Société des Etablissements GAUMONT
Posté par Patrice Guerin le 24 août 2011
Léon GAUMONT (1864-1946) crée en juillet 1895 la société en commandite “L. GAUMONT et Cie”. Pour cela, il reprend le Comptoir Général de Photographie des frères RICHARD, société de matériel optique et photographique, où il était employé. Son champ d’action s’étend à toutes les applications de la science se rapportant à la photographie. Dès l’avènement du cinéma, l’entreprise est capable de fournir les appareils et films nécessaires. Il fabrique alors des appareils de projection et des caméras, dont une caméra réversible, et commercialise le Chronophotographe de Georges DEMENY.
En 1903, il prend l’image de la marguerite comme logo, en hommage à sa mère qui se prénommait Marguerite.
Le développement de l’entreprise est tel qu’en 1906, celle-ci est transformée en société anonyme. Son siège social est situé au 57-59 rue saint-Roch à Paris (1er arrondissement, près de l’avenue de l’Opéra). Elle a des agences à Londres, Barcelone, Berlin, Milan, Cleveland et Moscou. La production de appareils et des films se concentre dans les studios Elgé (d’après les initiales du fondateur) aux Buttes Chaumont.
Dotée d’un capital de départ de 2.500.000 fr., celui-ci sera progressivement augmenté jusqu’à 12.000.000 fr. en 1927.
Au départ, les ateliers de fabrication occupaient un local de 200 m2 situé rue des Alouettes à Paris. Une douzaine d’ouvriers y travaillaient avec l’aide d’un moteur à gaz de 10 chevaux. Progressivement, ils se sont transformés en une vaste usine de 25.000 m2 occupant plus de 1.500 ouvriers et disposant d’une force motrice et de moyens d’éclairage de 1.300 Kw (1927).
De gauche à droite, vues de 1906, 1907 et 1927. Sur le premier cliché on voit parfaitement le vaste bâtiment de 45 mètres de long et 34 mètres de haut, recouvert de lourdes dalles de verre armé, destiné à abriter les studios de tournage.
« En 1914, la Cité Elgé a l’allure d’un arsenal. A côté des chaines d’assemblage de projecteurs, on trouve les laboratoires pour le développement des pellicules, les ateliers de mécanique, ceux des peintres décorateurs, des menuisiers et des couturières, les plateaux de tournage, les entrepôts des décors, etc… Parmi les 2100 employés de l’époque, beaucoup partiront à la guerre et près de 200 seront tués ou blessés au combat. L’entreprise Gaumont sort amoindrie du conflit. »
Prêt d’un collectionneur français J-P.D.
L’entreprise de renommée mondiale, construit non seulement des appareils pour la photo, le cinéma et la projection, mais aussi des T.S.F. et des haut-parleurs, des dispositifs d’éclairage et de démarrage pour les automobiles, des goniomètres et divers appareils pour la marine.
Voir : Les lanternes de projection GAUMONT
À l’arrivée du cinéma parlant, au début des années 1930, Léon GAUMONT abandonne les rênes de sa société. Diverses fusions amènent à la création de la société “Gaumont Franco-Film Aubert” (GFFA) et à la vente ou la fermeture des usines, des filiales et agences étrangères. Mise en liquidation en 1934 l’entreprise est reprise en 1938 sous le nom de “Société nouvelle des établissements Gaumont”.
Voir Musée Gaumont
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