Plaques animées MOLTENI
Posté par Patrice Guerin le 30 décembre 2016
Tableau mécanisé grosse caisse
En 1843, le catalogue de la maison MOLTENI & Cie ne consacre qu’une seule page aux lanternes magiques, sous l’intitulé “Articles pour étrennes”. En plus de la lanterne carrée en fer blanc déclinée en 9 dimensions avec ses douze bandes de vues sur verres aux tailles correspondantes, on y trouve des « fantasmagories de toutes dimensions avec grand assortiment de tableaux simples et mécaniques ». C’est la première et seule indication de “tableaux mécaniques” à l’époque.
Catalogue Buron page 40 – 1844
En 1844, le catalogue de la Maison BURON présente lui aussi une page illustrée consacrée aux “peintures sur verre pour la fantasmagorie”. On y voit 4 visuels (repris par MOLTENI en 1859) et surtout une “indication des sujets de quelques tableaux” dont les images représentent principalement des sujets de fantasmagorie : têtes et squelettes, sorcières, monstres, diables et même une none sanglante et une marmite infernale.
Catalogue Molteni page 93 – 1859
Il faut attendre le catalogue général J. MOLTENI & Cie de 1859, intitulé “Machines et Instruments de précision” pour avoir quelques précisions concernant les vues animées et surtout une première représentation visuelle… identique à la page de BURON datant de 1844 ! A cette époque, il existe des tableaux pour fantasmagorie sans mouvement, avec fond noir et cadre en bois noir et des tableaux mécanisés à un seul, voir deux, trois ou quatre mouvements, qui peuvent être réalisés avec “peintures fines” ce qui multiplie le prix par 1,25 environ. A cette époque, un “tableau à mouvement, peintures fines” peut valoir de 72 à 120 frs pièce suivant la complexité du système.
Tableaux mécanisés acrobate à cheval et parapluie
Ces tableaux mécanisés sont composés d’un cadre en bois noircis parfois sommairement découpé sur le pourtour, à l’intérieur duquel se trouve une vue sur verre finement peinte, avec fond noir.
Voir : Plaque animée Molteni – Vœux 2017
Un mécanisme en cuivre, à tirette ou à basculement, permet d’animer la vue avec des mouvements parfois complexes comme on le voit sur la vue du joueur de tambour dont les mains portant des baquettes sont animées en sens inverse.
Tableau animé – Slipping slide clown jonglant avec un nourrisson
Dans les années 1880, ce type de plaque aux mécanismes complexes disparaît au profis de tableaux à mouvement avec cadre en acajou généralement composé de deux plaques de verre coulissant l’une sur l’autre. En 1866, la catalogue anglais “Magic Lantern : How to buy and how to use it“ présente déjà ce genre de plaque nommée “slipping slide”.
Voir : sujet à venir
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