Lanterne “Caméléon” de MASSIOT
Posté par Patrice Guerin le 29 août 2013
Dès le début du XXe siècle, Georges MASSIOT dirige seul l’ancienne maison “Radiguet & Massiot”, qui, elle-même, succède à “Molteni” depuis octobre 1899.
Voir : RADIGUET & MASSIOT successeur de MOLTENI
“L’informateur de la Photographie” – Salon de la Photographie mars 1925
Tout en continuant à fabriquer des appareils de projection et à exploiter le catalogue de diapositives “Molteni”, la société MASSIOT se spécialise progressivement dans le domaine médical, jouant un rôle de pionnier dans la radiologie. Durant la première Guerre Mondiale, elle équipe des camions d’installations radiographiques. Plus tard l’entreprise sera associée à PHILIPS France pour devenir “Massiot-Philips”.
En 1922, – G. MASSIOT Constructeur – commercialise un appareil de projection fonctionnant avec une ampoule électrique de forte puissance, parfaitement adapté à la projection des plaques autochromes. « Il ne suffit pas d’avoir une source lumineuse intense pour produire sur l’écran une plage uniforme et brillante. Si les rayons de courbures des lentilles ne sont pas en rapport avec le réflecteur et le foyer de l’objectif, on s’expose à une perte de lumière considérable, ou à voir naître sur l’écran des irisations désagréables. »
Plaque Autochrome – Collection G.V.
Ce projecteur est baptisé “Caméléon” parce qu’il est spécialement étudié pour la projection de photographies en couleurs.
Voir : Les plaques AUTOCHROMES pour la photographie en couleurs - La projection de photographies en couleurs, procédé TRICHROME
Le projecteur se compose d’une boîte à lumière de petites dimensions, d’un passe-vues va-et-vient adaptable à différents formats et d’un système optique très développé, le tout étant monté sur un petit trépied articulé. Il peut être équipé de différentes accessoires tels que des tubes allonges pour la projection à grande distance ou des châssis métalliques intermédiaires permettant de passer les formats de vues les plus courants, bien que le 9×12 soit le format privilégié des autochromes.
Lampe à incandescence de 2,5 ampères sous 110 volts formé d’un bulbe de 7cm de diamètre argenté à sa partie postérieur, monté sur un culot à vis.
La Nature – 1er juillet 1922 – Source G.V.
Une variante de cet appareil consiste à superposer deux projecteurs identiques afin de réaliser des changements de vues par superposition sans transition apparente (en fondu-enchainé dirions-nous aujourd’hui). Un rhéostat à curseur permet d’allumer progressivement un foyer tandis que l’autre s’éteint « Les effets inattendus de ces images qui se fondent les unes sur les autres sont d’un aspect agréable et chatoyant qui s’accorde parfaitement avec le caractère artistique de ces photographies en couleurs naturelles. »
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.