Les images d’Epinal et la lanterne magique
Posté par Patrice Guerin le 24 février 2012
Généralement, on appelle “Image d’Epinal” une feuille de moyen format sur laquelle sont imprimées, en couleurs, plusieurs images formant une petite histoire. Aujourd’hui ce terme désigne aussi des images naïves qui « montrent les choses sous leur bon côté ».
Fable de Florian : “Le singe qui montre la lanterne magique”
Voir : FLORIAN “le Singe qui montre la Lanterne Magique”
Les “Images d’Épinal” doivent leur nom à la ville d’Epinal dans les Vosges où Jean-Charles PELLERIN (voir PORTRAITS), cartier, fut le premier imprimeur à éditer vers 1809, sous l’ère Napoléonienne, ces images en série. Par la suite on prit l’habitude de nommer ce type de représentation des “Images d’Épinal”, même si certaines furent fabriquées ailleurs et par d’autres éditeurs. Au départ, il s’agissait d’un tableau unique, fort semblable à une “vue d’Optique” puis les images se multiplièrent sur la même planche pour composer de petites histoires.
Voir : Vues d’optique (sujet à venir)
Ces « Images d’Epinal” sont caractéristiques des principaux thèmes projetés avec la lanterne magique. La première représente une séance d’ombres, la seconde montre différents héros de contes et la troisième est illustrée par un certain nombre de monuments et pavillons construits pour l’Eposition Universelle de 1889.
En 1822 Jean-Charles PELLERIN cède son entreprise à son fils Nicolas qui continue à la développer. Plus tard, le petit-fils, Charles-Nicolas, lance la collection des “constructions” qui sont des planches en carton à découper et à monter.
En 1860, François-Charles PINOT, qui est dessinateur-graveur à l’Imagerie Pellerin, quitte l’entreprise et fonde avec SAGAIRE une nouvelle imagerie, la manufacture ”Pinot et Sagaire“, qui fonctionne jusqu’en 1888, date à laquelle elle est rachetée par Pellerin.
Histoire de France vue à travers la lanterne magique en français et anglais
Les sujets représentés sur les “Images d’Epinal” sont très variés mais illustrent surtout des faits historiques tels que la Révolution française et l’épopée Napoléonienne, ou des fables, des légendes et des récits à succès.
FABRICATION
Au départ ces images étaient gravées sur une planche de bois (xylographie) et l’impression s’effectuait à l’aide d’une presse à bras dite de “Gutenberg”. Elles étaient ensuite mises en couleur à la main au moyen de pochoirs.
Vers le milieu du XIXe siècle, on utilise la lithographie, qui permet des dessins plus fins accompagnés de petits textes. Ce procédé d’impression de qualité attire de nombreux artistes qui contribuent au grand succès de ces images.
Emprunt National, illustration Marcel CAPY (1865-1941) – Imp. Crété Paris
A la fin du XIXe siècle les “Images d’Epinal” inspirent les nombreuses planches de vues pour projection imprimées sur du papier “pelliculaire”.
Voir : (sujet à venir)
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