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Intensités des sources lumineuses et photomètres

Posté par Patrice Guerin le 14 septembre 2023

Dès le milieu du XIXe siècle différentes sources lumineuses furent disponibles pour les lanternes magiques ou lanternes de projection. Entre la bougie, la lampe à huile ou à pétrole, à acétylène, à alcool, puis l’ampoule électrique, il y avait de telles différences qu’on voulut avoir une mesure comparative, d’autant plus que les fabricants avaient tendance à vanter les mérites de leurs appareils par rapport à ceux de la concurrence.

Photométrie 1  Différents éclairages utilisés en projection.

Christian Huygens semble avoir été le premier à s’intéresser à la mesure de la luminosité d’objets en comparant la lumière de Sirius à celle du Soleil. Mais l’on considère que le premier appareil permettant de mesurer la lumière (photomètre) est celui de Rumford, imaginé par Lambert vers 1760. Il se compose tout simplement d’une tige opaque placée devant un écran blanc, éclairée par deux sources lumineuses différentes.

Photométrie 2  Schéma du photomètre de Rumford.

Le principe consiste à avoir une distance fixe (généralement 1 mètre) entre la lumière de référence B et l’écran et une distance variable pour l’autre source lumineuse A afin que les deux ombres juxtaposées aient la même intensité.

Photométrie 3Équation de la photométrie.

L’intensité de la source à mesurer est directement proportionnelle aux carrés de leurs distances comme l’indique la loi sur la photométrie.

Photométrie 10Banc de mesure Duboscq / Pellin sur lequel on peu substituer rapidement le photomètre de Bunsen A’ et celui de Foucault B’

Les photomètres les plus employés à la fin du XIXe siècle furent celui de Bunsen A’ et celui de Foucault B’, bien que de nombreux autres existèrent. Ils furent améliorés constamment pour en rendre l’usage plus pratique. Remarquer sur le schéma ci-dessus la position des miroirs.

Photométrie 5Photométrie 6Photomètre de Bunsen modifié par Edge-Burel A’ recto verso.

Le principe en est fort simple. Une tache d’huile ou de graisse est appliquée sur une feuille de papier  sans grain perpendiculaire aux éclairages. Quand on regarde le papier par réflexion à l’aide de deux miroirs correctement orientés, la tache paraît sombre sur un fond brillant. Il suffit alors de déplacer l’éclairage à mesurer jusqu’à ce que la tâche disparaisse à la vision, puis on mesure l’espace et l’on applique l’équation de photométrie

Photométrie 7Photométrie 8Photomètre de Foucault modifié par M. Violle B’ de face et ouvert.

En 1887, le physicien Jules Violle a ajouté au photomètre de Foucault un dispositif de deux glaces placées à 45° de l’axe du photomètre et faisant, entre elles, un angle de 90°, ce qui permet de le placer avec les deux sources lumineuses sur un banc unique et de pratiquer comme avec le modèle Bunsen. D’ailleurs l’un et l’autre peuvent être substitués très facilement sur le rail gradué de 1m50 ou 2m.

Photométrie 11  Photométrie 12

 

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Le Polyorama de DUBOSCQ

Posté par Patrice Guerin le 17 avril 2017

Duboscq 02

Cette planche édité par la maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN représente les systèmes optiques pouvant s’adapter à l’avant de la fameuse lanterne “photogénique“. Ces accessoires sont destinés à projeter « les principaux phénomènes d’optique par la lumière solaire ou artificielle ».

Voir : Lanterne de projection DUBOSCQ

Duboscq 91

Parmi tous ces systèmes optiques, trois sont destinés à projeter de vues transparentes : 8 le microscope ; 9 le cône d’agrandissement ; 10 l’objectif double pour polyorama.

Duboscq 94  Gravure provenant de “L’Art des Projections”, publié par l’Abbé MOIGNO en 1872.

Dans le livre intitulé “L’Art des Projections”, figure une gravure explicite de ce système de projection : « ces mêmes effets sont obtenus plus simplement avec la lanterne unique à une seule lumière, mais à deux corps ou deux jeux d’objectifs TT’, de monsieur Jules DUBOSCQ» (page 67). On y voit parfaitement les deux miroirs M entourant la source d’éclairage, les objectifs doubles et et le système de “fondu enchaîné” placé à l’avant. 

Duboscq 92  ©  “Fondazione Scienza e Tecnica”

Le Polyorama est un accessoire tout à fait particulier composé de deux objectifs placé côte à côte qui permet de projeter deux images complémentaires à l’aide d’une seule source lumineuse. Un système de diaphragme à œil de chat placé à l’avant des objectifs permet de passer progressivement d’une vue à l’autre : effet jour / nuit ; été / hiver ou succession de tableaux astronomiques.

Voir : Vues fondantes – Dissolving views

Duboscq 93  ©  “Fondazione Scienza e Tecnica”

Afin d’orienter la lumière vers chaque objectif, deux miroirs sont placé de part et d’autre de la source lumineuse. Ensuite on fixe le polyorama à la place de la face avant de la lanterne et, après avoir orienté correctement les miroirs on peut effectuer les projections. C’est ce que l’on peut voir sur cette vidéo provenant de la “Fondazione Scienza e Tecnica” de Florence (voir colonne de gauche lien n°11).

Video de démonstration : cliquer ici

 

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Le spectacle des Ombres à l’Ecole POLYTECHNIQUE

Posté par Patrice Guerin le 10 février 2017

Ombre Ecole 06Ombre Ecole 07L’illustration N°3131 du 28 février 1903, ombres de 1902

Les séances des Ombres sont un spectacle traditionnel de l’Ecole Polytechnique, organisées à partir de 1818 tous les ans au printemps par les élèves de l’Ecole. « Il s’agissait de projeter des ombres chinoises sur un drap blanc dans l’amphithéâtre de physique plongé dans le noir. Elles représentaient des silhouettes d’enseignants, d’encadrants ou du personnel de l’École. Chaque “Ombre” caricaturale  était accompagnée d’une chanson, d’un poème ou d’un discours souvent moqueurs ou irrévérencieux. »(1) Le Centre de Ressources Historique de l’Ecole Polytechnique conserve la collection de ces séances des Ombre des années 1893 à 1929.

