sur certaines publicités depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale. En 1972, JOHNSONS of HENDON est acquis par la Société Hestair ; puis en 1977, l’entreprise est rachetée par Eumig qui donne son nom à cette nouvelle structure : “Eumig (UK) Limited”.

johnson-03-101x150  johnson-04-101x150  johnson-05-101x150  johnson-06-101x150  Notice vers 1942-1945.

VOIR : Walt Disney film Strip Lantern

Dans les années 1950, JOHNSONS of HENDON Ltd fabrique et commercialise un petit projecteur pour enfants fonctionnant avec une simple pile de lampe de poche. Cet appareil permet de commercialiser des films en bande (Film Strip) sous license “Walt-Disney Mickey Mouse Ltd”. « Le projecteur de films JOHNSON DISNEY est un vrai petit projecteur qui produit des images en couleurs claires et nettes jusqu’à 2 pieds (0m60) de côté représentant de véritables illustrations de Walt-Disney provenant des célèbres films de dessins animés. Un système optique bien conçu garantit des résultats étonnamment clairs et nets ».

A la même époque, d’autres projecteurs sont vendus avec des films Walt Disney sous licence.
Voir : Projecteur OPTIMAR Laterna Magica Kinder Kino

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L’appareil se compose d’une boîtier de pile électrique en tôle peinte avec une porte articulée à l’arrière permettant d’introduire la pile de 4,5 volts. A l’avant, un système optique très simple vient s’emboiter sur le boîtier. Il est composé d’une petite lentille condensateur, placée juste derrière le passe-film et d’un objectif coulissant équipé d’une lentille frontale.

johnson-09-150x111 Collection T.A.

Ce projecteur est tout d’abord présenté dans une version noire fort semblable à une lampe de poche dont il a conservé la poignée supérieure. Sur l’emballage, de couleur jaune, l’inscription Walt Disney et prépondérante tandis que l’indication “Johnson of Hendon” apparaît en petit. L’appareil est présenté comme une “Lanterne” – Collection T.A.

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La seconde version de ce projecteur possède une finition grise argentée réalisée en peinture émaillée. La poignée a disparue mais l’interrupteur reste le même. L’emballage, en carton assez léger, est de couleur bleue. L’appareil est dénommé “Johnson-Disney film strip Projector”. Le terme “Projecteur” en fait un appareil beaucoup plus moderne que le précédent.

johnson-12-150x98  johnson-13-104x150  A droite collection M.F.

La troisième version de ce projecteur,  possède aussi une finition grise argentée. L’interrupteur, en plastique blanc, est placé sur le dessus de l’appareil. L’emballage, en carton rigide avec couvercle amovible, est de couleur rouge. En plus de l’appellation précédente dont la typographie a été modernisée, il y a l’indication “N°2 Outfit” ce qui signifie qu’il s’agit d’une nouvelle version.

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L’appareil est livré complet dans un emballage en carton très attrayant conçu par les studios DISNEY et imprimé en 6 couleurs. Il est accompagné d’un mode d’emploi, d’une ampoule, d’une pile électrique de 4,5v et d’un certain nombre de films (N°1 : 1 film – N°2 : 6 films – N°3 : 12 films) ; de plus il est possible d’acheter des films individuellement ou par séries de six.

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Chaque film contient 24 vues couleurs plus le titre. Il est enroulé autour d’un axe en bois qui se place directement dans le projecteur. Le film est rangé dans une petite boîte en carton de couleurs différentes suivant les séries. De plus chaque boîte contient une petite notice sur laquelle sont imprimés les commentaires de chaque vue.

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Les boîtes de films peuvent être regroupées par couleurs dans des petits coffrets en carton contenant 6 boîtes. Par exemple, le coffret bleu foncé correspond à la “SERIES 51”, le coffret rouge foncé à la “SERIES 52”, le coffret vert à la “SERIES 53”, etc.

johnson-23-300x157 Collection T.A.

Pour plus de renseignements sur JOHNSON of HENDON cliquer ici

 

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Histoire de KODAK : 1 – Les débuts

Posté par Patrice Guerin le 8 février 2013

Histoire de KODAK : 1 - Les débuts dans Brevets et inventeurs kodak-51-135x150

En avril 1880, George EASTMAN (voir PORTRAITS), loue le troisième étage d’un petit bâtiment de la state Street à Rochester et commence à fabriquer des plaques sèches destinées à la vente. « L’idée m’est petit à petit venue à l’esprit », dira-t-il plus tard, « de rendre l’appareil photo aussi pratique que le stylo. » Ses premières expériences ont pour objectif de mettre au point un support photographique plus léger et plus flexible que le verre. En 1883, il transfert ses bureaux dans un immeuble de quatre étages au 343 State street, aujourd’hui encore le siège social de cette entreprise multinationale.

kodak-42-111x150 dans Brevets et inventeurs  Les locaux vers 1890 – Document G.V.

