Plusieurs familles d’opticiens CHEVALIER à Paris
Posté par Patrice Guerin le 21 juillet 2013
Catalogue Charles CHEVALIER – 1839
Vers 1830 Vincent CHEVALIER ainé précise dans un document sur le microscope achromatique que « Trois opticiens du même nom sont sur le même quai. M. CHEVALIER aîné prie de faire attention qu’il a le prénom de “Vincent” et qu’il est au N°69 du quai de l’Horloge* afin qu’il n’y ait pas d’erreur préjudiciable à chacun d’eux ».
Puis en 1839, c’est au tour de Charles CHEVALIER (voir PORTRAITS) de préciser « six personnes du nom de CHEVALIER exercent à Paris la profession d’ingénieur-opticien. Afin d’éviter toute erreur on est prié d’adresser les lettres et paquets à : M. Charles CHEVALIER, ingénieur-opticien, Palais-Royal 163 à Paris ».
VOIR : Les Opticiens CHEVALIER à Paris
Annonce de 1866 – Document G.V.
Pour sa part, l’ingénieur CHEVALLIER (avec 2 L – Voir PORTRAITS) précise en 1843 « Qu’il me soit permis de faire observer aux personnes qui placent en moi leur confiance, qu’il est impossible de se tromper sur la situation de mon domicile. Depuis 1740 par ma famille, et 1796 par moi, j’occupais la Tour de l’Horloge du Palais, située à l’angle du quai, en face du marché aux Fleurs…»
Frontispice de l’ouvrage “Le Conservateur de la Vue” par Jean Gabriel Augustin CHEVALLIER (1778-1848), ingénieur opticien de sa majesté le Roi de Wesphalie, membre de plusieurs académies – A Paris 1810
« Les travaux du Palais de Justice m’ayant obligé de changer de domicile, mes magasins sont transportés place du Pont-Neuf N°15, à Paris, au coin du quai des Orfèvres, vis-à-vis de la statue de HENRI IV. C’est là seulement où se trouvent les instruments construits dans mes ateliers, attendu que je n’ai aucun dépôt à Paris ni dans les départements ».
Le thermomètre de l’ingénieur CHEVALLIER, tour de l’Horloge en 1839
Un décret du Président du Conseil, datant du 15 septembre 1848, contre-signé par le ministre de la justice, énonce que son gendre « M. DUCRAY (Alexandre-Victor), opticien né le 30 janvier 1810 et Mme CHEVALLIER (Marie-Louise-Mélanie), son épouse, née le 2 février 1815, demeurant tous deux à Paris, sont autorisés, tant pour eux que pour leurs enfants mineurs, Emile-Gustave et Clémence-Mélanie, à ajouter à leur nom celui de CHEVALLIER et à s’appeler à l’avenir, DUCRAY-CHEVALIER ».
Catalogue de l’ingénieur CHEVALLIER, opticien du Roi, place du Pont-neuf N°15. Document G.V.
L’ingénieur CHEVALLIER (Pont-Neuf) fabrique principalement des instruments d’optique, de physique, de mathématique, de marine et de minéralogie. Il est spécialisé dans les lunettes pour la lecture, les jumelles de théâtre, de guerre et de marine, les longues-vues astronomiques, les microscopes, les chambres claires, miroirs et stéréoscopes, mais aussi dans les machines électriques et pneumatiques, les thermomètres, baromètres, hygromètres, aéromètres, compas, niveaux, théodolites, cercles, octants, sextants, etc.
Catalogue Charles CHEVALIER – 1839
Charles CHEVALIER (Palais Royal) est spécialisé dans les microscopes simples, achromatiques verticaux, horizontaux ou solaires. C’est lui qui construit le premier microscope universel « à juste titre , nommé universel, car il est à la fois horizontal, vertical, simple, composé, incliné, redresseur pour les dissections, renversé pour la chimie, etc… ». Il propose aussi des chambres claires ou obscures, des appareils de polarisation, des horizons artificiels, boussole Burnier, télescope dioptrique, collimateur, lunette micrométrique, goniomètre, appareils de Fantasmagorie, ainsi que des lorgnettes de spectacle, jumelles et autres ainsi que des baromètres, thermomètres, aéromètres, des appareils électro-magnétiques, etc.
Voir : Microscope solaire de CHEVALIER
Origine de la Maison Charles CHEVALIER, extrait du catalogue Chevalier – 1860 (Source CNUM)
Dans son catalogue de 1860, Arthur CHEVALIER “fils et successeur de Charles CHEVALIER”, précise que « Cette Maison, la plus ancienne du nom de CHEVALIER, de père en fils dans l’optique, n’a aucun rapport avec celles de différents successeurs et de diverses maisons portant un nom de prononciation semblable », puis il donne l’historique de cette Maison, depuis sa création par Louis-Vincent CHEVALIER en 1760 au quai de l’horloge. Arthur disparaît en 1874 et les ateliers ferment définitivement en 1889.
Cet article est inspiré par une étude de G.V. © 2012
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En 1809, l’Almanach du Commerce à Paris répertorie pas moins de 37 “Opticiens et Lunetiers” dont près de la moitié se trouve Quai de l’Horloge : Chevallier n°1, Duval-Destin n°9, Hazard n°11, Boucher n°13, Tondu (Marie Henri François) n°39, Bodson n°53, Gosset n°55, Kruines n°61, Buron n°65, Chevallier fils n°67, Béguinot n°69, Touzet n°73, Rochette père n°75, Favray n°79, Jardin n°81, Putois et comp. N°81, ainsi que Lerebours n°13 place du Pont Neuf.
* Vers 1830, voici la situation des trois principaux opticiens situés quai de l’Horloge :
1 – L’ingénieur CHEVALLIER à la Tour de l’Horloge du Palais
2 – Vincent CHEVALIER au N°69 quai de l’Horloge
3 – Noël LEREBOURS à l’angle du quai de l’Horloge et de la place du Pont-Neuf
Voir : Microscope solaire de SECRETAN
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