Appareil de famille et de classe MOLTENI, le brevet

Posté par Patrice Guerin le 3 mai 2014

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Le 17 février 1873, Jules & Alfred MOLTENI (voir PORTRAITS“fabricants d’instruments de précision”, déposent un brevet de quinze ans pour « perfectionnement dans les appareils d’optique tels que fantascopes, lanternes magiques, lampascopes, etc. ».

Molteni famille 22  Molteni famille 23  Molteni famille 24  Source : INPI

« Les lanternes magiques, appelées Lampascopes, qui se font habituellement, se posent sur les lampes comme le représente la fig. 1 du dessin ci-joint. Dans ces appareils, la partie lourde principalement composée des lentilles se trouve en A, c’est-à-dire en haut et en avant de la lampe, de sorte qu’à la moindre secousse le tout perd l’équilibre.

En admettant qu’on équilibre le Lampascope par un contre poids placé en B ou qu’on le relie à la lampe par une attache C comme cela se pratique ; il n’en reste pas moins un appareil relativement lourd et volumineux placé en équilibre à la partie supérieure de la lampe et reposant sur la galerie qui, elle-même la plupart du temps, ne présente pas de solidité comme point d’appui. »

Molteni famille 25  Lampascope collection F.B. – Voir : Lanterne magique Lampascope

« Les inconvénients de cet appareil sont d’autant plus grands qu’il faut s’en servir dans l’obscurité, qu’on l’accroche continuellement en mettant et en retirant les tableaux ou en voulant mettre au point. Il est vrai que dans les appareils plus perfectionnés constituant les fantasmagories et appareils de projection employés dans les cabinets de physique, on dispose l’appareil sur quatre colonnes ou sur une boîte assez haute pour contenir les lampes ordinaires du commerce, mais cette construction a l’inconvénient de faire un appareil haut et volumineux embarrassant pour le transport et difficile à caser.

Nous avons donc cherché à construire un appareil n’ayant pas ces défauts et nous demandons un brevet pour la construction des dit appareils faits en deux ou plusieurs parties mobiles, de n’importe quelle forme ou matière, permettant de réduire à volonté le volume de l’appareil, tout en ayant la stabilité que le lampascope fig. 1 ne possède pas. »

Molteni famille 26  Suite du brevet. Source : INPI

« Sans nous arrêter aux formes ni aux détails de construction, voici quelques exemples de ces nouvelles dispositions.

Fig. 2 Lampascope A supporté par un pied B à rallonge, monté sur une planchette D. Cette disposition remplit bien les conditions énoncées ci-dessus puisque nous avons : 1° solidité, car le poids de l’appareil pèse tout entier sur le pied B au lieu de porter sur la lampe ; 2° petit volume car le pied se dévissant de la planchette et le lampascope s’enlevant du pied, le tout se renferme dans une boîte peu volumineuse.

Fig. 3 Appareil composé de deux boîtes carrées A & B rentrant l’une dans l’autre. Cet appareil est encore une disposition que nous revendiquons parce que sa construction le rend stable et que son démontage le réduit au volume de la boîte B ; la cheminée C et la partie optique D se mettent dans la boîte A, qui elle-même rentre dans la boîte B.

Fig. 4 Cette figure est encore une autre disposition atteignant le même but. Les parties A & B sont cylindriques rentrant à frottement l’une dans l’autre, ce qui permet en outre de régler la hauteur comme du reste, dans les dispositions précédentes. La cheminée C et la partie optique D s’enlèvent et se casent ensuite dans la partie supérieure A, qui s’enfonce ensuite dans le socle B. »

L’appareil de famille fut fabriqué en différentes versions durant une trentaine d’année.

Voir : Appareils de famille, premiers modèles -  Appareil de famille et de classe, modèles postérieurs

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Ce brevet est le premier, et l’un des rares brevets, déposé par MOLTENI pour les lanternes de projection.

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L’appareil de famille présenté ici, identifié “J. & A. MOLTENI PARIS.”, est un projecteur de la seconde génération. Il possède un corps en fer blanc épais, verni noir avec filets dorés, équipé d’une porte latérale donnant accès à l’éclairage. Celui-ci est une lampe à huile avec modérateur, malheureusement adaptée au pétrole. La cheminée de cet appareil est un peu plus haute que le modèle traditionnel afin de couvrir le long verre de la lampe à huile. Le cône avant est en fer blanc laqué noir, simplement fixé sur la lanterne par des rabats en tôle. Il supporte un objectif double achromatique monté à crémaillère avec bouchon en cuivre.

Voir : Les lanternes de projection MOLTENI 

 

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