1884 – Création de “Eastman Dry Plate and Film Co”

En 1884, George EASTMAN fonde “Eastman Dry Plate and Film Co”, société au capital de 200 000 $ qui comptait 14 actionnaires.

1888 – Commercialisation du premier appareil photo KODAK

George EASTMAN dépose la marque “KODAK” : « J’ai inventé ce nom moi-même. La lettre « K » a toujours été l’une de mes préférées… ». Il veut un mot simple, frappant et prononçable dans toutes les langues.

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Son fameux slogan « You press the button, we do the rest » (Vous appuyez sur le bouton, nous nous chargeons du reste) marque la naissance de la photographie pour tous. Il décrit parfaitement le positionnement de KODAK : fabriquer des appareils simples d’utilisation permettant de commercialiser “en masse” de la pellicule et les services qui vont avec : développement, tirage, etc.

1889 – Invention de la pellicule souple

Après 3 ans de recherches, avec l’aide du chimiste H.M. REICHENBACH, George EASTMAN met au point une pellicule photographique révolutionnaire, composée d’un support en celluloïd* sensibilisé par une émulsion argentique « aussi transparente que le verre et suffisamment souple pour en faire un rouleau ». Ce film, découpé en bandes de 35mm, permet à Thomas EDISON (voir PORTRAITS) de mettre au point, en 1891, le “Kinetographe”, caméra pouvant enregistrer instantanément plusieurs photographies successives sur une pellicule photographique. Cinq ans plus tard, en 1896, EASTMAN-KODAK produit 100 000 appareils et plus de 70 kms de film souple.
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* Le celluloïd (nitrate de cellulose plastifié par du camphre) fut inventé en 1869 par John Wesley HYATT (1837-1920) , un imprimeur du New-Jersey qui cherchait une matière synthétique pour fabriquer… des boules de billard ! Cette matière – malheureusement extrêmement inflammable – pouvait être facilement utilisée dans des moulages ou pour la préparation de peintures et de vernis. Elle fut introduite en France vers 1875 sous l’impulsion de la Compagnie Française de Celluloïd située à Stains.
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kodak-44-150x90  Les premiers bâtiments à Rochester Park – Document G.V.

1891 : installation à Rochester Park

Tout en gardant les locaux de State street, la fabrication de films et de papier photographique est transférée dans quatre nouveaux immeubles construit à Rochester Park « Etablis dans un parc de 7 hectares, les bâtiments, qui pour la plupart n’ont qu’un seul étage, sont construits en briques avec garnitures en pierre de taille de couleur sombre. Le bâtiment principal, dominé par une monstrueuse cheminée, mesure 16 mètres de large par 63 mètres de long. Il contient les machines motrices et les ateliers de construction. »

L’année suivante la société devient la “Eastman Kodak Company”.

kodak-45-150x61  Usine KODAK à Harrow (GB)

La même année KODAK installe une première usine de fabrication en dehors du territoire américain. Elle se situe à Harrow, près de Londres en Angleterre. « A Harrow on revoit les mystérieuses chambres noires de Rochester. Un grand nombre d’ouvriers fabriquent des centaines de bobines de pellicules tous les jours. Il y a aussi un atelier immense où sont fabriqués en grande quantité les papiers au bromure et au chlorure ».

kodak-46a-150x104  Le “Palais de cristal”– Document G.V.  kodak-46b-150x104

1893 : Construction d’un immeuble de 6 étages, rue State à Rochester

Cet immeuble est perpendiculaire au premier. Il est destiné à la fabrication des boîtiers et appareils photos à pellicules en bobine. « Ce nouveau bâtiment mesure 20 mètres de large, 48 mètres de long et a une hauteur de 6 étages. 224 fenêtres donnent une lumière parfaite dans tout le bâtiment, y compris les soubassements ». 100 000 appareils photos et 70 kms de films sont fabriqués dès 1896.