(1)  Pour en savoir plus cliquer ici

Ombre Ecole 10  Séance des Ombres 1886-88 – Collection G.V.

Initialement ces séances des ombres, qui étaient présentées devant public nombreux, étaient pratiquées derrière un écran rétro éclairé. Vers 1850, la Maison DUBOSCQ-SOLEIL met au point une grosse lanterne sur colonne fonctionnant avec un arc électrique qui va permettre de projeter ces ombres sur un grand écran. Cette lanterne servait ordinairement à faire des expériences de physique en  amphithéâtre et était détournée pour l’occasion en projecteur de grande puissance pour la séance des ombres traditionnelles.

Voir : Les récréations lumineuses dans les GRANDES ECOLES au XIXe siècle

Ombre Ecole 11  Ombre Ecole 12  Séances des Ombres 1897 et 1901

Ces affiches, présentant le programme du spectacle, représentent de façon allégorique la séance de projection annuelle organisée par les élèves de première année et de deuxième année, les “jaunes” et les “rouges”*. On y voit parfaitement la lanterne de projection dont les dessin est inspirée par la fameuse lanterne DUBOSCQ.

Voir : La maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN

Ombre Ecole 08Ombre Ecole 09L’illustration N°3131 du 28 février 1903, ombres de 1902

C’est ainsi que chaque année défilait sur l’écran les caricatures du “personnel militaire et civil de l’école”, qu’il s’agisse aussi bien du général directeur, des capitaines inspecteurs des études, et des enseignants de physique, de chimie, de mécanique, d’astronomie, d’architecture ou d’histoire et de littérature… Chacun en prenait pour son grade ! L’illustration N°3131 du 28 février 1903 présente page 141 les ombres de l’année 1902.

Voir : Projection d’ombres pour le centenaire de Polytechnique

______________________

* Les études à Polytechnique se déroulant sur deux ans, deux promotions sont présentes en même temps. Elles se distinguent par la couleur du galon du bonnet de police, rouge pour les promotions de millésime pair et jaune pour les années impaires, d’où le nom de promo rouge et promo jaune.

 

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Un banc d’optique ancien fabriqué par la Maison MASSIOT

Posté par Patrice Guerin le 13 août 2014

Banc 19  Banc 02  GALILEE et NEWTON

Les premiers instruments optiques apparaissent aux XVIIe siècle pour étudier l’astronomie. En 1609, GALILEE (1564-1642) utilise une lunette grossissante pour observer les astres et en 1671 Isaac NEWTON (1643-1727) se sert d’un télescope particulier composé de deux miroirs. Cependant l’étude de l’optique a commencé dès l’Antiquité. Les notions de rayons lumineux ainsi que les lois de la réflexion sont déjà connues d’EUCLIDE et de PTOLEMEE. Mais il faut attendre plusieurs siècles et le mathématicien et physicien arabe ALHAZEN (965-1039) pour que les lois de la réfraction soient énoncées.

Voir : La lanterne magique dans les cabinets de physique

Banc 03  Planche de physique provenant de l’encyclopédie F. A. Brockhaus à Leipzig – Début XIXe

Au XIXe siècle, plusieurs opticiens fabriquent des appareils d’optique destinés à observer l’infiniment grand (télescope) ou l’infiniment petit (microscope). A partir de 1850, la Maison DUBOSCQ développe des appareils et accessoires destinés à composer des ensembles optiques pour étudier les principaux phénomènes d’optique.

Voir : Introduction aux projections scientifiques

Banc 04  Eléments optiques DUBOSCQ

« Tous mes efforts, depuis quelques années, ont eu pour but la construction d’instruments que je pourrais appeler populaires, car ils sont destinés à produire les expériences sur une grande échelle et devant un nombreux auditoire. Toute cette partie de l’optique expérimentale était à créer, car, depuis l’abbé NOLLET, SIGAUD DE LA FOND et CHARLES, les physiciens avaient abandonné la voie des expériences amusantes, comme étant contraire à la dignité de la science et au but que l’on se propose en l’expliquant aux élèves. » Avant-propos de Jules DUBOSCQ, dans son catalogue  “Appareils d’optique” publié en 1870.

Voir : La maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN

Banc 05  Banc 06

Un banc d’optique est un instrument scientifique principalement composé d’une source lumineuse et d’un rail suffisamment long pour y placer divers accessoires d’optique. Ceux-ci doivent être parfaitement alignés et peuvent être déplacés ou pivotés afin d’observer et de vérifier de nombreuses expériences. Ces accessoires peuvent être complétés par d’autres éléments plus mobiles placés sur des supports indépendants.

Banc 07  Banc optique construit dans les années 1930 par la Maison MASSIOT, successeur de RADIGUET & MASSIOT et de MOLTENI

Voir : RADIGUET & MASSIOT successeur de MOLTENI

Banc 08   Banc 09 Lanterne MASSIOT – Années 1930

La lanterne de projection est montée sur une colonne à hauteur variable, fixée sur un socle en bois adapté pour recevoir le rail du banc d’optique. Elle possède un condensateur amovible de 110mm et peut recevoir divers éclairages tels qu’un arc électrique de 15 à 20 ampères ou une ampoule à incandescence de 20 volts, 20 ampères. Pour évacuer la chaleur, la lanterne est surmontée d’une cheminée rectangulaire caractéristique des modèles RADIGUET & MASSIOT. On la trouve aussi avec une cheminée ronde typique des modèles MOLTENI. A l’avant, cette lanterne peut être équipée d’un système optique de projection avec emplacement pour passe-vues et objectif à crémaillère.

Banc 10

Le rail métallique, en forme de U d’une longueur de 150cm, est supporté par quatre pieds à vis réglables. Il est équipé sur le côté d’une règle graduée permettant de positionner parfaitement les divers accessoires d’optique nécessaires aux expériences à effectuer. Celui-ci est équipé de cinq accessoires signés “LEMARDELEY PARIS”, montés sur patins et colonnes standards. Pour la présentation, l’ensemble est installé sur le rail, mais pour les expériences, seule une combinaison de deux ou trois accessoires suffit.

Banc 11  Diaphragme à fente, réglable par vis micrométrique, et diaphragme à trous de divers diamètres dans un disque tournant.

Banc 12  Lentille plan concave de 68mm montée sur disque pivotant.

