La manufacture d’instruments d’optique BURON
Posté par Patrice Guerin le 19 novembre 2012
En 1788, BURON père fonde la “Manufacture d’instruments d’optique et de mathématiques” située au 10 rue des trois Pavillons à Paris (actuelle rue Elzévir dans le IIIe arrondissement). A partir de 1818, l’entreprise est dirigée par BURON fils qui obtient de nombreuses récompenses aux expositions publiques des produits de l’industrie française : médaille d’argent en 1834 et 1839 et médaille d’or en 1844.
« Les instruments établis par M. BURON sont bien exécutés. Tout se fabrique chez lui, verres et montures. Il emploie dans ses ateliers 75 à 80 personnes. Les outils y sont mus par une machine à vapeur. Plus de la moitié de ses produits s’exporte… Une très grande partie des lunettes qui se vendent comme “lunettes anglaises”, soit en France soit en dehors, sortent de la fabrique de monsieur BURON ». Extrait du rapport du jury central de l’exposition de 1839.
« Sa fabrique est devenue une véritable manufacture. Les ateliers sont divisés en plusieurs sections distinctes placées sous la direction de contre-maîtres spécialisés. L’une des sections est spécialement affectée aux travaux de l’optique proprement dite, c’est-à-dire des verres qui sont confectionnés avec des procédés d’une extrême précision. »
Les principaux appareils fabriqués par la manufacture BURON sont : des lunettes de campagne, de marine ou astronomiques ; des microscopes ; des chambres claires et daguerréotypes ; des loupes et autres verres d’optique ; des règles, boussoles, niveaux, compas, rapporteurs, etc. Pour l’Exposition de l’Industrie française de 1944 « monsieur BURON a construit une grande Lunette qui a 8 mètres de longueur, dont l’objectif, formé d’un flint de M. GUINAND et d’un crown de M. BONTEMPS, a 36 centimètres d’ouverture efficace. »
BURON fils est ingénieur opticien, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur en 1844, membre de la société d’encouragement pour l’industrie nationale.
Voir : Fantascope en forme de lanterne magique - Lanterne magique carrée en fer blanc
Il est l’un des tous premiers à publier un catalogue illustré pour présenter les instruments construits dans ses ateliers. Son catalogue de 1844 contient pas moins de 310 gravures « Pendant le cours d’une longue carrière industrielle, j’ai bien des fois été à même de constater que la difficulté la plus réelle qu’éprouvent les relations des fabricants avec leurs commettants provient des méprises ou des erreurs auxquelles donnent lieu trop souvent la connaissance imparfaite des articles de la fabrication et l’inexactitude dans les commandes ».
SOURCE : CNAM – Conservatoire NUMérique
Merci pour cet article. Intéressant en lui-même, il m’apprend dans quelle prestigieuse manufacture s’est formé Amédée Queslin, qui devint l’un des premiers constructeurs de machines à calculer – mon sujet.
Bien cordialement, avec mes félicitations pour ce beau site web sur le patrimoine optique.
Pierre Mounier-Kuhn