Pieds et supports pour lanterne de projection
Posté par Patrice Guerin le 12 mars 2013
Pour être bien placée et éviter toute déformation de l’image sur l’écran, la lanterne de projection doit être surélevée de manière à ce que l’axe du faisceau lumineux soit perpendiculaire au centre de l’écran. « Trop souvent on se contente de poser la lanterne sur une table quelconque, en la haussant au besoin avec des cales de bois ou des livres. C’est là une très mauvaise méthode, car la lanterne peut bouger lors de son utilisation, voir même tomber ce qui risque de provoquer d’importants dégâts si l’on utilise un éclairage à flamme vive ».
Publicité Butcher & Son – 1898
Dans la littérature ancienne on trouve peu de descriptions de cet accessoire et les catalogues de fabricants ne proposent que quelques modèles souvent issus de la photographie. « Nous réprouvons absolument l’emploi des trépieds photographiques, quelque solides qu’ils soient, par ce que le plus léger choc peut suffire à faire basculer l’ensemble, lourdement chargé sur le dessus ».
A l’époque, le meilleur support est constitué par un fort pied d’atelier en bois à simple ou double crémaillère. Grâce à ses différents réglages, il est possible d’adapter la hauteur et l’inclinaison du plateau quelque soit le poids du projecteur.
Livre et journal représentant le pied de studio en couverture.
Entre 1900 et 1910 la maison Mazo présente deux modèles de ce type. Un premier modèle en hêtre noirci avec un montant central équipé d’une crémaillère incrustée et un second modèle à double montants à crémaillères, possédant une manivelle de réglage pour la hauteur et un volant permettant l’inclinaison de la planche supérieure.
Catalogues Mazo et Bonne Presse – 1905 / 1910
Certains fabricants proposent des ensembles “assortis” comprenant la lanterne et un solide table de projection pouvant être en bois ou en métal.
Voir : Les tables de projection
Il existe d’autres supports moins encombrant pouvant être posés sur une table et permettant d’orienter facilement l’appareil ou offrant la possibilité d’installer deux lanternes pour vues fondantes.
Voir : Spectacle d’ombres artistiques ou le théâtre chez soi
La caisse de transport de l’appareil peut faire un bon support.
Voir : Le KODIOPTICON, première lanterne de projection Kodak
Support en bois, moins encombrant qu’un pied, permettant de régler l’inclinaison de la lanterne.
Table à inclinaison et socle centreur.
Enfin n’oublions pas qu’au XVIIIe siècle ROBERTSON avait fabriqué un support composé de 4 pieds munis de roulettes pour placer et même déplacer son fameux Fantascope ” : « au bas de l’appareil sont appliqués de chaque coté deux coulisseaux en buis ayant la forme D (fig. 2) de 2 pouces de long qui servent à reposer l’appareil et à le faire couler silencieusement sur deux règles de cuivre qui ont 12 pieds de longueur ».
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