Banc 13  Miroir convexe et miroir plan, tous deux de 92mm, montés sur disques pivotants.

Banc 14  Banc d’optique LEMOINE

« Cet appareil, très complet, bien que d’un prix raisonnable, est constitué de très nombreux éléments tous interchangeables. Pour les budgets qui ne permettraient pas une acquisition totale en une seule commande, il est possible de procéder par étapes. C’est pour cela que nous avons constitué plusieurs combinaisons complémentaires. » Les organes essentiels permettant la réalisation d’expériences d’optique géométrique sont : un rail muni d’une règle graduée ; de six patins ; de deux porte lentilles avec huit lentilles de différents foyers ; d’un porte miroir avec trois miroirs (plan, concave, convexe) ; de deux diaphragmes, l’un à fente, l’autre à trous ; de trois tiges, d’un porte lampe à douille et de quatre vues (flèche, réticule, quadrillage, divisions). A ces éléments de base il est possible d’ajouter des accessoires pour la photométrie et l’autocollimation, des accessoires pour la polarisation et l’analyse spectrale, des accessoires pour l’interférence et la diffraction, ainsi qu’un dispositif d’éclairage plus puissant avec lanterne sur colonne et source lumineuse à arc ou à incandescence.

Banc 15  Banc 16  Banc 17

Souvent utilisés dans l’enseignement, il est nécessaire de pouvoir disposer d’une variété de supports permettant le montage de diaphragmes, lentilles, miroirs, prismes, etc.  « Afin de réduire les dépenses, la maison MASSIOT s’est efforcée d’en limiter le nombre en unifiant le diamètre des tiges (10mm et 18mm) qui viennent se fixer soit sur un trépied soit sur un patin de banc. »

Voir : Les prismes et l’étude de la lumière

Banc 18 Petit banc RADIGUET & MASSIOT – 1907

En complément de ces bancs d’optique, assez encombrants et onéreux, plusieurs fabricants de lanternes de projection développent, dès la fin du XIXe siècle, des lanternes à l’avant desquelles il est possible de placer divers accessoires permettant d’effectuer certaines expériences. En 1907, RADIGUET & MASSIOT commercialisent une petite lanterne peu onéreuse parfaitement adaptée à la pratiques d’expériences scientifiques telles qu’elles sont décrites dans un livre intitulé “Les Projections Scientifiques et Amusantes”.

Voir : Lorsque l’enseignement des Sciences devient spectacle, par MASSIOT

 

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Loupes, miroirs et prismes SOLEIL DUBOSCQ

Posté par Patrice Guerin le 13 mai 2014

Duboscq 111  Le coffret comprend plusieurs disques montés sur pivot, pour montrer divers phénomènes d’optique dont un disque de Newton pour la recomposition de la lumière blanche – Collection Frédéric Hoch

La maison SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN est l’une des plus importante fabrique d’instruments d’optique du XIXe siècle.

Voir : La maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN

« L’habitude qui a prévalu en France, depuis quelques années, de borner l’activité de chacun à un petit nombre d’objets, de manière à constituer ce qu’on appelle des “spécialités”, a été très utile aux progrès des sciences et de l’industrie de l’optique en particulier. Pour mon compte, j’ai cru ne devoir me charger que de cette partie de la physique qui concerne l’étude de la lumière ; et même, de ce qu’on pourrait appeler “l’optique supérieure”… Aussi j’ose dire que les instruments sortis de mes ateliers sont aussi parfaits que le permettent les meilleurs procédés en usage dans les arts de précision et l’outillage mécanique le plus perfectionné. »

Duboscq 112

« On doit à mon habile prédécesseur, SOLEIL père, une innovation qui a rendu de grands services à l’enseignement en général et à celui des sciences en particulier. Je veux parler de l’usage des Projections Lumineuses et de la construction des appareils propres à cet usage. Grâce aux projections, les expériences que pouvaient voir quelques personnes seulement sont aujourd’hui montrées dans les cours à un millier d’auditeurs à la fois, ce qui a permis de donner un enseignement profitable des interférences, de la diffraction et de la polarisation. »

Source : catalogues des appareils d’optique Jules DUBOSCQ 1870 & 1885

Voir : Lanterne de projection DUBOSCQ

Duboscq 113Projection des principaux phénomènes de l’optique à l’aide des appareils de M. DUBOSCQ – Th. Du MONCEL Hachette Editeur Paris – 1855

Dans ce fascicule, Théodose Du MONCEL (1821-1884) apporte des précisions quant aux projections Lumineuses de l’époque. « Les difficultés que présentaient les expériences d’optique avec la lumière tenaient à deux choses : d’abord aux caprices de la lumière solaire qui, le plus souvent, manquait précisément aux moments où il en était besoin et, en second lieu, à la difficulté de faire passer tout un auditoire devant l’oculaire d’une lunette, pour observer le phénomène que l’on démontrait. Monsieur Jules DUBOSCQ, gendre et successeur de M. SOLEIL, est parvenu à suppléer à ces deux inconvénients, en se servant d’abord de la lumière électrique pour remplacer le soleil, et en projetant sur un grand écran, visible pour tous les spectateurs, les divers phénomènes de l’optique. »

Duboscq 114  Duboscq 115  Lentille biconvexe SOLEIL

Cette lentille de 20 cm de diamètre est utilisée pour la démonstration en projection des aberrations de sphéricité et de réfrangibilité. On montre les aberrations de sphéricité au moyen d’un diaphragme percé de trous suivant deux diamètres et les aberrations de réfrangibilité au moyen d’un diaphragme ouvert suivant une bande circulaire près du bord de la lentille.

Duboscq 120  Duboscq 121  Duboscq 122Cette lentille bi-convexe porte le n°525

Le catalogue présente aussi une lentille semblable de 17 cm et de 10 cm. Elle était vendue au prix de 120 frs.

Duboscq 116  Duboscq 117  Lentilles articulées sur pieds télescopiques. Celle de droite est signée “Maison Jules Duboscq Ph. Pellin Paris”

A gauche, lentille bi-concave ayant 95mm de diamètre, pour étudier l’action des milieux à surface courbe sur la lumière. A droite, porte-lentilles démontable d’un diamètre de 60mm. L’ensemble optique est composé d’un verre plan de 6mm d’épaisseur, d’un élément plan transparent rouge foncé de 4mm d’épaisseur et d’un verre plan de 2mm d’épaisseur.

