Microscope solaire de SECRETAN
Posté par Patrice Guerin le 18 juillet 2013
Extrait d’une encyclopédie de 1852
SECRETAN (voir PORTRAITS) est un scientifique Suisse qui arrive à Paris en 1845 pour s’associer avec LEREBOURS (voir PORTRAITS), “Fabricant d’instruments d’Optique, de Physique, d’Astronomie, de Mathématiques et de Marine” au 13 place du Pont Neuf à Paris.
La Maison d’Optique LEREBOURS est située au N°69 quai de l’Horloge de 1789 à 1793, puis au N°13 place du Pont Neuf. Document G.V.
Cette “Maison d’Optique” a été créée par Noël-Jean LEREBOURS en 1789, au N°69 du quai de l’horloge à Paris, non loin d’un autre grand nom de l’optique, l’ingénieur CHEVALLIER qui s’installe « Tour de l’Horloge du Palais, située à l’angle du quai, en face du marché aux Fleurs », de 1796 à 1843 puis « Les travaux du Palais de Justice m’ayant obligé de changer de domicile, mes magasins sont transportés au N°15 place du Pont-Neuf au coin du quai des Orfèvres » !
Voir : Les opticiens CHEVALIER à Paris
Dans son catalogue de 1850 on constate que la maison LEREBOURS et SECRETAN s’intéresse à de nombreux sujets, comme les longues-vues et lunettes astronomiques, les jumelles, les microscopes et ses préparations, les chambres claires et chambres pour Daguerréotypes, les appareils pour Fantasmagorie, les appareils caloriques et de galvanoplastie, etc
« La réputation de M. LEREBOURS est des plus distinguées. Aux Expositions de 1802 et de 1806, il obtint des mentions honorables ; à celle de 1819, le jury lui a décerné une médaille d’or et sa Majesté, en récompenses des utiles et laborieuses recherches de cet habile opticien, l’a décoré de la croix de la Légion d’Honneur… et il obtint à l’Institut les rapports les plus favorables signés d’ARAGO, de DELAMBRE, de BOUVARD, BURCKARD et MATHIEU. »
De 1845 à 1855 l’entreprise est connue sous le nom de “Lerebours et Secrétan – Place du Pont-Neuf, au coin du quai de l’Horloge” jusqu’à la retraite de LEREBOURS en 1855. Ensuite elle porte le seul nom de “Secretan” et continue ses activités dans l’optique durant près d’un siècle. Après le décès de Marc SECRETAN en 1867 l’entreprise poursuit ses activités, toujours sous le nom de “Secretan” avec son fils Auguste (1833-1874) et son neveu Georges (1837-1906). Ils construisent, entre-autres, le grand télescope de Toulouse puis le grand télescope de l’observatoire de Paris. Plus tard d’autres membres de la famille poursuivent l’activité. Le catalogue SECRETAN de 1915 mentionne l’adresse du 20 boulevard Saint-Jacques à Paris et porte les noms de “Ch. Epry et Jacquelin, successeurs”.
Dans les années 1920 on voit encore sur la façade de l’immeuble de gauche, le 13 quai du Pont-Neuf, quelques enseignes. La boutique a été scindée en deux, à gauche la boutique d’optique, à droite une boutique médicale. Sur la boutique d’optique, on voit en haut “SECRETAN” (les noms “COSSON” et “ORBY” correspondent probablement à la boutique médicale), puis en dessous “LEREBOURS SECRETAN” et enfin “SECRETAN” avec des indications de fournitures en verticale à gauche dont “Lunettes”.
L’immeuble de droite abritait la boutique “CHEVALLIER” remplacée sur cette vue par une clinique Médico-Chirurgicale.
Ces pages des catalogues “Lerebours et Secretan” de 1846 et 1853 présentent non seulement des microscopes solaires, mais aussi des microscopes à gaz et photo-électrique et même un mégascope solaire.
Dans les années 1850 cette maison d’optique fabrique plusieurs microscopes solaires de projection. Il s’agit d’appareils très particuliers qui se placent généralement sur une fenêtre dont les carreaux ont été obscurcis ou sur un volet.
Collection A.W. (USA) : cliquer ici
Ils sont équipés d’un miroir articulé situé à l’arrière, d’une partie central en métal équipée de lentilles destinées à concentrer la lumière sur la préparation à projeter et d’un microscope à l’avant équipé d’une ou plusieurs lentilles achromatiques permettant d’obtenir un grossissement plus ou moins important sur l’écran.
Les rayons du soleil (S) sont captés par un miroir plan (M) articulé, placé à l’extérieur de la pièce matérialisée par la planche de support. La lumière traverse une première lentille appelée condensateur (L) puis une seconde lentille (O) (fig. 603) afin d’être concentrée sur la préparation microscopique placée entre deux plaques de verre. Celle-ci est maintenue dans une position fixe entre deux plaques de métal (m) serrées l’une contre l’autre à l’aide de ressorts (n). A l’avant se trouve un microscope (L) dont la mise au point se fait avec la molette (D). Une ou plusieurs lentilles achromatiques (x) permettent d’obtenir un grossissement plus ou moins important sur l’écran (ba).
La particularité du microscope SECRETAN est d’avoir un miroir fixé et articulé uniquement par son socle
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