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1899 : KODAK rachète les droits d’exploitation du papier “Velox”

En 1891, un chimiste américain d’origine belge, installé aux Etats-Unis en 1889 invente le papier “Velox”. Il s’agit de Leo BAEKELAND (1863-1944) qui laissera par la suite son nom à la “Bakélite”, mise au point en 1907. Ce papier photographique a la particularité de pouvoir être exposé à la lumière artificielle, alors que jusque là on ne pouvait utiliser que la lumière solaire, ce qui facilite grandement le travail de laboratoire. Il connaît un tel succès qu’EASTMAN-KODAK entreprend d’en acquérir les droits. En 1899, le jeune chimiste belge souscrit à la proposition de l’industriel et lui vend son invention pour une somme phénoménale à l’époque (il s’agirait de 750 000 $ à 1 000 000 $). Néanmoins, ce contrat de vente présente l’inconvénient d’exiger de BAEKELAND qu’il renonce, pendant vingt ans, à commercialiser toute invention dans le domaine de la photographie.

kodak-48-99x150  Catalogue français N°2 – Janvier 1894 – Document G.V.

1900 : développement international.

KODAK est présent dans de nombreux pays. En Europe la firme possède une usine à Harrow et des bureaux à Londres au 115 Oxford Street et à Paris au 4 place Vendôme.  En 1901 la “Eastman Kodak Company of New Jersey”, est fondée. C’est la société mère de toutes les entreprises KODAK. En 1907 l’entreprise compte plus de 5 000 employés dans le monde.

EASTMAN est un fervent défenseur de la publicité. Il est convaincu de son pouvoir, à la fois pour l’entreprise et vers le public. La société participe aux plus grandes expositions mondiales.

kodak-49a-150x97  kodak-49b-150x97  Rare vue aérienne du parc EASTMAN-KODAK en 1910, tirée sur papier “Velox”. Au verso on peut lire : Exposition Eastman Kodak Company Rochester. Exposition industrielle 1910.

« Les employés se souviennent de lui sur le toit de l’usine, libérant ses cerfs-volants, parfois emportés par de brusques rafales….. Son intérêt pour les débuts de la photographie aérienne était important. C’est ainsi qu’il fit, vers 1909, des vues aériennes « officielles » de Kodak Park. Elles ont clairement été identifiées comme étant des photos “kite” (cerf-volant). Eastman s’est rendu compte que ces applications pour Kodak iraient bien au-delà que de simples vues pour cartes postales de son usine. »
Source : “George Eastman : A Biography” par Elizabeth Brayer 2006.

kodak-50-150x150Premier logo KODAK, vers 1907

1908 – Commercialisation du premier film ininflammable

KODAK produit et commercialise la première pellicule sans danger en utilisant un support d’acétate de cellulose plutôt que le support de nitrate de cellulose très inflammable. La firme ouvre une usine en Australie. Le nombre d’employés dans le monde dépasse les 5000.

kodak-16-150x91  Eastman KODAK building la nuit « la plus haute tour de Rochester”

1914 – Construction de la tour KODAK

Dans le prolongement des bâtiments précédents, KODAK construit un immeuble de bureaux de 16 étages sur son emplacement du 343 rue State, à Rochester. Trois étages supplémentaires seront ajoutés en 1930.

C’est à cette époque que l’entreprise KODAK commercialise sa première lanterne de projection.

Voir : Histoire de KODAK : 2 – Les principaux projecteurs de diapositives

Dans les années 1920 KODAK détient un monopole quasi complet de l’industrie photographique aux Etats-Unis.

Pour plus d’informations cliquer ici

 

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Histoire de KODAK : 2 – Les principaux projecteurs de diapositives

Posté par Patrice Guerin le 3 février 2013

Histoire de KODAK : 2 – Les principaux projecteurs de diapositives dans Lanternes projection kodak-20-150x115Eastman Lantern Slide Plates

L’entreprise KODAK a déjà trente ans et une notoriété mondiale dans la vente de pellicules et d’appareils photographiques lorsqu’elle commercialise sa première lanterne de projection.

Voir : Histoire de KODAK : 1 – Les débuts

kodak-21-106x150 dans Projecteurs petit format  kodak-22-103x150  1913 – Commercialisation de la première lanterne de projection KODAK

KODAK présente dans son catalogue de 1914 sa première lanterne d’agrandissement, identifiée ainsi “Kodioption manufactured by Eastman Kodak C° Rochester N.Y.” Celle-ci provient cependant de l’entreprise  BAUSCH & LOMB C°, située elle aussi à Rochester.