Duboscq 118  Duboscq 119   Prisme à angle variable

Prisme à angle variable permettant de montrer la réfraction à travers les liquides sous différents angles, la dispersion des couleurs et la réflexion totale successive des rayons différemment réfrangibles. Il est composé de deux parois latérales en cuivre, dont l’une est graduée et de deux parois articulées en verre, pouvant prendre différents angles.

Autre accessoire, voir : Polariscope de projection PELLIN

 

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MARQUES

Posté par Patrice Guerin le 17 septembre 2013

Répertoire alphabétique des principales marques ou types d’appareils présentés sur ce site. Ce classement permet de retrouver facilement tous les appareils d’une marque, ou une famille d’appareils de différentes marques, cités dans les articles.

 

Aubert plaque  AUBERT

Lanterne magique cylindrique Aubert

 

Logo Carpenter 1  CARPENTER & WESTLEY 

Carpenter & Westley

 

MARQUES logo-cinescope-150x62  CINESCOPE

Projecteur CINESCOPE ou Cinescopie

 

logo-comicscope-150x109  COMICSCOPE

Le COMICSCOPE et les B.D. américaines des années 40

 

Demaria 02DEMARIA-LAPIERRE

Gros appareil de projection des années 30

Projecteur de corps opaques des années 30

 

logo-dillemann-150x130  DILLEMANN

Lanterne “Tournesol” grand format

Lanterne “Tournesol”

Lanterne simplifiée “Taxisol”

Lampe à alcool SOL

 

logo-duboscq-1-150x61  DUBOSCQ

La maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN

Loupes, miroirs et prismes SOLEIL DUBOSCQ

1er régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQ

Le régulateur à arc électrique DUBOSCQ

Chalumeau oxhydrique DUBOSCQ PELLIN

Lanterne de projection DUBOSCQ

Autres lanternes de projection DUBOSCQ PELLIN

Le Polyorama DUBOSCQ

Polariscope de projection PELLIN

 

logo-egber-150x76 EGBER 

Lanterne d’agrandissement EGBER

 

logo-fescourt-150x52  FESCOURT 

Lanterne de projection FESCOURT

 

logo-foca-150x77  FOCA 

Le projecteur AUDAX – FOCA

 

logo-flatters-150x78  FLATTERS & GARNETT

Microscope de projection FLATTERS et GARNETT

 

logo-gaumont-1-150x145GAUMONT

Société des Etablissements GAUMONT

Les lanternes de projection GAUMONT

 

logo-hume-150x93  HUME 

Lanterne d’agrandissement CANTILEVER

 

logo-ica-1-150x150  ICA

Projektions Apparat – ICA Dresden

Lanterne universelle ICA Dresden

Projecteur fixe 35mm ICA

 

logo-ives-150x57  IVES – Appareils trichromes

Visionneuse stéréo PHOTOCHROMOSCOPE ou KROMSKOP

Le KROMSKOPE commercialisé par Clément & Gilmer

 

logo-johndisney-150x56  JOHNSON Disney

Projecteur de film-strip JOHNSON DISNEY

 

logo-kodak-1-150x150  logo-kodak-2-150x131  KODAK

Histoire de KODAK : 1 – Les débuts

Histoire de KODAK : 2 – Les principaux projecteurs de diapositives

Le KODIOPTICON, première lanterne de projection KODAK

Les projecteurs KODAK : RETINA et KODASLIDE model A

 

logo-korsten-150x51  KORSTEN

Les projecteurs L. KORSTEN

Les lampes à arc électrique L. KORSTEN

 

logo-lapierre-150x48  LAPIERRE 

Lanternes de projection LAPIERRE

 

Logo Laverne LAVERNE

Lanternes de projection scolaires à deux usages LAVERNE

Cuve Laboratoire pour Projections Lumineuses

 

Logo Lefevre 2LEFEVRE

Mégascope LEFEVRE ou Lampadorama

Brevet du Lampascope bilampadaire LEFEVRE

 

logo-leitz-150x150  LEITZ

Histoire des projecteurs LEITZ

Projecteur Leitz ULEJA

Projecteur Leitz UDIMO

Projecteur Leitz VIII

Projecteur Leitz PARVO

Les projecteurs PRADOVIT

Leitz FADOMAT pour fondu enchaîné

 

logo-bonne-presse-1-150x102  logo-bonne-presse-2-150x148  MAISON DE LA BONNE PRESSE 

Histoire de la Maison de la BONNE PRESSE

Les premières lanternes de projection de la BONNE PRESSE

Lanterne “Universel”

Projecteurs Filmostop

Projecteur “Le Mondial

 

logo-mazo-1-150x81  MAZO

Histoire de l’entreprise MAZO

Les origines de la Maison MAZO

Les collections de vues pour projection

Les publications MAZO et les principaux titres

Appareil de projection “Gros Modèle”

Lanternes de projection HELIOS

Lampe à pétrole “Maxima”

“OLYMPIA” lanterne de projection automatique

Les projecteurs Filmoscope de MAZO

Le saturateur d’éclairage intensif MAZO

 

MICROSCOPES SOLAIRES

Microscopes solaires de projection

Microscope solaire de CHEVALIER

Le Mégascope réfracteur achromatique de CHEVALIER

Microscope solaire de SECRETAN

Microscope solaire de BERTSCH

 

logo-molteni-150x146 MOLTENI

Histoire de la maison MOLTENI

Appareil photographique automatique MOLTENI Groult

Le laryngoscope CADIER fabriqué par la Maison MOLTENI

Les lanternes de projection MOLTENI

Appareil de famille, le brevet

Appareils de famille, premiers modèles

Appareil de famille et de classe, modèles postérieurs

Lanterne de projection télécommandée

Lanternes de projection scientifique

Lanterne d’agrandissement à chariot fixe

Support à réflexion horizontal

La visionneuse LANTERNOSCOPE

Trousse d’objectifs

Plaques animées MOLTENI

Le livre : Projections MOLTENI 1, appareils et accessoires

Le livre : Projections MOLTENI 2, Vues et Conférences

L’enseignement par les yeux

Collection de vues MOLTENI et Camille FLAMMARION

MOLTENI et les photographiques de la Société de Géographie

La fontaine lumineuse ou fontaine de COLLADON

KALEIDOSCOPE de projection

 

logo-noris-150x82NORIS

Projecteurs NORIS

 

logo-optimar-150x150 OPTIMAR 

Projecteur OPTIMAR Laterna Magica Kinder Kino

 

