Montage des vues sous verres
Posté par Patrice Guerin le 9 janvier 2012
Lors du Congrès international de Photographie qui s’est déroulé durant l’Exposition Universelle de 1889, on a retenu le format de 85x100mm pour les plaques destinées à la projection. A la même époque les collections de vues anglaises ou américaines étaient généralement d’un format carré de 80x80mm.
Ce format semblait beaucoup plus pratique et correspondait mieux à la fenêtre de projection dans la lanterne. C’est pourquoi, en France, il était recommandé de placer un cache en papier noir Aiguille (c’est à dire noir teinté dans la pâte) de format 70x70mm inséré entre 2 verres, en prenant bien soin que celui constituant la photographie ait son émulsion placé vers l’intérieur.
« Quelle que soit la forme d’ouverture adoptée, nous conseillons à l’amateur d’employer des caches toujours de la même dimension… surtout lorsqu’on doit projeter les vues en dissolwing ».
Voir : Lanternes multiples ou POLYORAMAS
Publicité 1903 et appareil Demaria – Collection G.V.
Ces assemblages sont maintenus sur le pourtour par une bande de papier gommé, généralement noire, que l’on fixe à l’aide d’un petit appareil très ingénieux qui permet de faire tourner la vue librement. « On a proposé, en Angleterre, l’emploi de petits cadres métalliques, composé d’une lamelle de laiton que l’on rabat sur les bords avec un coupe papier ». Ce mode de montage donne une certaine solidité à l’ensemble mais n’empêche pas l’humidité et les poussières de pénétrer entre les deux verres.
Pour faciliter le repérage des vues lors de la projection, monsieur MOLTENI (voir PORTRAITS) a proposé, lors de ce Congrès de la Photographie, la résolution suivante « Pour permettre de reconnaître dans l’obscurité le sens de l’image des plaques pour projections, on appliquera sur le coin droit inférieur de ces plaques une étiquette destinée à se trouver placée sous le pouce de l’opérateur quand celui-ci saisit la plaque de façon à la voir telle qu’elle doit être placée dans le projecteur ».
Voir : Plaques photographiques pour la projection - La collection de diapositives MOLTENI -
Une fois préparées, les clichés sont conservés dans des boîtes spécialement adaptées avec des rainures ou, lorsqu’ils sont trop nombreux, dans des coffrets dans lesquels on a pris soin de fixer au fond et à l’intérieur du couvercle des bandes de caoutchouc ou de molleton destinées à amortir les chocs. Source : “La pratique des projections” par H. FOURTIER – Editions Gauthiers-Villars et fils 1893.
Voir : Les collections de vues pour projection MAZO
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