Le Diable à Paris : Paris et les Parisiens
Posté par Patrice Guerin le 6 mars 2020
Plaques de lanterne magique “Charivari infernal” par Lefranc janvier 1844.
Pour tout connaître des « Mœurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie privée, publique, politique, artistique, littéraire, industrielle », il faut s’adresser à Satan et lire l’ouvrage collectif qu’il a publié en 1845.
VOIR : Plaques de lanterne magique diableries LEFRANC
“Le Diable à Paris : Paris et les Parisiens”, première édition de 1845 en 1 tome.
“Le Diable à Paris : Paris et les Parisiens” est un livre édité pour la première fois par HETZEL en 1845. Il a été doublé d’un deuxième tome en 1846. Par la suite, les différentes ré-éditions mentionneront 1ère et 2e partie en début d’ouvrage.
L’idée est qu’un petit Belzébuth nommé “Flammèche”, secrétaire particulier du diable, doit lui rendre compte de la vie à Paris dont on dit le plus grand mal aux enfers… Il se nourrira des textes des plus grands auteurs de l’époque, pour faire son “rapport de stage”. Les hommes de lettres ne pouvant rien refuser au démon, vous le savez, ils posteront leurs courriers avec diligence dans le tiroir du diable !
“Flammèche, qui avait conservé son habit noir de Paris, vida au pied de Satan une corbeille remplie des cinquante livraisons formant le volume qu’il s’était charger de composer.”
“Flammèche” appela à son aide tous les dessinateurs les plus en vogue tels que GAVARNI et BERTALL, ainsi que tous les écrivains les plus spirituels qui « déposèrent à ses pieds des milliers d’articles » tels que BALZAC “Physiologie du mariage et Petites misères de la vie conjugale”, Alfred de MUSSET “Conseils à une Parisienne et Mimi Pinson”, GEORGE SAND “Les Mères de Famille dans le beau monde”, Léon GOZLAN “Les Maîtresses à Paris” et aussi Charles NODIER, Arsène HOUSSAYE, Gérard de NERVAL et HETZEL lui-même sous le pseudonyme de P.-J. STAHL.
“Le Charivari” en fit une savoureuse présentation dans son numéro 362, du samedi 28 décembre 1844 et conclut son article de la manière suivante : « Grâce à la haute approbation de Satan, “Le Diable à Paris” est tout aussi à la mode aujourd’hui en enfer que sur terre, et l’avis unanime est que jamais on n’a vu une plus réactive et plus spirituelle lanterne magique ; d’autant plus amusante, qu’on en jouit au coin de son feu, sans l’accompagnement obligé d’un orgue de barbarie et du charabia savoyard d’un Auvergnat ! »
VOIR : Montreurs de lanterne magique - Une séance de lanterne magique chez les Grandpierre
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