L’ONDOSCOPE et la projection stroboscopique
Posté par Patrice Guerin le 15 septembre 2011
« Chacun d’entre-nous a pu constater au cinéma ce phénomène bien curieux qui consiste à voir les roues d’une voiture tourner en sens inverse du mouvement normal ! » Il s’agit là d’un phénomène stroboscopique, utilisé dans l’industrie pour l’examen de pièces en mouvements. Il suffit d’éclairer de façon intense un objet en mouvement pendant un cent millième de seconde pour donner à notre rétine une image nette de cet objet, persistant elle-même dans notre œil durant un dixième de seconde.
En avril 1930, la présentation de cet appareil à la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale fut très appréciée : « Les phénomènes généraux relatifs à la propagation des ondes prennent une place de plus en plus importante dans divers programmes d’enseignement. Tous les professeurs et élèves qui ont vu ces expériences ont été très vivement intéressés. »
Lanterne de projection Pathé grand modèle avec arc électrique
Voir : Charles PATHE et les lanternes de projection
L’Ondoscope, mis au point par E. CHARRON professeur à l’université catholique de Lille, est destiné à projeter sur un écran le phénomène ondulatoire produit par un diapason à la surface d’une cuve pleine de mercure. Il est construit par les établissements Henry-Lepaute situées au 17 à 23 de la rue Desnouettes, Paris XVe.
Le faisceau lumineux provenant d’une lanterne de projection passe à travers un condensateur puis une fente percée dans un disque tournant pour obtenir l’effet stroboscopique. Celui-ci poursuit son chemin à travers un prisme à réflexion totale et tombe sur la cuve à mercure (22×28 cm) dont le fond est constitué par une glace argentée qui le réfléchit. Un (ou plusieurs) diapason armé de pointes, fonctionnant sous 2 V, provoque des ondes à la surface du mercure. Les phénomènes d’interférence, de diffraction, de réfraction (mercure et eau), apparaissent sur l’écran.
A gauche ondes circulaires simples, à droites ondes stationnaires produites par l’interférence de deux trains d’ondes circulaires synchrones.
On peut ainsi observer, au ralenti, le mouvement et les déformations des ondes en marche. En réglant convenablement la vitesse du moteur stroboscopique, on voit les ondes s’épanouir lentement ou bien rester immobiles, ou enfin se rétrécir et s’engloutir dans leur centre.
Sources :
La Science et la Vie n°133 – Juillet 1928
CNAM – Conservatoire NUMérique
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.