Voir : Le KODIOPTICON, première lanterne de projection Kodak

kodak-23a-106x150  1923 : Apparition du cinéma amateur 16mm

Poursuivant son implantation dans le cinéma, KODAK commercialise le film inversible 16 mm sur un support d’acétate de cellulose sans danger, associé à la première caméra 16 mm CINE-KODAK et du projecteur KODASCOPE.

kodak-24a-105x150  kodak-24b-105x150  1927 : En France, fusion de KODAK et de PATHE

KODAK compte plus de 20 000 employés à travers le monde. En France, les sociétés KODAK et PATHE se regroupent pour donner naissance à la marque KODAK-PATHE. Deux ans plus tard, cette société commercialise sa première pellicule conçue pour la réalisation de films sonores.

kodak-25-150x60  1934 : création de KODAK A.G. en Allemagne

Cette nouvelle société présente son premier appareil photo 35mm de précision sous le nom de KODAK RETINA ainsi qu’un projecteur de diapositives au corps circulaire RETINA PROJEKTOR.

Voir : Les projecteurs KODAK : RETINA et KODASLIDE model A

kodak-26-150x96  1935 : KODAK invente la pellicule couleur Kodachrome

A l’origine, ce film est proposé au format 16 mm pour la réalisation cinématographique. Le format 35 mm pour diapositives suivra en 1936. Ce film avait une sensibilité de 10 ASA et son développement chez KODAK nécessitait 18 opérations successives pour une durée de 26 minutes. Les principes fondamentaux du Kodachrome dureront jusque dans les années 1970.

En 1939 la firme crée le service READY-MOUNT pour le Kodachrome 35 mm. Ces montures en carton permettent de projeter les diapositives dès leur retour d’un laboratoire de traitement KODAK.

kodak-27-103x150  1937 : KODAK commercialise le projecteur de diapositives KODASLIDE.

Il s’agit d’un modèle au corps carré, dans lequel les diapositives sont chargées une à une par le dessus.

Voir : Les projecteurs KODAK : RETINA et KODASLIDE model A

1946 : KODAK commercialise le film EKTACHROME.

Il s’agit du premier film couleur KODAK pouvant être traité par des laboratoires indépendants grâce à l’utilisation de nouveaux concentrés chimiques.

kodak-29-100x150  1953 : commercialisation en France du projecteur KODAK Junior.

Il s’agit du premier projecteur KODAK fabriqué et commercialisé en France. Il est accompagné d’une visionneuse Junior et sera suivi des projecteurs Senior 1 et 2.

kodak-30-150x102  1958 : premier projecteur de diapositives entièrement automatique KODAK.

Il s’agit du KODAK CAVALCADE, premier projecteur de la marque  muni d’un magasin droit de 40 vues et d’une minuterie permettant un fonctionnement automatique.

kodak-31-100x150  kodak-32-101x150  1961 : invention du projecteur Carousel

Il s’agit du premier KODAK CAROUSEL équipé d’un magasin circulaire pouvant contenir 80 diapositives : « Révolutionnaire ».

kodak-33-150x150  1964 : commercialisation du fameux projecteur Carousel S

Trois ans après le Carousel américain apparaît le fameux Carousel S, en fonte grise, fabriqué en Allemagne, qui est à l’origine d’une longue série de projecteurs professionnels.

A cette époque KODAK compte près de 100 000 employés.

kodak-34-150x1501980 – KODAK fête son 100e anniversaire.

Les ventes de la société dépassent la barre des dix milliards de dollars et la firme internationale est au sommet de son activité, avec un maximum de 145 300 employés en 1988.

En 1984 KODAK fait son entrée sur le marché de la vidéo avec la série de vidéos 8 mm “KODAVISION 2000”. C’est l’une des premières fois que l’entreprise est en retard par rapport à ses principaux concurrents :
-       1972 commercialisation du “VCR” par PHILIPS ;
-       1976 mise au point du format “VHS” par JVC ;
-       1981 invention du premier appareil photo numérique, le ”Mavica“ par SONY.
Les années 80 marques la fin de l’ère argentique et des projecteurs de diapositives. De plus KODAK doit faire face à une intense concurrence de la part des fabricants asiatiques, notamment de FUJI-film.

kodak-35-150x1382004 – KODAK arrête la production du projecteur Ektagraphic.