Optico 21 OPTIQUE COMMERCIALE

Histoire de l’entreprise OPTICO

Microscope de projection

 

logo-pathe-110x150 PATHE

Charles PATHE et les lanternes de projection

Lampes à arc électrique Pathé

Le Pathéorama et la lanterne Cocorico

La lanterne Pathé Cocorico n°6

 

logo-photoscopie-1-150x46  PHOTOSCOPIE

Le projecteur automatique AUTOSCOPE

La PHOTOSCOPIE et les différents PHOTOSCOPES

La PHOTOSCOPIE et le microfilm

 

logo-plank-150x108  PLANK Ernst

Lanternes magiques Ernst PLANK

La lanterne magique GLORIA

 

logo-radiguet-1-150x57  RADIGUET & MASSIOT

RADIGUET & MASSIOT successeur de MOLTENI

Projecteur de petit format

Lorsque l’enseignement des Sciences devient spectacle

Lanterne “Caméléon”

Multiprojecteur Universel

Un banc d’optique ancien fabriqué par la Maison MASSIOT

 

Logo lgt  ROUSSEL

La lanterne “COSMOPOLITE”

 

Sciopticon 7SCIOPTICON

Lanterne de projection Sciopticon Marcy

 

logo-tiranty-150x82  TIRANTY 

Histoire de l’entreprise TIRANTY

Lanterne de projection TIRANTY Gnome

 

logo-union-150x64  UNION 

Les projecteurs UNIOGRAPHE et UNIONSCOPE

 

Logo View-Master  VIEW-MASTER

Les images sur disques VIEW-MASTER

Les visionneuses stéréo VIEW-MASTER

Les projecteurs 2D VIEW-MASTER

 

logo-zeiss-150x85  ZEISS IKON 

ZEISS IKON A.G.

Rétroprojecteur “Belsazar”

Petit banc de projection CARL ZEISS

 

 

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Les EFFETS SPECIAUX au théâtre durant le XIXe siècle

Posté par Patrice Guerin le 11 avril 2013

Après que l’on eut découvert les différents “trucs” utilisés dans les spectacles de Fantasmagorie et autres tours de magie, faisant apparaitre des spectres et revenants de l’au-delà, la lanterne de projection est régulièrement utilisée sur les grandes scènes théâtrales, aussi bien en France qu’à l’étranger pour produire de nombreux effets.

Voir : Spectacle de fantasmagorie ROBERTSONProjection de SPECTRES VIVANTS et de FANTOMES au théâtre

Les EFFETS SPECIAUX au théâtre durant le XIXe siècle dans Lanternes projection Regulateur-11-300x183  Opéra “Moïse et Pharaon” en 1860. Effets lumineux sur Moïse et arc-en-ciel

Grâce au régulateur électrique inventé par messieurs FOUCAULT et DUBOSCQ milieu du XIXe siècle, le théâtre peut enfin réaliser des “effets spéciaux” dignes des grandes scènes parisiennes.

Voir : Régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQ

Dans “Faust”, le rayon lumineux qui vient dessiner sur le grand pilier de la cathédrale et le parquet de la scène les contours indécis des vitraux du chœur est issu d’une lanterne de projection. Les effets du soleil levant du “Prophète” de MEYERBEER et d’arc-en-ciel dans “Moïse et Pharaon” de ROSSINI sont dus aux mêmes moyens.

theatre-12-119x150 dans Projections pour SpectaclesSoleil levant

En 1849, l’appareil employé au troisième acte du “Prophète”, pour imiter le soleil levant, se compose d’une lampe à arc portée par un support de bois et munie d’un grand réflecteur parabolique. A l’avant est placé un écran de soie tendu sur un cadre, qui est traversé par un faisceau cylindrique de lumière, formant ainsi une tache ronde représentant le disque solaire. L’appareil tout entier, convenablement masqué par les décors, s’élève lentement derrière l’écran situé en fond de scène, de sorte que l’astre du jour semble monter progressivement au dessus de l’horizon.

theatre-13-300x190Arc-en-ciel

C’est en 1860, dans le premier acte de l’opéra “Moïse”, qu’on applique pour la première fois l’électricité pour produire un arc-en-ciel. Une lanterne équipée d’un arc électrique est placée sur un échafaudage de hauteur convenable, à 5 mètres du rideau et perpendiculairement à la toile qui figure le ciel. Les rayons lumineux traversent d’abord un premier système de lentilles, qui les rend parallèles, puis un écran opaque  découpé en forme d’arc. Ils passent ensuite à travers une lentille biconvexe, qui sert à augmenter la courbure de l’image et à lui donner une extension plus considérable et traversent enfin un prisme placé de telle sorte que les couleurs apparaissent dans l’ordre naturel, c’est-à-dire le rouge en haut et le violet en bas.

Voir : L’éclairage à arc électrique pour les décors de théâtres et d’opéras

theatre-14-124x150   Eclair

Pour obtenir un éclair aussi réaliste que possible, on utilise l’arc électrique formé entre deux charbons placés à l’avant d’un miroir plan. Le charbon supérieur est fixe tandis que l’autre peut être avancé ou reculé selon les besoins. Ce dernier est fixé à une tige de fer doux pouvant pénétrer à l’intérieur d’un solénoïde qui fait partie du circuit placé derrière l’appareil. Tant que le courant ne passe pas, les charbons restent en contact sous l’action d’un ressort qui pousse celui du bas. Si l’on vient à fermer le circuit, le fer doux attiré pénètre à l’intérieur du solénoïde, le charbon mobile recule et l’arc lumineux se forme, puis s’éteint aussitôt. Le charbon inférieur revient au contact, poussé par le ressort et l’appareil est près à produire un autre éclair. L’appareil étant de faible dimensions, il peut être confié à un technicien en coulisse, voir même un figurant sur scène, qui peut l’activer sur une réplique ou un mouvement particulier. Il a fait son apparition pour la première fois, sur la scène du théâtre des Variétés, dans les “Voyages de la Vérité”.

theatre-24-141x150  « Quand Emile secoue sa tôle, Pierre souffle dans sa pipe ! » 1873

Dans certains théâtres, on obtient aussi d’excellents éclairs à l’aide d’un dispositif électrique encore plus simple. On relie les deux pôles d’une source électrique assez puissante, l’un avec une grosse lime un peu usée, l’autre avec un charbon à lumière. En frottant le charbon sur la lime, on obtient à la rupture de chaque contact, un arc électrique dont la lueur correspond à un bel éclair.

