Le Mégascope réfracteur achromatique de CHEVALIER
Posté par Patrice Guerin le 17 août 2014
Brevet Arthur CHEVALIER N°49 326 du 20 avril 1861 - Source INPI
Le 20 avril 1861, Louis Arthur CHEVALIER (1830-1874), opticien à Paris, au Palais-Royal galerie de Valois n°158, dépose un brevet de quinze ans (N°49 326) pour des perfectionnements au mégascope réfracteur achromatique de son père Charles CHEVALIER.
Voir : Microscope solaire de CHEVALIER - Les Opticiens CHEVALIER à Paris
Cet appareil, destiné à amplifier les images transparentes photographiques ou autres, se compose d’une glace étamée G qui renvoie les rayons solaires dans le tube T et par suite sur l’image I. Celle-ci est placée et maintenue entre deux plaques de cuivre, soit au moyen de ressorts, soit avec des vis. L’agrandissement de l’image sur l’écran est produite par la combinaison trois lentilles achromatiques A, B et C. Les deux lentilles A et B sont fixes, tandis que la lentille C est mobile au moyen d’un système de tubes qui coulissent l’un dans l’autre. Les différentes possibilités d’agrandissement s’obtiennent soit en éloignant ou en rapprochant le mégascope de l’écran, soit en changeant la lentille C. On peut donc avoir à cet effet plusieurs lentilles de rechange.
Mégascope Arthur CHEVALIER N°74 breveté SGDG années 1860
« Je réclamerai comme ma propriété dans cet appareil l’arrangement des lentilles qui est tout à fait nouveau. Premièrement le système fixe des deux lentilles A et B est composé d’une lentille achromatique périscopique A ayant son côté bombé tourné vers l’objet que l’on veut grandir et d’une lentille bi-convexe achromatique B. La lentille C, mobile, est bi-convexe. Les deux lentilles A et B ont 80mm de diamètre, celle C 54mm. L’appareil ainsi disposé peut agrandir des images de 75mm. En employant des lentilles plus grandes, toujours faites sur le même principe, on peut agrandir des images ayant les dimensions que l’on désire. La mise au point de l’appareil se fait à l’aide de tubes à frottement, cependant on peut pour cela y joindre une vis de rappel ou un engrenage. Nous nous réservons l’application de ce système de lentilles aux lanternes magiques ou fantasmagories, aux divers appareils amplifiants déjà connus. Nous disons aussi qu’en mettant à la place de la lentille C un système composé de deux lentilles on pourrait augmenter les qualités de l’appareil, ceci est encore notre propriété. »
Le miroir de cet appareil se meut en tous sens à l’aide de pignons et engrenages mis au point antérieurement par Charles CHEVALIER. Par contre le porte objet fig. 4 est nouveau, car il est muni de vis permettant de centrer l’image et de l’amener dans l’axe des lentilles.
Additif en date du 7 août 1863 – Source INPI
Dans un additif en date du 7 août 1863, Arthur CHEVALIER présente trois combinaisons différentes de lentilles composée de deux verres fixes B et de deux verres A qui peuvent se rapprocher ou s’éloigner de la combinaison B. « Ces combinaisons donnent d’excellentes images amplifiées de 5 à 15 fois. »
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