Colorisation des plaques de verre
Posté par Patrice Guerin le 15 janvier 2012
A la fin du XIXe siècle, les plaques photographiques en noir & blanc sont une première approche du réalisme en projection. Elles paraissent cependant bien ternes à côté des plaques de lanterne magique dessinées à la main et vivement colorées. Quelques procédés de photographies en couleurs se développeront progressivement mais il faudra attendre les années 1950 pour que la photographie couleur entre définitivement dans une majorité de familles par le biais de la fameuse diapositive Kodachrome.
Voir : Plaques photographiques pour la projection - La projection de photographies en couleurs, procédé TRICHROME -
Exposition Universelle de Paris 1900
Une première possibilité de mise en couleur consistait à faire “virer” les plaques noir et blanc en sépia, bleu ou vert afin de leur donner un aspect plus doux. Ces colorations chimiques pouvaient même s’appliquer partiellement sur certaines parties de l’image « les ciels se colorent en bleu en trempant la plaque d’abord dans du ferrocyanure à 2 ou 3 %, puis dans une solution faible d’un sel de fer. Pour obtenir un certain modelé, on prend soin, avec un second pinceau imbibé d’eau, d’affaiblir la solution sur les nuages par exemple ».
Whisky au pub Pigeons à Venise Général Franchet d’Esperey
Un second procédé consistait à peindre à la main la photographie avec différentes couleurs à l’aide de procédés variés : vernis colorés, peinture à l’aquarelle et au fiel de bœuf, couleurs anilines, etc. « Quel que soit le procédé employé, nous noterons que la gamme des tons doit être peu étendue et que les teintes doivent être très douces. Il y a lieu de noter cependant qu’elles devront être plus vives pour les tableaux destinés aux éclairages intensifs ».
Pour colorer les photographies on trouvait dans les catalogues des principaux fournisseurs de lanternes quelques accessoires permettant la mise en couleurs, tels que cette “Boîte pour le coloris des positifs sur verre garnie de 7 flacons de couleur, 1 flacon de préparation pour étendre les couleurs, 1 palette en porcelaine, 1 lave-pinceau et 2 pinceaux, prix 12 francs”. Certaines de ces boîtes comportaient même un pupitre avec verre dépoli pour retoucher les images. Il existait aussi des petits pupitres avec verre dépoli et miroir permettant d’obtenir une bonne luminosité par transparence.
Voir : Montage des vues sur verre
Il existait une solution simple pour faire des projections colorées : placer un filtre de couleur à l’avant de la lanterne.
Voir : Colorisation des projections lumineuses
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