Dans les petits théâtres ne possédant pas encore la lumière électrique, on se sert d’une sorte de grande pipe dont le fourneau est rempli par une éponge imbibée d’alcool et saupoudrée de lycopode «  En allumant et en soufflant fortement par le tuyau, on produit dans la coulisse une grande flamme qui illumine la scène un court instant, comme un éclair pendant ».

theatre-22-150x120 Tonnerre  theatre-21-148x150  Vent  theatre-23-94x150 Pluie

Tous ces effets visuels sont renforcés par des effets sonores tout aussi impressionnants. Le bruit du tonnerre est provoqué par un roulement de tambour ou l’agitation d’une feuille de tôle suffisamment souple. Le vent provient d’un double cylindre en papier gris que l’on tourne plus ou moins rapidement ; quant à la pluie on utilise un grand sablier en bois rempli de copeaux de zinc et de morceaux de papier de verre !

theatre-25-128x150  Nouveau théâtre de la porte Saint-Martin à Paris, reconstruit en 1873

Dans les années 1895, monsieur TROUVE emploie au théâtre de la Porte Saint Martin, dans le “Maître d’armes”, un dispositif fort simple et ingénieux. Une petite lampe à incandescence dont le foyer très concentré possède une grande puissance lumineuse est placée à l’extrémité d’une longue tige flexible – une gaule de pêche par exemple – ; un commutateur à pied permet d’allumer ou d ‘éteindre cette lampe très facilement. Il suffit, à l’instant voulu, d’agiter la tige en zigzag, de haut en bas, pour imiter la chute de la foudre sur un lieu précis.

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Lorsque le faisceau lumineux doit suivre un personnage, comme dans “Faust”, “Hamlet”, etc. il est nécessaire d’utiliser une lanterne plus légère, en bois ou en tôle, équipée de lentilles permettant de concentrer la lumière et d’un diaphragme placé devant l’objectif afin d’augmenter ou de réduire l’importance du faisceau lumineux.

La plupart de ces dispositifs et appareils ont été inventés et mis au point par la maison DUBOSCQ.
Voir : La maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN - Le régulateur à arc électrique DUBOSCQ

 

Source de l’article : “L’électricité au théâtre” par Julien LEFEVRE – Paris A. GRELOT éditeur de l’Encyclopédie Electrique – Vers 1894

 

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Projection de SPECTRES VIVANTS et de FANTOMES au théâtre

Posté par Patrice Guerin le 29 mars 2013

L’apparition de spectres translucides et impalpables est un phénomène – réel ou artificiel -  qui existe depuis la plus haute antiquité et fascine les esprits les plus crédules, « Apparition de spectres, Fantômes et Revenants, tels qu’ils ont dû et pu apparaître dans tous les temps, dans tous les lieux et chez tous les peuples » ROBERTSON.

Voir : Fantasmagorie dans l’antiquité

Projection de SPECTRES VIVANTS et de FANTOMES au théâtre dans Projections pour Spectacles spectres-01-300x183  Gravure figurant en frontispice du livre “Mémoires récréatifs scientifiques et anecdotiques” de E.G. Robertson – 1840

Ce type d’illusion a été très utilisé à la fin du XVIIIe siècle et l’on en retrouve des descriptions précises dans les “Mémoires” du physicien Etienne-Gaspard ROBERT dit ROBERTSON (Voir PORTRAITS) qui imagina à l’époque divers spectacles de fantasmagories.

Voir : Spectacle de fantasmagorie ROBERTSON

Tombé en désuétude quand les stratagèmes de ROBERTSON furent dévoilés, ce genre de spectacle revient à la mode dans les années 1850, lorsqu’un illusionniste, Henri ROBIN (1803-1874), présente sur scène l’image de personnages vivants vivement éclairés à la lumière électrique.

spectres-02-113x150 dans Projections pour Spectacles  Tambour fantôme et Robin – 1852 – Collection Christian Fechner

« Ce fut en 1845 que j’eus l’idée d’une nouvelle invention pour produire ces sortes d’apparitions. Ayant rencontré des obstacles sans nombre à l’exécution, je dus attendre jusqu’en 1847 pour arriver à un résultat satisfaisant. C’est à cette époque que, pour la première fois, je les présentai au public sur les théâtres de Lyon et de Saint-Etienne sous le nom de Fantasmagorie vivante. A mon grand étonnement je fis peu d’effet. Il manquait à ces apparitions pour obtenir l’illusion complète, le perfectionnement que j’y ai introduit depuis. Arrivé enfin à mon but, je les donnai avec beaucoup de succès à Venise, à Rome, à Munich, à Vienne, à Bruxelles, mais comme ces expériences me causaient grand embarras, je me vis forcé de les mettre de côté pendant quelque temps. »

Source Artefake cliquer ici

spectres-03-150x95  Armoire spirite théâtre Robin – 1867 – Collection Christian Fechner

En 1862 Henri ROBIN crée son propre théâtre situé boulevard du Temple à Paris. Cependant ROBERT-HOUDIN précise que le “truc” des spectres fut imaginé en 1863 par M. PEPPER, directeur du Polytechnic Institution de Londres.

Voir : Ghosts Geister & Fantômes in the theater

robertson-11-150x91

En 1863 au Chatelet, cette technique est utilisée dans “Le secret de miss Aurore” puis en 1868, au théâtre de l’Ambigu, des spectres apparaissent lors du dénouement de la pièce intitulée “La Czarine”. Les effets sont réglés par ROBERT-HOUDIN lui-même qui en décrit le processus dans son livre posthume intitulé “Magie et physique amusante” chez Calmann Lévy 1877. « Un savant, M. de Kempelen, dévoué à la czarine, parvient, à l’aide de procédés scientifiques, à déjouer les projets criminels du faux prétendant… et pour achever de le confondre, il annonce qu’il va évoquer l’ombre de Pierre III ».