En vingt ans l’entreprise a perdu plus de 80% de son personnel. Le projecteur “Ektagraphic”, apparu en 1967, est l’évolution à destination du grand public de la série “Carousel S”. La fabrication de ces appareils se termine définitivement en 2004.

kodak-36-122x150  2012 KODAK dépose le bilan

Le 19 janvier 2012, KODAK dépose le bilan. L’entreprise et ses filiales américaines demandent à bénéficier de la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites. Ce dépôt de bilan représente l’aboutissement de deux décennies de licenciements et de dégraissage qui ont transformées celui qui était jadis le premier fabricant mondial de matériel photographique, en l’ombre de lui-même.

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Le KODIOPTICON, première lanterne de projection Kodak

Posté par Patrice Guerin le 14 janvier 2013

Le KODIOPTICON, première lanterne de projection Kodak dans Lanternes projection kodiopticon-01-150x116  kodiopticon-02-104x150 dans Lanternes projection

En 1913, la firme américaine KODAK, créée en 1884 par George EASTMAN (Voir PORTRAITS), commercialise son premier projecteur de vues fixes à l’usage des amateurs, dénommé KODIOPTICON.

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« Avec le KODIOPTICON, vous pouvez revivre des journées immortalisées par votre appareil photo Kodak, lors de soirées à la maison durant lesquelles vos amis peuvent profiter de ces bons moments avec vous. Pas seulement un ou deux qui suivent les pages de votre album Kodak pendant que vous racontez l’histoire de ces images représentant de bons moments, mais toute une maisonnée… le plus sera le mieux ! »

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Le KODIOPTICON est essentiellement constitué d’un corps de lanterne en métal sans cheminée haute (il est exclusivement prévu pour fonctionner à l’électricité) de petites dimensions (52x10x15cm) devant lequel se trouvent deux lentilles formant condensateur. Une cuve à eau est placée entre les deux lentilles afin d’absorber la chaleur de l’éclairage

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La source lumineuse standard est une ampoule électrique ordinaire Mazda de 60w, qui permet « à une distance de 10 mètres entre le projecteur et la feuille, de projeter des images sur environ 36 cm. Une image plus grande peut être obtenue en plaçant le KODIOPTICON plus loin, mais plus on augmente la distance moins l’éclairage est puissant. »

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Le projecteur peut être équipé d’une lampe à arc électrique associée à un rhéostat «  nécessaire afin de contrôler le courant et fournir un éclairage constant ». Celle-ci permet d’obtenir à 12 mètres, une image d’environ 1 mètre. Bien qu’assez compact, cette lampe à arc (signée B & L.O.Co – 6778)  est très perfectionnée et possède différentes molettes permettant de régler la hauteur, l’inclinaison et l’avancement individuel de chaque charbon.

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La partie avant du projecteur est composée d’un passe-vues de 12,5cm de haut permettant de projeter des images standards de 7,5x10cm. A l’avant de celui-ci se trouve un soufflet d’agrandissement et un objectif à tirage hélicoïdal (sur cet appareil, il porte la mention “Eastman Kodak Compagny” ainsi que le logo “Bausch & Lomb Optical Co”).

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Le KODIOPTICON, “Manufactured by Eastman Kodak Co” a beaucoup de ressemblances avec le projecteur BALOPTICON fabriqué par Bausch & Lomb à la même époque. On peut supposer que les deux appareils ont la même origine.

Voir : le projecteur Balopticon (à venir)

kodiopticon-10-300x200  fichier pdf Instructions Kodiopticon

Voir : Pieds et supports pour lanterne de projection

Le prix du KODIOPTICON complet est de 20$ avec l’ampoule et 29$ avec l’arc, incluant une solide caisse en bois qui peut servir de support de projection. « Le KODIOPTICON est la lanterne la plus simple et la plus efficace du marché pour les divertissements à domicile. » Ce projecteur permet de nouvelles perspectives de développement pour Kodak, d’une part en lui ouvrant les portes de la projection et d’autre part en lui offrant la possibilité de vendre un nouveau produit, le film “Velox”, équivalent au papier “Velox” déjà très utilisé à l’époque. « L’amateur qui a fait des tirages sur papier “Velox”, et d’ailleurs celui qui n’en a pas fait, ne doit pas avoir peur de faire des diapositives de projection “Velox“ pour ses soirées de divertissement avec le KODIOPTICON. Le film, coupé à la bonne taille, est traité exactement de la même manière que le papier “Velox”. »

kodiopticon-12-101x150  Voir : Histoire de KODAK : 1 – Les débuts

Par la suite KODAK commercialisera de nombreux autres projecteurs de diapositives, dont le fameux “Carousel S” créé en 1964.

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