Pour voir ce livre cliquer ici

spectres-04-300x193  Cette gravure se trouve, entre-autres, dans le livre de MOLTENI “Instructions pratiques sur l’emploi des appareils de projection” et en couverture du livre de Julien LEFEVRE “L’électricité au théâtre” – Collection P.G.

L’acteur, placé sous la scène, reçoit un faisceau lumineux très intense provenant d’une grosse lanterne de projection équipée d’un système d’éclairage à arc électrique. Entre lui et la lanterne se trouve une première glace sans tain inclinée à 45° qui fonctionne comme un miroir et renvoie l’image du personnage sur une seconde glace transparente parallèle à la première qui réfléchit cette image vers le spectateur « bien entendu on dissimule les bords de cette glace au milieu de décors et d’accessoires tels que simulacres de roches ou d’arbres ». La salle doit être plongée dans une obscurité totale pour que l’on ne voit aucun reflet sur le miroir afin d’avoir l’impression que le fantôme est réellement sur scène, comme on le voit à l’arrière de celle-ci.

robert-15-150x103  Spectacle vu par les spectateurs

Dans certain cas, la lanterne se trouve sous la scène et le figurant est placé dans une fosse côté spectateurs. Il n’existe alors qu’un seul miroir sur scène, mais le spectre vu par les spectateurs est alors inversé – de gauche à droite – par rapport au figurant. Dans tous les cas, l’éclairage de la scène est réglé de telle manière que l’on puisse voir simultanément le spectre diaphane par réflexion sur la vitre et les acteurs à travers celle-ci, en ayant l’impression qu’ils sont dans le même espace.

1-fantasmagorie-02-150x97  Dans ce type de représentation, il n’est pas  nécessaire que la lanterne soit mobile car elle ne projette pas une image, mais uniquement un faisceau lumineux

Les puissants régulateurs électriques, dont l’invention est due à monsieur DUBOSCQ dans les années 1850, ont progressivement permis de créer des effets de plus en plus spectaculaires « Le vif éclat de l’arc électrique le rend éminemment propre à fournir sur la scène des théâtres une brillante lumière, susceptible d’être utilisée dans une foule de circonstance ».

spectres-05-206x300  Voir : Régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQAutres lanternes de projection DUBOSCQ PELLIN

Par la suite ce procédé a bien souvent été modifié pour produire d’autres illusions d’optique tels que le “Décapité parlant” exhibé pour la première fois en Angleterre par le colonel STODARE et les nombreuses imitations qui en ont été faites comme la “Demie-femme”, le “Buste isolé”, la “Femme à plusieurs têtes”, “Stella” etc.

 

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Autres lanternes de projection DUBOSCQ PELLIN

Posté par Patrice Guerin le 12 septembre 2012

En consultant différents catalogues de la maison DUBOSCQ PELLIN, ainsi que certaines revues du XIXe siècle dont “La Nature”, on constate que la fameuse “lanterne photogénique” fabriquée par DUBOSCQ dans les années 1850, n’est pas le seul projecteur portant cette signature.

Voir : Lanterne de projection DUBOSCQLa maison d’instruments d’Optique et de Précision SOLEIL – DUBOSCQ – PELLIN

Il existe au moins trois ou quatre autres lanternes de projection, fort différentes de celle-ci, qui auraient été fabriquées par la maison DUBOSCQ PELLIN.

 Duboscq-81  “Catalogue des appareils employés pour la photographie sur plaques, sur verre, sur papier, construits dans les ateliers de M. J. DUBOSCQ opticien” de 1862, page 23

1 – l’appareil “Agrandisseur des épreuves microscopiques” est ainsi défini : « Les épreuves obtenues à l’aide du Polyconographe sont destinées à être agrandies. La question de l’amplification des positifs à l’aide de négatifs microscopiques ne pouvait être résolue qu’à l’aide d’un appareil grossissant, n’altérant nullement les détails du négatif. L’appareil amplificateur se compose d’une lentille convergente placée au delà du centre d’un miroir concave qui concentre les rayons lumineux sur le négatif à amplifier avant de traverser un système de lentilles convergentes afin de former à distance convenable une image renversée et agrandie sur l’écran qui porte le papier positif sensibilisé. La lentille convergente de 110 mm de diamètre est renfermée dans une boîte cylindrique en laiton de 25 cm de circonférence et de 70 cm de hauteur à l’intérieur de laquelle on peu placer une source de lumière électrique ».

Voir : Régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQ

NB Ce catalogue ne présente pas d’autres lanternes de projection, on peut donc supposer que la “Lanterne Photogénique” est postérieure à cette date. Par contre à la même époque il existe une lanterne cylindrique assez similaire à ce modèle fabriquée par Newton en Grande-Bretagne.

Autres lanternes de projection DUBOSCQ PELLIN dans Lanternes projection Duboscq-72-114x150Lanterne Newton – Collection J-P.V.

La particularité de cette grosse lanterne est qu’elle possède trois types d’objectifs différents qui peuvent tourner autour de la lanterne centrale afin de se trouver dans l’axe de projection désiré.

Duboscq-73-104x150 dans Lanternes projection  Duboscq-74-104x150  Catalogue PELLIN de 1900, page 17 et page 18 – Collection G.V.

Dans ce catalogue de 1900, on découvre deux nouvelles lanternes en plus de la “Lanterne Photogénique”.

Duboscq-75-111x150Collection Antic-Photo

2 – La “Lanterne de M. PELLIN” qui contient un appareil électrique à charbons inclinés, dont le rapprochement se fait à la main, un bouton servant à avancer simultanément les deux charbons tandis que l’autre permet de centrer le point lumineux.

Duboscq-76-108x150

3 – La “Lanterne de M. le Dr ROUX consiste principalement en un chalumeau vertical à gaz oxhydrique formé de deux tubes concentriques. Au centre se place une petite sphère de magnésie que la flamme entoure de toutes parts et qu’elle porte à l’incandescence. Cette source lumineuse est placée au centre d’une lanterne équipée d’un miroir, d’un condensateur et d’un objectif télescopique. Cette lanterne de projection est employée à l’Institut Pasteur, à l’Ecole de Médecine de Paris, etc.

Voir : Chalumeau oxhydrique DUBOSCQ PELLIN

Duboscq-77-103x150

Enfin il est écrit dans ce catalogue « Nous construisons sur demande des lanternes pour les différents régulateurs qui se trouvent dans le commerce. Dans ce cas nous adresser un croquis coté des dimensions des régulateurs ». La lanterne ci-dessus est un modèle de théâtre, fabriqué en bois et muni d’un réflecteur argenté, destiné à éclairer vivement une partie de la scène.

Voir : Projection de SPECTRES VIVANTS et de FANTOMES au théâtre

Duboscq-78-150x112

Il existe aussi un catalogue spécial concernant les « Lanternes diverses pour effets scéniques au théâtre ».

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Lanterne de projection DUBOSCQ

Posté par Patrice Guerin le 26 août 2012

Lanterne de projection DUBOSCQ dans Lanternes projection Duboscq-51-76x150  Duboscq-52-65x150 dans Projections scientifiques  Duboscq-53-79x150  Duboscq-54-78x150Collection G.V.

En 1850, « la lanterne en cuivre à 4 colonnes et le régulateur électrique » sont présentés par ARAGO à l’Académie des Science. Jules DUBOSCQ (voir PORTRAITS) fabrique cette grosse lanterne de projection ainsi que le régulateur à arc mis au point par monsieur FOUCAULT (voir PORTRAITS) en 1849. Ils obtiennent la grande médaille du Conseil à l’Exposition De Londres en 1851.

Voir : Régulateur à arc électrique FOUCAULT DUBOSCQ - Les débuts de l’Arc Voltaïque

 

Duboscq-55-85x150

« La lanterne photogénique de monsieur DUBOSCQ se compose d’une espèce de boîte de cuivre bronzé, qui enveloppe la partie supérieure du régulateur. Pour prendre moins de place, la colonne de ce dernier appareil est enfermée dans une espèce de cheminée qui termine la boîte, et le pied se trouve au-dessous, entre les quatre colonnes qui supportent la lanterne ».

Duboscq-56-150x100 Collection G.V.

« Pour que cette boîte ferme hermétiquement, de petits volets mus par des crémaillères viennent fermer le dessus et le dessous de la boîte en même temps qu’on en ferme la porte, de sorte que les coupures faites à l’instrument, pour qu’on puisse y introduire le régulateur, se trouvent bouchées. L’intérieur de cette lanterne est muni d’un miroir réflecteur et de deux tiges plongeantes sur lesquelles peuvent s’adapter deux autres miroirs pour renvoyer la lumière dans les lentilles d’un appareil particulier que l’on adapte à la lanterne pour certaines expériences, et que l’on appelle “polyorama” ».

Duboscq-57-150x58 Equipement à 2 miroirs et 2 objectifs pour polyorama

Voir : Le Polyorama de DUBOSCQ

« Enfin sur le côté de la lanterne se trouve un petit œil de bœuf muni d’un verre violet par lequel on examine la marche de la lumière électrique. Afin de régler facilement la position du point lumineux qui, dans certaines expériences délicates, a besoin d’être déterminée d’une manière tout à fait rigoureuse, le régulateur se trouve posé sur un socle qui, au moyen de deux vis de rappel, peut être déplacé dans deux directions rectangulaires comme le miroir des porte-lumières ». Source : L’éclairage électrique par le comte Théodore Du MONCEL – Librairie Hachette et Cie Paris 1880

Duboscq-58-150x102  Duboscq-59-150x105  Duboscq-63-150x131

Cette lanterne est principalement destinée à des usages scientifiques. Pour cela elle peut être équipée de différents objectifs, microscope de projections, primes, polarisateurs et autres accessoires permettant d’effectuer de nombreuses expériences lumineuses telles que celles de BARTON, de GRIMALDI, d’ARAGO, du docteur GUERARD, etc.

Duboscq-61-150x86Polariscope de projection – Collection P.T. (GB)

Voir : Polariscope de projection PELLIN

« Les expériences de projection peuvent être faites à toute distance ; seulement, elles perdent de leur éclat et de leur netteté quand les distances ne sont pas en rapport avec l’intensité lumineuse : 5 mètres représentent ordinairement la distance la plus convenable pour la lumière d’une pile de cinquante éléments ».

Duboscq-60-150x105 Cône de projection

Cet accessoire se fixe à la place de l’objectif pour projeter des épreuves photographiques transparentes. Le cône contient un système de lentilles achromatiques. « Cette lanterne, si puissante qu’elle soit, ne peut cependant pas remplacer le microscope solaire, si utile pour la projection d’objets très petits. Mais si l’on prend d’abord une photographie déjà agrandie des objets microscopiques, et si l’on projette de nouveau ces photographies à l’aide du cône de projection, on obtient sur l’écran des images semblables à celles que donnerait directement le microscope solaire ».

Duboscq-62-150x126  Microscope de projection – Collection G.V.  scientifique01.vignette

Parmi les nombreuses expériences effectuées avec cette lanterne, l’une des plus marquantes est la projection de dépêches microscopiques à l’aide d’un microscope, durant le siège de Paris.

Voir : Le siège de Paris en 1870Introduction aux projections scientifiques

Pendant près de 50 ans, la lanterne Duboscq et ses nombreux accessoires destinés à la projection scientifique, va se retrouver dans de très nombreuses grandes écoles et facultés, comme en témoigne cette vue représentant le grand amphithéâtre de l’Institut d’Agronomie à Paris.

Duboscq-64-150x89  Duboscq-65-150x95  A côté de la lanterne Duboscq, on voit une seconde lanterne, peut-être une Molteni et de nombreux accessoires posés sur la table dont un spectroscope à 3 lunettes.

Voir : La lanterne magique dans les cabinets de physique

En consultant différents catalogues de la maison DUBOSCQ PELLIN, ainsi que certaines revues du XIXe siècle dont “La Nature”, on constate que cette fameuse “lanterne photogénique” fabriquée n’est pas le seul projecteur portant la signature DUBOSCQ PELLIN.

Voir : Autres lanternes de projection DUBOSCQ PELLIN

 

 

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